Vingt-et-un - Asher
Une Robe De Princesse.
Je sais pas ce que je suis censé faire. Me poser la question de comment le frère de Blaise me connaît ou alors me demander ce qu'il m'a pris de réagir comme ça face à lui ? Enfin j'ai jamais été jaloux. Savannah me montrait qu'elle m'aimait (enfin je le pensais) et même si les hommes la regardaient, elles ne faisaient rien. Et voilà qu'il suffit qu'un mec parle ou se tienne devant Blaise pour que je me l'accapare.
- Je suis rassuré, soupire son frère, pendant un moment j'ai cru que t'étais encore un sale type qui voudrait faire du mal à ma petite sœur. En tout cas, content de te rencontrer. Blaise m'a beaucoup parlé de toi.
- « Encore » ? Je m'interroge.
- Ben je suis désolée mais ça sera pas possible pour moi, nous interrompt Blaise. J'avais prévu de passer mon trente-et-un avec Asher et-
- Venez tous les deux, il reprend de plus belle et je souris à l'idée de rencontrer la famille de Blaise.
Après tout, elle a rencontré les personnes les plus importantes à mes yeux. J'aimerais rencontrer les plus importantes aux siens.
Les yeux inquiets de ma belle rousse parviennent jusqu'à moi et j'essaie de la rassurer d'un sourire.
- Euh Asher ?
- J'adorerais, je déclare et Ben vient me frapper amicalement le dos.
- Alors passez chez toi pour que tu fasses ton sac et vous venez nous retrouver à la maison !
Blaise ne réagit toujours pas lorsque son frère passe la porte et la claque. Heureux à l'idée de faire la connaissance de sa famille, je presse ma main plus sur sa taille et lui souris alors qu'elle me regarde, toujours aussi perdue.
- Qu'est-ce qu'il vient de se passer là ?
Sans m'attendre, elle part dans sa chambre et je la rejoins, l'observant tirer un sac de sport de sous son lit.
- Je vais rencontrer ta famille ! Je m'exclame un peu trop joyeusement et vois Blaise paniquer.
Depuis hier soir, tout le stress d'une possible grossesse est parti. Les aveux de Blaise, même s'ils sont sortis sans qu'elle ne le veuille m'ont rassuré.
- Non mais c'est beaucoup trop tôt. On a même pas mis de nom sur notre relation. Et puis on devait faire un truc tranquillement tous les deux ce soir et-
- Blaise hey calme toi, je la tiens par les épaules et la caresse doucement, ça va aller. Pourquoi tu stresses autant ?
- Tu vas rencontrer ma famille et tu me demandes pourquoi je stresse ?
- Mais t'as déjà rencontré la mienne portant.
- Mais c'était pas pareil ! On avait pas cette...relation !
- On a une relation ? Je la taquine et elle se fige, ses joues se coloriant de rouge.
Ses mains lâchent son sac et elle se met à bégayer des mots incompréhensibles. Dans l'espoir de la faire se calmer, mes mains se posent sur ses joues et je la regarde dans les yeux, toujours en souriant de toutes mes dents. Elle est tellement adorable cette fille. Des fois j'ai l'impression d'être face à une adolescente qui rencontrerait un premier amour. Et je trouve ça vraiment mignon.
J'ai l'air de plus en plus niais mon Dieu.
- Je tiens à toi Blaise, je lui avoue dans un soupire, ce que je voulais faire il y a longtemps déjà. On s'est rencontrés y a quelques semaines et pourtant j'ai l'impression de te connaître depuis des années, même si à chaque fois qu'on s'embrasse ça me parait nouveau.
À nouveau elle baisse la tête, rouge de honte et je l'approche de moi, jusqu'à la tenir dans mes bras. Sa tête repose maintenant contre mon torse et j'embrasse son crâne. J'ai du mal à croire que j'arrive à dire des choses comme ça, ressentir des choses aussi fortes. Tout va vite entre nous, pourtant nous ne nous arrêtons pas.
- Moi aussi je tiens à toi. C'est pour ça que c'est si important pour moi.
Blaise se décale faiblement et vient poser sa main sur ma joue droite. Sans me quitter des yeux, elle dépose un baiser sur mon autre joue et je ferme les miens, comme transporté.
- Si tu ne veux pas que je vienne je comprendrais.
Je serais très triste oui, mais je comprendrai. Elle est stressée et rencontrer officiellement la famille de l'autre dans une relation c'est toujours un grand pas, même si pour le coup on a pas mis de terme sur notre relation. Néanmoins, l'idée d'une proposition reste dans un coin de ma tête pour l'instant. Je viens de rompre, je n'ai pas besoin d'un nouveau futur chagrin.
- Non je veux que tu sois là, elle me confit, sa tête à présent contre mon cœur. Ton cœur bat vite.
- Le tien aussi, je lui déclare tandis que je sens son organe bondir contre mon torse.
Nous finissons par nous éloigner l'un de l'autre et faisons sa valise, dans un silence reposant.
- Je veux te connaître entièrement Blaise.
- Seulement si c'est réciproque.
*
- T'es prêt ? Blaise me demande quand je sors de mon immeuble, mon sac de voyage à la main.
- On peut y aller, je lui dis et siffle pour demander un taxi.
Un s'arrête à notre niveau et j'invite Blaise à y entrer en plaçant ma main dans le bas de son dos.
- Bonjour, nous saluons le chauffeur et je manque de m'étouffer avec ma propre salive.
- Amel !
- Les enfants ! Il se retourne et nous sourit. Mais vous êtes toujours ensemble tous les deux !
Près de moi, Blaise baisse la tête et je ne peux m'empêcher de sourire à Amel dans le rétroviseur. Nous sommes là, assis l'un à côté de l'autre pour mon plus grand bonheur.
- Où je vous emmène ? Il nous interroge et ma belle rousse se charge de lui donner l'adresse de son frère.
Le trajet passe assez rapidement. Bennett habite à quelques kilomètres de New-York, dans une petite maison selon Blaise. Amel nous parle de sa famille, de la joie de ses filles en découvrant leur cadeau de noël et de sa propre joie lorsque sa femme lui a avoué être enceinte pour la troisième fois. Ses yeux se sont mis à briller quand il a parlé d'un nouveau bébé, tout comme ceux de Blaise dont les larmes roulaient sur ses joues. J'ai cru comprendre qu'elle était vraiment émue par ses révélations, émotion que je n'avais encore jamais vu chez elle, même pour l'annonce de ma sœur.
- Merci encore Amel, je le remercie par sa fenêtre et lui tend un autre petit billet de vingt dollars.
Je dois faire des économies mais je peux bien faire ça. Après tout il ne nous a fait payer que la moitié du trajet.
Nos sacs dans mes mains, j'observe Blaise courir vers la maisonnette quand une petite fille en sort à l'instant où elle pose un pied dans leur jardin.
- Tata !
- Jade !
La brunette déboule dans les escaliers et saute dans les bras de la rousse, qui s'est empressée de la rattraper. Habillée d'une robe violette, telle une princesse, la petite fille se débat des mains de l'adulte et se met à sauter sur place.
- Regarde ma robe ! Elle crie de sa voix enfantine, tournant sur elle-même.
- Tu es tellement belle ma puce, lui sourit Blaise.
- Elle est aussi belle que sa mère, nous déclare le frère de Blaise qui débarque dans le jardin à son tour.
La nièce de Blaise qui jusque là ne m'avait pas remarqué, s'avance devant moi et me pointe du doigt.
- C'est qui lui ?
Quand elle s'approche plus de moi, je remarque qu'il lui manque les deux dents de devant, la rendant encore plus mignonne comme si ce n'était pas possible. Ses tâches de rousseur sur ses joues l'adoucisse plus alors que je pensais que c'était impossible pour elle d'être plus adorable encore.
- Lui, Blaise baisse son doigt de devant mon visage, c'est Asher.
- C'est ton amoureux ?
À nouveau Blaise rougit et je suis sûr qu'elle le sent puisqu'elle se gratte la gorge et se tourne vers son frère pour le serrer dans ses bras.
- Dis tu veux bien jouer à la dînette avec moi ? Jade m'interroge et je ne peux que lui répondre positivement.
De sa petite main, elle m'entraîne dans la maison, tellement vite que j'en perds nos sacs sur le perron.
- Maman maman regarde ! Asher va jouer à la dînette avec moi !
Dans l'entrée de la maison, j'observe les photos accrochées aux différents murs, représentant toutes Blaise et Jade, les parents et la petite ainsi qu'une photo de Jade entourée de deux personnes que je n'avais jamais vu.
- Ce sont les parents de Ben et Blaise, m'apprend une voix et je me tourne pour faire face à une grande brune de mon âge, munie d'un tablier de cuisine.
Ses grands yeux bleus me fixent amicalement et je lui présente ma main.
- Asher, je lui indique et elle ignore ma main pour me prendre dans ses bras.
- Pas de ça entre nous, tu es presque de la famille, elle me fait un signe de tête vers Blaise et Ben qui entrent à l'instant même dans la pièce. Je suis Jenny la femme de Ben mais je suis sûre que mon très cher mari a dû parler de moi des centaines de fois déjà.
Le sourire moqueur sur ses lèvres s'étire et Ben qui vient embrasser son front.
- Bien sûr mon amour. Il connaît déjà toute ta vie.
Nos rires résonnent et Jade nous quitte pour une pièce voisine. Blaise et Jenny se prennent dans leurs bras et j'en profite pour sentir la délicieuse odeur qui sort de la pièce à notre gauche que je devine être la cuisine. Mon ventre en gargouille même.
- Désolé, je m'excuse alors qu'ils me fixent tous étonnés. On a pas mangé à midi et il est déjà dix-huit heures alors...
- Oh ! S'exclame Jenny. Allez poser vos affaires dans la chambre. Je m'occupe de terminer le dîner, pendant ce temps préparez-vous.
D'un mouvement de tête, Blaise m'entraîne dans le salon où nous montons un escalier. Dans le couloir, quatre portes nous sont proposées et Blaise franchit la plus à notre gauche, qui s'ouvre sur une chambre simple, composée d'un lit et d'un bureau sur lequel est posée une télévision. Une armoire encastrée dans le mur se trouve sur la droite de la porte d'entrée et Blaise y dépose directement son sac.
- Je suis désolée. J'aurais peut-être dû te prévenir qu'on devrait partager un lit.
- Tu penses vraiment que ça aurait été un motif pour refuser de venir ?
Fatigué et toujours le ventre remuant, je m'étale sur le lit et Blaise se jette à mes côtés. On devrait aller se changer mais l'idée de l'avoir dans mes bras est beaucoup plus alléchante.
- Ils ont l'air vraiment super, j'essaie de tenir la conversation.
- Ils le sont, elle répond simplement et son air absent m'inquiète.
- Qu'est-ce qu'il se passe ?
Son visage se tourne vers le mien et je remarque ses yeux déjà embués. Automatiquement, ma main vient se poser sur sa joue et je me mets à la caresser, ses yeux de fermant progressivement.
- C'est juste que j'aurais voulu avoir une famille unie comme la tienne. On arrive même pas à se voir tous ensemble pour la nouvelle année Asher.
Sa tête vient reposer contre mon torse et je la serre contre moi. Je ne sais pas quoi dire. J'ai toujours baigné dans l'amour et la fraternité. C'est compliqué d'aider dans ces cas là.
- T'as jamais pensé à organiser une petite réunion de famille ?
- Mes parents sont toujours en déplacement ou absents des radars. La preuve je ne sais même pas ce qu'ils font ce soir, s'ils sont encore en croisière ou s'ils sont rentrés chez eux.
- Tu sais quoi ? Tu vas arrêter avec ses pensées négatives et tu vas aller te préparer pendant que moi je vais jouer avec Jade.
Le sourire sur son visage revient alors que je la regarde quitter la chambre en direction de je suppose la salle de bain, ses affaires sous le bras. Lorsque la porte se ferme à clé, je me précipite pour m'habiller moi aussi, sobrement, d'un simple pantalon de costume et d'une chemise. Les cheveux arrangés, je descends les escaliers aussi vite que possible pour me rendre dans la cuisine où je trouve comme prévu Ben et Jenny devant les fourneaux.
- Je peux vous parler ? Je les interroge alors qu'ils se retournent tous deux.
Jenny s'est changée et est maintenant vêtue d'une belle robe bleue marine, serrée contre sa taille. Bennett lui porte un pantalon noir ainsi qu'un polo, assez court pour le froid de dehors.
- Oui bien sûr, m'invite sa femme. Qu'est-ce qu'il y a ?
- Voilà j'aimerais bien, si vous voulez bien me donner le numéro de tes parents Ben, organiser un truc entre vous et Blaise.
- Pourquoi cette idée soudaine ?
- Elle n'était pas bien, je soupire et me laisse aller dos au mur, elle a l'impression que votre famille n'est pas une famille.
Jenny et Ben échangent un sourire avant que la première ne s'approche de moi pour chuchoter non loin de mon oreille.
- Vas voir dans le salon.
Déconcerté par sa demande mais intrigué, je fais le chemin jusqu'à la pièce souhaitée et m'aperçois bien vite que deux personnes y sont déjà, assises sur le canapé, les mêmes personnes que j'ai vu sur la photo dans l'entrée.
- Oh merde, je murmure et l'homme et la femme se retournent.
C'est dingue comme la ressemblance entre Blaise et sa mère est frappante. Elle a presque tout pris d'elle, principalement ses cheveux blonds vénitiens et ses yeux émeraudes. Les traits de la maman sont prononcés, mais pas assez pour faire sévère. Ses cheveux attachés par une pince dégagent son cou. L'homme à ses côtés que je pense être le père de Blaise à lui des cheveux noirs tirants vers le gris. Ses sourcils sont froncés lorsqu'il remarque ma présence et j'ai déjà l'impression de ne pas être voulu ici.
- Euh bonsoir, je balbutie et tends ma main vers le père qui me regarde toujours aussi méchamment.
C'est pas gagné visiblement.
- Excusez le, me demande la cinquantenaire, d'habitude Marc n'est pas aussi ronchon. Je suis Daniela, la mère de Blaise.
Donc ça m'est réservé. De mieux en mieux.
- Pas de problème, je me contente de sourire et me présente à eux, je suis Asher je suis venu avec-
- Ma petite Blaise, termine "Marc" et je comprends rapidement le problème.
Blaise. Non en fait, le problème c'est que je sois venu avec Blaise.
- Oui, je déglutis et il me toise de plus belle. D'ailleurs je vais aller voir ce qu'elle fait.
Aussi vite que je suis entré dans la pièce, j'en sors et grimpe les escaliers pour rejoindre la chambre. Mon cœur bat encore très vite dû à la rencontre avec les parents de Blaise. Est-ce qu'elle était aussi stressée que moi à l'idée de rencontrer les miens ?
- Merde alors.
Décidément les mots sortent sans que je ne le décide. Devant moi, Blaise finit d'enfiler sa paire de chaussures à talons et je me sens patraque. Elle est...
- C'est trop ?
- Tu plaisantes ?
Lentement je m'approche d'elle et attrape sa main pour la faire tourner sur elle-même. Sa robe rouge bordeaux qui colle parfaitement à ses magnifiques courbes me laisse sans voix.
Sans attendre sa permission, je prends son visage en coupe et vient déposer un simple baiser sur son front.
- Tu es renversante, je finis par la complimenter.
- Tu es plutôt beau toi aussi, elle me prend par le col de chemise et me rapproche à son tour d'elle.
- Seulement beau ? Je la taquine et elle lève les yeux au ciel.
- Irrésistible, elle corrige.
Satisfait, je la prends par la main et prévois de la faire descendre les escaliers. L'idée de revoir ses parents, plus spécialement son père, me glace le sang mais je dois faire de mon mieux pour Blaise. Je veux qu'elle passe une bonne soirée.
- Tu viens ? Je l'entraîne vers le salon et elle fronce les sourcils.
- Qu'est-ce que le sac de ma mère fait ici ?
Sur le moment, je n'ai pas fait attention aux affaires de ses parents dans l'entrée. Blaise lâche ma main alors qu'elle s'en approche comme pour vérifier que c'est bien le bon.
- Est-ce qu'elle est là ?
- Je...
Je n'ai pas le temps de continuer que Blaise court déjà vers le salon. Bien, donc j'espère qu'au moins elle le prendra bien. J'ose passer la tête par l'encadrement de la porte et m'aperçois que Blaise ne dit rien et se tient là, dans le dos de ses parents, comme figée.
Pour la soutenir, je passe ma main dans son dos et l'encourage à avancer.
- Qu'est-ce que vous faites là ? Elle finit par demander et les deux parents se retournent pour se lancer automatiquement dans ses bras.
Encore trop émue visiblement, Blaise ne réagit pas et je l'entends renifler, signe que ses pleurs arrivent.
Pitié que ça soit de la joie.
- Ma puce tu es tellement belle, la complimente sa mère alors qu'elle n'a toujours pas quitté ses bras. Tu dois faire tomber tous les garçons.
- Elle est en train de me faire tomber moi, pensais-je à cet instant.
Ils la couvrent de baisers sans même lui laisser deux secondes pour respirer. Visiblement heureuse, Blaise les prend par leurs mains et les entraîne sur le canapé pour qu'ils puissent parler.
Sans plus m'attarder, je m'éloigne de la pièce et finis par en sortir. Ma place restera apparemment dans la cuisine. Je me vois vraiment mal rester là-bas alors que tout ce que veut faire le père de Blaise, c'est me tuer.
- Asher.
Dans le couloir, elle me rattrape et ne me laisse pas le temps de réagir lorsqu'elle pose tendrement ses lèvres sur les miennes. Comme pour vérifier que c'est réel, mes mains viennent se poser sur sa taille alors que les siennes tiennent doucement ma nuque.
C'est si pur. Si vrai.
- C'était pour quoi ça ?
- Disons que je suis heureuse.
Sur ces mots, elle me laisse dans ce couloir, dos au mur, le sourire aux lèvres.
*
- Elle était vraiment heureuse. Vous auriez dû voir son sourire. Il était tellement grand, je leur explique et souris en repensant à la joie qui pouvait se lire sur son visage.
- Oh mais on l'imagine très bien Asher, me sourit Jenny et échange à nouveau un regard avec son mari. Ça nous fait plaisir de réunir tout le monde. Ça faisait tellement longtemps.
- Je me sens un peu mal d'être là, je leur confie et m'appuie contre le plan de travail. J'ai l'impression d'être de trop. Vous avez besoin de vous retrouver tranquillement.
- Asher mon nouveau pote, Bennett pose sa main sur mon épaule et me regarde dans les yeux, je vais peut-être t'apprendre un truc mais je suis presque sûr qu'il y a un...truc entre toi et Blaise qui fait qu'elle a vraiment très envie de t'avoir avec elle ce soir.
- Pourquoi tu dis ça ?
- La première fois qu'elle m'a parlé de toi, j'avais déjà compris que tu serais pas de passage. Et je sais que j'ai raison. Tu tiens certainement à elle plus que tu ne voudrais te l'avouer.
Il a raison. Bennett a raison. Mais ça me fait peur. Je me sens vraiment bien avec Blaise, être avec elle, passer des soirées à regarder des films avec elle contre moi j'adore ça. Mais j'ai peur. Si ça se passait comme avec Savannah ? Si en vrai ce n'était pas Savannah le problème ? Si c'était moi ?
Je n'ai aucune réponse à ces questions. Mais maintenant je suis sûr d'une chose.
Je ne veux pas laisser filer Blaise.
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À écouter : Remedy - Adèle
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