Diagon Alley (partie 1)
Diagon Alley, et ce malgré la guerre, était toujours aussi animée. De temps à autre, une page du journal ''Daily Prophet'', apparaissait dans les mains. On pouvait voir une grande photo (animée bien sûr) du célèbre sorcier à la cicatrice, Harry Potter. Sa disparition avait causé bien des inquiétudes parmi le peuple sorcier. Mais les apparitions de moins en moins fréquentes du Dark Lord et de ces DeathEaters, de même que les rassurantes paroles du directeur de Hogwarts avaient calmé les pensées.
Ainsi, beaucoup pensaient que Harry Potter viendrait comme chaque année faire ses courses à Diagon Alley pour débuter sa dernière année à Hogwarts. Enfin, les avis étaient mitigés. Il y avait ceux qui pensaient comme Dumbledore, ceux qui étaient fidèles au Lord Sombre, et ceux qui ne croyaient qu'en Harry Potter, quel que soit son camp.
Car oui, des rumeurs courraient. Comme quoi, la santé mentale de Dumbledore serait déficiente suite à un quelconque mauvais sort. Que le Seigneur des Ténèbres n'aurait pas tout avoué sur ses objectifs (apparemment, tuer des moldus innocents n'était pas forcément son but) Et que Harry Potter aurait fui ses tuteurs qui le maltraitaient. En d'autres termes, la vérité selon Erèbe.
Évidemment, les Créatures Noires étaient derrière tout cela. Beaucoup de Vampires, Lycanthropes, etc.... murmuraient des choses dans les bars. Que ce soit La Tête de Sanglier, le Chaudron Baveur ou Les Trois Balais, tous avaient leur lot de chuchotements autour d'un bon Whisky pur feu . Le peuple sorcier doutait de la guerre. Y avait-il vraiment un côté blanc et noir ? Ou était-ce plus complexe ?
Ce jour d'août, en début d'après-midi, apparut un étrange trio. Marie, Erèbe et Ginevra venaient faire des achats à Diagon Alley. Erèbe savait qu'il serait reconnu facilement... Mais cela n'empêchait pas sa réjouissance de clouer le bec à ces stupides inférieurs humains. Marie était là pour protéger le duo, bien que Erèbe et Ginevra aient plusieurs armes qui leur permettraient de se défendre. Elle soupira. En fait, elle finissait par faire partie du décor.
Ginevra avança rapidement dans la rue où ils étaient arrivés. Elle grimaça de dégoût en constatant que la-dite rue n'avait pas été nettoyée depuis des lustres. Fronçant le nez délicatement, elle souleva sa robe jaune du jour (Lys lui avait bien fait comprendre que ses tenues changeraient chaque jour, avec pas moins de trois modifications au cours de la journée), et marcha jusqu'à la lumière du jour qui s'échappait de l'allée principale. A ses cotés, Erèbe sourit légèrement, amusé de ses manières de princesse, récemment acquises. Il était fier de sa future protégée. D'un regard, il congédia Marie, afin qu'il puisse profiter de la sortie, en famille. Elle se rendit invisible, conformément aux ordres princiers.
« Je suis un vrai frère-poule », pensa-t-il en rejoignant la jeune rousse.
Bizarrement, lui qui avait toujours été solitaire depuis sa première vie, le voilà qui protégeait une ancienne humaine. Un sourire attendri fleurit sur ses lèvres lorsqu'il vit sa sœur de cœur s'extasier devant les choix de glaces de Florian Fortarôme. Lorsqu'elle se retourna, un immense sourire heureux sur son visage, Ginevra faillit tomber en constatant que son ami avait un visage presque... Humain. Gentil. Elle rit un peu et lui prit la main, l'entraînant parmi la foule pour rejoindre Gringotts, leur première destination. Hélas pour les gobelins.
Les pauvres gobelins de garde ce jour-là ne pouvaient évidemment pas savoir quel serait leur sort. Encore qu'ils s'en sortaient plutôt bien quand on comparait avec la réputation du Prince de l'Ombre. Ils avaient remarqué le duo bien avant qu'ils ne montent les marches, mais ils n'auraient pas pensé avoir affaire au célèbre Prince monstrueux. Ce Prince qui avait vendu son âme pour obtenir la réincarnation...
Erèbe et Ginevra savaient que les passants les reconnaissaient (pour certains du moins) La plupart devaient penser qu'après un dur entraînement, Harry Potter prenait un temps pour sortir avec sa petite amie... A cette stupide idée, Ginevra pouffa intérieurement. Elle et Erèbe ? Elle préférait encore finir avec Malfoy ! Pas que Erèbe soit un mauvais compagnon, mais elle préférait qu'il soit sa nouvelle famille. Son nouveau frère . Et puis, elle préférait les blonds.
La rousse sortit de ses pensées lorsqu'ils montèrent les marches de la célèbre banque. A la vue des deux gobelins, elle sentit ses instincts primaires qui lui dictaient de les griffer jusqu'à ce que mort s'en suive... Mais elle réprima son envie féline de tuer ces misérables créatures et observa attentivement l'intérieur de Gringotts. Elle ignorait ce que Erèbe voulait faire dans cette banque puisque la fortune royale était sous clef dans les sous-sols du palais. Puis elle se rappela qu'ils étaient ici en tant que Harry Potter et Ginny Weasley. Elle grimaça. Ce qu'elle pouvait haïr les surnoms... Question d'éducation : chez les Créatures Magiques, les surnoms étaient proscrits à moins d'une très grand intimité entre les deux personnes. En d'autres termes, les fiancés/mariés/âmes-sœurs .
Un gobelin s'approcha, tremblant de peur. Ginevra le dévisagea, prise d'une soudaine envie de le démembrer. Mais elle se retint, sentant que cela ne plairait pas au Prince. Finalement, après que Erèbe eu observé s'il ne cachait pas d'arme, il prit la parole. Sans se rendre compte que la majorité des clients présents les fixaient .
« Bien le bonjour monsieur le gobelin.... J'aimerais avoir accès au coffre des Potter, des Black et, évidemment, aux anciennes reliques que vous conservez jalousement et qui m'appartiennent de part mon appartenance à la descendance de Merlin, Morgane et Viviane. »
Il parlait d'une voix onctueuse, mais ses yeux lançaient des éclairs froids. Il défiait la créature apeurée de lui dire « non » Finalement, le gobelin bégaya :
« Jeje... Susuis dédé... Déso... Lé... Mai... Mais.... Seul.. Lele... Didi... Recteur... A... Accès... A... Cece... Gegenre... D'in...D'infor... »
« As-tu fini de parler en bégayant comme un imbécile ? » S'impatienta Erèbe. Puis il ajouta :
« Je veux que tu obéisses ! Si tu as besoin de ton directeur, alors va le chercher, idiot ! »
Le gobelin déguerpit. Erèbe soupira et se massa les tempes. Il se demanda si tous les gobelins étaient aussi stupides... Tout à sa réflexion il ne vit pas approcher une troupe de rouquins et une brune aux cheveux ébouriffés. Toutefois, dès qu'il sentit leur magie, il rouvrit les yeux (qu'il avait fermé pour mieux se détendre)... Il reconnut la famille Weasley et Hermione Granger. Il savait qu'il ne pouvait en vouloir à Ronald et Hermione... Ils avaient été manipulés. Mais il savait aussi qu'il ne pourrait leur faire changer d'avis sur Dumbledore. Ils seraient ses ennemis. Il vit Mme Weasley renifler et se rappela la présence de Ginevra. Il lui jeta un coup d'œil et vit qu'elle arborait un masque froid, sans sentiments. Bien.
« Veuillez nous excuser, mais nous sommes occupés, nous vous parlerons plus tard. »
Sur ces mots, ils s'éloignèrent de la petite famille, estomaquée, et se dirigèrent à grands pas vers le directeur de la banque qui venait d'apparaître, suivi du minable qu'ils avaient envoyé à sa recherche. A la vue de la créature qui lui faisait face, le directeur déglutit, puis afficha toute la morgue qu'il pouvait. Il savait que de ses réponses dépendrait son poste et, vraisemblablement, sa vie.
« Que puis-je pour vous, Majesté ? »
« Ah ! Enfin quelqu'un qui sait parler parmi votre petit peuple (les gobelins grimacèrent, mais se turent) Je suppose que vous connaissez ma requête. Je souhaite récupérer la fortune qui est mienne et qui comprend celle des Potter et des Black. Sans compter les héritages de mes ancêtres. »
Le visage de son interlocuteur se décomposa. Évidemment, il fallait que ce soit Erèbe qui réclame le Bâton de Merlin, l'Anneau frontal de Morgane et l'Épée de Viviane ! Ces artefacts magiques étaient extrêmement puissants et entre de mauvaises mains, elles pourraient détruire le monde... Quoique Erèbe n'ait pas besoin d'elles pour ça. Il avait la Magie. Après un petit instant de réflexion, Erèbe s'impatienta :
« Alors ? »
« Je suis navré Seigneur, mais la fortune des Potter et des Black a été transféré dans le coffre privé de Albus Dumbledore il y a de cela une semaine. Il m'a apporté un contrat indiquant que vous étiez d'accord. De plus, je crains que... »
« Qu'avez-vous dit ? »
« Pardon ? »
« Je n'ai JAMAIS accordé mon accord pour une chose aussi stupide que me priver de mon argent ! MISÉRABLE GOBELIN ! Dis la vérité ! »
« Mais... Je... »
« Je vais m'énerver... »
« Il m'a promis de nous verser une petite récompense... »
« S'élevant à... ? »
« Euh...Et bien...5000 gallions... »
« Je vois... »
Erèbe fusilla du regard la créature qui s'était peu à peu ratatiné en rencontrant le regard vairon glacial du Prince de l'Ombre... Ginevra réfléchit et dit soudain :
« Dis-moi Erèbe... »
« Mmh ? »
« Pourquoi dit-on coffre privé de Dumbledore ? »
« Pardon ? » Erèbe la regarda : mais que venait faire cette question ici ?
« Et bien, cela veut-il dire qu'il a un coffre public ? »
« ... »
Erèbe la fixa un instant, pour voir si elle plaisantait. Elle soutint son regard, pince-sans-rire, mais il perçut une étincelle d'amusement dans son regard. Alors un sourire naquit sur son visage. Il eut une idée.
« Dit-moi petit parasite... A combien estimes-tu une vie ? »
« Euh... » Le gobelin leva les yeux vers ceux du Prince, cherchant la supercherie. Ne trouvant pas, il joua la carte de la franchise.
« Je dirais qu'une vie, quelle qu'elle soit, n'a pas de prix. Elle est inestimable. »
« Exactement. » Le sourire de Erèbe s'élargit, prenant la teinte folle que Ginevra commençait à connaître. Le gobelin ne s'en sortirait pas vivant.
« On dit d'une vie qu'elle n'a pas de prix. Tu seras donc incapable de payer la tienne. »
« Pardon ? » Le gobelin prit une expression effrayée. Il avait compris.
Erèbe leva la main, et la créature s'éleva, pressant ses petites mains contre son cou, comme s'étouffant. Le Prince écarquilla les yeux, une expression diaboliquement dingue plaquée sur son visage. Ginevra tapa des mains comme une enfant. Erèbe déteignait sur elle. Où était-ce son instinct de bête ? De vouloir la mort de ces misérables créatures ?
« Ginevra ? »
« Oui Erèbe ? »
« Tu préfère le feu ou la glace ? »
« Mmmh... Je... Le feu. »
« Bien. »
Le Prince reprit son rictus. Sous les yeux ébahis des spectateurs de ce spectacle improvisé, il ferma son poing. Le corps s'embrasa, dans un cri de souffrance. Les flammes noires dévorèrent rapidement le gobelin dans un concert de hurlements de douleur et bientôt, il ne resta rien du défunt directeur.
« Le prochain sera Dumbledore » Murmura Erèbe, de manière à être seulement entendu par la rousse.
Puis il se détourna des cendres fumantes que contemplaient encore bon nombre de personnes. La plupart n'avaient pas reconnu Harry Potter dans ce personnage cruel, mais il savait que les Weasley ne manqueraient pas de lui poser des questions. Il observa les gobelins qui s'étaient rassemblés autour de ce qui restait du cadavre. Quand il se sentirent observés, il se retournèrent vers lui, l'air hostiles. Il en désigna un, celui qui paraissait le plus débrouillard :
« Toi. Félicitations. Tu viens de monter en grade (il mima les applaudissements puis reprit) J'attends que tu exécute ce que j'ai demandé à ton prédécesseur : rends-moi ma fortune et mes héritages. »
Trop apeuré pour parler, le gobelin se contenta de hocher frénétiquement la tête pour montrer qu'il avait compris, puis se précipita pour obéir. Bien que le choix du Prince soit selon eux, plus que discutable, aucun gobelin ne commit la folie de parlementer, et chacun reprit son poste, en silence. Les sorciers, eux, continuèrent à observer le duo, mais ne dirent rien non plus.
Erèbe sourit. C'était une bonne journée. Vivement le shopping.
Étape 1 : Échapper aux curieux (plus communément nommés : familles Weasley et Granger)
Une étape plutôt simple si l'on compare capacités humaines et magiques. Malheureusement, les Weasley étaient très têtus, et Hermione encore plus. Par conséquent, une fois que le nouveau directeur de Gringotts leur eut certifié que les objets demandés et la fortune seraient transférés dans le coffre royal placé dans les sous-sols du palais, Erèbe prit la main de Ginevra, trop occupée à fixer les gobelins en se demandant s'ils feraient un amusement acceptable (la réponse obtenue étant « non »), et tous deux s'enfuirent en courant. Le tout sous les yeux ébahis de l'assistance qui ne se remettait pas du massacre auquel elle avait assisté. Pauvres Humains...
Dans la joie et la bonne humeur, Erèbe et Ginevra arrivèrent à la destination première : les vêtements. En effet, malgré la taille de sa garde-robe nouvellement acquise, Ginevra n'avait toujours pas d'uniforme pour sa sixième année d'étude. Et Erèbe avait laissé la majorité de ses affaires dans la maison des Dursley qui, rappelons-le, a joyeusement brûlé le 1er août. En conséquence, nous abordons le sujet de la seconde étape.
Étape 2 : S'habiller convenablement selon les critères des sorciers (car non, les robes ne faisaient pas partie habituellement des affaires préférées du Prince de l'Ombre)
Erèbe ressortit la liste des fournitures qu'il gardait à l'intérieur d'un petit sac en bandoulière. Le sac, d'une jolie couleur rouge très sombre (presque noir), s'accordait parfaitement avec l'ensemble de Erèbe, à savoir, un pantalon en cuir noir et un tee-shirt noir avec une rose rouge sang (dont les épines suintait un peu d'ailleurs) Au dos, l'on pouvait lire « Attention aux épines » Ginevra, elle, portait un sac à main de la même couleur que sa robe.
merci d'avoir lu ce chapitre.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top