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Point de vue de ???
Le noir enveloppant étouffe mes sens, une obscurité épaisse qui se referme sur moi comme un étau. L'air devient rare, chaque inspiration devient de plus en plus difficile. Je sens mon cœur s'emballer, mes poumons se contracter dans une recherche désespérée d'oxygène, qu'ils ne trouvent pas. Mes mains creusent le sol au-dessus de moi, cherchant frénétiquement une issue. Est-ce que je creuse dans le bon sens, au moins ? Je ne peux pas le savoir, je ne peux qu'espérer.
Une pression accablante pèse sur ma poitrine, comme si le poids du monde reposait sur moi. Je sens ma panique grandir, mêlée à une terreur indicible. Chaque seconde qui passe est un supplice, prolongeant mon calvaire dans cette prison souterraine. Je sens des larmes couler le long de mon corps, un peu de terre entre dans ma bouche qui s'est ouverte par réflexe, à la recherche d'air, sans succès...
Je sens ma conscience trembler, mes sens me trahir, mon esprit s'embrumer. Ah... c'est donc comme ça que ma vie se termine, et dire que même en en ayant deux, je finis comme ça. Je pense que j'aurais préféré n'en avoir qu'une, la première ayant été bien moins douloureuse et bien plus rapide...
Je soupire, ou plutôt tente de le faire, alors que mes mains s'arrêtent. Il est trop tard pour moi, ça ne sert à rien d'essayer plus longtemps, je vois déjà la brillante lumière de l'au-delà venir me chercher.
Pourquoi je ne suis pas encore mort ? La lumière est juste-là, à portée de main, comme si... attends ! C'est la surface ! C'est la surface !
Avec les forces qu'il me reste, je me remets à creuser frénétiquement la terre, en direction de la lumière. Elle s'étend de plus en plus alors que mon couvercle terreux se désagrège, me permettant enfin de sortir ma tête de là.
Mon corps est lourd, si lourd, mais j'arrive à le faire sortir de là avant de m'effondrer au sol. Tout mon être me fait mal, tout mon corps est recouvert de terre et de poussière, l'air est empli de l'odeur de la mort, ce qui est étrangement apaisant, calmant, comme si la Mort était là à mes côtés, me protégeant, ne voulant que mon bien. C'est si... apaisant...
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Elle est à terre, dormant paisiblement à côté de l'endroit où elle a failli mourir, à seulement quelques pas de là où elle est vraiment morte une première fois. Celui qui l'a enterrée n'est pas là actuellement, mais il reviendra dans peu de temps, son équipe à ses côtés. Survivra-t-elle à cet autre danger mortel ? Et surtout, que lui est-elle arrivée pour qu'elle finisse dans cet état ?
Eh bien, voyons cela avant que cette "histoire" ne continue...
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Quelques heures plus tôt
Je suis piégée sur une espèce de table en métal, des lanières et des bouts de corde tiennent mes bras et mes jambes, bien trop serrée pour que je tente quoi que ce soit. Je me demande bien pourquoi je suis là, ou plutôt, pour laquelle des centaines de raisons jugées valables on tente de me tuer cette fois-ci. Enfin, j'imagine qu'on tente de me tuer, qu'est-ce qu'on pourrait tenter de me faire d'autre après tout ?
Ce que je trouve vraiment étrange en réalité, n'est pas que je suis accroché sur une table en métal dans un lieu qui ressemble au laboratoire d'un fou ou qu'on tente de me tuer, mais plutôt que je ne suis pas la seule dans ce cas-là. Il y a trois ou quatre autres personnes dans le même état que moi, de ce que je vois du moins.
Je vois qu'un type en blouse blanche s'approche de moi avec quelque chose en main, une espèce de tube en verre avec une aiguille au bout. Donc, une tentative d'empoisonnement cette fois ? Ce ne serait pas la première fois et ma mère m'a déjà rendu immunisé à cela.
Ah, maman, si elle était encore en vie, aucun insecte n'oserait venir m'embêter...
Le type en blouse me pique le bras avec son objet de verre, ça ne semble pas être du poison au final, plus un... somnifère ou quelque... chose... comme...
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Je sens mes yeux s'ouvri– non, c'est plutôt comme si mon corps avait oublié que mes yeux étaient ouverts, alors que je sais– que je suis quasiment certaine que je me suis endormie, c'est vraiment une sensation étrange.
Je sens une odeur que je reconnaîtrai entre mille, l'odeur de la Mort, l'odeur du sang et de la décomposition. Ma passion pour ces odeurs est d'ailleurs une des raisons de pourquoi on tente si souvent de me tuer.
Mes liens semblent avoir été défaits pendant que je "dormais", il n'y en réalité plus aucune trace de ceux-ci. Enfin, il y a de la poussière à la place, mais ça m'étonnerait que cela soit ça, c'est bien trop peu probable après tout.
En me levant, je vois qu'il y a, à ma gauche, plusieurs choses, une énorme "flaque" de sang, chair, os et autres liquides humains avec pour centre une des tables de métal, je ne suis pas sûr de vouloir savoir ce qu'il s'est passé... Ensuite, il y a une espèce de ballon géant qui semble être fait de chair humaine, un squelette humain et deux personnes liés à la même table de métal. La première est un garçon à la peau rouge qui ne semble couvert que d'une mince couche d'écailles, ou de quelque chose de similaire, de la même couleur. Et, la seconde personne, est une fille bleue avec des vêtements bleus. Je suis quasiment certaine qu'ils n'étaient pas là tout à l'heure, enfin, c'est pareil pour les trois autres choses, mais eux semblent vivants, contrairement aux autres, même s'ils semblent endormis.
–Il semblerait que ce rat ne va pas se réveiller tout de suite, amenez la fille dans sa cellule, en face des autres. Allez-y seulement à deux.
Dit un vieil homme qui semble être le chef.
Deux personnes armées de fusils m'ordonnent d'avancer en restant à quelques centimètres de distances de moi et en me braquant. Pourquoi ils font ça ? Ils croient que je peux les vaincre s'ils se rapprochent de moi ? C'est totalement stupide.
Je me suis fait enfermer dans une espèce de petite cavité rocheuse où se trouve une sorte de lit de paille. En face de moi, se trouve une autre cellule plus spacieuse où plusieurs personnes sont enfermées, même si je n'arrive pas à les voir clairement. Ce qui est le plus bizarre, c'est que leur "porte" est une espèce de géante grille en fer alors que la mienne ne semble faire qu'un avec la roche aux alentours. En fait, on dirait plus une cachette secrète qu'une cellule de prison. Je me demande bien pourquoi ils m'ont mis là ?
La Mort, le sang et la peur, ces trois odeurs sont omniprésentes dans toute cette espèce de grotte, c'est comme si je me trouvais au-dessus d'un cimetière. Non, un cimetière est bien plus calme et l'odeur est bien moins forte dans ceux-ci. On dirait plutôt que plusieurs centaines de milliers de personnes ont été torturés et massacrés dans d'atroces souffrances, comme si les morts allez se relever pour faire subir le même sort à toutes les personnes assez stupides pour être présentes en ce lieu maudit. C'est une impression tellement réconfortante et chaleureuse que ça me donne envie de dormir.
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Je suis réveillée par des cris venant de l'extérieur de ma cellule, il semblerait que les types armés essayent d'amener le garçon rouge et la fille bleue dans la cellule déjà occupée en face de moi.
Ils semblent se disputer avec le garçon rouge qui refuse d'entrer parce qu'il n'y a plus de place à l'intérieur, encore moins pour deux personnes supplémentaires.
Ils finissent par réussir à le faire entrer de force.
À peine les gardes partis, le garçon rouge se met à crier.
–Parce que tu crois vraiment que je vais rester calme à attendre la Mort !?
Son corps émet de la fumée rougeâtre.
–Jamais ! Jamais ! JAMAIS !
Tel un bélier, il fonce vers la porte qu'il détruit d'un seul coup.
Woah, il est vraiment puissant hein ? Même s'il semble totalement fou, ce qui n'est pas forcément négatif, en vérité.
Il est maintenant dans le couloir, la grille servant autrefois de porte, maintenant trouée, pendant misérablement dans le vide.
–Gunther, calme-toi.
Dit la fille bleue en s'approchant du garçon rouge.
–Cela ne sert à rien de combattre comme cela.
Une brume bleue sort de son corps tandis qu'elle lui sourit tendrement.
–Il y a toujours un moyen pacifique de faire ce que l'on veut, il suffit juste de la trouver.
Elle ouvre ses bras, l'enlace alors qu'il est bien trop grand pour que ses bras le fassent totalement.
–Fais-moi confiance, frérot.
Il semble se calmer, reprenant sa taille normale. Il n'y a plus aucune trace des espèces de brouillard qu'ils ont créé, qu'importe ce que c'était vraiment.
–Tu ne devrais pas faire ça prince Éros, il y a des gardes derrière cette porte.
Dit une voix masculine venant de nulle part.
En effet, à côté de la porte à notre droite, il y a un garçon qui semble normal, de ce que je vois du moins, et qui a une main posée sur la poignée de la porte. Il semblerait qu'il est passé à côté du duo coloré sans s'en préoccuper avant de tenter de s'enfuir.
–Qui a dit ça ?
Demande-t-il. C'est sûrement la question que tout le monde se pose.
–Eidolon, je suis, grosso-modo, un mort, un fantôme ou une illusion, qu'importe. Ah, et je suis un "survivant" comme vous.
Hein ? Il n'est certainement pas mort, sinon, je le saurais ! Enfin, je suis persuadé que je le saurais, pour une raison que j'ignore...
–Et maintenant, tu es avec eux !?
Dit Gunther, la colère de nouveau dans sa voix. Est-ce qu'il peut ressentir quelque chose d'autre au moins ?
–Non, je suis resté ici avec l'objectif de vous faire fuir. Mais, je n'ai pas eu le temps de finir de préparer mon plan parce qu'un gamin rougeâtre a fait exploser la porte de sa cellule !
Il semble vraiment en colère lui aussi.
–Ce sont les dires d'un lâche qui ne se montrent même pas ! Comment veux-tu qu'on te fasse confiance !
Une lumière blanche se forme à quelques mètres des trois enfants, prenant rapidement la forme d'un enfant humain. Sa peau est... comment dire ? Pâle, en partie transparente, comme si c'était juste un reflet pouvant être balayé d'un mouvement trop brusque. Ou alors, c'est vraiment un fantôme ? Non, il ne peut pas être mort, si ? À moins que cela ne soit que je ne "sens" pas les "mort-vivant" comme étant "mort" ?
Attends... comment je pourrais sentir les morts ?
–Gunther, monsieur le fantôme, calmez-vous. Cela ne sert à rien de se battre entre nous.
Dit la fille bleue en souriant.
–Il est trop tard pour regretter maintenant, n'est-ce pas ?
De nouveau, une brume bleue sort de son corps, enveloppant les deux garçons qui semblent se calmer.
–Tu as raison, c'est bien trop tard. Je vais devoir essayer de vous faire sortir dès maintenant, tant pis.
Dis le "fantôme".
–Écoutez-moi attentivement, chacun d'entre vous porte un collier qui explosera si le bouton associé est appuyé, si vous passez une des portes ou si vous tentez de l'enlever. Il y a deux gardes derrière cette porte blindée, quatre de plus dans la salle d'expérience, deux à l'autre porte et il y a en plus, le vieux connard, un de ses bras droit et des savants sans armes.
Il respire, nous laissant un peu de temps pour digérer ses informations.
–Je vais tenter de désactiver les colliers, je sais normalement comment faire.
Affirme-t-il.
–Aridan.
Il pointe un garçon encore dans l'autre cellule.
–Avec ton pouvoir, tu vas devoir tenter de protéger les autres des balles des gardes.
Il hoche la tête.
Il a un pouvoir lui aussi ? Je serais la seule à ne pas en avoir ?
–Aeon.
Il pointe un autre garçon n'ayant pas bougé de la cellule.
–Tu devras "rendre éternel" Aridan lorsque le combat contre les gardes commencera, il en aura certainement besoin.
Il soupire, mais hoche aussi la tête.
"Rendre éternel" ? Qu'est-ce que ça veut dire ça ?
Tous les deux sortent de la cellule, attendant sûrement que les gardes arrivent.
–Gunther.
Il le pointe à son tour.
–Fais sortir Hela de sa cellule.
Il me pointe en disant cela.
–Puis, lorsque je te le dirai et seulement lorsque je te le dirai, tu détruiras la grande porte.
–Les autres, je ne suis pas certain de ce à quoi vous pouvez être utile, donc faites de votre mieux. Et, plus important, survivez !
Nous crie-t-il avant d'ajouter dans un soupir audible.
–Si vous aussi, vous venez à mourir, il y a de grandes chances qu'Il ne s'en remette pas...
Il disparaît juste après cela, ne laissant aucune trace de son passage dans ce couloir, tel un vrai fantôme...
Le type rouge détruit ma porte juste en l'heurtant de son épaule, alors qu'il n'était même pas aussi grand que tout à l'heure.
–Merci.
Je lui dis, même si je n'obtiens aucune réponse.
En sortant de ma cellule, je remarque qu'il reste une personne dans l'autre cellule, même si je n'arrive pas à bien la voir.
–Tu ne sors pas avec nous ?
Je lui demande, mais il ne répond pas non plus.
–J'imagine que c'est un non...
Il ne nous reste qu'à attendre le retour d'Eidolon le fantôme alors. Est-ce qu'on peut vraiment lui faire confiance ? J'imagine que oui, je pense qu'on n'a pas vraiment le choix en fait, d'ailleurs.
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Quelques minutes plus tard
Des bruits de pas retentissent dans le couloir, le dénommé Aridan s'avance de quelques pas en nous demandant de rester derrière lui, ce que tous font, sauf la personne toujours dans la cellule, bien sûr.
Devant nous se trouve six personnes portant des armes à feu, même si un d'entre eux semble réticent à combattre, je vois ses jambes trembler légèrement d'ici. Pourtant, il semble plus important que les autres, de ce fait, il ne devrait pas être plus confiant ?
–Vous devriez gentiment retourner dans vos cellules avant qu'il ne soit trop tard, les gamins.
Dit-il, il semble sincèrement inquiet.
–Dans quelques instants, le chef appuiera sur un bouton et les têtes de tous ceux qui ne sont pas dans leurs cellules sauteront. Donc, si vous voulez vivre, arrêtez vos gamineries !
L'enfant rouge commence à émettre de la fumée de la même couleur alors que son corps grandit. La fille bleue lui dit de se calmer, sans succès, aucune brume bleue ne sortant de son corps.
Une alarme retentit dans la direction du groupe armé.
–Eh bien, c'est trop tard. Quel dommage de perdre tant de rat survivant.
Soupire-t-il.
J'entends un grésillement venir du collier que ces types m'ont mis. Ce petit bruit ressemble presque à un ronronnement tellement il est faible et il ne semble venir que du mien.
Attend ! Le fantôme a dit que les colliers pouvaient explo– BOUM !
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Alors que sa tête tombait au sol, n'ayant plus aucun support et que son corps faisait, peu de temps après, la même chose, elle entendit une voix. Elle crut être morte et elle l'était, mais elle n'a pas eu le droit de le rester, alors elle répéta ses mots...
La Mort est la plus grande des aventures
La Mort est la plus grande des aventures
que tout être puisse vivre.
que tout être puisse vivre.
Et tu seras la première à la conter...
Et je serais la première à la conter.
Elle vit ce qu'il y a après, elle vit ce qui l'attendait, elle vit la Dame, mais elle finit par tout oublier alors que son âme retournait dans son corps recomposé, au fond de sa propre tombe. Après tout, personne ne doit savoir ce qui l'attend vraiment lorsque tout prend fin... du moins, personne ne devrait, ni ne veut vraiment savoir...
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Je me réveille en sursaut, mes mains me font terriblement mal. J'entends un bruit de pas, la dernière fois que j'en ai entendu– gémit de douleur
Pourquoi est-ce qu'il a fallu que je pense à... ça, maintenant, j'ai mal au cou, si mal que c'en est presque insupportable.
Je respire un grand coup, tente de me calmer, il faut que je parte d'ici au plus vite, avant qu'ils ne me retrouvent, je préfère mourir à nouveau que de rester enfermée !
Je touche le sol de mes mains pour m'aider à me relever sans trop de difficultés, même si mes jambes ne bougent pas aussi vite que voulu.
Les pas se rapprochent de moi et viennent de ma gauche, du bâtiment où j'étais enfermée. Je me mets donc à courir vers la droite, il semblerait que ce soit une forêt dans cette direction, parfait !
J'ai à peine le temps de me cacher derrière un arbre que j'entends quelqu'un crier de peur.
–Qu'est-ce qui se passe, pourquoi cries-tu ?
J'entends une autre voix demander.
–Elle... elle... elle n'est plus là !
Glapit la première voix.
–Calme-toi son corps s'est peut-être juste désintégré, qui sait ? Ce ne serait pas très étonnant.
–Non, non, non, non, non, je suis certain que non ! Il y a des traces de creusage depuis l'intérieur du trou, regarde !
Il semble vraiment vraiment paniqué, ce qui est un doux bruit à mes oreilles.
–Oh ! T'as raison, merde... on l'aurait enterré vivante ? Et, elle aurait réussi à s'en sortir ? Il faut qu'on prévienne le chef de toute urgence.
–Elle était décapitée, décapitée, bordel ! Comment est-ce qu'elle pourrait être encore vivante ?
C'est vraiment une bonne question, à vrai dire, comment est-ce que j'ai pu être ressuscité sans cou ? Ma tête est-elle en train de voler au-dessus de mon corps ? Non non, je sens mon cou, ça ne peut pas être ça.
Je passe mes doigts sur mon cou. Tiens, j'ai l'impression qu'il a une texture différente du reste de mon corps, c'est étrange.
Je touche mes bras, mes jambes, croisent mes doigts, effleurent ma tête, avant de retoucher mon cou et oui, il a une texture différente, un peu plus visqueux, un peu plus froid aussi. En plus, je peux sentir une longue cicatrice à la base de mon cou et sur ma nuque, comme si quelqu'un, ou quelque chose, m'avait recousu en remplaçant mon cou manquant par autre chose de similaire, c'est vraiment une sensation étrange, mais bizarrement agréable.
J'entends à nouveau crier, de douleur cette fois, un cri de douleur si étrange que je ne peux pas m'empêcher de regarder ce qu'il se passe en sortant légèrement ma tête de sa cachette.
Et, ce que je vois et à la fois extrêmement étrange et... vraiment amusant. Une personne que je sais être celle qui m'a enterré, même si je ne sais pas comment je le sais, est devant le trou où j'étais, ses pieds sont pris dans une espèce de flaque noire qui semble l'absorber peu à peu, comme des sables mouvants. C'est vraiment vraiment intéressant, je suis certaine qu'il n'y avait pas ça quand je suis sortie de ma tombe, donc comment ?
La personne à côté de lui est en train de paniquer, essayant désespérément de le sortir de là, sans succès.
Je suis convaincue que cette masse est liée à moi, qui d'autre pourrait faire ça après tout ? Je suis Hela, je suis celle qui a vaincu la mort. C'est forcément grâce à moi qu'il va mourir, et, j'espère, dans d'atroces souffrances.
Son collègue est parti en courant, sûrement pour chercher de l'aide, même si ça n'a pas beaucoup d'importance.
Je vois et je sens son corps commencer à disparaître, à être réduit en fines particules et je ne parle pas du bas de son corps qui est en train de se faire "dévorer", non, non, je parle de plusieurs endroits de son corps, des endroits qui semblent vraiment aléatoires, mais qui semble éviter toute partie mortelle, c'est vraiment un beau spectacle.
Il y a maintenant cinq personnes autour de lui, ils ont essayé de le tirer de ce piège. Oh ! Il ne semble pas voir les parties qui disparaissent comme ils mettent leurs doigts en plein dedans, quels imbéciles ! rire
Si amusant ! Les corps de ceux qui ont tenté de l'aider commencent à avoir des particules noires sur leur corps, des particules annonçant leur mort imminente.
C'est si bon de voir cela, de les voir se transformer peu à peu en petites particules jusqu'à qu'il ne reste rien d'eux, pendant qu'ils hurlent de peur et de douleur. Ce qui est dommage, c'est que personne ne semble les entendre, j'aurais préféré, j'aurais pu avoir un spectacle plus long comme ça. rire
Je me mets à rire de plus en plus fort, sortant même de ma cachette pour mieux les voir et leurs regards effrayés, désespérés, me font rire encore plus fort.
Mon rire ne s'éteint que lorsque le souffle vient à me manquer, je tente de le reprendre, pliée en deux, mais je n'y arrive pas, la scène que je regarde est bien trop amusante pour cela.
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Hela, "La mort n'est qu'une aventure", après... cela, s'éloigna du bâtiment où sa vie a changé à jamais. Elle est la neuvième à survivre au sang du premier. Lorsqu'elle mourut pour la première fois, elle "abandonna" à son sort le reste des survivants avec lequel elle devait s'échapper, ont-ils réussi à survivre et à fuir ?
Fin du chapitre
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