Chapitre 43 pdv Lucie
A ce moment quelque chose tapa son ventre, ou plutôt dans son ventre. Noah. Le bébé était toujours là, vivant et il avait choisi cet instant pour lui rappeler sa présence. Elle ne pouvait pas lui faire ça, pas à Noah. Une nouvelle source de joie, un bonheur sans faille qu'elle avait cru perdu à jamais. Elle se concentra pour rendre de nouveau ses doigts de la couleur argentée caractéristique des Patronus, puis ses mains, ses bras, son corps dans son intégralité. Elle chercha à se lever mais une douleur lancinante dans son bras gauche l'en empêcha.
Noah. Penser à Noah et à rien d'autre. Elle aurait tout le temps de penser au reste plus tard.
Elle effectua un rapide compte rendu des dégâts. Mise à part son bras gauche, Lucie n'avait pas été blessé. Elle avait dû manquer de bloquer un sort qui l'avait atteint trop facilement, la blessant gravement. Elle ne pouvait même plus l'utiliser.
Un mangemort lui envoya un sort qu'elle bloqua aisément. Vigilance et concentration. Elle recommença à se battre avec acharnement.
De l'autre côté du château, on entendait d'horrible grognement sourd qui s'accompagnaient parfois d'effroyable tremblement. Des adversaires bien plus grand que des sorciers s'étaient joint à la bataille. Il y avait des bruits d'explosion de tous les côtés et Lucie continuait d'expulser tous ceux qui s'approchaient trop près.
Elle ne parvenait pas à trouver le moyen d'attirer les mangemort vers elle, ils étaient à chaque minutes plus nombreux contre elle seul mais toujours à bonne distance. En puisant dans toutes ses forces, Lucie parvint à élargir le rayon d'action de ses explosions, les prenant par surprise. Ils choisirent de reculer davantage pour ne pas risquer d'être touché une nouvelle fois.
A cette distance, il était difficile pour les deux camps de viser, il suffisait juste de se protéger au maximum contre les attaques adverses, en priant pour que tout cela s'arrête vite. C'était toujours des ennemis de moins pour les autres, si toutes les forces se regroupaient ici contre Lucie.
Elle perdait en concentration et en vivacité. Avec un bras en moins, il était difficile de se protéger contre eux tous. Elle s'essoufflait rapidement, perdait l'équilibre parfois. Elle se sentit submergé par le nombre et la force de ses assaillants. Peut-être serait-il plus simple d'abandonner elle aussi, de se laisser tomber au champ de bataille. Elle était fatiguée et l'idée qu'elle ne pouvait plus appeler Fred à l'aide l'horrifiait plus que tout.
Elle pleurait, elle criait, elle s'acharnait contre eux, perdait espoir aussi. Au moment où elle se dit que, peut-être, la meilleure option serait d'abandonner. La voix de Voldemort surgit de nouveau tout autour d'elle.
« Vous avez combattus vaillamment, fit son horrible voix. Lord Voldemort sait reconnaître la bravoure. Mais vous avez subi de lourdes pertes. Si vous continuez à me résister, vous allez tous mourir, un par un. Je ne le souhaite pas. Chaque goutte versée d'un sang de sorcier est une perte et un gâchis. Lord Voldemort est miséricordieux. J'ordonne à mes forces de se retirer immédiatement. Vous avez une heure. Occupez-vous de vos morts avec dignité. Soignez vos blessés. »
Les combats cessèrent instantanément, les mangemorts regardèrent Lucie avec l'air du prédateur déçu d'abandonner sa proie. Lucie leur rendit leur regard, déçu d'avoir perdu sa seule chance. Ils transplanèrent tous un par un et Lucie se retrouva seule, seule comme elle le serait tout le long de sa vie.
Son corps agit de lui-même, petit à petit ses pas la menèrent vers l'entrée de Poudlard. Elle passa devant les quelques dernières statues qui devaient protéger l'école. Ils ne firent pas un geste pour l'empêcher de rentrer. Trop vite à son gout, elle se retrouva au milieu des membres de l'Ordre qui couraient de toute part, elle voyait du sang et des blessés, de partout.
La médicomage qu'elle était pris le relais à partir de là, laissant Lucie s'enfermer en elle-même. Inconsciemment, elle donnait des ordres, triait les blessés selon la gravité de leurs plaies. Mme Pomfresh suivait le mouvement. Des élèves avaient été désignés pour aller chercher des remèdes dans l'infirmerie et dans la salle de potion, où Severus avait accumulé des traitements de toutes sortes durant l'année. En prévision de ce jour.
Tout le monde s'était réuni dans la grande salle, les blessés sur l'estrade, les morts au beau milieu, les indemnes autour par petit groupe. La Sol se servait de son bras droit sans parvenir à bouger le gauche mais cela ne semblait pas l'affecter plus que cela. Elle utilisait la magie pour combler l'absence de réaction de son membre. Mathew et elle mettait leur connaissance médicale au service de la cause.
Les uns après les autres, la Sol soigna tous ceux qui avait besoin de l'être. De la simple égratignure à la plus abondante hémorragie. Elle cherchait partout le moyen d'apaiser la souffrance de ses camarades, comme si elle la ressentait elle-même, comme si cela pouvait tout effacer.
Quelqu'un s'approcha spontanément vers elle et elle chercha sa blessure des yeux, rien au bras, rien au cou, pas de sang nulle part. Il n'avait rien d'autre qu'une griffure au visage, ancienne, déjà refermée. Mais la Sol pouvait peut-être y faire quelque chose. Elle leva la main doucement en concentrant sa magie sur la cicatrice mais elle fut stoppée dans son élan à la fois par une main et à la fois par une voix non loin d'elle :
— Luce !
La concernée releva automatiquement la tête à l'appelle de Fred sauf que ce n'était pas lui, ça ne pouvait pas être lui. George ne l'avait encore jamais appelé de cette manière... c'est ce qui l'intrigua plus qu'autre chose.
— Voilà je l'ai fait réagir, annonça-t-il sans la regarder dans les yeux. A vous maintenant.
Lucie prit conscience que l'élève qu'elle était en train de soigner était Bill, c'était lui aussi qui avait stoppé sa main tandis que George s'éloignait déjà. Elle était également entourée des autres Weasley et de Mathew. Elle vit Arthur suivre son fils après lui avoir souri tristement, les yeux rougis par les larmes. Percy et Ron les rejoignirent également.
— Ça suffit maintenant, gronda Bill d'une voix douce mais autoritaire.
— Non, refusa-t-elle en tournant la tête à droite et à gauche passant en revue chaque Weasley, non, il y a encore...
— Tu as soigné suffisamment de monde, coupa Molly la voix tremblante. Matthew et Pomfresh vont s'occuper du reste.
— Il faut que je les aide, s'obstina-t-elle, ça fait si mal ! Il faut que j'arrête ça !
Sans qu'elle ne comprenne comment, les larmes coulèrent sur ses joues, impossible à arrêter. Molly vint la prendre dans ses bras, comme une maman, la protégeant du monde extérieur.
— Je sais, souffla-t-elle dans son oreille d'une voix brisée.
— Ça fait si mal, répéta-t-elle en venant s'accrocher à son t-shirt.
Après quelques minutes, elle la sentit faire un signe de tête à quelqu'un derrière et elle s'écarta d'elle. Lucie vit Matthew approcher en posant ses mains de part et d'autre de son bras comme ils avaient vu faire à l'hôpital.
— A trois, annonça-t-il en la regardant dans les yeux pour avoir son accord.
Elle acquiesça sans rien dire et il commença à compter. A deux, il remit son épaule en place, elle ne s'était même pas aperçue qu'elle était déboitée, c'était sans doute pour cette raison qu'elle ne pouvait plus l'utiliser. Elle ne ressentit rien dans l'immédiat mais une douleur sourde commença à croître. Elle put bouger son bras en faisant abstraction de cette douleur et se stoppa en voyant sa main, son doigt. Le sang, elle venait à peine de le remarquer, avait séché mais la marque était bien visible, s'entourant autour de son annulaire, non pas noire comme elle aurait dû l'être mais grise, terne, morte.
Une main qui n'était pas celle de Molly vint se poser sur la sienne en dissimulant cette horrible vision. Elle découvrit Fleur, le visage couvert de poussière, un sourire triste qui se voulait rassurant sur les lèvres.
— Viens t'asseoir, fit-elle avec douceur en l'entrainant à l'écart dans un coin isolé.
Lucie se laissa faire docilement et Fleur passa un linge humide sur son visage et nettoya son bras. Elle déposa quelques gouttes de dictame que Lucie ne sentit même pas. Elle avait beau la soigner, Lucie ressentait toujours la même puissante douleur. Rien ne lui faisait du bien, rien ne lui permettait de respirer à nouveau.
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Plus que cinq jours d'école et c'est les grandes vacances ! Promis j'essaie de faire en sorte de mettre plus de chapitre pendant cette période!
Question n°43 : quelle est la classification d'un Troll ?
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