Chapitre 6 pdv Lucie
Parler avec Harry fut très apaisant et en même temps marqué par une certaine distance entre eux deux. De la tristesse dans la joie, Fred avait réussi à tenir sa promesse en moins de cinq minutes. Lui et George étaient capable de tout faire, ils n'avaient aucune limite. Sauf peut-être une, ni l'un ni l'autre n'était capable de lui mentir, en dépit des tentatives journalière de George.
— A force de ne me dire que des mensonges, je vais finir par toujours me méfier de ce que tu dis, rétorqua-t-elle.
— De toute façon, tu sais quand je te mens alors autant tenter de te noyer sous les fausses nouvelles, il y aura bien un moment où tu baisseras ta garde, s'amusa-t-il en lui faisant un clin d'œil.
Ils étaient tous les trois autour de la table de la cuisine, Angelina n'étant pas encore rentrée de son séjour chez ses parents.
— Qu'est-ce que tu gagnes si tu réussis le pari ? intervint Fred.
— C'est vrai ça ! s'exclama George. Qu'est-ce que je vais gagner ?
— Encore faut-il que tu gagnes...
— Mais je vais gagner ! affirma-t-il confiant. Qu'est-ce que je pourrais bien avoir... pas de l'argent, j'en ai suffisamment... je ne vais pas non plus te demander de faire le repas un soir, tu risquerais de nous empoisonner par inadvertance...
— Inadvertance ? reprit son frère, ce serait plutôt par vengeance.
— Jamais je n'oserai, contredit Lucie en faisant semblant d'être choquée.
George fit une moue sceptique, peut-être pensait-il qu'elle était vraiment capable d'attenter à leur vie. Ils poursuivirent leur petit déjeuner ponctué de quelques remarques humoristiques et d'au moins un jus de citrouille renversé, mais c'était devenu une véritable habitude pour eux, comme s'ils étaient toujours à Poudlard, à la table des Gryffondor.
— Tu travailles jusqu'à quelle heure aujourd'hui ? s'enquit Fred.
— 20 heures, ils veulent qu'on assiste à l'échange avec l'équipe de nuit, expliqua-t-elle. Ce qui te laissera tout le temps pour faire ce que tu dois faire...
Fred s'étouffa avec sa salive et dû tousser une bonne dizaine de fois pour retrouver son calme, tandis que George s'esclaffait en se moquant de lui.
— Je croyais qu'on avait dit non, supplia-t-il à la manière d'un enfant.
— On a dit qu'on en reparlerait... rectifia-t-elle avec précaution.
— Et je refuse.
— C'est trois fois rien, s'amusa George.
— Je t'en prie prends ma place, proposa-t-il à son frère, tu pourrais tout aussi bien le faire pour moi !
— Moi, j'ai Angelina ! Elle me tuera si je le fais.
— Et moi je t'ai toi, tenta-t-il en la suppliant du regard.
— Je ne te tuerai pas puisque c'est moi qui te le demande...
— Mais quel genre de copine demande à son petit copain d'aller embrasser une autre fille ? s'exclama-t-il.
— Le genre prévenante ? Je ne demande pas un baiser, juste de quoi les laisser penser que tu commences à voir d'autres personnes.
C'était uniquement pour que les mangemorts restent focalisés sur le plan original, à savoir qu'elle et lui n'étaient plus ensemble. Elle ne pouvait pas le faire elle-même, ce qui l'arrangeait bien tout de même, car autrement le partenaire qu'elle aurait choisi se retrouverait en danger lui-aussi.
— Les peines de cœur ça peut durer longtemps, non ? Je peux encore rester officiellement célibataire pendant un temps.
— Sauf qu'on veut leur faire croire que nous n'avons plus aucune attache l'un envers l'autre, donc plus vite tu dragues, plus vites ils penseront que tu es passé à autre chose !
— Je n'aime pas ce que tu dis, se renfrogna-t-il.
Il n'y avait pas une trace d'humour chez le Weasley, mise à part pour George qui conservait cette lueur malicieuse dans le regard. Il devait être content de ne pas être concerné par ce que devait faire son frère.
— Moi, je n'aime pas te savoir en danger par ma faute.
— Il faut être deux pour s'aimer, ce n'est pas à cause de toi. Mais si tu veux absolument un responsable c'est tu-sais-qui, certainement pas toi.
— Ou alors Harry, intervint George très sérieusement, bah quoi ? S'il n'avait pas cassé la prophétie, Voldy ne se serait pas souvenu de ton existence.
— Ce n'est la faute de personne, rétorqua Lucie qui refusait que son petit frère soit accusé de quoi que ce soit.
— Dis-tu ne vas pas être en retard là ? nargua George.
Lucie consulta sa montre, en théorie elle ne pouvait arriver en retard nulle part puisqu'il lui suffisait d'ouvrir une porte pour se rendre au travail. Mais il fallait d'abord qu'elle retourne dans sa maison en France pour que personne ne se doute de sa véritable adresse. Elle leur souhaita à chacun une bonne journée et embrassa rapidement son partenaire à la fois pour lui donner tout le courage dont il aurait besoin et aussi pour s'encourager elle-même de le laisser faire une telle chose.
Ce qui ne l'empêcha pas d'y penser durant toute la journée, d'autant plus à chaque fois que Fred l'appelait, mais elle ne devait pas répondre. Autrement, il ne fera jamais ce qui doit être fait. Il avait l'embarras du choix à la boutique, des tonnes de fille y passaient à longueur de journée. Certaines venaient même juste pour faire les yeux doux aux jumeaux mais ceux-ci se contentaient de rester polis. Aujourd'hui, son petit ami devait leur faire les yeux doux en retour et répondre à leur avance. Il n'y avait rien de plus angoissant.
Mais tout cela ne servirait à rien si aucun mangemort n'était là pour voir la supercherie. D'une manière ou d'une autre il fallait qu'elle s'assure qu'au moins l'un d'entre eux puisse en être témoin. Lors de sa pause déjeuner elle en profita pour ouvrir une porte sur le chemin de traverse et fit attention à ce qu'on puisse la suivre ou du moins se rendre au même endroit. Cinq minutes après son arrivée, elle était de nouveau entourée par cinq personnes, qui se pensait naturellement invisible.
Heureusement, elle avait une bonne excuse pour se trouver ici. La semaine dernière elle avait passé commande d'une bonne dizaine de livre sur des travaux de célèbres médicomages ayant travaillé sur les maléfices cérébraux. Elle se rendit à la librairie de Fleury et Bott et régla sa commande. Puis, elle rentra chez elle, en prenant bien soin de passer devant la boutique, bondée à cette heure, sans même y jeter un coup d'œil.
A l'aide de sa magie, elle créa un double, une sorte de boucle pré-enregistré d'elle-même en train de lire, que le mangemort qui était resté près d'elle, continua d'observait. Les autres avaient dû continuer sur le chemin de traverse ou étaient retournés à Sainte Mangouste. Il lui restait donc une petite demi-heure avant de devoir rompre son sort, une demi-heure durant laquelle elle serait à l'abri des radars de tout le monde, y compris de celui de Fred puisqu'elle retira son collier.
Elle retourna au chemin de traverse, invisible et pénétra dans la boutique en slalomant parmi les clients. Du coin de l'œil, elle aperçut Fred en pleine discussion avec une demoiselle. Elle l'entendit même rire avec ladite demoiselle. Sa seule réaction fut d'avancer plus vite vers George, sans s'arrêter pour les regarder.
— A la caisse, lui fit-elle à lui seul.
George ne montra aucun signe de surprise, termina de conseiller son client et se dirigea naturellement vers la caisse, comme s'il avait toujours prévu de s'y rendre.
— Je prends le relais, Verity ! annonça-t-il dans un sourire. Si tu pouvais aller remplir les rayonnages, il me semble avoir vu des vides dans les marques des ténèbres comestibles...
— Et les potions d'amour ! ajouta Lucie qui l'avait remarqué en passant.
— Et les potions d'amour, répéta George avec assurance.
— Rien d'étrange à signaler ? demanda-t-elle une fois qu'elle fut partie.
George secoua négativement la tête discrètement en enregistrant la commande d'un client. Il était le plus doué pour rester neutre en présence d'une Lucie que personne ne pouvait voir.
— Est-ce que... est-ce qu'il a fait ce qu'il fallait ? questionna-t-elle nonchalamment.
George lui fit un signe en direction de son frère qui signifiait clairement : regarde par toi-même !
— Par Merlin, non ! Je ne veux certainement pas voir ça !
Un autre regard railleur de George lui permet de comprendre : Je croyais que c'était ce que tu voulais ? Il fallait une bonne dose d'intuition mais aussi une bonne dose de connaissance du rouquin pour interpréter ces regards de la bonne manière.
— Absolument pas ! Mais s'il l'avait su, il ne l'aurait jamais fait et il faut absolument qu'il le fasse. J'ai attiré des mangemorts dans la boutique, il faut qu'ils voient qu'il a tourné la page. Dis-moi s'il a l'air convainquant, je ne veux pas le regarder !
George observa son frère à la dérobé et il eut un petit sourire fier. Mais il se refusa à dire quoi que ce soit, ni par les mots, ni par le regard.
— Quoi ? Dis-moi ! Ils s'embrassent ? redouta-t-elle en tournant immédiatement sa tête pour vérifier elle-même.
Elle put constater avec soulagement que ni Fred ni la fille ne s'embrassaient même s'ils restaient proches, Fred servait de parfait conseillé exclusif, pour son plus grand malheurs. George ne put retenir un éclat de rire qu'il dissimula dans une quinte de toux fabuleusement convaincante à tel point que la vieille dame qu'il servait lui souhaita un bon rétablissement.
— Si tu penses que ça compte pour un mensonge et que tu gagnes le pari, tu te trompes complètement ! maugréa-t-elle. Fais plutôt en sorte que les mangemorts se rendent compte lequel de vous deux est là-bas. Il ne risque rien, ajouta-t-elle autant pour elle que pour lui.
George analysa ceux qui se trouvaient près de lui et interpella Verity qui passait justement à ce moment.
— Tu pourrais dire à Fred d'arrêter de flirter et de bosser un peu ?
— Je dois lui dire exactement... avec ces mots ? redouta-t-elle timidement.
— Ce serait parfait, merci bien !
Ils la regardèrent transmettre le message et la jeune fille rougit en l'entendant. Fred dû s'excuser poliment avant de se rendre à la caisse pour rejoindre son frère.
— Si je dois encore faire les yeux doux à une fille, glissa-t-il entre ses dents, je vais devenir fou.
— Sauf si c'était la bonne, rectifia George sur le même ton que lui. Bourreau des cœurs va !
Tout le monde entendit cette dernière réplique ce qui eut deux conséquences. La première que les mangemorts présents semblèrent convaincue et s'en allèrent en transplanant. La seconde que la demoiselle courtisée se mit à rougir. Elle n'hésita pas à prendre un article au hasard et se dirigea fièrement vers la caisse où Fred se chargea de son achat.
— Les mangemorts sont partis, annonça la Sol avec soulagement.
— J'espère que vous reviendrez bientôt nous voir, annonça Fred dans un clin d'œil charmeur.
George prit grand soin d'attendre que la sorcière soit sortie du magasin avant de siffler d'admiration. Le nombre de client en caisse avait considérablement chuté de sorte qu'il y avait peu de chance pour que qui que ce soit entendent leur messe basse.
— Je n'aurai jamais cru que tu puisses continuer de jouer la comédie devant Lu ! remarqua-t-il admiratif.
— Comment ça ? s'étonna son frère.
— Bah je pensais que tu n'y arriverais pas devant elle.
— Devant qui ? insista-t-il tandis que Lucie se faisait toute petite et innocente.
George regarda Lucie puis son frère et de nouveau Lucie et reteint un sourire.
— Luce est là ? comprit Fred avec horreur en regardant frénétiquement autour de lui.
— J'avais enlevé mon collier, expliqua-t-elle en devenant audible et visible pour son compagnon.
— Réserve. Tout de suite. George ?
— Je m'occupe de la boutique ! lança gaiement celui-ci.
A peine eut-il refermer la porte derrière eux, qu'il se jeta sur ses lèvres comme s'il n'avait attendu que les siennes.
— J'ai pensé à toi toute la journée, souffla-t-il avant de l'embrasser à nouveau.
— Je sais, je t'ai entendu, répondit-elle en l'embrassant à son tour.
— Tu ne m'as pas répondu parce que tu n'avais déjà plus ton pendentif ?
— Je l'avais au début et j'ai délibérément éviter de te répondre...Je l'ai enlevé parce que je voulais être sûr que tu ne sois pas distrait par ma présence. Un mangemort était là...
— Dis-moi que je n'ai pas fait ça pour rien, supplia-t-il.
— Je pense qu'il a eu les preuves qu'il voulait, il a eu l'air convaincu.
— Donc je ne serais plus obligé de le refaire ?
— A part si je vois d'autre mangemort, tu devrais être débarrassé de cette affreuse corvée.
— Merci, Merlin !
— Ne te réjouis pas trop vite ! conseilla-t-elle amusé. Il se pourrait qu'ils reviennent par ici pour espionner, si j'en vois d'autre je te ferais signe.
— Pour me faire signe il faudrait déjà que tu portes le pendentif..., reprocha-t-il, imagine qu'ils t'aient attaqué précisément au moment où tu ne le portais plus ? Comment on aurait fait pour te retrouver ?
— Je sais... je suis désolée...
Depuis la fois où elle avait disparu le jour où Arthur avait été attaqué, il avait terriblement peur de la perdre. D'autant plus depuis qu'elle était la cible numéro 2 de Voldemort. Il la prit dans ses bras, comme s'il l'avait réellement perdu et qu'il venait de la retrouver.
— Mon cœur ? Promets-moi de ne plus jamais l'enlever.
— Je te le promets.
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Question n°6: Devinez quelle histoire a été présélectionné pour les Wattys de cette année sur Wattpad ???
Comme vous le savez j'ai participé au Wattys cette année avec le tome 1 de cette fanfiction ! Aujourd'hui la présélection a été annoncé et cette histoire a bien été présélectionné pour les wattys !! YOupiiii !!!
Les résultats finaux du concours tomberont le 3 décembre, je croise les doigts mais j'ai vu plein de belle histoire dans ma catégorie dont la moitié sur l'univers de harry potter :/ !
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