Chapitre 9 pdv Lucie
Lucie ouvrit les yeux sur une tête rousse endormi sur le canapé tout près d'elle. Le reste du corps suivait par terre, dans une position sans doute inconfortable. Sa main était déjà dans la sienne et elle la décrocha pour aller caresser ses doux cheveux. Il se réveilla presque instantanément.
— Salut... grommela-t-il d'une voix ensommeillée.
— Salut, déclara-t-elle avant de toussoter.
— Il faut que tu prennes ça, déclara-t-il en prenant un flacon sur la petite table.
Il lui donna deux cuillères à soupe du liquide et l'embrassa en guise de troisième dose.
— Inutile de préciser que je ne veux plus que tu me fasses un truc dans ce genre-là ? souffla-t-il avec sarcasme.
— J'essaierai de m'en souvenir, s'amusa-t-elle dans une nouvelle quinte de toux. Quels sont les dégâts ?
— Il te manque un bout de poumon, annonça-t-il sans faire de détour. Et tout comme tu ne réagis pas de la même manière face aux sortilèges, tu ne peux pas être guérie de la même manière que tout le monde.
— J'aime faire dans l'originalité, glissa-t-elle.
— Va dire ça à Matthew et Gwenda, s'amusa-t-il, ils ont eu un mal fou à te remettre sur pied. Mat a...
— Tu l'appelles Mat maintenant ? coupa-t-elle.
— Il a sauvé la vie de ma femme, c'est des choses qui rapprochent, déclara-t-il dans un haussement d'épaule. Je disais donc que Mat a dit qu'il serait de retour dans la soirée mais il a dû retourner à l'hôpital tout comme Gwenda.
— Comment ça se passe dehors ?
— Les invités du mariage sont partis mais le ministère autrement dit les mangemorts ont passé la nuit à interroger ceux qui sont restés.
— Des blessés ?
— Gravement, que toi sinon il y a eu des coupures minimes mais rien qu'un dictame ne puisse arranger.
— Je peux les soigner s'il faut...
— Je vais faire comme si je n'avais rien entendu, s'amusa-t-il. Toi, tu n'as pas intérêt à bouger d'ici et s'il le faut je t'enchaine... De toute façon se serait contre l'avis du médecin, en l'occurrence de Mat car on ne pouvait appeler personne d'autre que lui et Gwenda.
— Et pourquoi on n'est pas à la maison ? questionna-t-elle sans reconnaître la pièce.
— On est chez Mat, on a dû te transférer d'urgence ici, les mangemorts ont fouillé toutes les demeures relatives à l'Ordre.
— Personne ne sait que je vous côtoie ? s'inquiéta-t-elle à l'idée de les avoir mis en danger.
— Non, personne, rassura-t-il. Ma petite amie française est retournée en France en même temps que la plupart des invités français.
Lucie poussa un soupir de soulagement qui lui rappela sa blessure et elle tenta de se relever pour atténuer la douleur.
— Non ! refusa-t-il. Tu dois rester allonger !
— J'ai la tête qui tourne, expliqua-t-elle en poursuivant son entreprise.
— Parce que tu dois rester allongé, reprocha-t-il sans pour autant la forcer à le faire.
Il finit même par l'aider à s'installer, plaçant des coussins à sa convenance et ajustant la couverture sur ses jambes. La position fut plus agréable pour respirer et la Sol prit une grande inspiration qui la fit de nouveau tousser.
— Doucement, conseilla-t-il, tu risques de rouvrir la plaie.
Elle prit appuie contre le dossier et observa son compagnon.
— Tu sais à quoi j'ai pensé quand je t'ai vu revenir hier soir ?
— Non à quoi ?
— Que mon mari était incroyablement beau dans son costume...
Il ne put s'empêcher de venir l'embrasser le plus délicatement possible.
— Moi, j'ai eu peur de perdre ma femme...
— Tu as bien pris les choses en main, assura-t-elle, je n'ai fait que te regarder. Tu as fait preuve d'un grand calme...
— Je ne l'étais pas, confia-t-il presque avec difficulté, j'étais juste incapable de te regarder dans cet état, il fallait que je m'occupe et que je trouve une solution.
— Tu as vite trouvé... conforta-t-elle en posant sa main sur sa joue.
— Je ne savais pas trop ce que je cherchais, je suis allé à Sainte Mangouste et ils quittaient leur service. C'était un coup de chance.
Cette fois-ci ce fut à son tour de chercher à l'embrasser mais il vint compléter la distance qu'elle peinait à franchir.
— Tu devrais te rallonger, conseilla-t-il, c'est trop épuisant pour ton corps.
— Allonge-toi avec moi, supplia-t-elle.
Il s'installa sur le canapé s'adossant à l'accoudoir et elle s'allongea sur lui en guise de coussin extrêmement confortable.
— Tu ne devrais pas être à la boutique ? Vous pouvez toujours y aller ?
— Elle est ouverte, le seigneur des ténèbres n'a pas encore pris le contrôle de tout officiellement. On essaie de maintenir les habitudes pour protéger Ron et...
— HARRY ! s'exclama-t-elle en se relevant d'un coup.
Elle regretta son geste brusque presque aussitôt et repartit dans une nouvelle quinte de toux qui lui fit mal à chaque nouvelle à coup. Elle pensa qu'elle méritait bien cette souffrance pour avoir osé oublier son petit frère pendant ne serait-ce qu'une seconde.
— Ils ont pu partir du mariage tous les trois, on sait qu'ils n'ont pas été attrapé et qu'ils se cachent quelque part, expliqua-t-il rapidement de manière à la calmer.
— Je crois que Harry m'a appelé mais je n'ai pas pu répondre.
— Il est en sécurité, tu le sentirais autrement et tu as toujours sa marque. Alors tout va bien...
Avant de reprendre leur discussion, elle s'efforça de localiser chacune de ses marques. S'ils étaient tous en sécurité et en bonne santé. Les uns après les autres elle vérifia tout le monde. Harry et Hermione étaient au 12 ensemble avec Ron vraisemblablement mais elle ne pouvait en être sûr, n'ayant toujours pas sa marque, Remus et Tonks étaient chez les parents de cette dernière, Tonks paraissait légèrement malade. Molly était au Terrier avec Fleur, Arthur au travaille tout comme Bill. Charlie était retourné en Roumanie. Minerva était chez elle tout comme Severus. Hagrid était dans la forêt interdite et Sibylle, Irma et Pompom étaient à Poudlard semblant ne jamais quitter cet endroit. M Kunof demeurait encore et toujours à Uagadou. George et Angelina étaient tous les deux à la boutique. Matthew se trouvait à l'hôpital comme l'avait dit Fred et, naturellement, Gwenda y était également. Alicia se trouvait elle aussi à son travail. Lee était quelque part dans Londres et olivier se trouvait étrangement en Amérique. Katie avec sa famille. Ses amies françaises et Gabrielle, la petite sœur de Fleur, avaient pu retourner en France sans aucun problème, Madame Maxime y était également. Krum se déplaçait actuellement vers la Bulgarie, rentrant probablement chez lui. Il était parti avant l'arrivée des mangemorts et avaient pu y échapper sans difficulté. Il ne restait plus que Fred qui se trouvait évidemment à côté d'elle.
Ce n'est que lorsqu'elle se concentra sur sa marque qu'elle remarqua qu'il tentait de lui parler.
— Pardon, j'étais ailleurs, se disculpa-t-elle.
— J'ai cru que tu t'étais endormie, s'amusa-t-il.
— Je vérifiais juste que tout le monde était là où il devait être.
— Et alors ? Le résultat de tes recherches ?
— Pourquoi est-ce que Angelina est à la boutique ? Et pourquoi tu n'y es pas ? s'interrogea-t-elle soucieuse. Ils vont trouver ça bizarre de ne pas t'y voir.
— Oh mais j'y suis ! acquiesça-t-il vigoureusement.
— Ah bon ? s'amusa-t-elle. Mon radar me dit plutôt que tu es ici avec moi.
— Oui c'est exact, je suis ici avec toi et là-bas avec George.
— Avec George ? vraiment ? fit-elle sceptique mais avec le sourire aux lèvres.
Elle ne pouvait pas le voir dans leur position mais lui aussi souriait, elle en était persuadée.
— Et comment accomplis-tu un tel prodige ? taquina-t-elle.
— Ma chère, commença-t-il pompeusement, nous vivons dans un monde de magie, cela était facile, ridiculement facile même.
— Dis-moi !
— Je n'ai qu'un mot à dire : Polynectar.
Il n'en fallut pas plus à Lucie.
— C'est Angelina ! Elle se fait passer pour toi ?
— Tout à fait, c'est elle qui en a eu l'idée. Elle n'a rien d'autres à faire, elle reste chez ses parents toute la journée et je paris qu'elle est ravie à l'idée de passer autant de temps avec George, elle m'a dit je cite : Prends autant de temps qu'il te faudra, je te remplace !
— Ça doit aussi arranger George, ajouta-t-elle.
Ils continuèrent de parler pendant un long moment, la voix de Lucie se faisant de plus en plus basse à mesure qu'elle se fatiguait. Elle finit même par s'endormir, la main de Fred la berçant, la caressant le long de son bras. Le bruit d'un transplanage la réveilla en sursaut.
— Elle était censée rester allonger, reprocha Matthew à Fred.
— Elle préférait cette position, rétorqua-t-il.
— Elle est là, signala Lucie amusée.
— Tu ne devrais même pas t'être réveillée, fit constater Mat.
Il était toujours vêtu de l'uniforme de Sainte Mangouste et paraissait fatigué. Il prit quand même le temps de lui faire un examen médical de base et s'apprêtait à changer ses bandages quand il remarqua que la plaie était déjà bien refermée.
— Tu ne te blesses pas comme tout le monde mais tu ne guéris pas comme tout le monde non plus, fit-il stupéfait.
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Question n°9: Qui est la première personne a avoir obtenu le titre de ministre de la magie au Royaume-Uni ?
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