Chapitre 3 pdv Lucie
Rêver du mariage de Ginny et Harry était devenu une habitude. Mais les détails étaient de plus en plus modifiés, tantôt les protagonistes changeaient, tantôt des personnes disparaissaient. Ainsi, elle assistait parfois au mariage de Bill et Fleur même si tout se passait toujours de la même manière ou alors, il s'agissait d'un tout autre mariage, de Harry et Ginny mais tout en différent. Harry était différent, son visage était différent. Drago et la fille qui dansait avec lui n'étaient plus présent et bien d'autres encore. Souvent, elle voyait des enfants courir, des enfants aux cheveux blonds, bleus, roux...
C'était toujours un beau rêve qui malheureusement, désormais, était toujours suivi dune mauvaise nouvelle, réelle.
—Dumbledore ! annonça-t-elle en se réveillant aussitôt.
Fred la fixait déjà, sans doute parce qu'elle l'avait réveillé en parlant dans son sommeil.
—Dumbledore, répéta-t-elle.
—Il est en danger ? s'inquiéta-t-il.
—Il est blessé, grièvement, raconta-t-elle en se levant brutalement, ses doigts commençaient à lui faire mal. Il est à Poudlard.
—Je t'accompagne, ordonna-t-il sans laisser place à la discussion.
Elle fit un mouvement de refus avec sa tête tandis qu'une douleur commençait à s'étendre le long de sa main.
—Je ne te laisse pas le choix, contredit-il en se positionnant à côté de la porte.
A contre cœur et parce qu'elle ne pouvait pas perdre plus de temps, elle ouvrit la porte vers le bureau du directeur.
—Professeur ! fit-elle en se précipitant sur celui qui paraissait beaucoup plus vieux à cet instant.
Il n'y avait personne d'autre que lui dans la pièce, qui avait pu le blesser ? De sa main qui ne lui était pas douloureuse, elle s'empara de celle blessée du professeur qui avait déjà commencé à noircir. Elle toucha le bout noir de ses doigts et retira aussitôt sa main comme si elle avait été brûlée. Le maléfice qui l'atteignait ne semblait pas vouloir quelle le guérisse. Dumbledore était incapable de dire quoi que ce soit, comme paralysé par le maléfice qui le rongeait.
—Ça pollue les vaisseaux sanguins, devina-t-elle.
—Qu'est-ce qui a pu faire ça ? interrogea Fred sans savoir quoi faire.
La noirceur avait débuté au niveau de la bague que Dumbledore portait, sauf que Lucie ne lavait jamais vu avant. Avec sa magie, Lucie retira le bijou en l'expulsant, sans vraiment le faire exprès, à l'autre bout de la pièce. Dumbledore sembla respirer de nouveau et Lucie aussi par la même occasion.
—Ramasse la bague, demanda-t-elle à Fred, mais surtout ne la touche pas !
Elle le vit qui s'exécutait en sortant un mouchoir de sa poche. La Sol se concentra de nouveau sur le directeur. Le maléfice avait été ralenti sans sa source mais il restait toujours actif.
—Que l'un de vous aille chercher Severus Rogue ! ordonna-t-elle aux portraits qui ornaient la salle.
Elle retenta de toucher la peau noircie pour ralentir encore plus la progression et elle parvint, malgré un léger picotement, à ne pas retirer ses mains aussitôt. Pour la plupart des blessures qu'elle avait eu à guérir, toucher la peau meurtrie suffisait mais pas pour celle-ci. Ça ne suffirait pas, et la Sol sentait bien que rien n'allait suffire.
Fred revint avec l'objet du maléfice et Lucie l'observa du coin de l'œil.
—Est-ce que c'est ? demanda-t-elle sans parvenir à la nommer.
—Oui, souffla Dumbledore tout bas en retrouvant un peu de force.
—Pourquoi l'avez-vous mis ?
—Les erreurs d'un vieillard, parvint-il à répondre.
Son visage reprenait peu à peu de la vitalité, et la malice de ses yeux s'accompagnait dune lueur de regret.
—Ça va s'étendre, lui apprit-elle les yeux larmoyants.
—Probablement.
—Jusqu'à vous tuer.
—Il faut bien mourir un jour, lança-t-il en tentant un sourire qui ne fit que dévoiler toute l'ampleur de la situation.
Fred lui apporta un verre d'eau et aida son ancien directeur à s'hydrater convenablement. Dans le même temps, la Sol continuait de poser ses mains sur la blessure, ce qui permettait de ralentir nettement le processus. Une larme s'était échappée de ses yeux mais elle faisait tout pour rester concentrer. Combien de temps Severus allait-il encore mettre ? Au moment où elle se fit cette réflexion son parrain apparut dans les flammes de la cheminé.
—Un maléfice, expliqua-t-elle aussitôt, ça s'étend.
Il s'agenouilla aussitôt auprès du directeur pour examiner la blessure.
—Lucie ouvre une porte vers ma réserve, ordonna-t-il.
La Sol le fit sans se déplacer ni même toucher la porte qui s'ouvrit seule. D'un simple mouvement de baguette et sans doute au moyen d'un Accio informulé, il fit venir divers flacon et Lucie eut le temps de lire quelques-unes des étiquettes. Il mélangea rapidement ensemble quelques substances qu'il lui fit avaler et prononça quelques formules. Puis il s'arrêta.
—Tu peux retirer tes mains, fit-il platement.
—C'est tout ? s'enquit-elle inquiète.
—Je ne peux rien faire de plus, je ne peux que reproduire l'effet de tes pouvoir grâce à des potions mais ça va s'étendre et alors il n'y aura plus rien à faire.
Il aurait pu choisir d'autres mots, être moins directe. Mais elle-même s'était déjà rendu compte de l'évidence. Albus Perceval Wulfric Brian Dumbledore, certainement le plus grand sorcier qu'elle n'ait jamais connu, allait mourir.
—Pourquoi l'avez-vous mis ! reprocha Lucie d'un seul coup. Les morts doivent rester morts !
—De quoi parles-tu ? s'étonna Severus qui ne connaissait rien des reliques de la mort.
—De rien ! répondit-elle sèchement aussi frustrée qu'accablée. Les morts doivent rester morts, c'est tout ! répéta-t-elle en détachant chaque mot.
Elle se dirigea vers l'objet maléfique en fixant Fred comme pour lui dire à lui aussi que les morts devaient le rester. Sans toucher la bague, elle ressentit la même force qui lui disaient de s'éloigner au maximum.
—Ça a été ensorcelé, leur apprit-elle tandis qu'ils restaient tous les trois silencieux. Ça ressemble à l'énergie qui émane du journal sauf que celle-ci est encore actif. La pierre est bloquée, vous ne seriez arrivé à rien sans détruire cette énergie avant.
Elle ne pouvait pas trop parler des reliques devant Severus et peinait à trouver des alternatives. La Sol gardait énormément de rancune à l'intérieur d'elle. Une erreur aussi bête allait priver ce monde, allait la priver elle, du plus grand sorcier de tous les temps, au moment précis où ils avaient le plus besoin de lui. Dumbledore avait toujours été là, un mentor qui la guidait comme Charles l'avait fait et il allait mourir comme Charles était mort.
—Il faut la détruire, conclut-elle.
—Avec le crochet de basilic, proposa Fred qui se souvenait de l'intégralité du récit de Harry dans lequel Ginny avait failli mourir.
—Nous n'aurons pas besoin d'une telle extrémité, il y a ici quelque chose qui a conservé les mêmes capacités que le venin du basilic, indiqua Dumbledore en se dirigeant péniblement vers une étagère de son bureau.
De sa main indemne, il en sortit l'épée de Godrics Gryffondors avec laquelle Harry avait réussi à tuer l'énorme serpent.
—Ecartez-vous, prévint-il en brandissant l'épée avec une force étonnante pour un homme de son âge.
Il asséna un coup sur l'objet sans rater sa cible, il y eut une grande détonation qui fit trembler les meubles de la pièce, la bague sembla hurler de douleur. Avec un peu d'imagination, on pouvait facilement deviner le visage de Voldemort s'élever dans les airs. Puis tout s'arrêta. Dumbledore contempla sa main, comme si le fait de détruire le maléfice aurait pu le soigner mais rien ne s'était produit.
—Que s'est-il passé ? s'étonna Severus stupéfait devant une telle réaction.
—Le maléfice est détruit, annonça Lucie en restant évasive.
Il ne connaissait pas non plus l'existence des Horcruxes contrairement aux trois autres. Dumbledore ne voulait pas que le seigneur des ténèbres puisse se rendre compte que Severus était au courant d'un tel fait, ni de cela, ni des reliques. S'il avait pu, il aurait aussi fait en sorte que la Sol ne soit pas au courant mais c'était une chose impossible et naturellement tout ce que savait Lucie, Fred le connaissait également et George par extension.
Severus sembla seulement se rendre compte de la présence supplémentaire du rouquin à l'intérieur de la pièce.
—De quoi est-il au courant ? soupçonna Severus en désignant Fred.
—De tout ce qui est relatif à lOrdre, mentit Lucie de manière particulièrement convaincante.
Son parrain le fixa avec intensité et Lucie pria pour qu'il ne puisse rien y découvrir.
—Tu fermes étonnamment bien ton esprit pour quelqu'un qui n'a pas passé ses ASPIC, lui lança-t-il. D'ailleurs, je ne me souviens pas que l'occlumencie ait été au programme de vos cours.
—Je suis autodidacte, rétorqua Fred avec désinvolture.
Il n'en fallut pas plus pour Severus. Dumbledore demeurait silencieux, semblant réfléchir avec profondeur.
—Quelle règle n'avez-vous pas brisé tous les deux ? souffla Severus exaspéré en pinçant l'arrête de son nez. De quoi est-il au courant ? redemanda-t-il en détachant chaque mot.
—Tout ce que je sais, il le sait aussi, répondit Lucie dans un sourire innocent sans prendre la peine de lui mentir une nouvelle fois.
—Et George ? Non ce n'est pas la peine de répondre, c'est évident. Tu n'as rien dit à Harry ni à personne d'autre ?
—Harry ne veut plus me parler, je ne risque pas de lui dire quoi que ce soit. Si je leur ai dit, c'est parce que c'était eux. Je ne l'aurai pas fait autrement, expliqua-t-elle pour sa défense.
—Je pensais pouvoir te faire confiance...
—Tu peux ! coupa-t-elle alarmée. Je ne pouvais pas ne pas leur dire, je n'y arrivais plus !
—Nous voulions savoir, intervint Fred en prenant sa défense, on est trop proche pour qu'on ne puisse pas voir qu'elle nous cachait quelque chose.
—Si vous aviez arrêtés de poser des questions aussi, grommela-t-il sans être pour autant fâché ni contrarié. Dans tous les cas, ça na plus d'importance
Il fixa le directeur, forçant le couple à faire la même chose. Celui-ci n'avait pas l'air malade si on ne tenait pas compte de sa main déjà noircie. Il semblait plus que jamais perdu dans ses pensées.
—Professeur ? appela la Sol.
—Je me disais, commença-t-il, que cela tombait peut-être au bon moment concernant le plan de Voldemort concernant Drago Malfoy.
—Drago n'arrivera jamais à vous tuer, rétorqua Lucie perplexe.
—C'est pourquoi la personne la plus à même de prendre la relève selon le Seigneur des ténèbres, ce sera vous Severus.
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Question n°3 : Quelle est la plaque d'immatriculation de la voiture d'Arthur Weasley ?
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