L'ombre de lui même

Au grand soulagement d'Erèbe, le week-end approchait et avec lui, la perspective de revoir Tom. Erèbe savait qu'il s'était dévoilé à Mrs Pomfrey en lui envoyant cette lettre mais il savait aussi qu'elle, M Flitwick et Mrs Sprout n'étaient pas vraiment favorables à la politique de Dumbledore. Il pensait donc que son étrange sentiment d'être observé venait du fait qu'ils le surveillaient. Il réprima un sourire et cacha son visage dans ses bras, alors que le regard absent du professeur fantôme passait sur lui.

Ces trois-là lui étaient acquis.

L'horreur de voir que leur patron ne s'inquiète pas plus que ça de l'agression de ses élèves, que la seule chose qui lui importe soit la victoire, peu importe le nombre de sacrifices nécessaires. La guerre encore et toujours.

Albus Dumbledore était vieux. Et il ne voulait pas que les gens se rendent compte que sa puissance et ses aptitudes à diriger Hogwarts diminuaient de plus en plus. Le pouvoir l'aveuglait, comme il en avait aveuglé d'autres comme Gellert Grindelwald ou Mordred. Erèbe n'avait pas connu la guerre contre Grindelwald, trop occupé pour observer les humains, mais il se souvenait de la lutte sanglante contre Mordred et ses sbires. Le fils unique de la Grande Enchanteresse, Morgana - ou Morgane - et son premier disciple. Sa soif de pouvoir n'avait d'égal que son don pour la magie, et il n'avait pas pardonné à sa mère quand elle avait refusé qu'il se fasse instruire par Merlin, l'Enfant de la Magie lui-même. Sa rancœur s'était encore attisée lorsque Erèbe, dernier élève de Merlin avant sa mort, s'était vu accepté comme apprenti par Morgane.

Mordred avait alors volé l'Anneau de sa mère et, prenant la tête d'une armée, avait marché sur Camelot, lieu de magie et château du roi Arthur. Arthur, sage souverain, connaissait très bien Merlin et possédait plusieurs de ses écrits et possessions. L'enfant maudit avait donc en tête de prendre au roi sa capitale et d'en profiter pour améliorer ses compétences magiques.

C'était à cette époque que Erèbe avait découvert son lien avec la Magie. Il avait voulu apprendre avec les humains pour la même raison que Mordred, pour la puissance absolue, mais Merlin, lucide et vaillant vieillard, l'avait raisonné. Le puissant mage s'était évanoui dans la Magie, usant de trop de l'énergie de la Magie pour protéger Avalon et sa bien-aimée, l'éclairée nymphe Viviane. Celle-ci s'était ensuite retirée. Des trois grandes forces magiques, il n'en restait donc qu'une. Morgane, seconde Enfant de la Magie, se sacrifia pour que son fils adoré échoue dans sa quête et revienne à la raison.

Il mourut en même temps qu'elle, d'un coup d'Erèbe.

Puis Erèbe avait pris conscience de la longueur de son existence.

« En es-tu sûr Erèbe ? »

« J'ai vécu trop longtemps. Plus longtemps que la plupart des vampires. Et je sais que, pourtant, mon rôle n'est pas encore terminé. Mais je suis si las Marie. Je voudrai pouvoir mourir enfin. Me reposer dans le Royaume de L'Oubli. »

« ... Je comprends. »

« Je n'en suis pas si sûr Marie. Il est difficile de me comprendre. Je suis certain de mon choix. »

Erèbe récita donc la formule interdite. Le sort qui arracha une nouvelle fois son âme à son corps, la condamnant à errer sans fin, prenant possession des corps d'enfants faibles, mais à la magie puissante. Sans jamais repasser par la Source de la Magie pour vider sa mémoire et reposer son énergie psychique.

Erèbe resterait vivant jusqu'à l'accomplissement de sa mission.

Ou jusqu'à l'épuisement de son esprit, s'écroulant sous le poids des vies.

Erèbe sourit d'un air absent à Théodore, venu lui faire son rapport sur l'avancée du plan. Le jeune homme brun le considéra avec inquiétude. Depuis la mort de sa protégée, le Prince n'était plus que l'ombre de lui-même. Ses yeux vairons ne brillaient que de haine et d'envie de sang. D'autre part, il manifestait une certaine excitation à l'idée de revoir le Dark Lord, mais c'était tout.

Comme s'il avait compris que cette guerre n'était pas si importante que ça. Comme si ça n'importait pas

« Que penses-tu de la guerre ? Qui suivrais-tu entre Tu-Sais-Qui, le directeur, et Harry Potter ? » Demandait, à plusieurs élèves, Ginevra.

Les réponses étaient peu diversifiées, les rumeurs allant bon train.

« Potter sans aucun doute. » Assura Ernie Macmilla

« Je ne fais pas confiance au Seigneur des Ténèbres, mais le professeur Dumbledore agit étrangement ces derniers temps... » Dit Parvati Patil avec un air inquiet.

« Ce n'est même pas la peine de poser la question ! Harry peut compter sur nous ! » S'écrièrent avec enthousiasme les frères Crivey

« Hm... Je ne sais pas trop... Je pencherais plutôt pour notre directeur... Potter est étrange, ces derniers temps. Et comme je suis né-muggle... » Répondit un Justin Finch-Fletcher hésitant.

Lisa Turpin observa rapidement autour d'elle avant de dire en chuchotant

« Ma fidélité va à mon Lord, tu le sais Ginevra, tu as vu mon intronisation ! »

Greengrass Daphné se contenta de montrer avec nonchalance son avant-bras gauche puis partit en courant à son prochain cours.

Erèbe hocha la tête, une lueur satisfaite dansant dans les yeux. Un sourire un peu fou étira ses lèvres et il pencha la tête sur le coté en observant Ginevra, Draco et Théodore.

« Parfait. Tout va pour le mieux. »

Je sais ce chapitre et plus petit que les autre et je m'en excuse .

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