Côte de la lumière ?
Elle courait. Elle se savait poursuivie.Ils la poursuivaient pour ce qu'elle avait vu, entendu. Elle l'avait entendu la veille. Au début elle n'y avait pas cru. Parler de leur sauveur à tous comme ça... impossible ! Puis elle avait tenté d'en parler à sa mère . A son père . Ils avaient compris. Ils l'avaient vendu à Dumbledore.
Fuire Dumby , ce sale vieux fou sénile ! Il se pensait roi. Roi d'Angleterre ! C'était son but .. Elle avait cherché refuge auprès de ses frères, Fred et Georges. Ils avaient tenté de la prévenir. Elle n'avait rien écouté. Pensait qu'ils plaisantaient. Comme d'habitude.
Maintenant, Harry était en danger
Il était introuvables. Elle se demandait s'il n'était pas devenus mangemort.
Harry avait disparu le jour de son anniversaire. Depuis deux semaines. Remus était injoignable. En mission pour l'Ordre. Encore. Snape, même pas la peine d'y penser, elle n'avait rien à faire avec Voldemort.
Hermione et Ron ? Trop fidèles à Dumbledore. Pour l'instant.
C'était Harry qu'elle cherchait. Elle avait transplané illégalement, usé de la magie à seize ans seulement. Tout ça pour lui. Que ne ferait-on pas pour l'Élu, celui qui allait les sauver ? Mais pour l'instant il devait savoir. Pour la Prophétie, pour Dumby, pour sa famille .Pouvait-elle encore l'appeler comme ça ?
Ginevra Weasley courait à perdre haleine. Elle cherchait le célèbre brun à la cicatrice. Elle se trouvait près des décombres de l'ancienne maison des Dursley. Ils avaient disparu. S'il n'y avait eu l'absence de marque des Ténèbres, on aurait pensé à une attaque de Voldemort, mais non. Ce n'était pas son genre. Il voulait un affrontement devant témoins. En direct.
Elle cherchait désespérément quelque chose la menant à Harry lorsque des CRACS retentirent. Ils arrivaient. Fichu Trace...
Une main la tira brusquement en arrière, emprisonnant sa bouche. Elle aperçut un étrange vortex bleu nuit. Puis le Noir.
Elle n'eut pas la sensation de perdre conscience. Pourtant, lorsqu'elle se réveilla, son esprit embrumé par l'étrange magie qui se dégageait de ce tourbillon bleu et noir, elle ne reconnut pas l'endroit où elle se trouvait. Il s'agissait d'une grande salle, éclairée par des torches où brûlait un feu bleu glacé. La salle semblait creusée dans la roche et, devant Ginny, se trouvait un immense trône. Elle paniqua un instant, se demandant si elle n'avait pas atterri chez des fous ou pire, chez Voldemort. Elle se releva brusquement, craintive. Elle était allongée sur un tapis rouge.
Elle voulut se retourner, s'enfuir loin, loin de cet endroit morbide. Des cranes sur les murs. Et un tableau. Une exécution. Sang et larmes. Elle commença à avoir peur. De cet endroit... Puis elle sentit la lame sur sa gorge. Et elle se rendit compte que c'était les habitants qu'ils fallaient craindre.
« Alors, ma belle... On s'est perdu ? », Chuchota une voix dans son oreille. Une voix de femme. Doucereuse et inquiétante. Une autre voix claqua dans l'air, tranchante comme l'acier de la lame qui lui enserrait le cou comme... Comme une main.
« Laisse-la, Aria ! Elle est mon invitée. Gardes donc tes pulsions de succube pour tes proies »
« Oh, mais c'est une proie... Erèbe, n'ose pas prétendre qu'elle n'est pas humaine... », Ronronna la prénommée Aria, « Et puis, elle est si... Agréable... Regardes-moi cette gorge blanche... J'ai envie d'y plonger mes griffes... Et d'y boire son sang »
La... Succube susurrait ses mots. Erèbe soupira. Il ne savait pas trop pourquoi il avait ordonné à Alycia d'emporter Ginny Weasley avec eux. Il avait déjà son oncle à torturer. Son rictus favori fleurit sur ses lèvres. Ou alors... S'en faire une alliée... Oh oui, ce serait drôle d'observer ses pauvres Weasley pleurer devant le changement de camps de leur fille chérie. Et puis, elle devait avoir une bonne raison de le chercher. Il dit, froidement : «Je n'aime pas me répéter Aria. Gardes toi de la toucher. Où sinon, tu subiras mon courroux. Et ton corps doit se souvenir que mes... Punitions sont encore plus douloureuses que les Crucio n'est ce pas ? »
Aria, reine des succubes, grimaça au son de la voix de son Prince. Par Le Tartare, qu'elle haïssait ce prince arrogant et sûr de lui. Il se réincarnait ponctuellement et prenait alors toutes les décisions concernant ses peuples. Et elle qui faisait pourtant partie du Conseil, censé conseiller le Prince de l'Ombre, ne pouvait que s'incliner. Il n'était Prince que parce qu'il refusait de se marier. Il pourrait être Empereur. Mais il attendait son âme sœur, comme beaucoup de créatures magiques qu'il... Appréciait. Les Vampires, les Lycans, les Elfes Noirs, les Démons... Tous les peuples des Enfers étaient tombés sous la domination de l'Empire, et seul Erèbe pouvait en être le maître. L'avantage d'être immortel. Et d'être le protégé de la Magie aussi... A regret, elle retira sa main griffue de la jugulaire de cette délicate humaine rousse. Puis elle s'inclina avec raideur et quitta la pièce la tête haute.
Ginny ne bougea pas lorsqu'elle sentit la lame s'enlever. Puis elle entendit des pas s'éloigner et elle se risqua alors à se retourner. Elle tomba alors sur de gigantesques portes en bois couleur d'ébène. Un dragon aux yeux rubis avait été sculpté sur l'une d'elle et il semblait affronter un phénix aux yeux émeraude. Elle ouvrit de grands yeux quand elle vit la silhouette qui se trouvait aux cotés du phénix. Puis elle s'écria :
« Harry ! »
Il sourit d'un air embarrassé et s'approcha d'un pas de félin. Il portait une magnifique toge noire et des sandales. Ses longs cheveux ébène avaient été reliés en une tresse et ils se balançaient dans son dos au fur et à mesure de ses pas. Sur ses yeux, nulle trace de lunettes, par contre, son oeil droit était rouge carmin. Ginny frissonna. Le regard du brun à la cicatrice était un peu... Fou...
« Ne m'appelle plus comme ça... Mon nom est Erèbe... »
Elle ne comprit pas... Alors il lui expliqua l'histoire. SON histoire...
Né au commencement du monde humain...
Erèbe, fils du Roi des Vampires...
Instruit par Merlin, Morgane...
Et par les descendants de Viviane...
Puis, d'une malédiction...Qu'ils se lança...
Il enferma son âme dans ce monde...
Elle ne trouverait jamais le repos, condamnée à errer dans l'Univers...
Mais d'une légère modification, il réussit à prendre possession de corps...
Humains ou non...
Il amassa des centaines de connaissances diverses...
Il dévora des âmes et absorba leur magie...Au point que la Magie elle-même s'attacha à lui...
Et à présent protégé par elle, il règne sur le Cosmos...
Son nouveau corps est celui d'un humain bien spécial...Harry Potter...Descendant direct de la lignée de Morgane et Merlin...Et indirectement de celle de Merlin et Viviane...
Mais surtout, âme sœur de son plus grand ennemi... Tom Riddle...
Lord Voldemort...
Ginny n'en croyait pas ses oreilles... C'était... Inconcevable... Pourtant, elle sentait en elle-même qu'il disait la vérité... Va savoir pourquoi...
« -Mais... Comment peux-tu affirmer qu'il est ton âme sœur ? » Balbutia-t-elle
« -Par un procédé très simple que j'emploie très souvent : les liens de magies. Une vision qui me permet de voir les liens d'âmes sœurs. Et n'oublies pas, je suis dans le corps de Harry Potter, Tom Riddle est son âme sœur, mais rien ne me dit qu'elle correspond à la mienne... »
Elle sourit un peu à cette remarque... Erèbe avait des cotés dérangeants mais... Il avait un certain... Charme... Elle sentait qu'elle s'attachait à ce nouveau Harry. En espérant qu'elle ne serait pas tuée. Il sourit, de ce sourire étrange qui caractérisait son personnage, et la rassura :
« Je ne vais pas te tuer... Tu m'as apporté la précision que j'attendais... L'Ordre du Phénix n'est en réalité qu'une organisation visant à détruire le gouvernement anglais moldu et sorcier... Pour installer Dumbledore au pouvoir. Et il se servait de... « Harry » pour arriver à ses fins. Il se serait donc débarrassé de moi après la chute de Voldy-chou (elle pouffa légèrement au surnom, dit sur un ton... Affectueux) Mmh... Le seul souci, c'est qu'une humaine comme toi, ça ne passe pas inaperçu.. La solution, ce serait de faire de toi une de mes protégées – une créature destinée à devenir un de mes conseillers (ajouta-t-il à la vue de son regard interrogatif) – mais je ne peux pas faire entrer une humaine au Conseil...
« Dans ce cas » L'interrompit Ginny, tout excitée à l'idée de vivre parmi des Créatures, certes démoniaques (c'était le cas de le dire au vu du nombre de démons au palais), mais tellement fascinantes,
« Je n'ai qu'à devenir une créature magique ! Ce ne doit pas être difficile si tu es ami avec la Magie elle-même ! Tu n'as qu'à me mordre et... »
« Certes... Mais le Vampire ne correspondrait pas à ta personnalité, et puis, la transformation par morsure est très douloureuse. Il y a un moyen plus simple... L'Humain l'a oublié, mais chaque âme possède une marque bien précise qui décidera de la Créature magique que tu seras. Avec ton autorisation bien sûr. »
Ginny n'hésita pas bien longtemps. Elle acquiesça vivement et Erèbe sourit à son enthousiasme. Déjà, son sourire était plus sincère, plus vivant. Il l'emmena dans une petite salle ronde, jouxtant avec celle du trône qui, elle le savait à présent, appartenait à Erèbe. La salle n'avait pas de fenêtres, et dans une cheminée en marbre noir, ronflait un feu étouffant, de la même couleur que celui des torches. Un pentacle avait été dessiné sur le sol en parquet. Ginny, intriguée, regarda autour d'elle. Malgré la pénombre, on pouvait distinguer diverses bibliothèques remplies de livres écrits pour la plupart dans un langage qu'elle ne connaissait pas. Voyant ou convergeait son regard, Erèbe ricana et souffla :
Et ainsi de suite. Sans savoir pourquoi...
Derrière l'îlot, elle entendit un grand bruit : une cascade. Bleu et blanc. Belle...
Elle tendit la main et effleura l'eau. Une Ombre en jaillit, brutale, brusque.
Elle se fondit en Ginny... Non... En Ginevra. Et d'un coup, son sang se mit à bouillonner dans ses veines.
L'inconscience l'accueillit dans ses bras. Encore.
Lorsqu'elle se réveilla, Ginevra savait qu'elle avait changé. Elle ne savait pas comment, quand, ni à quel point, mais elle était certain d'avoir été transformée. D'être différente. Elle se leva du lit blanc où on l'avait couché et fit un tour sur elle-même pour observer la pièce. Encore une nouvelle. Celle-là ressemblait à l'infirmerie de Hogwarts. Pas besoin d'être un génie pour comprendre où elle se trouvait. Elle aperçut alors un miroir et se rapprocha pour voir s'il n'y avait pas eu de changements physiques. Elle avait bien fait. Car il y en avait des mutations... Ses cheveux avaient poussé jusqu'à ses fesses. Leur couleur s'était intensifiée et ils paraissaient plus lisses, plus doux, plus brillants... On lui avait passé une simple chemise de nuit blanche, et elle ne cachait pas des formes avantageuses qu'elle ne se rappelait pas avoir eues auparavant... Mais, le plus étonnant restait sans aucun doute ses...
« J'ai... Des oreilles et une queue de chat... MAIS C'EST QUOI CE DELIRE ? ! »
« Ne cries pas s'il te plaît... Les oreilles de beaucoup de créatures magiques sont sensibles... Les miennes y compris. Quant à ces petits ajouts à ton anatomie, il s'agit des conséquences de ta métamorphose. Oh, rassures-toi tu ne les garderas pas tout le temps. Je t'apprendrais à les cacher. », Marmonna Erèbe.
Erèbe était entré au moment où elle commençait à crier. Il portait à présent un pantalon en cuir pour le combat et il était torse nu. À sa ceinture était accrochée un poignard et une épée. Dans son dos, un arc et un carquois. Sur son visage et son torse coulaient des gouttes de sueur. Elle le regarda, stupéfaite. Il répondit à sa question muette.
« Tu n'as pas dormi longtemps, deux heures environ, mais la salle d'entraînement est juste derrière alors je suis allé faire un peu d'exercice. Ce corps manque cruellement de muscles. »
Elle sourit à sa remarque. C'était vrai. Harry, mis à part le Quiddich, n'avait jamais apprécié le sport, quel qu'il soit. De toute façon, chez les Dursley, il n'aurait pas pu en faire. Au fait...
« Euh... Erèbe ? Où sont les Dursley ? »
Il se contenta de lui faire un sourire sardonique. Et finalement, elle se dit qu'elle ne voulait pas savoir. Il lui prit la main, et elle frissonna – il était froid, très froid – puis il la mena à travers un dédale de couloir. Il croisèrent quelques aristocrates des Enfers (Démons, Vampires, Lycans, etc...) et des serviteurs. A chaque fois, ils s'inclinaient devant leur monarque et jetaient des regards intrigués, voire dégoûtés, à Ginevra. Elle ne s'en formalisait pas.
Ils arrivèrent dans un endroit qu'elle reconnut comme étant... Une suite. Des servantes étaient alignées de chaque coté de l'immense chambre et s'inclinèrent en murmurant « Bienvenue Majesté » lorsqu'ils entrèrent. Et Ginevra se dit alors que Erèbe avait une certaine chance. Tous ces gens le respectaient pour ce qu'il était. Pas pour ce qu'il semblait être. Une jeune femme, tout de bleu vêtue, se présenta alors devant Erèbe et sa future protégée. Elle était la « suivante en chef » de cette chambre, qui serait désormais celle de Ginevra. Et ces domestiques devraient la servir. Lorsqu'il le lui dit, elle ouvrit de grands yeux et se mit à bégayer des remerciements. Mais il l'interrompit en riant un peu :
« Oh, ne t'en fais pas pour ça. Tu verras que le monde de la noblesse n'est pas des plus... Agréables lorsque l'on n'y est pas préparé. Mais rassures-toi. Ces dames prendront soin de toi. Pour l'instant, tu vas juste à avoir à t'habituer à ta nouvelle... vie .Et juste avant la rentrée à Hogwarts, nous ferons la cérémonie pour t'introduire en tant que l'une de mes sujets et protégée. Mais nous nous occuperons de ça demain. Bonne nuit... »
« Euh... Attends ! Erèbe ! »
« Mmh ? »
« Merci pour ce que tu fais... Et... » Ginevra cherchait ses mots avec soin... C'était important. « Et Voldemort, la guerre, Dumbledore, les études sorcières... Que... ? »
« Demain Ginevra. » Coupa fermement Erèbe.
Pensive, elle se laissa faire lorsqu'on lui donna diverses potions pour camoufler ses oreilles et sa queue de façon à ce qu'ils ne la gênent pas pour dormir. Puis elle se coucha exténuée. Et se dit qu'elle avait eu une longue journée...
Demain est un autre jour.
Merci d'avoir lu ce chapitre, dites moi ce que vous en pesez dans les commentaires.
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