Pour nous avoir enlevés ce qui nous était le plus cher

Voilà donc l'épilogue.

Ils les avaient vus tomber. Tous, les uns après les autres. Et il n'avait rien pu faire contre. Absolument rien. Encore une fois, il avait échoué à protéger ce qui lui était le plus cher.

En ce jour en cette heure

J'invoque les pouvoirs supérieurs

Lorsque Crystalla était morte, il avait crû qu'elle serait la seule à tomber, la seule à disparaître. Mais non. Elle avait juste été la première d'une longue série.

Pas vraiment la première d'ailleurs.

Le premier avait été « Harry », le plus martyrisé par la guerre, la victime de cette horreur inutile. Peut être était-ce pour ça qu'il était si heureux de partir.

Oui, sans doute.

Que par ma seule volonté

Cet instant soit effacé

Crystalla avait eu la malchance d'être torturé pour sa race et son apparence. Il aurait peut être dû la tuer au lieu de la transformer; de faire d'elle une de ses protégées, de la maudire à jamais en la changeant en Créature Infernale.

Ou peut être avait-il eu tort de la mêler à ça. Si au moins, elle avait survécu.

Mais non.

Aujourd'hui Dieux Anciens

Que ce temps qui est mien

Ensuite, il y avait eu le meurtre de Draco et de ses amis, le meurtre de Bellatrix. Ces assassinats avaient été de ceux qui, plus que la colère, avaient déclenché la fureur et l'envie de meurtre et de sang.

Parce qu'ils l'avaient accepté et en avaient payé le prix.

Il avait, plus que tout, voulu les venger. Pour Ginevra, et pour lui. Pour Tom, Lucius et Narcissa. Pour leur cause. Mais surtout pour lui.

Par égoïsme. Encore.

Il avait toujours été comme ça, égoïste. Ne pensant qu'à lui en premier. C'était pour ça qu'Aria voulait le tuer, et elle aurait dû le faire depuis longtemps.

Ne soit que souvenir enfoui

Obéissez à mon cri

Il y avait eu les Créatures Alchimiques aussi. Elles avaient tué les Elfes Blancs et les Licornes. C'était si cruel.

Mais encore une fois, voyant le désastre, il ne pensa qu'à lui, songea à tout détruire.

Puis, il se raisonna, pensant à Tom, à Ginevra, au plan. Que se serait-il passé s'il avait cédé à ses pulsions ? Et si...

Pourquoi se torturer ? Le Futur n'était plus.

Luna l'avait dit.

Une gentille fille, même si elle était Moire. Elle était presque touchante, dans sa folie douce et son détachement. Mais elle était morte, elle aussi.

Par la faute d'Erèbe.

Ils étaient tous morts par sa faute.

Marie, Luna Aria, Alycia, Draco, Blaise, Pansy, Théodore, et même Neville, Lucius, Narcissa, Bellatrix, tous.

Alors, décemment, il ne pouvait accepter aussi facilement la mort de celui qu'il aimait.

« χάνομαι »

Le sort de Dumbledore était un sort que seuls connaissaient les plus anciennes Créatures Magiques. Sans doute Aria, dans sa haine, l'avait-elle donné à Dumbledore. Il signifiait « Mourir » en grec antique et portait bien son nom.

Il tuait avec le même effet qu'une bombe intérieure.

Le corps implosait, laissant jaillir autour de lui des trombes de sang et des morceaux d'os ou d'organes qui ne s'étaient pas dilués sous l'explosion. Erèbe connaissait bien ces effets, pourtant il n'avait jamais testé ce sort, bien que ce soit l'un des seuls qui puisse le tuer, car il détruisait aussi l'âme. Non, il ne l'avait pas reçu non plus.

C'était bien plus bête.

Tom venait de se placer devant lui pour recevoir le sort à sa place.

Erèbe avait juste eu le temps de lever un bras avant de recevoir les giclées de liquide carmin. Il observa un instant sa paume, fasciné malgré lui. Un murmure lui échappa, alors que le vide des âmes-sœurs se faisait sentir en lui, familier et différent à la fois.

« Tom ? »

En ce jour en cette heure

J'invoque les pouvoirs supérieurs

Que cette destinée qui est mienne

Fasse disparaître cette haine

J'interromps le cours du temps

Pour retrouver d'anciens vivants

Par ma mémoire ancestrale

j'ordonne le Chaos abyssal

Déchaîne-toi en ce lieu

Aussi puissant que nos Dieux

« Non... »

Albus Dumbledore relevait déjà sa baguette. Après tout, il n'était pas si pressé. Le Prince était hors d'état de nuire, terrassé par la perte de son amant. Il entraperçut le jeune Ronald Weasley, rejoignant sa petite amie et sa sœur, les serrant dans ses bras dans une écœurante tentative de réconfort alors que le même air choqué se peignait sur leurs visages.

Voldemort était indestructible n'est-ce pas ? Il ne pouvait mourir ?

Et bien, il semblerait que si, malgré tout.

Après tout, n'était-il pas bien plus puissant que lui ? Même Albus qu'il avait épargné par pitié en 1945, n'avait jamais réussi à le battre en duel !

Il était Gellert Grindelwald, que diable !

Et avec cette Pierre, il serait maître de tout ce qui existe, après avoir battu cet avorton de Prince Ténébreux.

Il ne prêta pas attention aux volutes de fumée noire qui s'échappaient d'Erèbe, ni à l'air alarmé des Créatures qui sentaient déjà la Fin arriver.

Aujourd'hui, le Prince de l'Ombre

Annonce la fin de l'hécatombe

« »

BOUM !

Il ne perdirent pas connaissance. Le Noir envahit seulement, peu à peu, le champ de bataille, prenant possession des corps et des vivants. Les combattants sorciers ne comprenaient pas. Ils virent seulement leur corps disparaître dans le Néant, en même temps que leur âme, leur cœur et leur esprit.

Certaines créatures voulurent s'enfuir mais le Noir avait déjà pris la planète entière. Il n'y avait plus que Dumbledore - ou Grindelwald -, Ronald, Hermione, qui venait à peine de s'éveiller, Ginevra, dans les bras d'Erèbe, et Erèbe lui-même, à genoux, souhaitant pouvoir pleurer toutes les larmes qu'il n'avait plus depuis longtemps.

Un moment, Dumbledore se débattit. Puis, il prit conscience que c'était peine perdue, qu'il ne pouvait rien contre cette chose rampante qui lui dévorait le corps. Alors, pointant un doigt tremblant de haine et de peur, mêlées, il cria, aussi fort que porta sa voix grinçante dans un infini qui avait déjà commencé.

« Sois maudit Erèbe ! Toi et ta magie, je vous MAUDIS ! »

Juste un chuchotement répondit, avec désespoir et un souvenir de moquerie :

« Bien sûr Albus. Mais je suis une malédiction. Et vous, pour nous avoir provoqués, vous êtes mort. »

Une dernière parole dans le Noir du Chaos.

« Pour nous avoir enlevés ce qui nous était le plus cher... Vous êtes mort. »

Puis, la main blanche disparut. Ne resta que le Noir. Juste le Chaos. Tout avait commencé par ça. Tout finissait. Comme un cercle vicieux.

Le monde venait de mourir.

Mais le passé existait encore. Et il suffirait d'un rien pour que tout soit différent.

« Je t'aime Tom. J'aurais voulu pouvoir te le dire avant la Fin »

21 juin 1997.

The End ,J'espère que cette histoire vous aura plus. Je vous remercie d'avoir été avec moi .Je remercie ce qui on lue cette histoire jusqu'à la fin.

:)

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