Chapitre 23
Des pas se firent entendre dans les escaliers en pierre dure. Marie arriva essoufflé. Elle me prit dans ses bras à travers les barreaux. Elle commença à me raconter ce qu'il se passait dans les étages en dessous. Comme tous les jours, le roi était impitoyable, Maxime déprimait et Alice et ma mère parlaient dans le salon. Elle semblait perdue. Je savais qu'il cherchait tous un moyen de me sortir de là. Mais elle semblait plus abattue que d'habitude.
- Qu'y a-t-il ?
- M. Maxime est mal, princesse. Hier soir, je l'ais vu rentrer par irruption dans ta chambre. Ses vêtements étaient en lambeau et il était recouvert d'ecchymoses et de plaies.
- Que lui est-il arrivé ?
J'étais inquiète, comme à chaque fois que Maxime revenait avec des blessures partout sur le corps.
- Devant la porte menant à la tour, le roi a posté deux gardes surentrainés. Maxime, m'a avoué se battre tous les jours contre ces deux hommes.
Je plaçais ma main devant ma bouche. Les larmes me montaient aux yeux.
- Marie ! J'en ais marre de cette histoire ! Je veux revoir mon fils et Maxime. J'aimerais tellement que cette histoire n'existe pas, j'aimerais tellement que tout ça ne soit qu'un rêve !
- Je reviendrais demain avec Elian. Je te le promets.
Elle se leva et repartit en sens inverse. J'essuyais mes larmes et regardais par la fenêtre. Enfin, l'espèce de carré barré de fer qui me servait de fenêtre. Je ne voyais que le ciel encore bleu. Je m'allongeais sur le sol froid et rocailleux, puis m'endormis.
****
La chaleur réapparaissait petit à petit. Il faisait quand même encore très froid en cette journée de février. Je frappais et frappais dans cet arbre qui n'avait rien demandé. Je ne contenais plus ma colère. Si je n'étais pas le futur roi, je me ferais un malin plaisir à tuer cette pourriture qui me sert d'oncle. Cela faisait une semaine que Nina était enfermée dans cette tour, une semaine que je me battais pour la retrouver, sans succès. Je me détestais. Je n'arrivais même pas à protéger et sauver la femme que j'aime. Le soleil commençait à descendre vers l'horizon. Je décidais de rentrer. Je traversais l'ensemble du château sans manger. Je n'avais plus faim. J'entrais dans la chambre de Marie, soit la chambre de Nina, sans frapper. Elle était assise sur son lit entrain de lire. Je me dirigeais directement vers mon fils, dormant tranquillement dans son berceau. Marie courut vers moi et prit l'une de mes mains. Je vis sa tête se balancer de gauche à droite. Elle disparue dans la salle de bain et en revint avec des bandages. Elle me força à m'assoir sur le lit et me banda les mains.
- Ce n'est pas une bonne chose de mal mener votre corps comme ça, altesse.
- Je ne suis pas assez fort. Je ne peux même pas sauver Nina.
- Tu y arriveras. Je crois en vous, Maxime.
- T'es mignonne.
Je lui souris. Elle me rendit mon sourire et alla ranger son matériel dans la salle de bain. Demain seras le bon jour.
****
Des pas très rapide dans les escaliers me réveillèrent. Je regardais l'extérieur et il faisait déjà jour. Marie apparue, tenant Elian dans ses bras. Elle me le donna à travers les barreaux et je le serrais dans mes bras. Il m'avait tellement manqué. Je regardais ma servante. Elle se rongeait nerveusement les ongles. Elle commençait à m'inquiéter.
- Qu'est ce qu'il se passe ?
- On a un gros problème.
- Qu'est ce qu'il y a ? Dit moi tu me m'inquiètes.
- Le roi est devenu fou.
Je commençais à froncer les sourcils. Elle prenait trop de temps à me dire se qu'il se passait.
- Alors ?!
- Il a décidé, comme ça, sur un coup de tête, de marier Maxime et Alice.
J'écarquillais les yeux. Elle venait de dire quoi ?
- Quand ?!
- Dans deux jours.
- Il aura le temps de tout préparer en deux jours ?
- Il a déjà tout prévu depuis deux mois.
Je me sentais bouillir de l'intérieur mais en plus j'avais envie de hurler et de pleurer. Je me retenais mais mes larmes coulèrent quand même. Marie me caressa le dos.
- Je suis désolée...
Au bout d'une petite demi-heure, elle repartit avec Elian. Je ne savais plus comment réagir, j'étais comme anesthésier...
****
Marie m'avait expliqué comment les gardes étaient répartit. Je sortis mon épée avant même d'être dans le couloir. J'étais énervé. Le roi nous avait complètement prit de court. Il fallait que je retrouve ma princesse. Par tout les moyens. J'arrivais en face des deux gardes. Ils étaient plus grands que moi, et bien plus musclé. Je ne devais pas prendre peur. Il fallait que je la sauve quoi qu'il arrive. Quand ils me virent arriver, ils sortirent aussitôt leurs épées. Je souris. Pas parce que j'étais heureux de me battre, mais parce que nous allions nous battre pour une cause qui me tiens à cœur, à la loyal. Ils fondirent sur moi. Je parais leurs coups, l'un après l'autre. Je prenais l'avantage. Grâce à une fente j'atteints l'un d'eux au ventre. Il se cambra tenant toujours son épée. Je retirais la mienne de son ventre et tournais sur moi-même enfonçant la tranche de mon épée dans le flanc du second. Mon arme était déjà tachée de sang. Ils s'écroulèrent de douleur et j'ouvris les portes. Je montais les escaliers discrètement à fin de prendre par surprise les deux autres gardes postés au milieu des escaliers. Ils me tournaient le dos. Je plaquais violement leurs têtes sur les murs, ils s'écroulèrent. Je gravis les marches. Il ne restait qu'un seul garde, devant la porte menant à la cellule de Nina. Il n'eu même pas le temps de réagir que mon épée transperça son ventre. Il s'écroula, lui aussi, et semblait mort. J'ouvris la porte. Nina était assise près des grilles. Je jetais mon épée sur le sol. Elle se tourna vers moi. Elle sourit malgré les larmes qui baignaient son visage angélique. Je me jetais au sol, pris son visage entre mes mains, entre les barreaux, et l'embrassais. Elle m'avait manqué. J'étais tellement heureux de la voir, de sentir sa peau. Mes larmes coulèrent sur mes joues.
- Tu es couvert de sang.
- J'ai dû me battre.
- Tu m'as tellement manquée ! J'en ais marre, Maxime ! Je t'en pris, dis-moi que c'est fini !
- J'aimerais tellement.
Je me levais et ouvris la cellule, même pas fermée à clé. Je remarquais alors la chaine attachée à sa cheville. Je rebroussais chemin, pris mon épée et l'abattit sur la chaine. Certain maillon se rompirent. Elle se leva. Je la pris dans mes bras. J'enfouis mon nez dans ses cheveux lâchés dans son dos. Du bruit vint des escaliers. Les deux gardes que j'avais assommé entrèrent et me prirent par les bras.
- Lâchez-moi ! Nina !
Ils me tiraient vers l'arrièrent. Je me débattais.
- Que se passe-t-il ?
Les deux hommes continuaient de me tirer alors que le roi me regardait. Il donna une violente gifle à Nina et m'assena un coup dans le ventre avant que les deux gardes me sortent de la pièce.
- Nina ! Non !
Ils m'assenèrent un coup dans le ventre, et un dans le visage. Je perdis connaissance.
****
Le roi m'enferma dans la pièce. La journée passa trop lentement à mon goût. J'étais assise sur le sol de ma cellule. Le soleil se coucha et les étoiles apparurent à la fenêtre. Je pleurais toujours, j'avais mal, mal au cœur. Demain, Maxime se mariait. Avec une autre femme que moi. Je m'endormis.
Quelqu'un m'appelait.
- Nina ! Lève-toi !
Le roi était penché au-dessus de moi. Son sourire sadique scotché sur son visage.
- Nous avons pensés que tu devais assister au mariage.
- Vous n'êtes qu'une pourriture.
Il me gifla. Deux hommes me levèrent et m'aidèrent à descendre les marches. Ils m'amenèrent dans ma chambre, où Marie s'occupait d'Elian. George, le roi, lui ordonna de m'habiller pour le mariage. Les deux hommes me jetèrent sur le sol. Marie accourue vers moi et me prit dans ses bras. Je me levais et marchai jusqu'à la salle de bain. Je me glissais dans le bain déjà préparé. Je sentais la chaleur s'insuffler en moi et la crasse me quitter. Je sortis au bout de vingt minutes. Marie avait déjà tout préparé. Elle m'aida. Nous restions silencieuses. Que pouvions nous nous dire, de toute façon. Elle me coiffa simplement, en attachant les mèches qui étaient devant à l'arrière de ma tête.
- Nina ?
- Oui...
- Nous avons un plan.
Elle m'expliqua tout en détail. Le roi revint. Il me passa des menottes aux poignets. Nous descendîmes au rez-de-chaussée. Nous partîmes en voiture à l'église. Arrivé là-bas le roi me fit descendre et m'emmena dans l'enceinte du bâtiment. Il s'assit au premier rang et me força à m'assoir à côté de lui. Maxime était déjà là. Il regardait ses chaussures. Il était en costume traditionnel princier, blanc crème et doré, avait une épée à la ceinture et une prestance digne de lui. Nous devions tous être dans le même état, aucune joie ne paraissait sur nos visages. Ma mère était à côté du roi. Maxime releva la tête face à moi. Quand il me vit, il ne détacha plus ses yeux de moi, même lorsque la musique retentit dans la pièce, que tout le monde se retournait pour accueillir Alice, nous restions figé l'un vers l'autre. Alice posa sa main sur mon épaule quand elle passa près de moi. Le prêtre commença ses serments. Tout le monde était pendu à ses lèvres. Il se tue, pendant un certain temps. A ce moment précis du mouvement m'interpela. C'était le signal. Un homme au fond de la salle, sur la rangé de gauche, se leva en même temps que moi et nous nous plaçâmes dans l'allée.
- Je m'oppose à se mariage.
Nous nous étions exprimés en même temps. Les deux prétendants se retournèrent et Alice courut jusqu'à Pierre, l'homme qu'elle aimait, pendant que Maxime venait vers moi. Il m'embrassa en tenant ma taille. Toute l'assistance s'exclama. Il faut dire qu'il y avait toutes nos deux familles. La plupart savaient que nous étions frère et sœur. Je m'avançais et me retournais face à toute l'assistance. Alice était dans les bras de son amant et me regardait avec un grand sourire. Je lui rendis avant de balayer l'assemblé du regard.
- Je sais que la plupart d'entre vous savent que se mariage n'est qu'une mascarade, dans le but de séparer quatre personnes qui s'aiment plus que tout. Je sais aussi que la plupart d'entre vous savent que Maxime et moi sommes du même sang. Qu'Alice aime un homme du peuple.
Les deux intéressés me sourirent.
- Mais dans le but de nous séparer des hommes ont prit la liberté de nous torturer.
Je montrais mes poignets toujours enchainés.
- Je sais que les unions de sang sont très mal vues. Mais que peut-on faire fasse à l'amour ? J'assume d'aimer Maxime, comme Alice assume d'aimer Pierre. Nous passons au-dessus des préjugés et des opinions contre nous car nous croyons en l'amour. Des hommes on voulu nous priver de notre bonheur.
Alice et Pierre nous avaient rejoins. Les deux hommes de nos vies sortirent leurs épées et les placèrent sous la gorge du père d'Alice et de notre oncle. Ils les firent s'agenouiller devant nous face aux familles.
- Ils ont été odieux avec nous simplement parce qu'il préfère faire passer leurs intérêts avant celui des autres. Nous les accusons d'atteinte à la vie d'autrui, d'atteinte au bien-être d'un peuple qui souffre. Sachez qu'à nous quatre nous représentons un royaume et que nous avons vécu des vies différentes mais qui nous permettent de nous rendre compte de la vérité, de la réalité des choses. Nous lançons un mandat d'arrêt à l'encontre du roi, George d'Agrestia, du roi, Philippe de Miscaria, au duc d'Agria et à l'encontre de la secte antiroyaliste des Cercles de sang. S'il le faut nous passerons nos vies à les traqués et à les exécuter, nous le ferons.
Je ne m'attendais pas à voir l'assemblée applaudir mes dires. Je souriais de voir que l'ensemble de nos familles soit d'accord avec nous. Je regardais Maxime. Il était très heureux. Nous l'étions tous. Les grandes portes de l'église s'ouvrirent brusquement, se cognant contre les murs dans un grand fracas. Nos sourires s'effacèrent alors que ceux des deux rois se dessinèrent sur leurs visages. Je pris instantanément les épées des deux rois à leurs ceintures. J'en présentais une à Alice.
- Je ne sais pas me battre.
- Alors reste derrière nous.
Je jetais la deuxième épée sur le sol et prenais l'autre à deux mains, étant trop lourdes pour moi. J'avais toujours les mains enchainées.
- Alice, prends la porte derrière nous et cours au château préparer nos affaires avec Marie. Et des chevaux.
Elle courue aussitôt alors qu'on se resserrait tout les trois faces à une centaine de garde. Les deux chefs de pays se levèrent.
- Attrapez-les, vivant ! Je veux les voir souffrir.
Ils fondirent vers nous. Les deux hommes près de moi passèrent devant moi et Pierre fit barrière pendant que Maxime me prenait le bras. Il fit sauter l'un des maillons de la chaîne à mes poignets.
- Pars avec elle.
- Non je dois me battre. Je ne veux pas partir loin de toi.
- Ce n'est pas une question. Je ne te laisserais pas te battre ici alors que Marie et Alice sont sans défense. Tu dois les protéger quoi qu'il en coût. Tu dois protéger Elian.
- Je ne voudrais pas vous interrompre mais ça devient dure, seul.
- Nina part !
- Je ne veux pas t'abandonner. Je ne veux pas être séparée de toi, encore une fois.
- Je reviendrais je te le promets. Je te retrouverais toujours.
Il m'embrassa et me poussa jusqu'à la porte. Je les regardais une dernière fois et courait le plus vite possible, malgré le poids insoutenable à ma ceinture. Je ne m'arrêtais pas. Même si mes poumons me brûlaient, même si je trébuchais presque à chaque pas, même si mes larmes coulaient sur mon visage et embuaient ma vue. J'arrivais vingt minutes plus tard dans l'enceinte du château. Je ne m'arrêtais pas pour autant et montais directement à l'étage royal. Je fouillais une à une les chambres mais ne trouvais que ma mère dans la sienne, tranquillement entrain de lire. Elle me regarda intriguée de ma tenue et de mon essoufflement. Je me rappelais l'avoir vu au mariage, mais comment était-elle revenue ?
- Que faites-vous là ?
- Je suis partie peu après le début de la cérémonie. Je ne pouvais pas voir ça. Mais que t'arrive-t-il ?
- Nous avions réussi à arrêter les rois, mais une armée de chevalier à fait irruption, Maxime et Pierre se battent et j'ai perdue Marie et Alice.
- Calme-toi, elles doivent être quelque part. nous devons partir. Je te retrouve en bas.
- Mais oui ! Les chevaux, je vais aux écuries ! Retrouvez-nous là-bas.
Je fis le chemin inverse aussitôt, tournant à gauche au rez-de-chaussée, direction les écuries royaux. J'entrais précipitamment, faisant sursauter mais deux amies. Elles me regardèrent les yeux écarquillés. J'avisais les six sacs sur le sol, un pour chacun d'entre nous. Celui d'Elian était plus petit.
- Princesse, nous avons un problème.
- Quel est-il ?
- Nous ne savons pas monter à cheval.
- Tu n'as jamais appris, Alice ?
- Non, je n'avais droit de rien.
- Ce n'est pas compliqué. Je prendrais la tête, les chevaux suivront l'allure d'eux-mêmes. Il vous faut simplement rester sur le dos du cheval. Je vous apprendrais plus tard. Combien de chevaux avez-vous sellés ?
- Cinq.
- Il nous en faut un sixième. Ma mère vient avec nous.
Nous celâmes un dernier cheval et attachâmes les sacs sur les chevaux. Nous en mîmes deux sur celui de Maxime et Pierre, étant sans cavalier. Je pris sur Ulysse mon sac et celui d'Elian. Je n'avais posée aucun sac sur les chevaux des filles pour ne pas les encombrer encore plus.
- J'ai oublié de prendre des armes.
- Pourquoi faire, princesse ?
- Pour parer à toute éventualité.
Je courue dans l'armurerie, en face de la porte menant aux écuries. Je jetais l'épée que j'avais étant plus émoussée que je ne pouvais l'avoir vu dans ma vie. Je trouvais quatre épées bien affutée et deux assez légères pour des femmes. Il m'en manquait deux pour avoir le compte. Je me déplaçais entre les haches, les épées démesurées, les faux et toutes sortes d'armes les plus inimaginables. Au fond de l'armurerie je trouvais un coffre aussi gros qu'un cheval. Je posais les armes que j'avais déjà en main. Je tournais la clé et ouvris le couvercle qui renfermait un nuage de poussière qui me fit tousser considérablement. J'inspectais le contenu assise sur le sol. Il y avait des draperies que je ne reconnaissais pas. Je les soulevais et les posais délicatement sur le sol. Je découvris un diadème et une couronne ainsi que deux épées en argent véritable, dont le manche était sertit de joyaux, dont l'émeraude, symbole de notre famille et semblable aux yeux de Maxime et aux miens. Elles étaient très longues et brillantes à la lumière. Le diadème était en argent, comme les épées, sertit lui de millier petit diamant sur de magnifique arc de cercle. Une seule, simple émeraude, trônait au milieu du diadème. La couronne, elle, était en or, sertit sur tout le contour de diamant, d'émeraude et de rubis. Quand je touchais les deux tours de tête en même temps, j'eu un flash.
Je revoyais notre père, le sourire aux lèvres, fier de sacrée son fils, prince, et sa fille, princesse. Je me rappelle que le diadème était bien trop grand pour ma tête et qu'il barrait la moitié de mon visage après avoir glissé sur le côté. Je me rappelle que Maxime me regardait amusé et qu'il avait finit par rire au éclat alors que je boudais comme une gamine. Il m'avait prit dans ses bras et m'avait serré contre lui. Je ressentais un sentiment d'apaisement, et mon cœur s'accélérer.
Je lâchais les deux bijoux et posais l'une de mes mains sur mon cœur. Je ressentais déjà de l'amour pour Maxime, à cette époque là ? Maxime avait raison, même si nous n'avions pas perdue la mémoire nous serions ensemble. Je l'aimais déjà, je l'ai toujours aimé. Je les sortais finalement du coffre et sortit ensuite les deux épées qui semblaient plutôt légères malgré le métal dans lequel elles avaient été forgée. Je remis ce que j'avais sortis et refermait le coffre à clé. Je pris les six épées et ressortis de la pièce vers les écuries. Tout le monde était déjà là et les cheveux tous près à partir. J'aidais Alice, puis Marie à monter sur leurs chevaux alezans avant de leurs donner à chacune une épée. Je m'avançais vers ma mère déjà sur son cheval.
- Vous savez monter ?
- Je ne viens pas d'une famille ducale, au départ.
- Intéressant.
Je lui souris et lui donnait une épée.
- Pouvez-vous prendre l'épée de Pierre ? Je prendrais en plus celle de Maxime.
- Bien sûr.
Je lui donnais la deuxième épée. Je montais sur Ulysse en tenant les rênes de Tempête et du cheval de Pierre. Alice me donna Elian du haut de nos chevaux. Je le tenais précieusement dans mes bras. J'accrochais leurs deux rênes sur le mords d'Ulysse. J'entendais du mouvement et des cris à l'extérieur. Je tenais d'un bras mon fils et de l'autre main les rênes de mon cheval. Je fis signe aux filles que nous allions partir vite et qu'elles devaient s'accrocher solidement. Je frappais les flancs d'Ulysse rapidement de mes bottes. Il partit au quart de tours en enfonçant les portes de l'écurie, suivit des cinq autres chevaux. Les chevaliers étaient tous devant l'entrée du château. Quand ils nous virent, ils fondirent sur nos chevaux dans l'espoir de nous arrêter. Tempête et Némésis, la jument de Pierre, donnaient quelques coups de sabot pour se frayer un chemin. Nous sortîmes des grandes murailles du château. Je poussais Ulysse au grand galop pour sortir le plus rapidement de la ville avant que les chevaliers ne nous rattrapent.
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