Chapitre 11

Je rentrais par les énormes portes en chêne du manoir et entendis des cris venant des escaliers. J'accélérais le pas et vis Nina par terre, en pleur sous la main du duc. Il lui tirait les cheveux et elle hurlait de douleur.

- Que se passe-t-il ici ?

Je m'exclamais assez fort pour que le duc m'entende et relâche sa prise sur la jeune duchesse. Ma duchesse. Elle tourna la tête vers moi et je vis un sourire se dessiner sur son visage. Le duc le remarqua et lui mit une gifle sur la joues déjà rougit. Je serrais les poings et m'approchait du duc. Il lâcha la tresse de Nina et vint se planter en face de moi.

- Sale chien, comment as-tu osé toucher à ma fille ?!

Il me décocha un violent coup de poing dans le ventre et mon garde du corps accourut, me libérant de cet homme aveuglé par la rage.

- Maxime !

- Ferma-là ! Je t'interdis de parler à ce chien ! Toi ! je vais te tuer ! Tu entends !

Je me relevais les yeux noirs de rage. Mon garde du corps s'interposa.

- Monsieur je vous interdis de parler ainsi au prince.

- Prince de mes deux tu vas voir !

Il poussa violemment l'homme chargé de ma protection et me frappa dans la mâchoire. Je sentais le sang affluer dans ma bouche. Je jetais un coup d'œil à Nina. Elle était toujours au sol et les larmes continuaient de couler sur son visage si doux et ses yeux émeraude me regardaient, inquiète. Je me concentrais sur le duc d'Agria, près à me frapper une troisième fois mais je fus plus rapide et le toucha en plein dans le menton. Il tituba en arrière et ce chien d'Alexandre le rattrapa avant qu'il ne tombe. Alexandre fonça sur moi mais un cri retentit.

- CELA SUFFIT !

Nous nous figeâmes et nous tournâmes vers la duchesse au bord des larmes. Le duc la regarda avec mépris.

- Ne te mêle pas de ça, femme.

- Maxime...

Je me tournais vers Nina qui ne cessait de pleurer. Je voulu m'approcher d'elle mes je dû parer le coup de poing d'Alexandre. Ma petite princesse se releva et vint se mettre entre moi et le jeune duc. Alexandre baissa son poing et recula ébahit. Je ne bougeais pas non plus.

- Nina ! Dégage de là ! C'est une affaire d'homme !

- Non. Cette affaire ne concerne que moi et vous. Maxime n'a rien à voir dans l'histoire.

Ni une ni deux, le duc empoigna de nouveau Nina par les cheveux.

- Sale chienne ! Comment oses-tu me parler sur ce ton ! Tu n'es qu'une trainée qui couche avec le premier venu !

Nina hurlait.

- Lâchez-là !

- Toi ! Sale pourriture ! Tu as intérêt à fermer ta gueule si tu ne veux pas crever !

- Savez-vous à qui vous parlez ?

Je n'avais même pas remarqué que le chevalier s'était relevé.

- A un sale merdeux qui s'est fiancé avec ma fille, l'a mise en cloque alors qu'il n'a aucun titre et aucune approbation de ma part !

- Monsieur, le PRINCE Maxime à un titre.

- PRINCE ?!

Le duc s'arrêta dans ses mouvements lâchant même Nina qui vient se refugier dans mes bras. Je la sentais enfin en chaire et en os et ça me fis un bien fou. Alexandre avait la bouche grande ouverte et la duchesse était entrain de rire dans son coin. Je ne pu m'empêcher de sourire tellement ils étaient choqués par cette annonce. Nina décolla sa tête de ma poitrine mais ne sortit pas pour autant de mon étreinte. Je pris son menton avec ma main et déposa doucement ses lèvres sur les miennes. Je plaçais ma main sur sa joue enflée et elle posa la sienne sur la mienne alors que nous échangions toujours notre baiser. Quand je m'écartais elle ouvrit puis referma les yeux blottissant sa tête contre ma main. Je la trouvais tellement irrésistible. Elle était magnifique malgré que ses magnifiques cheveux châtain étaient décoiffés et que sa joue était rougit et enflée. Je reportais mon attention sur Alexandre qui baissait la tête et commençais à s'éclipser pendant que le duc rageait intérieurement. La duchesse se rapprocha de nous et nous prit dans ses bras, ses joues mouillées par des larmes de joie.

- Tu étais au courant ?

Alexandre s'arrêta regardant le duc et la duchesse.

- Oui. Nina me l'a dit il y a un peu plus de trois mois.

- Et tu n'as pas cru bon de m'en informer ?

- Non. J'étais heureuse pour ma fille. Je n'ai jamais voulu de cette union avec Alexandre.

Alexandre disparu.

- Ce n'est pas notre fille !

- C'est tout comme. Je l'ai élevé pendant dix ans de sa vie.

- Tu me dégoutte.

Le duc s'approcha de nous le regard noir et empoigna le bras de Nina la tirant vers lui.

- Elle épousera Alexandre un point c'est tout.

Il la tira violemment dans les escaliers alors qu'elle me regardait en me suppliant de l'aider.

- Vous ne pouvez pas, elle est fiancée avec moi.

Je vis le regard du duc s'illuminer et un sourire moqueur se dessina sur son visage. Celui de Nina se déconfit et ses larmes se remirent à couler. Je ne comprenais pas ce qu'il se passait et personne ne parlait. La duchesse pleurait cette fois de tristesse et je commençais sérieusement à m'inquiété. Nina suffoquait et je voulu venir la chercher mais le duc me lança un regard d'avertissement. Nina releva la tête vers moi.

- Maxime... je...

- Tais-toi ! Je veux jubiler en voyant son air si sûr de lui se désintégrer sous mes paroles.

Il afficha un sourire carnassier. Nina réussit à se libéré de son emprise et s'étala de tout son long sur le carrelage blanc. Elle pleurait à chaudes larmes et mon cœur se serra tellement je me sentais détruit de la voir dans cet état.

- Maxime... je suis désolée...

Je montais quatre à quatre les escaliers et la rejoignit sur le sol. Je la relevais, pour la mettre assise, et je la pris dans mes bras. Je sentais ses tremblements parcourir chaque parcelle de mon corps et je me sentais anéantis de la voir dans un telle état.

- De quoi est ce que tu es désolée ?

Elle tourna la tête vers le duc. Je sentis la colère monter en moi.

- Qu'est ce que vous lui avez fait ?

- Moi ? Absolument rien.

Son sourire satisfait me tapait sur le système. J'avais envie de lui enfoncer mon poing dans la gueule.

- Maxime... tu me fais mal...

Je me retournais vers Nina et me rendis compte que serrais son bras. Je relâchais ma poigne et entendis le rire rauque du duc derrière moi.

- Même pas capable de se métriser, même pas capable de faire taire une femme et de se faire respecter. Mon pauvre tu n'arriveras à rien dans la vie.

La colère me monta très vite au nez.

- Moi au moins je ne considère pas les femmes comme des objets.

- Mais elles ne servent qu'à ça mon pauvre ami. Pour notre plaisir et faire des gosses.

- Jamais je ne traiterais une femme comme un simple objet pour assouvir mes pulsions masculines. Se sont des êtres de chaire et de sang comme nous et elles ont des sentiments.

- Si nous les traitons d'égale à égale, elles nous prennent la tête et se croient au-dessus de nous. Elles sont faibles et nous devons leur montrer qui est le réel chef dans cette histoire.

- Vous êtes ignoble.

- Je suis un homme tout comme toi. Tu te rendras compte bien vite que si tu leurs laisse trop de liberté, elles ne t'obéiront plus et irons voir ailleurs.

- Nina n'est pas comme ça.

- A bon ? En es-tu vraiment sur ?

Son sourire se fit plus grand et je me tournais vers la femme que j'aime. Elle pleurait toujours logée contre mon torse. Elle releva la tête et posa une main sur ma joue pour m'embrasser mais je reculais vivement. Elle écarquilla les yeux et se remit à pleurer plus fort. Elle sortit de mes bras. Me regarda une dernière fois complètement anéantis et courus jusqu'à sa chambre. Je me relevais et affrontai le duc du regard.

- Que lui avez-vous fait ?

- Je te l'ai déjà dit, je ne lui ai rien fait.

- Alors qu'est ce que vous lui avez forcé à faire ?

- Rien, elle la fait toute seule comme une grande.

- QUOI ?!

La rage m'emplit entièrement et je me retins de ne pas lui casser la gueule.

- Tu n'as toujours pas compris ?

La duchesse se mit à pleurer plus fort et je me tournais vers elle. Elle s'était effondrée par terre. Que se passait-il à la fin ? Pourquoi personne n'avais le culot de me parler à la fin ? Je suis quand même leur prince. Ils se devaient de me répondre. Des pas résonnèrent dans le manoir et Alexandre apparu.

- Tu veux savoir alors je vais te le dire.

Le duc se tourna vers le jeune duc et lui lança un regard noir qu'il s'empressa d'ignorer.

- Que se passe-t-il ?

- Je me suis fiancé avec Nina, la nuit dernière.

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