Diagon Alley (partie 2)

Je publie se chapitre en plus pour Noël alors bonne lecture

« Bien. La liste indique ceci » Il lui montra le parchemin qu'elle lut attentivement :

Liste des fournitures et équipements demandés à tous les élèves :

1) Uniformes : Les élèves devront se munir des vêtements suivants en plus des habits moldus nécessaires pour l'année entière.

-Trois robes de travail (noires), modèle normal

-Un chapeau pointu (noir)

-Une paire de gants protecteurs (en cuir de dragon ou autre matière semblable)

-Une cape d'hiver (noire avec attaches d'argent)

2) Équipements :

- 1 baguette magique

- 1 chaudron (modèle standard en étain, taille 2)

- 1 boîte de fioles en verre ou cristal

- 1 télescope

- 1 balance en cuivre

Erèbe sourit devant la vitrine du magasin « Madame Guipure, prête à porter pour mages et sorciers » Il savait que Mme Guipure ne serait pas discrète. Et justement, cela l'arrangeait de faire passer Ginevra pour sa petite amie. Pourquoi ? Tout simplement parce que les liens de magie qu'elle possédait l'avaient renseigné sur son âme sœur. Son sourire s'élargit, et Ginevra le regarda d'un air bizarre. Puis il se tourna vers elle et lui rappela deux choses pour le bien de sa couverture :

« Je suis Harry Potter et tu es Ginny Weasley »

« Je sais » Soupira-t-elle. « Tu me l'as déjà dit Erèbe »

Il entrèrent, droits comme la famille royale qu'ils étaient. La plupart des personnes dans le magasin (c'est à dire, les vendeuses et couturières) tournèrent la tête vers eux. Dès qu'elle vit ses nouveaux clients (particulièrement le joli cœur qu'était devenu le survivant), Mme Guipure se précipita et fit signe à trois de ses couturières d'en faire de même.

« C'est pour Hogwarts ? »

« Évidemment »

Erèbe la regarda d'un air de dire : « Vous êtes stupide » mais elle n'y prêta pas attention et se dépêcha de faire les mesures du brun tandis que Ginevra était emmenée à coté pour des robes de sorcière. Sentant plusieurs aiguilles et les manières peu graciles de la femme, Erèbe se dit que fournitures ou pas, malgré le règlement, la prochaine fois, il demanderait à son habilleuse personnelle. Elle au moins, elle évitait de secouer ses victimes en tous sens pour lui faire essayer divers types de tissus. Le garçon soupira : ils n'avaient sans doute pas de tissu elfique. Même fait par des elfes blancs, mais tout sauf les matières sorcières. Malheureusement, il n'avait pas trop le choix et dut se résoudre à subir Mme Guipure. Elle était après tout, la meilleure couturière de Diagon Alley.

Lorsqu'ils ressortirent, une demi-heure plus tard, Erèbe se sentait déjà harassé. Mais sachant qu'ils devaient encore faire bon nombre de choses, il se retint de proposer (voire ordonner) une pause.

Étape 3 : l'équipement

Ginevra ne possédait aucun des équipements demandés, tandis qu'il manquait à Erèbe les fioles et le télescope (il vivait en Enfer, il n'en avait donc pas réellement besoin, et celui de Harry avait brûlé comme le reste de sa maison) Il passèrent donc rapidement au magasin de potion où ils achetèrent les fioles, un chaudron et une balance pour Ginevra. Ils en profitèrent pour acheter quelques ingrédients que Erèbe ne possédait pas, tel que de la poudre de corne de licorne. Puis, il passèrent à la boutique d'astronomie afin de faire acquisition des télescopes. A chaque fois, Erèbe se montra très possessif envers Ginevra, afin de renforcer la rumeur qui, il en était sûr, courrait déjà sur leur couple (quelle idiotie...)

Étape 4 (et très importante) les livres.

A la sortie de l'échoppe, Erèbe reprit la liste et dirigea son regard sur un point bien précis : les livres. Le seul souci, remarqua-t-il, c'était qu'ils étaient destinés aux septièmes années. Il se retint de jurer (ç'aurait été mal vu pour un Prince de dire ce genre de choses) Mais Ginevra, toujours attentive, remarqua son trouble.

« Erèbe ? »

« Je viens juste de me souvenir que ma liste n'était pas destinée à ton année. »

« Ah. »

Ils se dirigèrent tout de même vers Fleury et Bott avec l'intention de demander au vendeur les livres des sixièmes années (en espérant qu'il le saurait) lorsqu'une arrivée impromptue leur sauva la mise Ils tombèrent (au sens propre comme au figuré) sur Luna Lovegood qui ne semblait pas regarder devant elle. Elle heurta Ginevra qui, étonnée la releva et l'épousseta un peu avant de lui demander :

« Luna ? Que fais-tu ici ? »

« La même chose que vous. » Répondit Luna, pas plus gênée que ça de s'être fait renverser, et gardant toujours son sourire rêveur. « Je fais mes courses pour la nouvelle année scolaire. »

« Euh... » Elle n'avait aucun sac autour d'elle. « Tu es sûre ? Enfin peu importe, j'ai perdu ma liste, pourrais-tu me prêter la tienne, le temps que je la dédouble ? »

« Oh, pourquoi pas ? Bonjour Harry, tu as l'air en forme. »

Erèbe lui sourit (quoique son sourire fut un peu forcé) Luna ne s'en offusqua pas (ou bien elle ne l'avait pas remarqué) et fouilla dans ses poches pour chercher sa liste de fournitures scolaires. Elle finit, après cinq minutes de recherche, par sortir de sa poche intérieure, une feuille de parchemin, un peu froissé, et couverte d'étranges tâches marron. Ginevra s'en saisit sans rien dire sur son état, et la dupliqua immédiatement, sans baguette. Luna observa bien attentivement la jeune rousse après ça. Ginevra parcourut des yeux sa copie et sourit largement à son amie pour la remercier.

Erèbe la regarda s'éloigner en sautillant, en se demandant si elle n'était pas un peu idiote ou si c'était un masque destiné à tromper les naïfs. Ginevra, voyant son intérêt, ne dit rien jusqu'à ce qu'il se réveille un peu, et ne l'entraîne vers la librairie. Toutefois, ils furent interpellés avant même qu'ils ne puissent entrer dans la boutique.

« Ginny ! Harry ! Ou étiez-vous passés ? »

Hermione Granger et une partie de la famille Weasley (comprenons Ronald, Molly et Arthur, les jumeaux étant toujours disparus, Charlie en Roumanie et Bill en France avec sa femme) s'approchèrent d'eux. Ron s'apprêtait à les appeler une nouvelle fois quand Erèbe fit volte-face, son œil droit brillant d'une lueur mauvaise. Hermione ouvrit la bouche pour poser tout un tas de question, mais Molly la devança, prenant instantanément Erèbe dans ses bras pour la serrer contre elle. à coté, Ginevra aurait pu être morte de rire, si la présence dérangeante de son père ne la paralysait pas. Arthur n'était pas souvent en colère, mais quand il se fâchait, l'on pouvait craindre son courroux.

Marie, toujours invisible à leur coté, se rendit compte du malaise de son amie, puisqu'elle en toucha un mot télépathique (c'était l'une des nombreuses qualités du métier de garde du corps) à Erèbe, qui s'était figé depuis que cette... Humaine à la solde de Dumbledore, avait osé le toucher.

Pauvre Prince... Veux-tu que j'intervienne ? Ta protégée ne semble pas très bien...

Voilà que même la Magie s'y mettait. Il se sépara des bras de la ventouse Weasley comme il se plut à la surnommer, avant de se rapprocher de Ginevra, toujours tétanisée par la prochaine colère de son géniteur. Surtout qu'il devait se rappeler qu'elle lui avait parlé de Dumbledore avant qu'elle ne s'enfuie. Il était au courant de sa défection, de sa répulsion à aider les desseins du sombre personnage que les Weasley servaient. Et nul doute que, comme le directeur de l'école, il ne devait pas en être heureux.

Il se rapprocha et, violemment, gifla sa fille. Erèbe, furieux, s'interposa alors que son bras se relevait une nouvelle fois. Ronald et Hermione, interloqués, ne firent pas un geste. Molly, elle, se contenta d'observer les actions de son mari, sans bouger pour défendre son enfant. Arthur grogna :

« Laisse-moi la punir Harry. Ce sont nos affaires, et même si je te considère comme un très grand ami de notre famille, tu n'as pas à t'en mêler. Elle a trahi Albus Dumbledore. Et je pense qu'elle sait où sont partis les jumeaux que je soupçonne de désertion. Je pense qu'ils sont devenus Mangemorts. »

« Oh, tout ceci est très intéressant, mais peu m'importe, vous ne toucherez pas à Ginevra. Peu m'importe ce que vous lui reprochez, vous n'avez plus aucun droit sur elle. »

Cette réponse les laissa stupéfaits et Ginevra en profita pour répondre à la gifle de son père. Laissant sortir ses griffes, elle le frappa au visage, si brusquement qu'il en tomba à terre. Un sourire narquois aux lèvres, Erèbe lui tira la langue, avant d'entraîner dans la librairie, la rouquine qui léchait pensivement ses griffes.

La librairie accueillait beaucoup de monde (quoique bien moins que lors de la seconde année de Harry, avec cet imposteur de Gilderoy Lockhart) En effet, les vacances d'été touchaient à leurs fins, et beaucoup d'élèves semblaient avoir oublié de faire leurs courses auparavant. Bref, lorsque Erèbe entra dans la boutique, il crut avoir pénétré dans un essaim bourdonnant. Ginevra, à ses cotés, grimaça.

« Bonjour ! Que puis-je pour vous ? »

Le vendeur s'était approché d'eux alors qu'ils contemplaient la masse humaine grouillante. Erèbe consulta sa liste et dit d'une voix morne :

« Ce sera « Le livre des sorts et enchantements » de Miranda Fauconnette niveau 6 et 7, « Le manuel du cours avancé de Métamorphose » et « Le manuel du cours expert de Métamorphose », sans oublier « Manuel des futurs apprentis aurors » niveau 6 et 7... Hum... Voyons... Je crois que c'est tout. Je vais regarder vos livres de runes, si ça ne t'ennuies pas trop Ginevra... »

« Oh mais pas du tout ! Prends ton temps, je vais me renseigner pour les livres de Divination. Peut être trouverais-je la perle rare qui me fera enfin aimer cette matière... »

« N'y comptes pas trop... Enfin, bonne chance ! »

Tandis qu'elle partait vagabonder dans les rayons remplis de livres poussiéreux, Erèbe, lui, se dirigea vers un endroit précis : les runes. Bien que cela fasse très longtemps (depuis sa première vie en fait...) qu'il pratique les runes, les enseignements reçus avec Merlin et Morgane (sans compter les descendants de Viviane, abondamment fréquentés), lui avait appris à ne jamais se reposer sur ses lauriers. Il pourrait toujours apprendre quelque chose de nouveau avec cette société qu'il découvrait à peine. Il prit un premier livre (ne prêtant pas attention au fait qu'il soit écrit en italien – il avait eu largement le temps de maîtriser bon nombre de langues étrangères) et le feuilleta. Puis il ferma d'un coup sec et le reposa à sa place. Il en prit un autre, et réitéra cet étrange manège.

Draco Malfoy se dirigeait d'un pas rapide vers la librairie, accompagné, comme toujours, de ses deux gardes du corps Vincent Crabbe et Gregory Goyle et de son meilleur ami Blaise Zabini. Il n'aimait pas vraiment cette boutique, mais il devait absolument se procurer son ouvrage scolaire en défense contre les forces du mal, et vérifier s'il n'y avait pas un livre intéressant en Arithmancie. Il était, de toute manière, certain que ce ridicule livre demandé pour la DCFM ne se trouverait pas au manoir de la famille. Les autres, il les avait, mais ce bouquin ne servant en aucun cas à la famille, il devait se l'acheter.

Il soupira, en entrant dans l'échoppe. Il aurait encore préféré se retrouver face à son ennemi, le Balafré, plutôt que d'être dans une situation si humiliante. Il ne manquait plus que Pansy Parkinson, une collante censé être sa future fiancée (enfin, tout le monde le croyait, même elle, mais dans la réalité, il en était tout autrement) Lui en train de faire les courses ? ? Il n'y avait plus qu'à espérer qu'aucun gryffindor ne se trouve dans les parages.

« Oh... Je sais pas qui c'est, mais je la mettrais bien dans mon lit... »

Draco jeta un regard courroucé devant le manque d'éducation de son ami. Son langage laissait franchement à désirer. Blaise désignait une magnifique créature aux longs cheveux roux, aux formes parfaites qu'accentuait une robe jaune pâle. Draco devait bien avouer que, faute de finesse pour le décrire, Blaise savait au moins de quoi il parlait : cette fille était franchement superbe.

« Ginevra ! »

Draco sursauta. Et bien, en voilà des manières ! Il se tourna vers l'inopportun qui hurlait à qui mieux, mieux dans la librairie, et en resta bouche bée (ceci étant bien évidemment, une manière de parler, un Malfoy devant toujours rester impassible et froid) Devant lui se dressait un adolescent qu'il reconnut pour avoir passé six années à l'insulter. Harry Potter. Par déduction, il en conclut que la belle jeune femme devait être Ginny Weasley (elle était, à sa connaissance, la seule fille que Potter fréquentait –Granger excepté) C'était dommage car jamais il ne séduirait une Weasley, quand bien même elle serait charmante.

« Harry », lui, ne paraît pas dérangé par l'apparition de son pire ennemi et de ses sbires. Quoique son pire ennemi restât Voldemort. Il fait un signe à Ginevra, lui indiquant qu'il fallait s'en aller.

« Au plaisir de te revoir Malfoy ! »

Ginevra le regarda étrangement. Bien que ce ne soit pas si bizarre de voir Erèbe poli avec Malfoy (après tout, il voulait bien faire une alliance avec Voldemort !), mais le fait était qu'elle n'avait même pas remarqué que Malfoy était... Mignon...

« Bien ! Direction l'Allée des Embrumes ! »

Draco en resta interloqué. Saint Potty voulait aller dans un endroit réputé pour sa magie noire ? Toutefois, il se contenta de les suivre du regard, n'ayant ni le temps, ni l'envie réelle, de les suivre : Potter dégageait tant de magie que cela en était effrayant. Il se détourna et pénétra plus loin dans la boutique.

Erèbe et Ginevra se dirigèrent donc vers leur nouvelle destination : l'Allée des Embrumes. Ils cherchaient due choses bien précises : des animaux de compagnie, et un bandeau magique pour l'œil d'Erèbe. En effet, son œil où était concentré la magie, faisait brûler toute matière non-ensorcelée. Il fallait donc quelque chose de suffisamment puissant pour endiguer la puissance du Prince.

Le premier magasin où ils entrèrent vendaient des objets en tout genre : Barjow et Beurk

« Bonjour. Que puis-je pour vous, Seigneur et gente demoiselle ? »

« Je souhaite voir tes tissus ensorcelés. »

Le marchand cilla devant le tutoiement, mais finit par obéir. Partant chercher dans les profondeurs de son magasin, il disparut de la vue de nos deux protagonistes. Attirée malgré elle vers les étalages, Ginevra s'approcha afin de voir les produits.

Main de la gloire, 70 gallions Permet d'obtenir de la lumière pour soi et ses alliés lorsqu'on place une bougie entre ses doigts. Les autres restent dans le noir.

Ruban de la destinée, 20 gallions Le destin de la journée celle qui attache ses cheveux avec s'inscrit sur le tissu. Existe en trois coloris.

Ect...

Ginevra sourit en voyant les objets. Certains étaient vraiment ridicules... D'autres, porteurs de malédictions ne l'intéressaient pas. Elle s'approcha d'une armoire vitrée où étaient exposées des têtes réduites. Leurs expressions étaient très amusantes. Elle pouffa.

A ce moment-là, le commerçant revint avec une petite pile de tissus colorés. Erèbe en observa, testant, leur rigidité, leur élasticité ou simplement leur couleur. Finalement, il en choisit un rouge, comme son œil.

« Je prendrais celui-ci. Combien ? »

« Quatre gallions et trois mornilles »

« C'est cher. »

« C'est le prix. »

IL était inutile de marchander avec lui. Il ne s'y laisserait pas prendre. De plus, Erèbe était fatigué et avait hâte de rentrer. Il laissa couler l'insolence et sortit l'argent de sa poche. Il appela Ginevra, toujours absorbée par les têtes et ils partirent du magasin, avec le précieux tissu magique.

L'animalerie magique de drageon Alley se trouvait quelques ruelles plus loin. Ils croisèrent divers sorciers et sorcières, tous avec un capuchon sur la tête. Une femme vendait des crapauds (bouillis semblerait-il) et des os. Des os humains. Ginevra retint à temps une grimace de dégoût : Cette espèce était vraiment la plus sauvage. Même les démons avaient plus de respect pour les morts. Y compris les morts de leurs ennemis.

Le magasin ressemblait à Barjow et Beurk. Sale et crasseux, c'était un trou à rats. Il donnait l'impression de tomber en ruine et d'être délabré. Sa façade était grise et couverte d'une matière... Hideuse. C'était répugnant. Erèbe frissonna : les ondes de magie venant de l'intérieur étaient très puissantes. Les animaux magiques devaient être rares. Excellent.

A l'intérieur, le magasin était petit et puait la sueur et les excréments d'animaux. Un vieil homme se trouvait au comptoir où il caressait un étrange chat bleu (2) Cet homme possédait tous les attributs du Père Noël, le sourire en moins : Serré dans un costume rouge, sa barbe rejoignait ses longs cheveux blancs. Ses sourcils étaient si broussailleux que l'on ne distinguait presque pas son visage. D'une voix enrouée par l'âge, il dit :

« C'est un honneur, Fils de la Magie. Que puis-je pour vous ? »

« Je vois que tu me connais » Répondit Erèbe, « Je n'ai pas d'envie précise. Montre donc nos choix. »

Le vieillard se leva, grognant lorsqu'il redressa son dos. Puis il fit un signe à Erèbe et entra dans l'arrière-boutique. Ginevra, elle, regarda autour d'elle, intéressée. Elle caressa les différentes races de chat, observa avec un sourire les chouettes et les hiboux, et pour finir, soupira d'envie devant le félin plus imposant se trouvant dans l'embrasure de la porte.

Elle sursauta en voyant ce magnifique jaguar. Très grand, il la regardait, ses belles oreilles dressées. Il était curieux. Il se demandait qui elle était. Intriguée par l'attitude du félidé, elle s'approcha, très lentement pour ne pas le brusquer. Une fois à quelques centimètres du de l'animal, toujours aussi calme, elle avança la main vers la tête. Hésita un instant lorsqu'il la leva. Puis finit par poser ses doigts fins sur les doux poils. Le félin ronronna et se coucha aux pieds de celle qu'il avait choisie. Ses beaux yeux noirs prirent une teinte blanche comme la neige. Seule restait la pupille.

Jeune maîtresse... Tu dois me choisir un nom.

Ginevra sursauta. Cette voix, chaude et veloutée, comme un ronronnement... Mais oui, elle se souvint avoir lu quelque chose à ce sujet : Chaque protégé du Prince de l'Ombre voyait sa magie se lier avec celle d'un animal. Nul doute qu'elle venait de trouver le sien. Elle avait entraperçu celui de Crystala : une hyène albinos. Si son familier était un félin, ce devait être du à son sang de Neko. Elle caressa à nouveau la tête du beau jaguar et dit en souriant :

« Mmh... Ton nom sera... Aglar. Cela signifie « Gloire » en elfique. »

Je te remercie. Ce nom, je l'aimerai comme j'aime ma maîtresse.

Ginevra rit. A ce moment-là, Erèbe revint. Sur son cou, un cobra royal pendait, et un corbeau était perché sur son épaule. A ses pieds, un louveteau noir le suivait comme son ombre.

« Ginevra, as-tu choisi ton ani... Oh ! Tu as trouvé ton Familier ? Et un très beau familier. Choisis un oiseau aussi. »

Aglar s'inclina devant Erèbe, puis il se recoucha aux pieds de la rousse qui, elle, examinait les oiseaux. Elle finit par craquer sur un superbe faucon. Le faucon, nommé Destin, ouvrit ses ailes et poussa un grand cri lorsqu'elle le prit, puis il se percha sur son épaule. D'après Erèbe, c'est parce qu'il l'acceptait comme maîtresse. Ensuite, il lui présenta ses trois animaux de compagnie : Acharn (vengeance), le corbeau aux yeux de sang, Sanye (loi), la femelle cobra au venin mortel et Eru (meurtre), le louveteau aux crocs acérés.

Ginevra contempla sans un mot les trois animaux. Comme d'habitude, Erèbe avait réussi à ramener au sang. Elle ferma les yeux et soupira. Ce jeune homme était bien seul... Et son passé ne devait pas être des plus agréable. Normal quand on est un monstre avait-il répondu lorsqu'elle lui avait posé la question.

Erèbe se tourna vers le vendeur et lui demanda le prix :

« 41 gallions, 6 mornilles et 13 noises »

Ils quittèrent la boutique après avoir payé, et se dirigèrent vers une impasse. Il était temps de rentrer. Marie tourna son regard vers l'astre brûlant, à l'ouest. La chaude journée, laisserait place à une froide nuit. Elle soupira. Parfois, la vie lui semblait bien morne. Sa raison d'être, la guerre, n'était plus.

Pour l'instant.

Merci d'avoir lu ce chapitre et n'hésiter à commenter.











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