37. Alexander
[En média : Tyrone, Henri, Dylan et Alyssa]
Comme chaque lundi, je vais chercher Alyssa à son travail pour l'emmener à l'école de photographie. J'aime la regarder un court instant avant de m'approcher de sa caisse et l'embrasser par surprise.
« Hey beauté ! On y va ? »
Elle me sourit et vient m'embrasser la joue. Nous ne nous attardons pas sur cette aire de repos et nous prenons la route pour rejoindre l'école. Nous saluons M. Harrison qui lance un petit sourire en coin à Alyssa. Ça, ça ne me plait pas !
Pour ne pas changer nos vieilles habitudes, nous prenons place au fin fond de la salle et nous attendons le reste des élèves.
« Bonjour à tous. Je vous avais demandé de préparer une interprétation d'une photo que vous auriez choisie. Tout le monde l'a fait ? Bien. Nous allons donc commencer par Alyssa. »
Je me tourne directement vers Alyssa, fronçant les sourcils. Elle m'ignore totalement et passe devant moi pour rejoindre le tableau. Une image s'affiche alors et elle prend la parole.
« J'ai choisi une photo où deux personnes qui s'aiment se déchirent. Pourquoi ? Pour la simple raison que l'une d'elle sait exprimer son amour pour l'autre mais pas cette dernière. Elle a peur, elle ne comprend pas ce qu'il lui tombe dessus. Tout est flou, incertain mais surtout... Tout est inconnu pour elle. S'ils se déchirent, c'est parce qu'elle n'arrive pas à prendre conscience de tous les sentiments qui l'animent dès qu'elle est en sa présence. Tout le monde comprend qu'elle est amoureuse de lui, sauf elle. »
Elle marque une pause, se tournant vers M. Harrison qui hoche la tête, l'encourageant à poursuivre.
« C'est triste de savoir qu'ils se déchirent parce qu'ils s'aiment trop. Avant que ça ne m'arrive à moi, je tenais à avouer mes sentiments à la personne qui a su rendre mon monde flou, incertain, effrayant, inconnu mais merveilleusement beau. Toutes les émotions qui nous animent lorsque nous aimons une personne ne sont pas des illusions. Elles sont véritablement présentes. Je les ressens au plus profond de moi-même et je veux continuer à les ressentir. »
Elle marque une nouvelle pause.
« Avant que je ne finisse à la place de cette fille, j'ai réussi à prendre conscience de cela. C'est important de comprendre qu'on puisse tomber amoureux. Je suis tombée amoureuse et je ne veux pas renoncer à cet amour. Alors, je le crie haut et fort, sans me soucier de quoi que ce soit : je t'aime, Alexander. »
Waouh. Putain. Je n'ai pas les mots. Est-ce qu'Alyssa vient vraiment avouer être amoureuse devant une classe entière de personnes ?
Il n'y aucun bruit.
Je me lève doucement et marche vers elle d'un air déterminé. Je prends tendrement sa main et la vois relever la tête. Je souris, essayant de la rassurer de ma réaction.
« M. Harrison ? Pouvons-nous sortir quelques instants, s'il vous plait. »
« Bien sûr, M. Van Herpen. Allez-y ! »
Je ne la quitte pas du regard et l'entraîne par la main jusqu'à un banc dehors.je l'assois sur mes genoux et caresse doucement ses joues avec mes pouces.
« Si je m'attendais à ça... » Débute-t-il dans un sourire. « Je suis tellement heureux de ce que tu as fait, Alyssa ! Tu es merveilleuse, parfaite, je... je ne sais pas quoi dire à part cela. Peut-être juste... Je t'aime ! »
« Je t'aime Alexander. »
Je fais glisser mon visage près du sien et l'embrasse avec une force incroyable. Je n'ai jamais embrassé une personne avec autant de sentiments et d'émotions, je crois. C'est un baiser passionné qui prouve une bonne fois pour toute à quel point l'un aime l'autre. C'est merveilleux !
Je vois qu'Alyssa grelotte un peu.
« Tu as froid ? Viens, on va rentrer. On va écourter ce cours pour nous retrouver tous les deux ! »
Naturellement, je demande la permission pour quitter le cours de M. Harrison qui ne cache pas sa joie de nous voir aussi amoureux. Alyssa me suit jusqu'à la voiture où j'allume le chauffage pour nous réchauffer rapidement.
*
« Non mais t'imaginais ça, toi ? Alyssa qui me dit ça devant tout le monde, j'ai jamais vu ça, c'était incroyable, juste merveilleux ! Cette fille est parfaite sur tous les plans, je te jure ! Elle me plaît autant physiquement que moralement ! »
Mon frère, qui m'écoute depuis un quart d'heure rigole de plus en plus. Je crois bien qu'il se moque de moi depuis tout à l'heure mais je suis tellement surexcité de raconter la scène de l'école que je passe à travers.
« Calme-toi un peu, Alex ! Enfin... Tu te vois ? On dirait un adolescent qui vient d'avoir son premier baiser ! »
Je me fige, devenant plus sérieux tout à coup.
« Eh bien... C'est presque l'impression que ça me fait, Andrew. Je veux dire... Notre baiser était parfait, plein d'émotions et de sensations, comme si on s'embrassait pour la toute première fois mais avec les sentiments en plus. Tu comprends ? »
« Evidemment que je comprends, je sors avec une fille dont je suis amoureux, Alex ! C'est ça l'amour, c'est ressentir ces choses-là et tu avais raison : c'est bien mieux avec les sentiments quand on n'embrasse... Ou plus ! »
Je ris mais pense à ma copine qui est encore pure. Je ne vais certainement pas la presser sur ce chemin-là. Je sais qu'elle angoisse particulièrement parce que toutes les filles angoissent à ce sujet mais je ferais mon possible pour l'aider à y aller progressivement et lui faire découvrir doucement des expériences inédites pour elle.
*
J'ai décidé de présenter ma copine à mes meilleurs potes : Tyrone, Henri et Dylan, que je connais depuis l'école primaire. Alyssa se lie vite d'amitié avec eux et je suis ravi de voir qu'ils l'apprécient tout autant.
« Vas-y bébé ! » Je lui cris pour l'encourager.
Elle n'a jamais joué au bowling de sa vie mais enchaine les strikes ! Je ne sais pas comment elle fait parce que je n'en ai réussi aucun jusqu'à la fin. Elle m'impression réellement cette femme !
« Parfaite dans tous les domaines, bébé. » Je lui chuchote quand elle s'assoit à côté de moi.
Elle se fige à ma phrase et je la vois peu à peu devenir pâle. Elle tremble, d'abord légèrement puis de plus en plus.
« Hey chérie, ça va ? »
Ne répondant pas à ma question, elle se laisse glisser sur le canapé, les yeux clos. Elle vient de s'évanouir.
*
Tout s'est déroulé rapidement après l'évanouissement d'Alyssa puis tout est redevenu calme depuis que j'attends dans cette chambre d'hôpital aux murs parfaitement blancs.
Dès que j'ai vu Alyssa faire son malaise, je me suis mis à paniquer mais j'ai réussi à appeler mes potes et Tyrone s'est chargé d'appeler une ambulance. J'essayais de la réveiller mais rien n'y faisait, elle était plongée dans un profond sommeil.
Je n'ai jamais eu aussi peur de perdre quelqu'un. J'ai cru qu'elle allait mourir, m'abandonner alors que notre relation ne fait que débuter ! J'ai eu tellement peur de la perdre en la voyant ainsi que je me suis fait des films horribles dans ma tête jusqu'à ce que les médecins me rassurent : ce n'était qu'une grosse crise de panique.
Un médecin s'est chargé d'elle puis est venu me voir, me rassurant sur l'état d'Alyssa. Depuis ce temps, j'attends patiemment qu'elle ne se réveille. J'ai prévenu Andrew et Scarlett quand j'étais dans l'ambulance et ils ne devraient pas tarder.
Je n'ai pas voulu les inquiéter bêtement, je me suis empressé de les rassurer autant que le médecin l'avait fait pour moi.
Je regarde ma jolie princesse et je ne peux pas m'empêcher de la trouver magnifique. Elle a l'air paisiblement endormi sur ce lit.
C'est assez dingue de se dire qu'il aura fallu une aussi bête situation pour me faire comprendre à quel point je suis attaché à elle. Je ne me vois pas continuer sans elle, désormais. Je suis définitivement amoureux de cette merveilleuse fille !
Un point me chagrine tout de même : sa crise de panique. Elle n'est pas anodine et n'est pas venu par le saint Esprit. Je crains que ce soit de ma faute. J'ai hâte qu'elle se réveille pour que je puisse lui poser quelques questions. J'ai vraiment peur d'être responsable de son malaise et je crois que, au fond de moi, je sais que c'est de ma faute.
Je la vois gigoter un peu dans son lit et je quitte ma chaise pour m'approcher de son lit. Elle bouge ses bras jusqu'à son visage et frotte ses yeux à l'aide de ses mains.
Doucement, ses yeux s'ouvrent et mon regard trouve le sien.
« Hey... » Je murmure.
Elle me sourit et tend ses bras vers moi pour me faire un câlin. Je retrouve sa chaleur humaine et je suis plus qu'heureux.
* * * * * * * * * *
Ce chapitre ne vous apprend pas grand-chose, par conséquent, la suite sera publiée rapidement.
En attendant, vos avis ??
-La crise de panique d'Alyssa ?
Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, la photo en média représente les amis d'Alex.
J'attends vos commentaires ! A bientôt !
Bisous ! Xx
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