Chapitre 7 pdv Lucie


— Je ne crois pas vous avoir déjà vu avant aujourd'hui ! s'exclama Tante Muriel en s'approchant de la Sol, assise prêt de la piste de danse. Mais je vous ai vu au bras de mon neveu, vous devez être proche !

— C'est exact je suis sa compagne, répondit Lucie en empruntant l'accent français de Fleur afin de rester dans la peau de son personnage.

Il ne fallait pas que quiconque puisse dire que la Sol se trouvait ici ce soir, tous ses efforts pour mettre en sécurité la famille Weasley n'aurait servi à rien sinon. Elle avait presque pris goût à son apparence mais les jumeaux lui avaient demandé de trouver un moyen pour qu'ils continuent de la voir telle qu'elle était réellement et non pas une française.

— Je croyais qu'il fréquentait la Pouvoir Solitaire, grommela tante Muriel de sa voix grincheuse.

— Ils ont rompu, déclara-t-elle en tentant de rester aimable.

— Il a rompu pour se mettre avec vous ? décidemment ce garçon est un impertinent, il a perdu au change. Cette pouvoir Solitaire était bien la seule chose correcte qu'il ait fait dans sa vie.

— Je ne suis pas d'accord...commença-t-elle mais la vieille s'éloignait déjà d'une moue désapprobatrice.

Au moins, elle lui avait fait un compliment même si elle ne le savait pas. Lucie chassa l'horrible tante de ses pensées et reporta son attention sur Bill et Fleur qui brillaient de mille feux de l'autre côté de la salle. Puis, son pouvoir lui permit soudain de sentir l'approche de l'homme de ses rêves et elle se retourna vers lui.

— Mais où tu étais ? s'enquit-elle tandis qu'il se frayait un chemin jusqu'à elle.

— Suis-moi ! ordonna-t-il les yeux pleins de malice.

Elle ne se le fit pas dire deux fois mais s'éloigna à regret du jeune couple.

— Où tu m'emmènes ? On va rater l'ouverture de bal !

— On aura tout le temps de danser dans la soirée, le prêtre, en revanche, s'en va dans cinq minutes.

— Le prêtre ? Il n'était pas déjà parti ?

— Je l'ai convaincu de rester un peu plus longtemps, s'amusa-t-il.

— Pourquoi ? Tu veux le même pour notre mariage, c'est ça ? devina-t-elle.

— Exact, j'ai pensé qu'il ferait parfaitement l'affaire ! Tu as vu George ?

— Il est avec Angelina, indiqua-t-elle. On est obligé de le voir aujourd'hui ? On aura tout le temps de s'en occuper plus tard !

— Non, il faut faire ça ce soir, il ne pourra plus après, contredit-il avec le même sourire malicieux. Il est où exactement ?

— Vers l'arrière de la maison, répondit-elle après l'avoir localisé, ne me demande pas ce qu'ils font tous les deux seuls là-bas.

— J'ai ma petite idée, s'amusa-t-il.

Ils étaient arrivés près de la demeure et le jeune homme l'invita galamment à entrer. Dans le salon, le prête attendait et il s'exclama d'un air joyeux quoique pressé :

— Vous voilà ! Dépêchons, je dois partir. Vous avez les alliances ?

— Les alliances ? répéta Lucie sans comprendre.

— Je n'étais pas encore arrivé à cette partie-là du plan, expliqua-t-il au prêtre.

Lucie fixa son compagnon sans parler, devinant presque ce qu'il avait organisé, un sourire s'étira sur ses lèvres sans qu'elle ne puisse y croire réellement. Elle n'eut cependant pas le temps de dire quoi que ce soit car Charlie arriva, tout essoufflé, brandissant fièrement son point.

— Je les ai ! s'enthousiasma-t-il en leur faisant découvrir les deux anneaux au cœur de sa paume.

— Parfait ! acquiesça Fred fièrement. Il ne manque que George mais il va arriver.

— Prévenir la demoiselle serait de bon ton jeune homme, intervint l'homme de foi visiblement contrarié.

— Quoi ? Non, elle est consentante ! Juste trop surprise pour parler.

— Pourtant, les surprises c'est ta spécialité, intervint Charlie. Ne vous inquiétez pas elle aura retrouvé sa langue dans quelques secondes.

Il lui adressa un clin d'œil et Lucie se prépara à répondre. Cependant, elle fut une nouvelle fois interrompu par George qui rentrait dans la maison seule ayant sous doute laissé Angelina retourner à la fête.

— Qu'est-ce que vous faite ? s'étonna-t-il en les voyant tous rassemblé dans la pièce.

Après un regard en direction de son compagnon, Lucie se tourna vers son meilleur ami, lui offrant un visage des plus radieux et annonça la bonne nouvelle.

— On se marie !

George les considéra l'un et l'autre pendant un instant, semblant se demander s'il s'agissait d'une blague ou non. Il fixa le prêtre, Charlie, les bagues, de nouveau Lucie puis de nouveau son frère.

— C'est une blague ! s'emporta-t-il presque furieux. Vous alliez le faire sans moi !

— Quoi ? Non on t'aurait attendu !

— Bien sûr ! rétorqua-t-il pas dupe. Je vois bien que tout est prêt !

— Non, il ne manquait plus que toi !

— C'est vrai on t'aurait attendu, s'amusa Lucie.

— Vrai de vrai, confirma Charlie.

— Nous pouvons commencer ? s'impatienta le prêtre.

George leur fit une dernière moue boudeuse mêlé d'indignation face une telle trahison avant de leur offrir un sourire éclatant, prêt à faire n'importa quoi.

— Je me mets où ? demanda George d'une voix enjouée.

— Du coté du marié, répondit le prêtre avant de se tourner vers Charlie : vous serez le témoin de la mariée ?

— Tout à fait, fit-il en se plaçant à ses côtés.

— Mademoiselle vous êtes prêtes ?

— Je le suis, affirma Lucie sans hésitation.

— Monsieur ?

— Je suis prêt également.

Le futur couple échangea un regard amoureux encore plus lumineux que celui qu'avait échangé Bill et Fleur, de leur point de vue évidemment. Il ne manquait rien d'autre à leur bonheur, leur amour leur suffisait à tous deux et il allait se concrétiser aujourd'hui.

Le mariage se déroula en tout point comme celui du plus vieux des enfants Weasley, quoi que légèrement plus bref. A l'instant où les consentements furent échangés, le prête leur souhaita un mariage heureux et quitta la demeure pour transplaner aussitôt. Il n'y eut pas de slave d'applaudissement, ni de bruit assourdissant, pas de parents aux yeux larmoyants, pas de tante Muriel grincheuse, pas de cadeau, ni de félicitation mais c'était amplement suffisant. De l'amour, rien que de l'amour. En un claquement de doigt, ils étaient mariés, pour de vrai.

Ils sortirent tous de la maison pour rejoindre la tente. Angelina vint immédiatement s'approcher de George pour lui demander où il était passé. Celui-ci lui glissa quelque mot à l'oreille et les yeux de l'ancienne gryffondor s'ouvrirent en grand avant de venir fixer Fred et Lucie, farouchement accrochés l'un à l'autre.

— Officiellement ? l'entendirent-ils demander.

— Très officiellement, répondit George le sourire aux lèvres.

— Par Merlin ! s'exclama leur ancienne capitaine en venant les féliciter chaudement.

Angelina l'a pris dans ses bras et Lucie s'empressa de l'étreindre également mais elle l'empêcha tout de même de faire une trop grande démonstration d'affection sous l'air étonné de son compagnon.

— Il vaudrait mieux attendre demain pour l'annoncer à tout le monde, expliqua-t-elle à son intention. Ce soir c'est le mariage de Bill et Fleur et on ferait mieux de ne pas leur voler la vedette, c'est leur jour. Laissons-les profiter jusqu'au dernier moment !

— Tu m'offriras quand même notre première danse, glissa-t-il langoureusement dans son cou.

Il lui tendit sa main en guise d'invitation et, sous le regard de leurs témoins, ils entamèrent la première danse de leur nouvelle vie commune.

— Je t'aime... confia-t-elle contre son oreille.

— Je t'aime... fit-il en l'enlaçant.

Discrètement et pour que personne ne puisse la voir, Lucie contempla leur bague pour la première fois, elle n'était pas vraiment à sa taille mais elle pourrait l'ajuster plus tard.

— Où as-tu eu ça ? demanda-t-elle sans pouvoir détacher ses yeux du bijou.

— C'est une très très longue histoire, commença-t-il dramatiquement.

— Je veux l'entendre de bout en bout.

Fred sourit et prononça un seul mot : Severus. Devant son air surpris il prit soin de raconter l'histoire dans son ensemble.

— Quand je lui ai demandé ta main, il a attendu que tu sois occupée à autre chose pour me donner la boîte. Il m'a dit qu'elles avaient appartenus à ses parents, de la famille de sa mère précisément, et que cela faisait un moment qu'il pensait à te les transmettre, comme bijoux de famille, tu vois ?

Des larmes lui montèrent aux yeux presque instantanément et il s'empressa de la reprendre dans ses bras, cachant sa joyeuse tristesse aux yeux de tous.

— Pleure pas... c'est un jour doublement festif aujourd'hui ! Deux mariages pour le prix d'un !

Elle rit contre lui et le serra davantage contre elle.

— Je sais que tu veux attendre demain... mais... glissa-t-il dans un sourire, est-ce que je peux aller le dire à maman ?

— Seulement si je peux aller le dire à Harry, répliqua-t-elle immédiatement brulante de partager cette grande nouvelle. 



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Question n°7 : que trouve-t-on à la page 394 ? 

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