Les plans de Dumbledore

Dans le grand Hall du manoir Malfoy se tenait une assemblée, afin de savoir qui restait dans la monde des Humains et qui repartait aux Enfers. L'immense salle aux murs et au sol argentés était emplie de personnes et de créatures en tous genres. Se côtoyaient tous ceux qui allaient participer de près ou de loin à la bataille. Erèbe réfléchissait, choisissant mentalement ceux qui repartiraient pour finir les préparations et les premières lignes qui s'installeraient quelques semaines au manoir, avant la Bataille Finale.

Tout d'abord, une quinzaine d'Elfes Noirs, affiliés à la fois aux attaques à distance et à l'espionnage, deux dizaines de Harpyes, quelques Démons de rang supérieur, les Lycans de Houkou, une douzaine de vampires et des Bersekers. Oui, tout serait parfait ainsi.

« Marie, tu resteras ici, pour surveiller les soldats. Qu'ils ne s'en prennent pas aux humains surtout. »

« Bien sûr. »

« Alycia, je trouverais une excuse pour Hogwarts, rentre protéger le Palais. »

« A tes ordres, Prince. »

« Pydë, tu voulais me parler ? »

« En privé s'il vous plaît, Majesté. »

« Bien. Suis-moi. »

Erèbe l'amena dans un vestibule, vide de toute présence et protégé par des sorts d'intimité. Il se tourna vers la reine des Elfes Noirs, l'une de ses plus anciennes amies, et sans doute l'une des Créatures qu'il respectait le plus. Il porta son regard vers le miroir qui faisait office de mur et lui demanda la raison de sa demande.

« C'est à propos de Dumbledore. J'ai de bonnes raisons de croire que sa folie a été créé par sa trop grande confiance en lui, son amour inconsidéré pour Gellert Grindelwald et... Un sortilège de ce dernier. »

Erèbe tourna la tête et fixa les yeux gris de sa général. Il y vit la sincérité et détourna à nouveau les yeux.

« Continue. »

« De plus, la Pierre Philosophale qu'il possède est bel et bien celle de Nicolas Flamel, la seule à ce jour. Il devait la détruire lorsque ce corps avait onze ans mais il est évident qu'il ne l'a pas fait. »

« Sais-tu ce qu'il compte en faire ? »

« Créer des soldats ultimes. Il se sert des enfants humains comme cobayes. Et c'est bien lui qui a ordonné le meurtre de votre protégée. »

Erèbe serra les poings et ferma les yeux, se concentrant pour évacuer sa rage. Il fit un signe de tête à Pydë pour qu'elle continue malgré la violence qu'on pouvait observer dans ses traits figés.

« Il semblerait qu'il songe à faire la même chose que les sorciers portugais d'autrefois. »

« Nous n'avons pas besoin de nouveaux hybrides comme Marie ! Quel imbécile de jouer ainsi avec les âmes ! Au moins, les portugais n'avaient pas enlevé trop de leur libre-arbitre aux Caçador ! »

« J'ai également la liste des nouveaux élèves dont il a trafiqué l'ADN. » Rajouta la Reine.

Il saisit le papier blanc qu'elle lui tendait et parcourut avidement la liste des yeux. Il se crispa devant sa longueur. Ce n'était plus quelques élèves par-ci, par-là, mais une véritable armée.

« Salopard. »

Albus relut une nouvelle fois sa liste d'esclave et sourit avec satisfaction. Fawkes lui jeta un regard qui lui sembla teinté de tristesse et de déception mais il n'y prêta pas attention, concentré sur ses nouveaux jouets.

Belbie Marcus - Ravenclaw

Bones Susan - Hufflepuff

Brown Lavande - Gryffindor

Bulstrode Millicent - Slytherin

Finch-Fletchley Justin - Hufflepuff

Finnigan Seamus - Gryffindor

Goldstein Anthony - Ravenclaw

Kirke Andrew - Gryffindor

Patil Padma - Ravenclaw

Robins Demelza - Gryffindor

Bien sûr, ce n'était pas tout, mais c'était ses « généraux » comme il se plaisait à les appeler. Ils étaient les premiers après tout, à avoir été transformés. Il avait été si facile de les convaincre, si facile de les détruire. C'en était jouissif, cette puissance que lui offrait la Pierre. Il en voulait plus, beaucoup plus.

Il les avait juste convoqués, les uns après les autres et leur avaient offert une tasse de thé drogué. Une fois endormis, il lui avait suffi de les ensorceler pour qu'il ne bougent pas pendant l'opération, douloureuse, de destruction de leur âme...

Ca avait été si simple qu'il en voulait encore.

Erèbe se dirigea vers Lord Madgat et sa femme. Les deux vampires de Sang-pur n'étaient pas aussi vieux qu'Erèbe - personne ne l'était - mais ils avaient à leur actif quelques siècles puisque lorsqu'ils avaient accueillis Crystalla comme leur fille adoptive, ils étaient mariés depuis cent ans et des poussières et cherchaient à avoir un enfant. Chez les Vampires, seuls les Sang-Pur pouvaient avoir un enfant, puisque la transformation par la Morsure empêchait le Nouveau Né de grandir et que les femmes ne pouvaient avoir de grossesse dans leur corps figé par le temps.

Cependant, la Magie des Sang-Pur était spéciale par bien des points et la grossesse vampirique en était un. De plus, la Morsure des femmes Sang-Pur sur un enfant permettait au nouveau vampire de grandir jusqu'à ce que son corps se stabilise, après l'adolescence. Malheureusement, Lady Jillian Madgat n'était pas tout à fait une Sang-Pur, empêchant de ce fait la grossesse ou la transformation.

L'arrivée de Crystalla les consola largement, même si la petite n'était pas très chaleureuse et même si sa croissance s'était stoppée lors de son changement, la condamnant à rester à ses treize ans pour le reste de sa longue vie. Ils s'étaient accommodés avec son caractère et avaient même accepté de quitter leurs Terres pour rejoindre le Prince à se capitale afin de faire plaisir à leur fille. Jillian et Terrel aimaient profondément Crystalla, ne l'appelant jamais par son vrai prénom - synonyme de souffrance - à sa demande.

Mais ce bonheur n'était plus. Brisé.

Erèbe adressa un regard réconfortant chez les deux parents éplorés et leur demanda à mi-voix, le brouhaha du Hall s'atténuant à présent que les créatures partaient soit par le Portail, soit vers les chambres qui leur avaient été attribués :

« Pourriez-vous venir à Hogwarts pour anéantir un peu plus un réputation de Vieil imbécile heureux de Dumbledore. »

« Je plongerais volontiers mes crocs dans sa chair pour ce qu'il a fait à ma fille, oui, je le ferais. » Répondit Terrel, grondant.

« Retiens-toi Vampire. Il est ma proie et celle de Lord Voldemort. » Répondit Erèbe en refroidissant sa voix.

Les deux vampires acquiescèrent puis se retirèrent, attendant leur heure. La voix d'Erèbe résonna une dernière fois :

« En revanche, rien ne vous empêche de vous amuser au dépens de ses nerfs. »

Le lundi arriva comme le glas pour les élèves de cinquième et de septième année d'Hogwarts. En effet, février arrivant, les révisions pour les examens commencèrent et plus une seule minute de repos ne leur fut apporté. Même leurs distraction préférée, le Quiditch, ne put suffire, puisque la saison se terminait bientôt.

Le seul instant de paix qu'ils eurent fut lors de la pause de dix heures, quand Harry Potter arriva accompagné de deux personnages - nobles, vu leur port altier rivalisant avec celui des Malfoy - au teint pâle et à l'air pincé. A leur dents, blanches et pointus, et à leur charme presque malsain, Albus Dumbledore reconnut en eux des vampires. Il déglutit.

La confrontation avec les parents de la jeune fille arrivait.

« Tu peux te retirer mon garçon. » Dit-il sans regarder Harry.

Ce dernier se contenta d'un reniflement méprisant et en bougea pas. Le directeur de l'école de Sorcellerie tourna enfin son regard vers son Golden Boy et tomba dans les yeux vairons. Il y distingua de la haine, de la colère et une once de pitié. De l'indifférence aussi.

Et dans son esprit, une lumière s'alluma.

A quand remontait le changement de son protégé ?

Au retour du Prince de l'Ombre.

« PAS D'ENQUÊTE ? CCOMMENT CA PAS D'ENQUÊTE ? QU'EST-CE QUE CELA SIGNIFIE ? VOUS OSEZ INSINUER QUE NOTRE FILLE, PARCE QU'ELLE N'ETAIT PAS COMME VOUS PEUT MOURIR SANS QUE PERSONNE NE S'EN SOUCIE ! »

« Calmez-vous madame. Je n'insinue rien du tout, je dis simplement les faits. Le ministre de la Magie n'a pas jugé utile d'ouvrir une enquête sur la première victime... En revanche, la seconde... »

« Tout le monde sait que le Prince n'a pas pour habitude de laisser ses sujets se faire tuer sans réagir. Même votre ministre stupide doit savoir cela. Le Prince a juste vengé notre petite Crystalla » Renifla le père d'un air méprisant « D'ailleurs, il me semble qu'il doit venir vous dire deux mots à propos de quelque chose comme la sécurité des élèves... »

Erèbe sentit un sourire naître sur son visage. Un sourire vainqueur. Il susurra, par défi.

« Et puis, le ministre m'a pourtant interrogé lorsqu'il est venu, pour savoir si je connaissais bien Crystalla. Il m'a assuré qu'il enquêterait... Et il n'a pas menti. »

Albus Dumbledore se mordit la lèvre avec rage. Ce sale...

« Vous en entendrez parler, Albus Dumbledore. Cela ne restera pas ainsi, humain. Les Vampires ne laisseront pas les sorciers s'en tirer. » Assena avec haine la femelle.

Echec au Roi.

Draco soupira. Il n'avait pas l'habitude de faire des missions en solo – comprendre sans mentor à ses cotés pour le guider et lui éviter de se faire tuer – et même la présence de Blaise, Pansy et Théodore ne suffisait pas à le rassurer entièrement. Bien sûr, étant un Malfoy, il ne le montrait pas.

Un Malfoy ne montre jamais qu'il a peur, il reste toujours impassible.

Le Lord comptait sur eux, et leur mission était très importante. Il leur fallait vérifier que le terrain pour la Bataille Finale serait propice à la sortie des Créatures et qu'il ne serait pas trop dur de se battre dans ces conditions. Pour cela, le Seigneur des Ténèbres avait choisi plusieurs plaines et autres et leur avait ordonné d'aller voir chaque terrain. Bien sûr, les professeurs fidèles à Erèbe excuseraient leur absence...

Draco jeta un regard vers ses compagnons. La mission exigeant la discrétion, ils étaient seulement accompagnés de deux Lycans et de Bellatrix Lestrange. Il frissonna. La belle femme aux Crucio dévastateurs n'avait pas vraiment apprécié la tournure de la relation entre le Prince et le Lord. Si elle ne craignait pas tant la réaction des Créatures, elle aurait conspiré depuis longtemps contre Erèbe.

Draco pria pour qu'elle ne rencontre jamais Aria.

« Draco ! Attention ! »

Draco leva la tête et aperçut Bellatrix qui lui montrait quelque chose, derrière lui. Il se tourna et écarquilla les yeux.

« Qu'est-ce que... ? »

Noir.

Ce mardi-là, Ginevra se leva tout guillerette. Draco rentrerait sans doute dans la soirée, et il lui avait promis de la voir avant d'aller dîner. Elle frissonna d'impatience à l'idée de le serrer dans ses bras.

Elle devenait mièvre.

« Ginevra, depuis quand porte-tu des bagues noires ? » Lui demanda l'une des filles de son année.

Ginevra fronça les sourcils et observa ses doigts.

Toute couleur quitta son visage.

L'armée s'avança, lentement. Forces sombres s'avançant vers le Palais. Aria regarda en ricanant ses soldats et guerrières en marche. Sa vengeance allait enfin s'accomplir. Caressant tendrement la bague à son annulaire elle murmura :

« Je te tuerais... Pauvre microbe... Je vengerais Hypnos et tous ceux dont tu as pris la vie par ton existence Erèbe ! PRINCE DE L'OMBRE JE TE TUERAI ! »

Et sur ces mots, elle s'élança, suivit par ses troupes armées jusqu'aux dents. Les yeux brillaient de haine et, avides de représailles, d'autres races se joignirent au peuple de la Reine Infidèle.

A son front brillait l'améthyste de Morgane.

Merci d'avoir lue ce chapitre .

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top