Chapitre 9 pdv Lucie
— Pourquoi tu ne me dis ça que maintenant ? s'exclama son parrain avec colère. Pourquoi est-ce que je n'apprends ça que le lendemain ? Tu aurais dû venir me voir immédiatement !
— J'étais... occupée...
Avec Fred, se reteint-elle de dire en souriant, toute la nuit.
— Est-ce que tu as été blessé ? Combien étaient-ils ? tu les as reconnus ? Est-ce que...
— Je vais bien ! coupa-t-elle. J'étais fatiguée mais j'ai réussi à tous les neutraliser.
Avec l'aide de Fred, faillit-elle encore dire. En vérité, elle était venue parler à son parrain directement après avoir quitté son compagnon. Elle était réellement venue le voir immédiatement après l'évènement.
— Ils étaient une dizaine, expliqua-t-elle, la plupart faisait partie de ceux qui me suivaient déjà. J'ai modifié leur mémoire avant de partir.
— Ils ont vu quelques choses de compromettant ?
— Non, c'est simplement que... Fred m'est venu en aide, lâcha-t-elle en rougissant soudainement au souvenir de leur conversation.
Severus sembla passer tout son corps au rayon X.
— Il y a quelque chose que tu ne me dis pas, constata-t-il.
— Il m'a dit qu'il voulait des enfants, lança-t-elle en se mordant la lèvre inférieure d'angoisse.
Son parrain haussa un sourcil amusé par la réaction de sa filleule.
— Et toi, que veux-tu ?
— Je le veux lui, avoua-t-elle avec sérieux. Je ne m'étais encore jamais imaginée avec un enfant...
— Tu n'es pas obligé d'en avoir, si tu n'en veux pas, expliqua-t-il posément.
— Toi, tu n'en voulais pas, n'est-ce pas ?
— Disons que je ne m'étais jamais imaginé devenir père.
— Mais tu en fais un très bon, affirma-t-elle, et Fred aussi, je l'ai vu à la boutique, il a l'air vraiment à l'aise avec les enfants.
— Tout ce qui est petit est mignon, rétorqua Severus moqueur, après ils grandissent, apportent de plus grand problème avec eux et vous vous retrouvez à devoir parler de sexe à votre enfant.
Lucie ne put s'empêcher de rire et visiblement c'était ce que son parrain espérait : la faire rire.
— Ça te va bien de dire ça, étant donné que tu as laissé Minerva m'expliquer ces choses-là !
— Eh bien, tu n'auras qu'à laisser Fred leur parler de ces choses-là, balaya-t-il d'un geste de la main.
— Je ne sais pas vraiment ce que c'est que d'avoir une vraie maman, murmura-t-elle, j'ai peur de ne pas réussir à en être une convenable.
— Les parents ne sont pas parfaits mais tu sauras faire ce qu'il faut faire puisque tu le fais déjà.
Lucie attendit qu'il s'explique, perplexe.
— Harry ne te considère peut-être que comme une grande sœur mais tu ne te comportes pas comme telle avec lui, tu as pris le rôle de ta mère dès l'instant où il est arrivé à Poudlard, tu l'as aimé et protégé de toute tes forces et c'est grâce à ça et d'autres choses que moi, je peux affirmer que tu feras une très bonne maman.
— Tu le penses vraiment ? fit-elle avec espoir.
— Bien sûr que je le pense, sinon je ne te le dirai pas, même si je n'ai envie de te voir devenir mère dans l'immédiat, grommela-t-il.
— Moi non plus, approuva-t-elle vivement, ce serait trop horrible avec tout ce qui se passe en ce moment, on a dit qu'on attendrait que tout soit fini.
— Oui, fit-il avec bonheur, attendez. Ne me fais pas ça tout de suite, je t'en prie.
— Tu ne voudrais pas être grand-père trop rapidement ? taquina-t-elle.
— Non, par pitié.
Encore une fois, Lucie ne put retenir un rire tant le désarroi de son parrain l'amusait et, encore une fois, il souhaitait plus lui enlever ses propres doutes que lui montrer les siens.
— Que comptes-tu faire désormais ? finit-il par demander.
— A propos de quoi ? Des bébés ?
— Des Mangemorts ! corrigea-t-il en levant les yeux au ciel.
— Je ne comptais rien faire de particulier, jusqu'à maintenant ce que je faisais fonctionner très bien.
— Mais s'ils sont passés à l'action les choses vont changer, ils ne se contenteront pas de t'observer sans rien faire, ils essaieront de t'avoir à chaque fois que tu montreras un signe de faiblesse et à chaque fois ils frapperont plus fort ! Tu m'as déjà dit que tu étais fatiguée, tu ne tiendras pas longtemps à ce rythme.
— Je ne peux pas abandonner l'hôpital ! refusa-t-elle. Les patients ont besoin de mes pouvoirs, les Londubat ont besoin de mes pouvoirs pour guérir.
— Tu pourras toujours les soigner plus tard, insista-t-il, quand tu ne seras plus ciblée mais maintenant c'est devenu trop dangereux, autant pour toi que pour les éventuels innocents qui se trouveront sur leur chemin.
Cet argument ne put que lui prouver qu'il avait raison. Cette fois-ci ils l'avaient heureusement attaqué seule chez elle et encore, sa maison s'était retrouvée saccagée. S'ils avaient décidé de l'attendre à l'hôpital, il y aurait eu des blessés, beaucoup de blessés, des personnes qu'elle n'aurait pas pu protéger.
— Le mieux serait que tu n'apparaisses plus en public, jamais, conseilla-t-il en comprenant qu'elle se résignait, Ne retourne pas non plus en France, ils pourraient se rendre compte que tu y reviens. Il faut absolument que tu disparaisses de la circulation qu'ils n'aient aucune idée de l'endroit où tu peux être.
— Donc je ne dois plus jamais sortir de chez moi ? Me cacher chez Fred et George jusqu'à ce que le seigneur des ténèbres passe l'arme à gauche ?
— Non, bien sûr que non... Tu pourras toujours continuer de voguer entre les différents membres de l'Ordre, mais reste invisible en permanence dans tes déplacements et tant que tu n'es pas sûr que personne ne peut te voir.
Lucie ne répondit rien. Il fallait encore qu'elle se cache, comme lorsqu'elle était petite et qu'elle ne devait pas se faire voir des élèves du château, cachée en permanence, enfermée tous les jours.
— Je n'aime pas ça, confia-t-elle en refoulant ses souvenirs.
Elle aurait aimé aller voir Fred immédiatement et se blottir dans ses bras, il était sa lumière dans l'obscurité.
— Tu pourras toujours sortir, lui rappela-t-il avec douceur, tu pourras aller où tu voudras et tu pourras parler à tes amis.
Ce serait différent, tenta-t-elle de se faire comprendre à elle-même. Cette fois-ci elle resterait cachée pour protéger les autres.
— Ce ne durera pas longtemps... assura-t-il doucement, tu auras largement de quoi t'occuper. D'ailleurs, ton amie Tonks, c'est bien ton amie non ? Je pense que tu pourrais lui rendre une petite visite... Je l'ai vu hier soir, elle n'avait pas l'air très bien... J'ai pensé que tu aimerais être au courant.
— Qu'est-ce qu'elle a ? s'inquiéta Lucie.
— Je l'ignore, mais son patronus a changé de forme.
— Il a changé de forme ? répéta-t-elle stupéfaite. Que s'est-il passé ?
— Encore une fois je l'ignore, mais je suis sûr que tu meures d'envie de le découvrir.
Ce n'est pas tant par curiosité que par amitié envers Tonks. Qu'est-ce qui avait bien pu conduire à un si gros changement dans l'apparence de son patronus ?
— Je dois aller donner mes cours, fit-il pour mettre fin à la conversation. N'oublie pas de te dissimuler où que tu ailles.
— Oui je n'oublierai pas, souffla-t-elle presque boudeuse. Quant à toi essaie de ne pas faire trop peur aux premières années, ajouta-t-elle en retrouvant le sourire.
Il grommela quelque chose d'inaudible et elle quitta le château de bonne humeur, sans vraiment savoir où aller. Tonks n'avait peut-être pas encore terminé son service, elle ne connaissait pas son emploi du temps. Les jumeaux avaient ouvert leur boutique et elle ne pouvait pas aller déranger encore son compagnon, George ne pouvait pas tout gérer à lui seul à chaque fois. L'hôpital était aussi à exclure désormais. Elle avait pensé y retourner avant d'aller voir son parrain. Plus tard il faudra bien qu'elle aille voir Matthew et Gwenda qui allaient s'inquiéter de ne pas la voir arriver.
Elle tenta tout de même de savoir où se trouvait son amie en la localisant. Puis elle se rendit là-bas pour voir par elle-même si elle était occupée. Cela faisait longtemps qu'elles ne s'étaient pas vu, alors Lucie eut un véritable choc en l'apercevant. Elle n'avait plus rien à voir avec la Tonks joviale et pétillante qu'elle connaissait, au contraire elle avait l'air d'être éteinte. Que pouvait-il lui arriver de si terrible ?
La Sol constata qu'elles étaient seules dans la pièce et son intuition lui dicta qu'elle pouvait se montrer sans crainte d'être vue.
— Tonks ? appela-t-elle avec douceur. Qu'est-ce qui se passe?
— Lucie ? s'étonna-t-elle. Que fais-tu ici ?
Lucie ne répondit pas et se contenta de fixer l'aurore dans ses yeux afin qu'elle réponde à sa première question.
— Rien, ça va très bien, tenta-t-elle d'assurer sans succès.
— Pourquoi ton patronus a-t-il changer dans ce cas ? s'enquit-elle avec douceur.
— C'est Harry qui t'a dit ? souffla-t-elle les larmes aux yeux.
Lucie acquiesça même si c'était faux. Tonks commença à pleurer silencieusement et Lucie attendit patiemment qu'elle soit prête à tout lui avouer.
— Qu'est-ce que... bafouilla Tonks au bout d'un temps, qu'est-ce que ça t'aurait fait si Fred n'avait pas partagé tes sentiments ?
Un chagrin d'amour, comprit-elle aussitôt.
— Je crois... que ça m'aurait rendu très triste, répondit-elle avec sincérité. Mais j'aurai fait en sorte de lui montrer qu'on était fait pour être ensemble.
— Mais on est fait pour être ensemble ! s'exclama-t-elle. Je sais que c'est le bon, je veux que ce soit le bon, je me fiche complètement de... Mais il ne veut pas ! Il a trop peur !
Lucie n'avait absolument aucune idée de la personne qui faisait battre le cœur de son amie.
— S'il a peur, il faudrait peut-être que tu le rassures sur ses craintes mais si tu penses qu'il est fait pour toi et que toi pour lui, n'oublie pas que l'amour reste plus fort que tout !
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deux chapitres par semaine à partit de maintenant !!! j'ai enfin terminé d'écrire le tome 7 !
Vous voulez que je continue le jeu ??
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