C'est vrai ,je ne suis qu'un monstre
Tom Riddle ne pouvait y croire. Son pire ennemi serait en réalité celui qui devait devenir son meilleur allié ? Impossible. Il pourchassait depuis seize ans Potter, ce n'était pas maintenant qu'il allait changer d'avis.
C'était un adversaire. Pas un ami.
Alors pourquoi sentait-il comme de la compassion lorsqu'il entendait la femme hurler devant la tête baissée du Prince. Non. De Potter.
Erèbe remonta la tête, dévoilant son visage à la face démente. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas expérimenté de transformation. Il restait la plupart du temps dans sa peau humaine. Dans la peau de « Harry ».
Mais il était temps de montrer à ses alliés une partie de son pouvoir. Et de sa cruauté.
Ses oreilles s'effilèrent, atteignant la longueur de celles d'un Elfe Noir. Ses crocs blancs et avides de sang étaient ceux d'un Vampire de Sang Pur – ce qu'il était. Ses pupilles devinrent celles d'un Démon du septième cercle. Pareilles aux serpents.
Il se courba un instant, ployant sur le poids soudain qui s'était rajouté dans son dos.
Lorsqu'il se releva, d'immenses ailes se déployaient dans son dos. De la couleur des ténèbres, elles battaient lentement, attendant de pouvoir faire s'envoler le Prince. Alors que des griffes remplaçaient ses ongles, il parla. Son élocution était un peu difficile à comprendre, à cause des crocs qu'il avait perdu l'habitude d'avoir.
« Humaine. Tu ose me donner des ordres ? Tu m'en as donné suffisamment lorsque j'étais encore en sommeil et que celui à qui tu t'adressais était « Harry » ! Et puis... (il ricana) c'est vrai, je suis un monstre. Mais, il est déconseillé de me tenir tête comme tu le fais depuis tout à l'heure... Et puis, tu as osé... Me frapper... Sais-tu que les seuls l'ayant fait ne sont plus de ce monde ? »
Pétunia trembla. Son mari... Son cher époux... Vernon... Il avait frappé le garçon... Elle devint livide et vacilla, tombant à genoux.
« Non... »
Erèbe s'approcha d'elle et lui prit le menton, approcha sa bouche de l'oreille de la femme désespérée. Et il murmura, savoura chacun de ses mots :
« Et si... Et il est mort en maudissant chacun de ses actes... »
Se redressant, il éclata de rire. Un rire glaçant chaque membre de la pauvre femme. Brisant son avenir. Détruisant les dernières miettes de sa raison. Lorsqu'un garde s'approcha afin de l'emmener, elle hurla et, saisissant l'épée qui pendait aux cotés du soldat, l'abattit sur son neveu haï et détesté. Il disparut lorsque la lame l'effleura.
Réapparaissant derrière elle, il lui saisit les cheveux et souffla, triomphant :
« Bravo, vermine. Tu as su porter une épée. C'est très bien. Mais sais-tu que tu aggrave ton cas ? Moi qui voulais te donner une mort douce... J'ai changé d'avis. Lorsque j'en aurais fini avec toi, tes restes iront nourrir les Erinyes, créatures vengeresses et avides de douleur et de sang.
$ Et souffre à jamais au fin fond du Tartare, misérable immondice ! $
Personne à part Voldemort n'avait compris la malédiction lancée à l'encontre de la femelle, le parseltongue (nda : fourchelang) n'étant pas une des langues parlées au Palais. Ginevra avait frissonné en entendant la langue des serpents
Erèbe faisait vraiment peur.
Bellatrix Lestrange observait, abasourdi, le Prince de l'Ombre régler son compte à la stupide muggle. Elle ne pouvait croire qu'il s'agissait de Potter, ce gamin au cœur trop tendre et à la chance insolente. Pourtant, lorsque les gardes emmenèrent la femme évanouie, et qu'il se retourna vers eux, Bellatrix put observer la fine cicatrice en forme d'éclair sur son front. Son œil droit scintillait, de la couleur de l'émeraude, couleur qu'elle avait entraperçu une fois, sur une seule personne.
Lily Evans.
Le sourire aux lèvres, Erèbe se rapprocha des Deatheaters et de leur Lord. Il ne craignait pas vraiment Greyback. Parce qu'il était un Lycan. Or, les Lycans faisaient partie des créatures qui lui devaient obéissance. D'ailleurs, si Fenrir avait obtenu tant de pouvoir chez les loups-garous, c'était grâce à sa capacité à se transformer à volonté.
En revanche, Bellatrix et le Dark Lord étaient plus inquiétant. Bellatrix parce qu'elle le détestait – quoique, peut-être que cette petite démonstration lui avait fait gagner son respect – et Tom... Et bien, parce que c'était Tom. Quand bien même « Harry » et lui était des âmes-sœurs, ça ne les avaient pas empêchés de se battre durant... La vie entière de « Harry ». Quel dommage ! Surtout que non, Erèbe n'avait pas l'intention de se laisser séduire. Il ne voulait pas se laisser distraire avec la guerre.
Et puis, il s'était promis de ne plus se faire avoir.
« Désolé de devoir vous l'annoncer ainsi. Cette idiote m'a gâché l'effet de surprise ! Mon identité actuelle est belle et bien Harry Potter. »
Il força un sourire.
Son cœur devait rester fermé.
Severus pesta encore, une fois n'est pas coutume, contre Potter. Cet idiot lui avait faussé compagnie dès leur arrivée dans cet étrange palais. En revanche, la dénommée Marie, celle qui les hébergeait soi-disant, ne le quittait pas d'une semelle. Il avait bien tenté de s'en débarrasser mais impossible. Elle était plus collante que la bave d'un Flobberworm (nda : veracrasse) et ce n'était pas peu dire !
« Nous sommes arrivés, Mr Snape. »
Il grimaça. Tout dans sa voix montrait sa désapprobation quant à sa présence, depuis le vouvoiement forcé, au « Mr » mielleux. Il lui semblait qu'elle ne portait de véritable respect qu'à Potter et à la petite Weasley. Quant aux autres... Et bien soit, elle les tolérait, soit, il apparaissait qu'elle avait envie de leur jeter plusieurs maléfices plus ou moins répréhensibles. A première vue.
Marie haussa les sourcils en constatant le regard noir de l'invité du Prince. Elle soupira discrètement. Alycia était plus douée qu'elle pour les missions diplomatiques. Son rôle à elle était de protéger le Prince envers et contre tout et de maîtriser les éventuelles créatures félonnes. Lorsque Erèbe lui avait demandé de s'occuper de Mr Snape, elle avait intercepté son air amusé.
Il l'avait fait exprès, l'idiot.
Elle remarqua de suite, en entrant dans la Salle du trône que la situation était tendue. Ginevra se tenait droite, rigide comme si on lui avait tiré la tête vers le haut. Elle n'arborait ce genre d'attitude que lorsqu'elle était mal à l'aise. Marie l'avait remarqué lors de la cérémonie d'intronisation.
Il y avait quelque chose qui clochait.
« Crystalla ! Attends ! »
La petite albinos de troisième année se retourna pour apercevoir Michael Corner qui lui courrait après. Cet élève de sixième année – qu'elle ne connaissait pas plus que ça d'ailleurs, mais il semblerait qu'elle soit appréciée dans sa maison – avait toujours tendance à la suivre un peu partout sans qu'elle comprenne pourquoi. D'après Erèbe, les humains appelaient cela... L'instinct fraternel ou quelque chose comme ça (en vérité, Erèbe s'était moqué de Corner et avait parlé d'instinct maternel, mais Corner n'étant ni une fille, ni une mère, et n'ayant pas compris la plaisanterie, Crystalla avait adapté ses paroles. Elle n'avait pas compris pourquoi Ginevra avait éclaté de rire lorsqu'elle lui avait rapporté ce fait.) ...
« Ou vas-tu ? Je peux t'accompagner si tu veux ! » Il avait l'air très enthousiaste. Crystalla se sentit presque coupable de ruiner ses espoirs. Presque.
« Non, merci. Je vais juste à la bibliothèque. J'ai... » Répondit-elle, l'air toujours aussi impassible.
« Ah ! » La coupa-t-il « Tu as besoin d'aide pour tes devoirs ? Tu veux que je t'assiste ? »
« Non. Je vais juste parler à Mrs Pince. Je n'ai besoin, ni d'accompagnateur, ni d'un gêneur. Et tu appartiens à la seconde catégorie. »
Crystalla savait qu'elle était froide. Mais, par Cerbère, les seules personnes avec qui elle était amicale étaient Erèbe et Ginevra. Elle n'aimait pas être importunée de la sorte, et cet humain correspondait plus à l'idée de la nourriture, qu'à celle d'un camarade. Elle huma l'air un instant, son odeur était... Très agréable. Elle donnait faim.
Elle rétracta ses crocs, sortis par instinct.
Ce n'était pas le moment.
« Oh... Bon, si tu as envie de parler, je serais dans la salle commune. » Son sourire s'était un peu fané. Il était déstabilisé.
« Très bien. Au revoir. » Conclut-elle.
Elle s'éloigna, la fragrance de l'humain planant dans l'air alors qu'il partait vers le heurtoir en forme d'aigle qui servait d'entrée à sa maison. Maison. Elle n'aimait ce mot que lorsqu'il s'agissait des Enfers. La Surface n'était pour elle qu'un vaste plateau de jeu.
Un jeu auquel elle était toujours gagnante.
Elle croisa Luna Lovegood, la fille à l'air toujours rêveur. Elle sentait un mélange de potion et la senteur parfumée des pins. Crystalla fronça le nez. Elle n'aimait pas la nature.
Peut être était-ce parce qu'elle avait dans le nez l'odeur d'une forêt, mais il lui sembla sentir l'odeur mouillée d'une fourrure, en même temps qu'elle reconnut l'arôme propre aux serpents. Étonnant mélange. Tout à son analyse, elle entraperçut Padma Patil, une autre élève de sixième année.
Avant qu'elle n'ait pu esquisser le moindre geste, le coup s'abattit sur sa nuque.
Elle eut juste le temps de penser que l'étrange parfum venait du groupe d'élèves qui l'avait attaqué par derrière. Celui dont faisait partie Patil.
Merci d'avoir lu ce chapitre dites moi se que vous en pensait
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