[En média : Andrew]

Je pensais que Scarlett attendrait un certain nombre de mois avant de véritablement passer une nuit avec moi. Quand je l'ai invité, je n'ai pas douté un seul instant que nous finirions notre soirée de cette façon. Bien sûr, je ne vais pas m'en plaindre mais je suis agréablement surpris.

J'ai choisi ce moment, l'instant magique où on touche le sommet pour lui dire trois mots importants. Trois mots lourds de sens qu'on ne s'était jamais avoués jusqu'à présent.

Je suis content qu'elle y ait répondue juste après, ça m'a vraiment rassuré même si je sais qu'elle tient à moi.

Je m'éveille doucement d'une longue nuit où il m'a fallu récupérer. Je me retourne et glisse ma main sur la place vide à mes côtés. C'est tout froid, j'en conclus que Scarlett s'est levée il y a un moment. Je jette un coup d'œil au réveil qui indique « 10 : 03 » et me lève finalement. Je vais prendre une douche et m'habillé puis je descends au salon où je retrouve mon frère et ma petite-amie en grande conversation.

« Bonjour. » Je les salue poliment en souriant.

« Ah, Andrew ! Remis de ta nuit agitée ? » Questionne mon frère, plein de sous-entendus.

Je me tourne vers Scarlett qui hausse les épaules.

« Il a vu mon suçon. » Explique-t-elle.

Je me retourne vers mon frère qui ricane, se moquant ouvertement de moi. Pour ne pas envenimer la situation, j'appelle Maria et lui demande de préparer mon petit-déjeuner.

Scarlett se lève du canapé et vient m'embrasser la joue.

« Je vais chercher mes affaires dans ta chambre. Tu me déposes chez moi, après ? »

J'hoche la tête et la laisse remonter l'escalier. Je m'assois autour de la table et attends que Maria ne serve mon œuf sur le plat. Tandis que je mange, Alexander débarque, tout sourire. Je suis exaspéré de son comportement de gamin mais à 24 ans, je ne vais pas l'engueuler non plus pour cela.

Il s'assoit face à moi et me fixe toujours avec ce sourire arrogant sur le visage. Je repose ma fourchette et le fixe un instant.

« Tu peux arrêter, s'il te plaît ? Je voudrais manger en paix. »

« Comment c'était ? » Demande-t-il en ignorant ma demande.

Je souffle bruyamment et lève les yeux au ciel.

« Si tu crois que je vais te raconter ça, tu te trompes. »

« Oh, allez Andrew, je suis sûr que tu as envie de me raconter ce que tu as ressenti avec Scarlett ! Avoue que j'avais raison quand je t'ai dit que ça serait beaucoup mieux avec elle qu'avec ces filles d'une nuit ? »

Je me tais. Evidemment qu'il a raison. Mon frère m'a toujours prévenu que coucher sans sentiments était moins bien qu'avec les sentiments et je dois avouer qu'il a entièrement raison. Les sensations sont extraordinaires quand on aime la personne en face. J'en suis venu à regretter toutes ces aventures que j'ai eu où le plaisir était divisé par 10 comparé à hier soir.

« Je sais que j'ai raison. » Insiste mon frère, plus arrogant que jamais. « Oui ou non ? »

Je souffle et le regarde, plus énervé que jamais.

« Oui ! Maintenant, laisse-moi tranquille que je puisse prendre mon petit-déjeuner en paix. »

Ecoutant ma demande, il s'exécute et c'est Scarlett qui vient me rejoindre, tout sourire. Elle est tout mignonne, je suis complètement sous le charme, c'est dingue.

Après avoir fini mon petit-déjeuner, je demande la voiture et la raccompagne jusqu'à chez elle. Même si aucun journaliste ou paparazzi ne se trouve devant chez elle, je suis certain qu'ils guettent de loin et que notre photo va se retrouver en Une demain. « Le prince Andrew raccompagne sa copine chez elle. » Blablabla.

Ça m'énerve. Je ne supporte ni les journalistes, ni les paparazzis et je ne comprends pas l'engouement que suscite notre vie privée.

J'accompagne Scarlett jusqu'à son appartement et découvre une jeune fille en train de cuisiner.

« Laura, je te présente Andrew. Andrew, voici Laura, ma colocataire. » Fait Scarlett d'un air extrêmement gêné.

« Enchanté Laura ! » Je lance gaiement.

Elle a l'air un peu impressionné, je pense par mon statut mais plus l'impression qu'il y a une gêne ou un froid entre elle et Scarlett, ce que je ne comprends pas vraiment. Je demanderai des explications à ma copine plus tard.

« Bon, ma chérie, je te laisse, je dois passer voir ma mère. On s'appelle ce soir ? »

Scarlett hoche la tête, soudainement plus calme et... triste ? Je l'embrasse amoureusement et redescends l'étage pour aller retrouver ma voiture mais des paparazzis m'attendent devant. Je pousse doucement, essayant de regagner la voiture malgré la difficulté.

J'accélère dès que j'ai quitté la rue. Je ne peux jamais être tranquille, ils sont toujours là ! Là, c'est certain que notre photo sera dans un magazine demain avec un titre mensonger, comme d'habitude.

Je rentre à la maison au plus vite et passe voir ma mère qui m'attend sagement. Elle se lève pour m'embrasser et me fait assoir face à elle.

« Je voudrais que l'on reparle de Scarlett. »

Je ne soupire rien qu'à cette idée. Ce n'est pas que je n'aime pas parler d'elle mais connaissant ma mère, je crains le pire. Je crains surtout qu'elle ne me pose la question du mariage parce que ça, je ne suis pas encore prêt même si je sais que ça va approcher bien plus vite que je ne le pense.

Je dois être marié avant mes trente ans et selon l'idéal, ce serait génial qu'un bébé soit en route pour que le royaume assure la descendance. Ça me fait un peu peur quand je sais tout cela. C'est quand même dingue que l'avenir du royaume dépende un peu de moi.

« Ne soupire pas, Andrew. Je voudrais juste qu'on organise cette sortie à l'hôpital pour aller donner notre sang. Je suis certain que ça fera une très bonne publicité auprès des gens du peuple et que l'image de Scarlett sera renforcée. Je suis sûre qu'elle sera appréciée de tous. »

« Je l'espère, maman. Je sens que c'est la bonne. »

« Je te connais, Andrew, et je pense que tu as raison. Scarlett fera une excellente épouse et une très bonne mère. »

« Maman... » Je rappelle. « Ne commence pas, s'il te plaît. »

« Je suis désolée de te mettre la pression mais il est de mon devoir de te rappeler que le temps passe très rapidement et ton père va finir par t'imposer un mariage forcé si tu ne le fais pas de toi-même. N'attends pas trop longtemps, Andrew. »

Je soupire parce que je sais qu'elle a raison et c'est affreux. Je ne veux pas risquer de perdre Scarlett mais je ne veux pas encore me marier. Pour le moment, je vais voir comment tient notre relation et j'aviserai en temps voulu.

Je suis d'accord avec ma mère : Scarlett serait l'épouse et la mère idéale du futur héritier. A elle non plus, je ne veux pas lui imposer un mariage trop rapide. Elle n'a que 24 ans et elle devrait déjà se sacrifier pour la vie de royaume, de femme et de mère, je ne crois pas qu'elle accepterait.

Même si elle m'a dit qu'elle en rêvait, je suis sûr que ce n'est pas l'envie d'une femme de 24 ans. Se marier ? Peut-être mais fonder une famille, c'est un peu trop tôt.

Quelques fois, je me demande si je ne devrais pas épouser une quelconque princesse ordonnée par mon grand-père juste pour laisser Scarlett vivre une vie paisible et normale puis je reviens à la raison et à mon égoïsme qui me dit que je ne peux la laisser parce que je ne peux plus vivre sans elle.

« Andrew ? » M'appelle ma mère.

« Oui ? »

« On fixe le rendez-vous à l'hôpital pour samedi après-midi. Tu pourras prévenir Scarlett et t'occuper de la prévenir de tout ce qu'elle devra faire face aux journalistes ? »

« Bien sûr, maman. »

Ma mère se lève et vient m'embrasser, en me rassurant.

« Pourquoi tout est si compliqué ? » Je demande d'une voix triste.

Elle passe sa main dans mes cheveux et me regarde avec un petit sourire.

« Parce que le jeu en vaut la chandelle, mon fils. »

* * * * * * * * * *
Hello ! Pour le retard, je pense que je n'ai pas à me justifier : ceux qui lisent "Cohabitation agitée" le savent déjà :)

Avis sur ce chapitre ?

-Alexander ?

-La maman d'Andrew ?

-L'initiative à l'hôpital ?

Je vais essayer de publier la suite ce week-end !

Bisous ! Xx