Les punitions d'Erèbe
De son coté, Erèbe réfléchissait : Les agissements hautains de Aria commençaient à le déranger quelque peu. Il la soupçonnait de lui cacher des affaires plutôt grave... Mais pour l'instant, mieux valait se pencher sur l'alliance avec les mangemorts. Et avec Riddle. C'était assez étrange d'ailleurs, comme si le Mal de Tom Riddle était allé se loger à l'intérieur de Dumbledore. Peut être le fait que Albus ait détruit les Hocruxes. Enfin... Il pensait les avoir détruits. Lorsqu'il y pensait, Erèbe se sentait d'une certaine manière... Inexplicablement fier de l'acte magique de Tom Riddle : Il avait ensorcelé ses propres morceaux d'âmes pour qu'ils reviennent se coller à lui si l'objet dans lequel ils avaient été placés devait être détruit. En d'autres termes, même si Tom était maintenant mortel, il venait de retrouver à la fois jeunesse et puissance d'antan. Donc presque invincible.
Enfin, à présent, c'était le cadet de ses soucis. Ils étaient plutôt du problème Harry Potter . Comment cacher cela à son possible allié ? Ou bien tout lui avouer ? Pendant que Ginevra étudiait, lui se sentait un peu... Las. Il en avait assez de cette monotonie. Il voulait... Du sang . Du sang versé. Il se leva brusquement, manquant renverser la table et faisant sursauter Ginevra. Elle leva les yeux vers lui, mais il balaya ses interrogations d'un geste de la main.
Puis il sortit, courant presque, bien que ce ne soit pas digne d'un Prince. Il venait de se rappeler qu'un prisonnier particulier l'attendait dans ses cachots. Quelqu'un qui avait été torturé des jours durant, puis soigné. A présent qu'il souhaitait vivement que la Mort vienne le saluer une nouvelle fois, Erèbe savait qu'il allait servir en pâture à la Faucheuse légendaire.
Dans le cachot n°13 (il avait failli avoir un infarctus quand il avait vu le nombre, jusqu'à ce qu'il remarque que tous les cachots portaient ce numéro.), Vernon Dursley se lamentait sur la mort de son fils et celle présumée de sa femme.
Dans les premiers temps, Pétunia avait été avec lui. Mais quand les gardes avaient vu une hausse de moral, ils avaient déplacé sa femme adorée. Depuis, ils devaient supporter ses lamentations continuelles sur le fait qu'il n'aurait pas dû accepter de recueillir Harry Potter lorsqu'ils l'avaient trouvé sur le pas de leur porte. Cet anormal ne leur avait apporté que des problèmes, et c'était monstrueux, et leur fils était mort, et cætera, et cætera...
C'est dans cet état que le trouva Erèbe lorsqu'il descendit. Il fronça ses fins sourcils lorsqu'il entendit les plaintes désagréables de ce gros porc moldu . Oh, pour lui, moldu ou sorcier, ça ne faisait pas grand-chose de différent : Ils restaient des insectes qu'il aimait écraser, mais cet être insignifiant était d'autant plus détestable à ses yeux qu'il était tout à fait incapable de comprendre le véritable sens de la Magie.
C'est vrai petit prince... Mais les Moldus ont aussi leur place dans ce monde aussi insignifiants pour toi soient-ils...
Erèbe sourit à l'intervention de la Magie. Depuis qu'il s'était lié avec Elle, Ses interventions s'étaient faites plus souvent, mais à partir de sa nouvelle renaissance, Elle restait un peu en retrait. Il savait qu'Elle désapprouvait ses dernières actions cruelles envers les gens qui l'avaient élevé, mais par le Tartare, que cela faisait du bien que de se défouler sur ces vermines...
Certes, la femelle en avait perdu la raison, mais il aurait aussi pu la tuer. Alors qu'elle avait obtenu un excellent emploi de sous-chef des cuisines privées du Prince. Elle s'en tirait donc plutôt bien. Bon, il lui fallait avouer qu'il n'avait pas grand chose à lui reprocher si l'on exceptait les tons grinçants et les mauvaises manières. Mais lorsque l'on savait que le Prince était particulièrement à cheval sur le ton employé et sur les manières, alors il était plus simple de, sinon le pardonner, le comprendre.
Le moldu grimaça quand il aperçut le jeune homme. Son tortionnaire qui venait lui rendre visite n'était pas une bonne nouvelle pour lui. Ce n'était jamais des bonnes nouvelles pour les torturés. Erèbe sourit devant la moue de son prisonnier.
« Et bien Dursley ? On n'apprécie pas sa demeure ? Pourtant, elle est à la mesure de votre traitement. Que désireriez-vous de plus ? »
« Ma femme et mon fils » Grinça l'homme. Il n'aimait pas le ton du garçon. Il sentait qu'il n'allait pas s'en tirer facilement. »
« Pour votre femme, cela va être difficile, mais votre fils, vous allez bientôt le revoir, promis ! »
Bingo. La mort l'attendait. Après la torture bien sûr. Qu'avait-il inventé cette fois ?
Il était sur une croix. Ironie du destin, pour lui qui s'était toujours moqué de ceux qui croyaient en la religion du Christ ? Si c'était le cas il allait le regretter. Car les punitions du Prince étaient de loin bien plus dangereuses et mortelles que celles qu'infligeaient les Romains. Et Vernon n'était pas immortel, lui !
Il savait, dès l'instant ou Erèbe était entré dans le cachot qu'il allait mourir. Mais il ne le voulait pas. Et il refusait d'accepter cette évidence.
ATTENTION Scène explicite de torture pouvant choqué certaine personne
Erèbe s'amusait beaucoup du doute qui assaillait sans cesse le visage son prisonnier. L'une de ses tortures préférée était sans aucun doute observer l'attente de l'Humain qu'il allait ensuite détruire à petit feu. Mais Erèbe avait trop attendu. Il réclamait du sang. Son organisme, criblé d'ADN différents et non pas fait pour co-exister mais pour s'entretuer, réclamait la seule chose qui lui évitait de perdre la raison. Le meurtre. Du liquide carmin coulant entre ses doigts pourvus de griffes couleur du charbon. Les os craquant sous sa force démesurée, rivalisant avec celle d'un géant. La chair se déchirant sous ses crocs. Les veines et les artères cédant sous les impulsions de sa bouche recouverte de cette liqueur enivrante. Ses lèvres se délectant de ce repas certes morbide, mais vital à sa survie.
FIN de la scène explicite
Erèbe était un monstre et il le savait.
Mais ce n'était pas pour autant qu'il n'allait pas s'amuser avec ses nombreux ennemis.
Lorsqu'il remonta, les cris de Vernon Dursley avaient fait trembler beaucoup des courtisans du palais. La plupart savaient que leur Prince, quand il revenait de ce genre d'amusement, n'écoutait pas les paroles et se contentait de suivre un instinct primaire qui le poussait à tuer tous ceux qui n'étaient pas de sa race. C'est à dire personne . Il était le seul à être devenu une telle abomination.
Une horreur si cruelle, aux yeux de certains ne pouvait gouverner. Ainsi, Aria, avait souvent voulu faire tomber la supériorité du Prince régnant, mais à chaque fois elle avait échoué. Et elle savait qu'elle ne devait plus faire le moindre faux-pas. Sans quoi, elle mourrait. De la même façon que ce grossier moldu dont les hurlements avaient retenti dans tout le château.
Un inconscient s'approcha de Erèbe alors qu'il avançait lentement vers ses appartements, dans un silence glacial et craintif. Le jeune homme, courbé, ne vit ni les regards effarés et alarmés de ses congénères, ni ceux, à moitié fous, qui lui lançait le Prince. Seule comptait sa requête. Pauvre gamin...
Il avait à peine quinze ans pour le monde des Humains. Mais dans cet état-là, Erèbe tuerait même un bambin, lui qui répugnait pourtant à ôter la vie d'enfants. L'adolescent possédait des cheveux très courts et une petite barbiche de la couleur de la paille. Ses petits yeux enfoncés dans leur orbite fouinaient en tous sens. Il était petit et mince, mais, courbé comme il était, il était difficile d'évaluer sa taille exacte. La plupart des observateurs s'éloignèrent. Certains, peu désireux d'assister à un massacre en règle par leur Prince, s'éclipsèrent. D'autre, au contraire, voulurent rester.
Ainsi, lorsque Ginevra revint de la Bibliothèque, accompagnée par Lys, elle eut la surprise de trouver un petit attroupement autour d'Erèbe et d'un garçon qu'elle se rappelait avoir vu travailler aux écuries des sombrals. Ce jeune homme lui avait paru très antipathique et elle ne l'avait pas approché. Pourtant, si on l'avait mise au courant de son sort prochain, elle aurait tout fait pour arrêter Erèbe. Mais il était trop tard.
Le garçon d'écuries se redressa légèrement pour observer son souverain et le regarda dans les yeux. L'assistance soupira de désapprobation : l'impolitesse dont il faisait preuve allait lui coûter cher. En effet, il n'eut pas le temps de prononcer une seule parole, que le Prince était sur lui, lui arrachant un bras violemment. Il n'émit pas un cri, trop surpris pour réellement ressentir la douleur qui le traversait de part en part.
ATTENTION Scène explicite de torture pouvant choqué certaine personne
A peine fut-il remis de ses émotions, qu'Erèbe, son rictus fou aux lèvres lui mordit l'autre épaule jusqu'à lui retirer un morceau de peau en plus de sa tunique. Et quel morceau ! On apercevait déjà l'os. La victime écarquilla ses yeux de rat et se rendit compte de sa situation. Il tenta de courir loin, l'assistance s'écartant au fur et à mesure de sa fuite. Mais l'on n'arrêtait pas le Prince en fuyant comme un lâche. En un clin d'œil, Erèbe fut à ses cotés, courant à la même vitesse. Quand il s'en aperçut, le garçon voulut tourner, mais le Prince saisit ses cheveux, et d'une poussée de sa main griffue, lui arracha violemment une bonne partie de sa gorge.
Puis il laissa tomber le cadavre, soufflant rapidement pour reprendre ses esprits. Avisant les regards autour de lui, et plus particulièrement, celui, gêné, de Ginevra, il s'en alla vers sa chambre pour se reposer un peu. Le sang qui gouttait de ses mains et de sa bouche ne semblait pas le déranger outre mesure. En revanche, dès qu'il eut tourné, les nettoyeurs se précipitèrent pour retirer le corps mutilé et laver le sol.
Fin de la scène explicite
Lys, remise rapidement de ses émotions, entraîna Ginevra, encore abasourdie, vers les appartements du Prince. La jeune Démone savait que le Prince avait tendance à se dégoûter lui-même dans des cas comme celui-ci. Après tout, d'origine, il ne faisait pas partie d'une race particulièrement cruelle, et son sang humain, relativement bien présent dans ses veines actuellement, n'arrangeait sans nul doute pas les choses.
Erèbe savait qu'il n'aurait pas du remonter des cachots avant d'être entièrement calmé. Il leva la main en un geste agacé, comme pour faire fuir une mouche inexistante. Comment pouvait-il deviner qu'un être aussi stupide viendrait pour lui parler... D'ailleurs, au final, qu'est ce qu'il voulait cet imbécile ?
« Difficile de le lui demander maintenant... » Grogna Erèbe.
Lui qui était de si bonne humeur auparavant (tuer ce moldu faisait un bien fou), la mort inopinée de ce crétin l'avait de nouveau rendu stressé. Il gronda, sentant sa Magie bouillonner... Il songea soudain qu'il lui faudrait vraisemblablement un cache-œil pour Hogwarts. Et un nouvel animal. Bref, qu'il fallait faire un tour à Diagon Alley. Et par déduction, à Gringotts. Il allait devoir supporter ces créatures pouilleuses qu'étaient les gobelins.
Lorsque Ginevra entra timidement dans la chambre de Erèbe, elle le trouva avec un rictus de dégoût. Elle pensa qu'il se remémorait la scène. Elle-même frissonnait d'horreur en pensant qu'elle avait... Apprécié le spectacle. Elle savait qu'elle n'aurait pas dû. Mais se disait avec optimisme que ce devait être son coté sauvage.
Ainsi elle se rapprocha du Prince, sans que celui-ci ne relève la tête vers elle. Il était assis sur un fauteuil en velours noir, une de ses mains soutenant sa tête (le coude posé sur l'accoudoir), l'autre posée simplement sur sa jambe croisée par-dessus l'autre. Il avait les yeux fermés et aurait pu être mort sans que l'on ne voie de différence. Mais Ginevra, avec ses sens accrus, pouvait voir un infime mouvement de ses doigts et un tressaillement au niveau de la paupière droite. Elle ouvrit la bouche, pour le consoler ou simplement lui parler, va savoir. Mais il parla avant elle :
« Que dirais-tu d'aller à Diagon Alley ? Je dois y faire quelques achats et comme nous retournons tous deux à Hogwarts, il nous faudra uniforme et compagnie. »
« Heu... As-tu... »
« La lettre des fournitures ? Bien sûr. »
« Dans ce cas. Pourquoi pas ? C'est toi qui décide. »
« Parfait ! Nous partons dans deux heures. »
Elle sortit, non sans jeter un petit coup d'œil en arrière. Il avait un petit sourire aux lèvres. Il était si différent de la dernière fois. Et pourtant si semblable. Elle haussa les épaules, se disant que ça n'avait pas d'importance. C'était son ami, sa nouvelle famille. Point.
Merci d'avoir lu ce chapitre .
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