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Point de vue de ???
De nos jours ?
Je suis né l'équivalent du quinzième jour du mois d'Irkiana selon un ancien calendrier d'une civilisation dont on ne sait que très peu, les Skyrianes. C'est d'ailleurs un jour de fête chez eux. Ce qui est une très mauvaise chose...
En effet, les fêtes chez eux sont en fait des rituels sacrificiels sacrés permettant de garder scellés des "monstruosités". Démons, dieux, esprits, etc...
Ce jour-là précisément, c'est la "fête" du dernier être qu'ils ont essayé de sceller. Un être dont le "nom véritable" serait " "...
Malgré le fait qu'ils aient sacrifié la plupart de leurs hommes, femmes et enfants, ils ne purent complètement le sceller. Après tout, ils ne pouvaient pas dire son nom véritable. Les rituels annuels étaient censés le garder dans cet état, mais, ils ont été annihilés par d'autres fanatiques. Du coup, plus de rituels...
Enfin, bref, je ne savais évidemment pas du tout ça en naissant et d'ailleurs, vu leur calendrier étrange de 456 jours par an et le fait que quasiment personne n'est au courant de leur existence, quasiment personne ne le savait et tout le monde s'en fichait.
J'ai vécu une enfance somme toute ordinaire, des parents assez aimants, extrêmement croyants, mais obsédés par la science, un frère qui avait pile un an de moins que moi et c'est tout. Une vie simple régie par le son des cloches. Car oui, nos parents étant croyants, nous devions l'être aussi. De toute façon, tout le monde l'était. Sauf ceux qui étaient brûlés, ou pendus, ou écorchés vifs, ou- enfin, vous avez compris...
Tout a réellement commencé peu après mon dixième anniversaire. Je m'en rappelle comme si c'était hier...
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Lundi 13 novembre 1850
Mon réveil me réveille dans un sursaut.
Je regarde d'où provient le bruit. Mon esprit encore dans les brumes du sommeil, n'arrivant pas à comprendre la cause de ce boucan.
–Mince, l'école !
Je crie alors que je m'en rends compte, et surtout que c'est la seconde sonnerie, celle m'indiquant que je dois y aller, pas que je dois me lever...
Et, comme mes parents sont déjà au travail, je ne dois absolument pas rater le bus !
Je saute de mon lit, enfile quelques vêtements à la va-vite, prend mon sac et cours vers la porte d'entrée que j'ouvre en grand.
L'extérieur est recouvert d'un blanc pur, non pas la lumière de la pleine lune, encore présente dans le ciel, mais une couche d'une substance blanche, de la neige !
Enfin, je crois... C'est la première fois que je vois de la neige et on m'a dit que c'était vraiment très froid et que ça n'arrivait que quand la température est très basse. Pourtant, je ne sens absolument rien, alors que je suis en t-shirt, certes à manches longues, mais en tissu extrêmement léger...
Qu'importe, Il doit être celui qui nous a donné cette neige tiède ! Papa et maman disent qu'Il peut faire des miracles et que la science ne fait qu'essayer de les reproduire avec Son aide. Donc, c'est possible, c'est la seule possibilité en fait, n'est-ce pas ?
Je Le remercie sincèrement pour ce cadeau avant de plonger dedans comme on plonge dans une piscine. C'est bien moins profond, mais c'est bien plus amusant.
–▓▓▓▓, pourquoi fais-tu le pitre dans la neige ? Tu ne vas donc pas en cours ?
Je me tourne vers la source du bruit. C'est ma voisine. Elle porte plusieurs couches de vêtements qui la font encore plus gross- qui ne l'amincissent pas. Pourtant, il ne fait pas froid ?
...
Attends ! Elle a dit l'école ?
...
...
Le bus ! Bon sang !
Je me relève, la neige, en partie fondue, coulant le long de mon corps.
Je regarde la montre à mon poignet. Il me reste moins de 5 minutes pour parcourir presque un kilomètre... C'est faisable, certainement faisable...
Et seulement deux minutes plus tard, j'y étais, aussi impensable que cela puisse paraître...
Je me suis donc mis à attendre avec les autres, tous portant diverses couches de vêtements en nombre assez important, certains ont même des couches de fourrure ou de quelque chose de semblable... pourtant, il ne fait toujours pas froid. Ils doivent sûrement avoir peur que Sa grâce soit temporaire et qu'Il finisse par faire descendre la température.
Tout le monde me regarde avec étonnement.
–Comment tu fais pour résister à ce froid avec ces habits-là ?
Me demande Maya, une amie d'enfance ayant le même âge que moi.
–Quel froid ? Je ne sens rien...
Je la regarde surpris. Elle me regarde surprise. Tout le monde se regarde et me regarde surpris.
–Il fait -10 degrés, tu le sais ça ? Honnêtement, ça serait moins surprenant que tu te transformes en glaçon plutôt que tu ne ressentes rien...
–Ah... je ne savais pas, je n'ai pas regardé la température, je croyais qu'Il nous avait donné de la neige sans qu'il fasse froid... et que vous étiez habillés comme ça parce que vous pensiez qu'Il finirait par faire redescendre la température...
Je commence légèrement à suer. Si je suis le seul à l'avoir, c'est où, que je suis un des Siens ou que ce n'est pas Lui qui m'a donné ça, les deux cas sont mauvais, le premier étant quand même meilleur, je serais juste forcé à rentrer dans cet ordre, le second, je pense qu'il n'y a pas besoin d'expliquer à quel point c'est mauvais...
Elle s'avance vers moi jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres et me chuchote à l'oreille :
–Tu n'as pas osé faire ça, n'est-ce pas ?
Bien sûr que non ! Je ne l'ai pas fait, je ne sais même pas comment faire !
–Évidemment que non, tu le sais très bien !
Je panique, criant presque, tout en essayant de garder ma voix basse.
Le bus arrive.
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Cette journée fut horrible et le lendemain devait être pire. L'ordre, ayant entendu, comme toute la ville, ma "faculté", a décidé de me faire passer un test, le test. Test permettant de savoir qui, ou quoi, m'a donné ce pouvoir.
Si c'est Lui, un des Siens ou un de Ses servants, je devrais rejoindre cet ordre et ma place sera décidée par la place de mon bienfaiteur auprès de Lui, si ce n'est pas le cas, je vais souffrir, atrocement. Puis, je mourais. Et, selon de qui j'ai reçu ça, ma famille, voire tous ceux qui me sont proches, mourront aussi...
Fin du chapitre
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