Chapitre VI
En se réveillant le lendemain de la visite d'Axelle, Hugo se sentit mal. Il avait des maux de ventre et était nauséeux. Pourtant, il n'avait aucune fièvre. C'était comme si une angoisse sans nom résonnait dans tout son corps, lui tordant les entrailles et manquant de le faire pleurer. Il ne savait pas pourquoi elle était là, mais elle le faisait souffrir. En regardant le réveil, il remarqua qu'il était à peine six heures du matin, et il sentait parfaitement la respiration paisible d'Aaron dans sa nuque. Habituellement, cela aurait suffit à l'aider à se rendormir, mais pas aujourd'hui. C'était comme s'il sentait, au plus profond de lui, que quelque chose allait s'effondrer. Il se tourna vers le roux et regarda son visage paisible. Tout allait bien... alors pourquoi... ?
N'y tenant plus, il se blottit contre sa poitrine. Il caressa légèrement ses côtes, sa hanche, le bas de son dos, ses bras, jusqu'à entendre un petit grognement.
- Hugo, demanda la voix ensomeillée de son dominant, tout va bien... ?
- Je... Je sais pas... Je me sens bizarre. J'ai mal au ventre... j'ai dû mal digérer quelque chose, tenta de se rassurer le brun.
Aaron fronça les sourcils et posa sa main sur le front de son soumis. Il était plus pâle que d'habitude et semblait tracassé, pourtant, il ne semblait pas malade. Il caressa doucement sa joue et demanda :
- Tu veux que je prennes ma journée pour rester avec toi ?
"Oui !" Eût envie de crier Hugo. Pourtant, il fit taire son instinct et ses envies pour tourner négativement la tête. Il ne devait pas le déranger, surtout qu'il avait apparement un rendez-vous important. Même s'il sentait que quelque chose n'allait définitivement pas, aujourd'hui. C'était ce type de jour où vous sentiez que quelque chose allait arriver, mais que vous ne saviez pas quoi, et que vous faisiez tout votre possible pour l'oublier.
- Tu as vraiment l'air mal en point, chéri...
- Ça va aller, promis. Je suis sûr que je digère juste mal quelque chose...
- Tu ne me caches rien, tu es sûr ?
- Rien.
L'étudiant sentit le nœud dans son estomac se renforcer quand il raconta ce mensonge. Mais il ne voulait pas que son petit-ami s'inquiète encore plus...
Aaron soupira et le serra doucement contre lui en s'allongeant sur le dos. Il caressait doucement les petits cheveux bruns à la base de sa nuque quand il sentit un baiser sur son pectoral qui lui fit dresser légèrement la tête. Son soumis s'amusait à embrasser et sucer sa peau, semblant déterminé à attirer son attention malgré son état.
- Petit agneau...
- Fais-moi l'amour, Aaron, souffla Hugo.
Sa voix était suppliante. Jamais il ne l'avait vu comme ça, mis à part quand il jouait avec ses limites. Il le regarda monter sur lui et s'apprêtait à protester que ce n'était pas raisonnable dans son état. Toutefois, le jeune homme ne lui en laissa pas le temps. Il posa ses lèvres sur les siennes, l'embrassant avec lenteur, et quand il s'éloigna il mit la tête dans son cou pour chuchoter :
- Je sais pas pourquoi... j'en ai juste besoin.
- Tant que tu ne me vomis pas dessus, céda le plus vieux en embrassant son front.
- Merci, Pr...
- Aaron. Pour ce matin, juste Aaron, le coupa-t-il.
L'avocat avait sentit dans le comportement de son cadet que c'était ce dont il avait besoin. Pas de domination, rien qui ne soit lié au BDSM, juste eux et de la douceur.
Il passa la main dans son dos et arriva à ses petites fesses qu'il aimait tant. Il glissa un doigt en lui et commença à le préparer. En même temps, il se redressa et alla jouer avec ses boutons de chairs qu'il affectionnait tant. Le métal froid du piercing contrasta avec la chaleur de sa langue, ce qui le fit grogner de satisfaction, tandis que le plus petit se cambrait contre lui en gémissant. Ils firent l'amour ainsi, Hugo assis sur ses genoux, soupirant son prénom à chaque langoureux mouvement de bassin. C'était si doux, loin de ce dont il avait tout les deux pris l'habitude, mais étrangement ils ne s'en trouvèrent que plus excités. Entre deux baisers sensuels, l'étudiant se cambra et serra les poings avant de venir entre leurs ventres. Il sentit qu'au moment où ses lèvres rencontrèrent à nouveau leur jumelle, Aaron se répendit en lui en étouffant ses soupirs de plaisir.
Quand il se retira, le brun se laissa tomber dans ses bras, les yeux clos. La fatigue avait semblé le gagner à nouveau... il déposa un dernier baiser sur ses jolies lippes et l'allongea à ses côtés. Il attendit d'être sûr qu'il s'était rendormi pour se lever et partir se préparer pour le travail.
~~~
Hugo fut tiré du sommeil par des coups contre la porte de l'appartement. Ils étaient acharnés. Il déglutit légèrement en sortant du lit, attrapant un sweat et un caleçon qui traînait pour être présentable, et alla à la porte. Son mal de ventre revint au galop alors qu'il posait son œil sur le judas. Il sentait, au plus profond de lui, qu'il n'aimerait pas ce qu'il verrait de l'autre côté du battant de bois.
La voilà, la source de son angoisse, ce sentiment que tout allait se briser aujourd'hui. Il aurait dû se douter... Il aurait dû supplier Aaron de rester... Il aurait dû lui dire pour Axelle... Les regrets l'aissaillirent de toutes parts. Il savait que même la porte fermé, elle ne tiendrait pas longtemps. Il devrait ouvrir. Et il perdrait tout.
Et le pire, c'est qu'il n'avait pas pu dire une dernière fois à Aaron qu'il l'aimait...
~~~
En rentrant chez lui, Aaron fut surpris de trouver l'appartement silencieux. Habituellement, Hugo cuisinait, la musique à fond sur la télé. Mais là, tout était silencieux. Cela ajouta une couche à son inquiétude. Son compagnon n'avait pas répondu à ses messages et n'avait pas non plus ouvert à son beau-père quand il était passé voir s'il allait bien. Malheureusement, Éric avait du repartir pour d'autres consultations et il n'avait pas pu quitter le travail plus tôt ce qui l'avait fait que stresser de la journée.
- Hugo, appela-t-il.
De nouveau, un silence de plomb. Il posa son sac sur l'îlot de la cuisine et pris le couloir pour aller dans la chambre. Quand il en poussa la porte, il cru que la terre s'arrêter de tourner. Il sentit l'air quitter ses poumons. Ses veilles cicatrices se réveillèrent. Il avait aimé. Il avait tout donné. Et...
Personne. Juste un papier plié soigneusement sur le lit à côté duquel se trouvait un bracelet en cuir marron. Le bracelet de son petit agneau.
Tremblant, il s'approcha pour s'en saisir. Il se rendit compte qu'il pleurait seulement quand il vit des gouttes échouer sur la feuille. Il l'ouvrit et fixa l'unique mot dessus. Ce mot qui voulait à la fois dire tout et à la fois rien mais qui voulait surtout dire qu'Hugo était parti.
Désolé.
H.
HEEEEEEEYYYYYYY !!!!
Au mon Dieu que je suis sadique. Je vais vous laisser une semaine sans savoir la suite 😂
J'espère que ça vous a plu !
Bisous !!
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