Erèbe et voldemort (1)

« Aw, je me sens comme si ma tête allait exploser » Grimaça Erèbe, Voldemort se rapprochant de lui « N'y a-t-il aucun moyen d'endiguer la connexion ? Ou au moins, de l'atténuer ? C'est douloureux. »

« Je ne dirais pas que je te plains, Erèbe, mais la situation étant ce qu'elle est, je vais voir ce que je peux faire. Je ne sais pas vraiment pourquoi je ne t'accable pas de Crucio tant je suis furieux. Me cacher cela n'était pas le meilleur moyen de t'assurer mon amitié. »

Erèbe roula des yeux. Oh. Et ensuite ?

« Et je suppose que je devais me présenter à toi. Je devais sans doute affirmer quelque chose comme « Salut Tom ! Comment vas-tu ? Au fait, ça te dirait de t'allier à moi pour aider les Créatures Sombres ? » ? Vraiment, cela aurait été de mauvais goût. »

« Sûr. Mais me rencontrer lors d'un bal... Et puis... »

« Ne dis rien. Ne reparlons pas de ça. J'ai agi comme un idiot humain mais le passé reste derrière nous. Parlons d'avenir. »

« Hey ! Les Humains ne sont pas tous idiots ! »

« Oh ? Sincèrement ? J'en doute. Vous avez tous une étrange manière de vivre. »

« Je ne vois pas le rapport. »

« Quoi qu'il en soit, je suis épuisé. La transformation n'est pas quelque chose de simple à utiliser. Surtout quand je suis en colère et que je ne maîtrise pas grand chose. A long terme je pourrais même perdre cette capacité temporairement. Et me retrouver bloqué dans le corps d'un humain. Horreur. »

Tom ricana en voyant l'air catastrophé de son homologue.

« Haha ! Je voudrai te voir ainsi, le puissant et terrifiant Prince de l'Ombre réduit à l'état d'humain ! Ce serait amusant ! »

« Autant que toi en esprit cherchant à retrouver ton corps » Rétorqua Erèbe, narquois.

Touché.

« Bref, nous parlerons de tout demain si tu le permets. Je vais me reposer. Et boire aussi. »

Erèbe s'éloigna, ignorant l'air stupéfait de Tom. Ce dernier rit légèrement en imaginant un Erèbe saoul. Pauvre garçon. Puis il rougit, ses pensées prenant une tournure un peu étrange. Même si le prince avait un corps magnifique, l'idée de désirer Potter lui semblait risible.

« Hm. L'idiot va se saouler. »

Tom sursauta en entendant la voix dépitée de Ginevra. Il ne l'avait pas entendue arriver.

« Se saouler, Miss ? Ce serait un peu étrange de sa part. »

« Il déteste l'échec. Plus encore lorsque cela vous concerne, Voldemort. Et pour lui, devoir vous avouer de façon aussi abrupte son identité, en est un. Sans compter Snape. Le bâtard. »

« Oh, quel langage ! » Se moqua Tom.

« Fermez-la. » Grommela Ginevra « Je vous conseillerai donc de le rejoindre. Pas de réconfort, juste une discussion et, si cela ne vous dérange pas, un peu d'occupation autre que la boisson. »

Le Dark Lord considéra un instant, la proposition. Lentement, il dit, observant la jeune Neko :

« Pourquoi ne pas le faire vous-même ? »

« J'ai... Autre chose à faire » Rougit la princesse. Elle jeta un coup d'œil en direction de Draco et s'empourpra davantage.

« Hahaha ! Je vois. Et bien, je vais vous laisser en bonne compagnie et aller parler à Erèbe. Je peux compter sur vous pour vous occuper de mes Deatheaters avant d'aller vous... Amuser ? »

« Bien sûr ! » Acquiesça-t-elle. « Lys, ma suivante, va vous conduire auprès du Prince. Lys ! »

Le démon arriva peu après, observant d'un œil critique le Lord, avant de le prier de la suivre. Le Lord leva les yeux au ciel en constatant que l'héritier Malfoy roucoulait paisiblement auprès de sa fiancée.

C'était écœurant de romantisme.

Erèbe examina la bouteille à moitié vide. Ou était-ce à moitié pleine ? Il ne savait plus et décida que ça n'avait pas d'importance tant qu'il restait du liquide. Il porta le goulot à ses lèvres et but une longue rasade.

On frappa.

Grognant contre celui – ou celle – qui venait le déranger, il s'approcha, en tanguant, de la porte et s'y reprit à trois fois avant de l'ouvrir. Lorsque ce fut chose faite, il vacilla et trouva soudain le sol très attractif. Une paire de bras le rattrapa avant qu'il ne tombe et il se retrouva porté comme une princesse. Bougonnant et gigotant comme un enfant, il ne reconnut pas celui qui l'aidait. Alors qu'on le posait sur le divan, il entendit ce qui semblait être un soupir et une voix le tira de ses rêveries :

« Un véritable enfant. Finalement, ton comportement reste celui que tu montrais lors du bal. Je ne pense pas que Potter se saoule pour une raison aussi stupide qu'une muggle. Surtout dans ces circonstances. »

Alors qu'un linge froid était posé sur son front, une main vint lui retirer la bouteille – et les autres, déjà vides – et la voix (ou l'avait-il entendu déjà ?) l'informa qu'il aurait mal au crâne le lendemain.

« Et cette fois, tu ne peux que te blâmer toi-même. Je n'y suis pour rien. »

Marmonnant dans la barbe qu'il n'avait pas, Erèbe se redressa un peu afin de regarder de sa vision floue, son interlocuteur. Ses yeux s'écarquillèrent lorsqu'il le reconnut.

« Tom ! »

Tom ricana et força le prince à se recoucher.

« Je suppose que tu continueras à m'appeler comme ça (la réponse fut un grognement étouffé, mais il sembla que c'était un assentiment), alors je ne dirais rien. Et puis, tu es mon allié, je peux te permettre cela. »

Erèbe baragouina un semblant de réponse qui se perdit dans la pièce. Il avait du mal à parler avec sa bouche pâteuse, et l'inconscience lui tendait les bras. Erèbe ferma les yeux, se sentant ridicule à bredouiller ainsi.

« Répètes cela, tu parles trop doucement. » Dit le Dark Lord.

Il se pencha en avant et comprit une partie de la phrase qu'Erèbe s'échinait à répéter – sans grand succès cela dit.

« D'solé p'r... ça. »

Tom se mit à rire, un rire clair, si différent de ceux qu'avait entendus Harry auparavant. Sans pouvoir s'en empêcher – l'alcool dans son sang, aidant – le Prince leva les bras et les passa autour de la nuque du Lord (dont le rire s'étrangla quelque peu). Il entreprit ensuite de plaquer contre son torse Tom, qui n'en menait pas large.

« Je croyais que c'était une erreur ? Que le passé devait rester derrière nous ! » Murmura doucement Tom, alors que son visage était à quelques centimètres de celui du prince.

En cet instant, où les vapeurs de l'eau-de-vie embrumaient leurs esprits, ils ne prirent pas vraiment conscience de leur position. Erèbe chuchota en retour, ses paroles venant du plus profond de son âme, où le lien unissant Tom à « Harry », subsistait encore.

« Je suis ivre. » Admit-il en premier lieu. « Et puis, je me fiche des conséquences. Je fais peut être une erreur. Sûrement en fait. Mais j'ai l'habitude, c'est l'une de mes spécialités. Et pour l'instant, j'ai autre chose à faire que de penser. »

Sur ces mots, il fondit sur les lèvres attirantes qu'il fixait depuis leur première rencontre. Et Tom, se perdant dans le baiser bien moins chaste que le premier, décida de laisser couler.

Ils auraient tout le temps de réfléchir plus tard.

La première chose que remarqua Erèbe en se réveillant le lendemain matin fut l'épouvantable migraine qui le torturait.

« Note à moi-même. Ne plus jamais boire plus que de raison »

Je ne compte plus le nombre de fois, où tu t'es fait cette promesse. Non sans oublier, celles où j'ai tenté – sans résultat – de t'arrêter à temps. Erèbe, tu es plus têtu qu'un... Je ne trouve même pas de comparant tant tu es exaspérant par moment !

Et bien, milles excuses Magie... Je dois avouer que cela a permis au moins une bonne action. Pensa Erèbe en constatant la présence du mage, toujours endormi.

Ils n'avaient fait que s'embrasser, jusqu'à ce que l'air leur manque. Simples baiser du bout des lèvres ou au contraire, langoureuse étreinte, pendant que leurs langues mimaient l'acte d'amour. Puis Erèbe s'était endormi, l'alcool lui donnant l'irrésistible envie de sombrer dans les bras de Morphée.

Était-ce une erreur selon toi ? Tu semblais le penser auparavant...

« C'était avant... » Chuchota-t-il de peur de réveiller le sorcier. « Et puis, je ne peux pas faire abstraction du désir que j'éprouve. Et je pense que lui non plus. Nous rendre plus fous que nous ne le sommes déjà serait une erreur.

Est-ce seulement du désir ? Tu te voiles la face en fermant ton cœur ainsi.

Erèbe, agacé, se leva et ignora la dernière remarque de la Magie Mère. Il n'avait pas envie de discuter sur ce sujet qu'il estimait clos depuis longtemps. Il referma correctement sa chemise et la défroissa délicatement. Puis il alla réparer les dégâts qu'il avait fait en renversant les diverses bouteilles d'alcool. Il soupira en constatant qu'il en avait vidé plus d'une douzaine en quelques heures.

Voilà qui expliquait la migraine.

Un grognement étouffé lui indiqua que son allié – amant ? Non pas encore – se réveillait. Il se retourna tout sourire, bien qu'un imperceptible rosissement trahisse sa gêne et s'exclama, grimaçant lorsque sa voix lui explosa le crâne :

« Hello Tom ! »

Son vis-à-vis le fixa un instant. Puis, il se leva, se rhabilla correctement – rectification. Les baisers avaient semblerait-il dérapé très légèrement – et s'approcha d'Erèbe qui n'en menait pas large sur la conduite à adopter.

Tranquillement, l'homme prit le plus petit par la taille et l'embrassa doucement, puis plus franchement. Erèbe, d'abord surpris, finit par sourire dans le baiser, et alors que leurs langues se mêlaient, il crut entendre un rire cristallin dans son esprit. Se sentant penché en arrière, il sentit une main au creux de ses reins. Passant ses bras sur la nuque du Lord sombre, il plaqua son corps contre l'autre.

Le désir l'embrasait, lui faisant perdre la raison, enflammant ses sens.

Juste le désir. Rien que le désir

Rien d'autre.

Marie s'arrêta devant la porte des appartements du Prince. Elle savait que le Lord n'avait pas rejoint ces quartiers la nuit précédente et que cela incluait donc que le Prince l'avait laissé dormir avec lui.

Etrange.

Elle hésita un instant, mais le Prince devait assister à différentes réunions avec les Créatures Sombres pour décider de qui participerait ou non à la dernière bataille.

Au grand final de cette guerre sanglante.

Lorsqu'ils s'étaient séparés, alors que Marie frappait, Erèbe s'était détourné, le temps de maîtriser l'agaçant rougissement qui semblait prendre un malin plaisir à couvrir ses joues et son cou.

« Tu sembles prendre plaisir à me rendre fou » Murmura-t-il, à l'attention du Dark Lord.

« C'est l'un de mes passe-temps favori en effet ! Surtout lorsque je sais que je peux y trouver mon contentement. » Ricana ce dernier.

Erèbe ne releva pas le ton narquois, sachant que c'était celui qu'i prenait pour énerver ses ennemis – et ses alliés – et appela Marie, dont il avait reconnu la signature magique. Difficile de ne pas la distinguer vu son originalité. Un mélange entre le vampire moyen, les sens du Lycan et la puissance du démon, ajouté à l'intelligence humaine qui l'avait créé.

Marie était une hybride.

Une hybride créée spécialement pour chasser ses semblables.

« ... Ainsi, il faudrait contacter les dirigeants de toutes les races guerrières et former les armées. »

« Marie... N'est-ce pas là le travail que je t'avais confié ? »

« Non. Je dirige vos armées privées, celles pour vous défendre et convaincre vos ennemis... Que vous êtes dangereux. Ici, seul votre autorité pourra obtenir des dirigeants des soldats. Les Harpyes par exemple, vous tiennent en grande estime. Je ne citerai que quelques autres exemples tels que les Elfes Noirs, les Géants, les Lycans, les... »

« D'accord ! Cesses, j'ai parfaitement compris. Mais je suis si fatigué ! Hogwarts est épuisant... J'ai toujours détesté la comédie et me voilà obligé de jouer un stupide humain... »

« Je t'arrête de suite Erèbe. Continues à insulter les humains et je me fâche. »

Le Prince jeta un regard morose à Tom, lequel avait un air amusé. Il adorait littéralement couper Erèbe dans son élan dès qu'il parlait des humains. Le jeune homme ne réussissait pas à se dépêtrer de son habitude de traiter les humains comme s'ils lui étaient inférieurs. Tom devait d'ailleurs le reconnaître. Il leur était supérieur en bien des points.

L'immortalité lui était acquise.

Tom envisageait d'ailleurs de lui demander la même faveur que la petite Ginevra. S'il devenait une créature magique, il était quasiment sûr d'échapper aux griffes de la Mort. Même s'il lui fallait attendre un peu, puisque ses Deatheaters refuseraient très certainement d'obéir à autre chose qu'un humain sorcier. Déjà que l'alliance avec les Créatures Sombres était très mal vues par certains (il pensait déjà à leur exécution d'ailleurs), il ne voulait pas savoir ce qui se passerait s'il dévoilait qu'il désirait devenir non humain. Il en avait déjà vu les effets lorsque nombre de ses partisans l'avaient trahi alors qu'il était dans la peau d'un « homme serpent ».

« Tu viens, Tom ? »

L'homme aux yeux écarlates se retourna et s'aperçut que, perdu dans ses pensées, il s'était arrêté de marcher. Ils se dirigeaient vers la Salle du Conseil, où auraient lieu les réunions visant à préparer la guerre.

« J'arrive. »

Il avait hâte de voir ce qui se passerait.Ce serait passionnant.

Ce chapitre et tellement long que je suis obliger de le couper en deux ;) .

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