Chapitre 5
Le soleil effleure mon visage. Les rayons me réchauffaient intérieurement. Bizarrement j'étais à l'extérieur du château immense en face de moi. Les stalles à droites contenaient un grand nombre de chevaux aux robes baies, alezans, noires de jais, gris pommelées et mouchetées, blancs lunaires et j'en passe. Certain étaient ornés d'une étoile ou bien d'une liste et semblaient surtout heureux de me voir jusqu'à ce qu'ils tournent leurs nasaux vers un jeune garçon, courant vers moi. Il pila face à moi déconcerté.
- Nina ?
- Maxime ? Mais qu'est ce que tu fais là ?
- C'est plutôt à moi de te demander cela ? c'est... mon rêve...
- Et le mien je reconnais ce château. J'y ais fait plusieurs rêves.
- Moi aussi.
Comment ça ? Lui aussi ?
- Et si on inspectait l'intérieur ?
Nous rentrions par les deux énormes portes d'ébène main dans la main. Nous bifurquions dans le couloir de mes anciens rêves et je m'approchais aussitôt des tableaux, reconnaissant les magnifiques yeux émeraudes et les inqualifiables trais fin de son visage. Maxime lui aussi regardait le tableau.
- Mais c'est toi !
Nous écrions nous au même moment.
- Quoi ? Mais c'est toi !
- Non je reconnaitrais entre mille tes magnifiques cheveux châtains ondulés et tes profonds yeux émeraude. Et je ne pense pas avoir les cheveux aussi longs. Attends.
Nous ne voyons pas la même chose ! Nous sommes dans le même rêve mais dans deux univers différents !
Il s'approcha de moi saisit mes cheveux pour les rabattre à l'arrière de ma tête.
- Je suis certain que si tu coupais tes cheveux et que nous avions le même âge nous pourrions nous faire passer pour des jumeaux. Enfin non pardon, il faudrait que tu grandisses aussi.
Il me regarda amusé mais je restais perdue sur ses paroles. Je regardais le tableau du garçon au près de moi. Il est vrai que nous nous ressemblons étrangement. S'en est presque troublant. Je me décalais sur le tableau suivant.
- Que vois-tu ?
Maxime me regarda intrigué.
- Et bien je vois une jeune femme aux mêmes trais que toi portant un jeune prince dans ses bras. Pourquoi me demandes-tu ça ?
Intriguée qu'il voit la même chose que moi, je suis déconcertée.
- Pour rien... euh... à tu déjà vu ses tableaux dans tes différents rêves ?
- Oui.
J'étais de nouveau déconcertée. Nous continuons notre chemin sans rien de suspect à part une étrange impression que l'on nous suivait. Au bout d'une dizaine de minutes de doute constant, je me retournais sur l'un des mercenaires de chacun de mes anciens rêves. Maxime s'interposa, me poussant dans son dos. Le ton de sa voix était, dans cette situation, toujours calme et assurée.
- Qui êtes-vous ?
- Nous sommes les cercles du sang.
Le ton rauque de l'homme me fit frissonner.
- Pourquoi êtes-vous ici ?
- Nous devons emmener les enfants de ce château.
- Pourquoi ?
- Nous ne sommes pas aptes à répondre à votre requête. Rejoignez nous.
- Pourquoi dites-vous cela à chaque rencontre ?
Il les a déjà rencontrés ?
- Notre mission est de vous emmenez.
- Je ne vous laisserais pas faire. Je vous ais déjà combattu, je le referais encore.
C'est à ce moment que je me rends compte que Maxime est couvert de sang, même son visage en est moucheté. Je remarque aussi l'énorme épée à sa hanche gauche. Il la dégaina de la main droite contre l'ennemi, me tenant à distance de l'autre. L'assaillant sortit son sabre et je remarquais son vêtement en cuir noir ainsi que le foulard, aussi noir, sur son visage. Mais un élément ne collait pas. Sur sa poitrine découverte par son bras armé était épinglée une croix chrétienne entourée d'un cercle. Ce symbole, dans notre région est celui d'une secte anti-religion et antiroyaliste. Pourquoi s'en prennent-ils à nous ? Repensant aux tableaux, et si le prince est bien Maxime, alors ils en on après ce garçon. Je repris aussitôt mes esprits sur le combat au moment où le mercenaire empoigna Maxime. L'épée dans le ventre, Maxime s'effondra au sol et se désintégra instantanément. Mes larmes coulèrent sur mes joues. Je sentis un poids s'intensifié au creux de ma main. L'homme s'approcha de moi laissant paraître un œil bleu et l'autre marron. Sans aucunes hésitations je le transperçais.
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