Chapitre 25 pdv Lucie
Lucie essayait d'éviter Harry le plus possible depuis qu'elle savait qu'il était un Horcruxe. Elle avait confié la tâche du rapport quotidien aux elfes mais faisait toujours le sien à Severus. Naturellement, elle s'était aussi mise à éviter Dumbledore et refusait de répondre à ses appels. De toute façon, il ne ferait que lui dire ce qu'elle savait déjà, que la mort d'Harry était inévitable. Mais c'était une chose de le savoir et une autre de sourire comme si de rien n'était.
La Sol marchait dans les couloirs de Poudlard en attendant son prochain tour de garde. Le peu d'élève qui ne s'était pas rendu au diné ne lui offrait pas une distraction suffisante contre ses sombres pensés. Fred lui avait bien proposé de rester avec elle mais elle lui avait fait promettre de parler avec George d'Angelina qui n'était toujours pas rentré vivre avec eux.
— Mademoiselle Lucie ! intervint Nooze en la coupant dans ses pensées. C'est terrible, vite !
— Que se passe-t-il ? s'affola-t-elle
— Dans les toilettes ! Harry et Drago se battent !
La Sol ne prit pas le temps de réfléchir plus longtemps et ouvrit la première porte en direction de son petit frère. Elle atterrit au beau milieu de la salle et fut trempée en moins d'une seconde. Elle n'eut que le temps de crier d'arrêter en les voyant baguette brandit l'une contre l'autre mais c'était peine perdue.
— Endolo... commença Drago tandis que de l'autre côté Harry hurlait : SECTUMSEMPRA !
Avec Horreur, Lucie vit des entailles traverser le corps du blond et du sang couler des plaies. La partie d'elle qui avait tant appris sur la médecine prit le relais automatiquement tandis que Harry restait hébété, totalement perturbé par l'effet de son propre sort.
La porte s'ouvrit de nouveau pour laisser passer Rogue qui se précipita également sur Drago en repoussant Harry qui tentait vainement d'expliquer que ce n'était pas ce qu'il avait voulu. L'ensemble des soins apportés par Lucie et Severus permirent à Drago de se relever péniblement.
— Lucie, une porte vers l'infirmerie, demanda-t-il froidement, Potter vous ne bougez pas d'ici.
La Sol s'inquiéta en priorité de son patient qui était encore très pâle mais prit quand même le temps de regarder son frère avant de partir. Il avait l'air d'un garçon perdu aussi perdu que Drago lorsqu'il se retrouvait dans ces mêmes toilettes pour parler avec Mimi Geignarde. Dumbledore avait raison, tous les deux étaient extrêmement semblable, encore des enfants, que les deux camps n'hésitaient pas à sacrifier.
Severus prit les choses en main, sous la présence alarmée de Madame Pomfresh et avec l'aide de Lucie. Les blessures que la Sol guérissait étaient finalement moins visibles que celles soignées par du dictame. En quelques minutes, il ne restait presque plus aucune trace de ce duel et Severus laissa le relais à l'infirmière.
— Qu'est-ce que tu vas faire ? questionna-t-elle prête à le suivre.
— Certainement pas le dorloter, grogna-t-il acerbe.
— Tu as senti les blessures de Drago ? se rendit-elle compte.
Leur serment inviolable devait les lier, si Drago venait à mourir Severus aurait failli à sa mission. Il ne l'aura pas protégé et le serment le tuerait.
— J'ai senti que je devais faire quelque chose, répondit-il. Va prévenir Dumbledore.
— No...non, bafouilla-t-elle hésitante, je viens avec toi.
— Non, refusa-t-il catégoriquement. Tu n'as pas à l'éviter plus longtemps, Dumbledore doit t'expliquer certaines choses... Ne fais pas l'enfant !
— Je ne...
Mais il partit avant qu'elle n'ait eu le temps de finir sa phrase. Il y avait longtemps qu'elle n'était plus une enfant et à bien y réfléchir elle doutait même en avoir été une un jour. Sauf avec Fred et George, avec eux, elle avait pu être une enfant aussi longtemps qu'ils étaient là.
Elle se rendit au bureau de du directeur rapidement en espérant pouvoir aller parler à Harry juste après. Dumbledore ne sembla pas surpris d'entendre son récit, un des portraits avait dû rapporter la nouvelle plus rapidement qu'elle. Son histoire achevée, elle tenta de quitter la pièce.
— Je souhaiterai que tu restes un moment, fit-il en l'en empêchant.
— J'ai des choses à faire, refusa-t-elle sans oser le regarder dans les yeux.
— Lucie, s'amusa-t-il, tu dois comprendre certaines choses, tu n'es plus...
— Ne me dites surtout pas que je ne suis plus une enfant ! s'emporta-t-elle. ça fait longtemps que ce n'est plus le cas ! Si j'en étais encore une j'aurai déjà emmené Harry loin d'ici, je l'aurai caché avec moi jusqu'à ce que tout soit terminé.
— Mais tu ne peux pas faire ça, rétorqua-t-il posément.
— Non, je ne peux pas. Je suis même condamnée à laisser mon frère aller à l'abattoir, pire je dois l'encourager.
— Oui Harry doit mourir, mais, si je ne t'en avais pas encore parlé c'est parce que je voulais te poser une question avant, j'aurais pu te la poser si tu avais répondu à l'un de mes appels.
— Je suis là maintenant.
— As-tu oui ou non, l'impression que Harry va mourir, en tant que Sol, précisa-t-il.
— Tout le monde meurt un jour, rétorqua-t-elle immédiatement.
Il la fixa de ses yeux pétillants avec l'air de dire qu'elle était exactement en train de faire l'enfant. Elle leva les yeux au ciel et se dirigea dans un coin du bureau où une boule de cristal, purement décorative pour Dumbledore, attendait patiemment qu'un voyant vienne l'utiliser.
Au moment où elle l'effleura de sa paume, l'air se chargea de particule électrique et plus rien d'autre n'existait. Extérieurement, elle devait sembler en transe, les yeux brillants de la blancheur du cristal. Elle se laissa totalement absorbée par cette énergie catalyseur de ses visions et tenta de se demander si son petit frère allait mourir lors de la guerre. Même lorsque la réponse lui apparut, elle prit le temps de chercher encore. Puis finalement, elle annonça :
— Non, vous le saviez ?
— Je l'ai supposé, déclara-t-il presque avec fierté.
— Mais si je me trompais ? Si Harry devait vraiment mourir pour qu'on puisse gagner ?
— J'ai la plus grande confiance en tes pouvoirs, ils sont, à mon sens, plus fiable que n'importe quelle prophétie. D'autant que tu le savais également, ton subconscient n'arrête pas de te montrer Harry en vie.
Le mariage.
— Ce n'est qu'un rêve, refusa-t-elle d'admettre.
— Chez toi, rien n'est anodin. Le moindre frisson peut être un signe que tu envoies à toi-même. Tu dois écouter ton pouvoir.
Elle le faisait, elle l'écoutait vraiment mais dans ce cas précis elle avait vraiment peur de se tromper. D'avoir fait fausse route, de n'être qu'une prophétesse débutante et inutile.
Question n°25 : Quelle est la boisson préférée de Sibylle Trelawney ?
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