Après leur conversation, Lucie prit le temps d'aller voir son petit frère. De façon à voir si sa prophétie n'était pas qu'une espérance inutile. Elle le trouva dans la tour de Gryffondor entouré par ses acolytes de toujours mais aussi de Ginny.

Lucie crut d'abord qu'ils ne l'avaient pas vu arriver car la dispute d'Hermione et Harry semblait très animé mais elle se rendit vite compte qu'en réalité personne ne la voyait. Son pouvoir de Sol l'avait rendu invisible, sans son accord, instinctivement. Elle se rappela les mots de Dumbledore quelques instants plus tôt et se dit qu'il serait bon d'écouter ses pouvoirs. Alors, tout naturellement, elle écouta la conversation, comme si elle y prenait part elle-même.

Il était question du livre où Harry avait trouvé la formule qui avait bien failli tuer Drago. Lucie fut même certaine qu'il s'agissait du même livre griffonné que la dernière fois.

— Une réputation imméritée d'élève brillant en potions, lança finalement Hermione avant que Ginny ne la coupe avec véhémence.

Si Lucie se réjouit de voir la jeune Weasley défendre son frère avec autant de hargne, ce fut surtout la phrase d'Hermione qui attira son attention. Harry lui avait dit que son niveau de potion s'était considérablement amélioré cette année mais sans lui donner d'explication particulière. Le livre du Prince avait dit Harry. Il ne lui en fallut pas plus pour faire le lien. Le livre de Severus.

Elle allait intervenir quand elle se rendit compte qu'une ambiance pesante planait dans la pièce, Hermione et Ginny regardait dans des directions diamétralement opposées, l'air farouchement déterminé. Ron lisait un livre en silence et Harry était étrangement calme, presque souriant.

La Sol en elle lui conseilla d'attendre qu'Harry soit seul pour lui parler du livre, alors elle décida une nouvelle fois de faire confiance à son pouvoir. Elle dû même ignorer un appel de Fred pour mener sa tâche à bien.

— Où est-ce que tu as mis le livre ? demanda-t-elle aussitôt qu'il se trouva seul dans son dortoir.

Il sursauta avant de s'énerver :

— C'est Rogue qui le demande ? Je lui ai donné mon livre ! asséna-t-il.

— Je n'ai pas vu Severus depuis que je suis sortie de l'infirmerie, expliqua-t-elle, et je n'ai pas besoin d'entrer dans tes pensées pour savoir que tu mens. Où est le livre dont Hermione parlait ?

— Tu as écouté ! s'offusqua-t-il.

— Bien sûr, fit-elle simplement sans chercher à mentir. Où est-il ?

— Pourquoi ? Pour que tu ailles le donner à Rogue ?

— Harry... souffla-t-elle presque exaspéré, il ne s'agit pas de Severus, dis-moi au moins s'il est hors de portée des autres élèves ?

— Pourquoi ? rétorqua-t-il avec un intérêt soudain.

— Tu l'as lu en entier ?

— Non. Je n'ai pas eu le temps.

— Mais tu as dû te rendre compte de l'origine de la plupart des sorts ?

— Rogue a parlé de magie noire.

— Exact. Ce ne sont pas des sortilèges basiques, entre de mauvaises mains ils pourraient faire de très mauvaises choses.

Harry s'arrêta une seconde, puis fixa ses mains, recouvertes de sang il y a encore quelques heures. Lucie s'approcha de lui en saisissant ses mains, comprenant les réflexions qui l'agitaient.

— Tes mains ne sont pas mauvaises mais c'est plutôt ton cerveau qui est trop curieux. Tu as bien fait d'agir même si tu aurais dû agir autrement. Garde toujours à l'esprit que nous ne sommes pas des bourreaux, sauf si nous y sommes contraints. Tu aurais pu choisir un sort différent...

— J'y penserais la prochaine fois, même si j'espère sincèrement qu'il n'y en aura pas. Ce que j'ai fait à Drago...

— Au moins, ça t'aura permis de donner une preuve de sa culpabilité à Hermione et Ron... lança-t-elle sur le ton de la plaisanterie.

— Oui, approuva-t-il amusé, mais ce n'est pas ce qui l'intéressait le plus dans ce qu'il s'est passé.

— Exact, j'ai cru comprendre que tu trichais en potion ?

Harry plissa le nez et les yeux avec l'air de celui qui attend sa punition. Une punition qui n'arriva pas. Quand il rouvrit les yeux, il découvrit sur le visage de sa sœur, un sourire espiègle.

— J'ai triché pendant toute ma scolarité en prédisant mes sujets, je ne vais te faire un serment parce que tu as suivi de meilleures instructions que celle de ton professeur.

— Comment tu connais le livre ?

— Je l'ai trouvé quand j'étais petite, quand j'errais dans le château toute seule. J'ai essayé de faire plusieurs potions toute seule la nuit et un jour le livre a... disparu, naturellement j'avais déjà tout retenu.

En réalité, Severus l'avait surprise et lui avait interdit de reprendre le livre. Elle avait rétorqué qu'elle voulait apprendre les potions aussi bien que dans ce livre. C'est à cet instant qu'il lui avait dit être le possesseur du livre, après ça, il lui avait appris toutes les potions et lui avait donné des cours particuliers tous les soirs.

— Pourquoi Ginny et Hermione se font la tête ? J'ai dû manquer une partie de la conversation...

— C'est parce que Ginny a pris ma défense, révéla-t-il non sans fierté.

Lucie crut comprendre un sentiment qu'elle attendait désespérément dans le cœur de son frère.

— Quel dommage que Ginny sorte avec Dean, lâcha-t-elle pour confirmer ses soupçons.

— Ils ont rompu, annonça-t-il le sourire aux lèvres, presque perdu dans ses pensées.

Tiens donc ? s'intéressa-t-elle. Ginny était de nouveau célibataire et cela intéressait grandement Harry. Celui-ci ne semblait d'ailleurs déjà plus la voir et devait certainement se repasser les paroles de Ginny en boucle.

— Je vais rentrer chez moi, annonça-t-elle.

— Bon appétit, lui répondit-il d'un air distrait.

En se retenant de rire, Lucie ouvrit une porte vers leur appartement. Elle perdit son humeur joyeuse en découvrant Fred et George, assis de part et d'autre du canapé, les bras croisés, en évitant de se regarder.

— Vous vous êtes fâchés ?

Aucun des deux ne répondit, mais tous deux la regardèrent farouchement. Lucie se plaça en médiatrice à même le sol, à égal distance des deux, pour ne pas montrer qu'elle prenait parti.

— C'est bien la première fois que vous vous disputez, constata-t-elle.

— Même pas vraie, coupa George.

— Ah bon ? s'étonna-t-elle.

— Il a pris mon doudou quand on avait six ans !

— C'était le miens !

— On avait le même ! Comment tu peux faire la différence ?

— Et aujourd'hui c'est encore à cause du doudou ? intervint Lucie sceptique.

— Bien sûr que non ! firent-ils en même temps.

Ils se regardèrent puis se renfrognèrent davantage.

— C'est pourquoi dans ce cas ?

Elle les fixa longuement et ils lui rendirent son regard sans qu'aucun des deux ne se résolvent à parler.

— Vais-je devoir fouiller dans vos têtes rousses ?

— Pourquoi tu n'as pas répondu à notre appel ? demanda finalement Fred.

— Et pourquoi il y a du sang sur tes vêtements ? enchaina George.

— Chacun son histoire, j'ai posé la question en première.

Sans se regarder, ils levèrent les yeux au ciel et lui offrirent un petit sourire.

— C'est à cause d'Angie, révéla George.

— A cause de George, corrigea Fred, Angie n'est pas du tout responsable si tu n'es pas retourné lui parler.

— Mais j'irai lui parler ! rétorqua-t-il, ce n'est juste pas du tout le moment !

— Ce sera quand dans ce cas ? Quand Angie sera morte ? elle ne vient pas d'une famille de sang pur et quand bien même, les mangemorts savent bien que vous êtes apparentés, tu comptes la laisser tomber ? Tu l'aimes autant que j'aime Lucie, alors tu vas me faire le plaisir d'aller la voir !

— Ok c'est bon j'irai !

— Promis ? espéra Fred en regardant son frère avec les yeux brillants.

— Oui, promis, fit-il.

Lucie observa cet échange non sans intérêt, ils n'avaient pas besoin d'elle pour se réconcilier. Ils se sourirent l'un l'autre et s'ébouriffèrent les cheveux mutuellement. Les jumeaux n'avaient pas pour habitude de se disputer mais la réconciliation en valait la peine. Ils semblèrent se souvenir de sa présence.

— Et donc toi ? reprit George.

— Le sang ? demandèrent-ils au même instant.

Lucie leur offrit un sourire radieux et se précipita pour les prendre dans ses bras.

— Vous savez que je vous adore !

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Vous avez regardé "Harry Potter : retour à Poudlard" ? J'ai eu les larmes aux yeux dès les premières minutes rien qu'en voyant James et Oliver Phelps dans le train ! 

Question 26: Quelle forme prend l'épouvantard d'Albus Dumbledore ?