Chapitre 22 pdv Lucie
— Mimi, tu crois qu'on peut... non, laisse tomber, souffla le blond.
— Tu sais que tu peux tout me dire Drago, rassura la jeune fantôme avec plus de bienveillance que Lucie ne lui avait vu faire preuve.
Drago était appuyé contre le mur, à deux doigts de s'asseoir sur le sol, il avait l'air d'être un enfant. Mimi flottait autour de lui, une main effleurant son épaule.
— Si je n'y arrivais pas ? implora-t-il en regardant Mimi geignarde.
— Je ne sais pas ce que tu dois faire, puisque tu refuses de me le dire, mais je sais que tu es un garçon brillant, Drago, tu trouveras une solution, assura-t-elle.
Sa réponse ne semblait pas convenir au Serpentard, qui poussa un soupir de mépris.
— Ce n'est pas comme ça que ça marche Mimi... ce n'est pas aussi simple...
— Ça pourrait être simple si tu arrêtais de tout compliquer.
— Tu ne comprends pas, tu ne peux pas comprendre, si j'échoue, il va me ... mon père a déjà...
Il ne parvenait à finir aucune de ses phrases et semblait presque au bord des larmes. Puis, il relava la tête et aperçut son reflet dans le miroir. Il se releva brusquement, les épaules fières, le regard droit.
— Je suis un Malfoy, murmura-t-il pour lui-même. Je... je dois y aller, merci Mimi, je reviendrais.
Il sortit précipitamment des toilettes des filles du deuxième étages et Lucie eut du mal à le suivre tant il était pressé. Ils arrivèrent tous les deux au septième étage sans qu'il ne se doute une seule fois de sa présence.
— Ça fait cinq minutes qu'on t'attend, grommela une petite fille de première année.
— Et alors ? cracha-t-il sur un ton bien différent. Je vous l'ai dit, vous serez grandement récompensé. Donc faites le guet et taisez-vous !
Drago fit trois aller retours devant le mur et la porte apparut en silence. Il entra et Lucie tenta de le suivre. Malheureusement, elle se retrouva bloquer et la porte se referma juste sous son nez.
— Sérieusement ? s'indigna-t-elle. Tu m'as toujours laissé entrer pourquoi pas aujourd'hui ?
Elle se tut en constatant qu'il était idiot et même inutile de s'adresser à une porte.
— J'ai vraiment hâte qu'on soit diplômé, grommela l'une des deux filles derrière elle.
— Moi, j'ai hâte que Drago finisse sa mission...
Les deux fillettes continuèrent de se plaindre et Lucie finit par comprendre qu'il s'agissait en réalité de Crabe et Goyle dissimulés grâce à du polynectar. Le temps passa et l'heure de la relève arriva.
— Rebonjour mademoiselle Lucie ! tonna Nooze.
— Rebonjour Nooze ! la cible a pris son petit déjeuné puis s'est rendu aux toilettes du troisième étage, maintenant la cible est dans cette foutue salle qui ne veut pas me laisser entrer. Il semblerait que ces deux là fassent le guet et soient des membres de Serpentard et non pas des petites poufsouffles innocentes.
— D'accord ! s'enthousiasma-t-il. Je ne pense pas que la salle me laisse entrer non plus mais je vais essayer !
— Super, je compte sur toi Nooze ! N'hésite pas à m'appeler s'il se passe quoi que ce soit autrement on se revoit dans quatre heures.
— Bien ! Je ne laisserai pas la cible m'échapper !
Il se posta devant la porte, invisible aux deux autres, et fixa l'entrée comme s'il n'avait plus jamais l'intention de cligner des yeux.
La Sol profita de son temps libre pour aller faire un rapport à son parrain. Comme il était encore en cours quand elle arriva, elle se contenta de lui parler sans attendre de réponse de sa part ou alors écrite sur un parchemin. Les élèves étaient trop occupés à réaliser leur potion pour s'en rendre compte.
Une fois les élèves partis, ils purent engager la conversation ensemble.
— Est-ce qu'on va enfin pouvoir parler du sujet qui fâche ? demanda-t-elle d'une voix joyeuse.
— Non, je n'en ai pas particulièrement envie.
— Ha. Ha. Ha, lança-t-elle sarcastique. Mais moi j'en ai envie... alors, combien de fois je dois te dire que tu dois faire ce qui doit être fait ?
— Tu connais les raisons de mon refus.
— De toutes façons, tu as fait le serment inviolable, tu es obligé de tenir ta parole envers Narcissa. Et tes raisons sont absurdes ! Je sens constamment la main de Dumbledore le faire souffrir, j'ai senti Harry se fêler le crâne lors du dernier match – d'ailleurs merci d'avoir empêché qu'il y participe – je vais sentir la douleur de toutes les morts et une guerre est sur le point d'éclater, autant que je me prépare à endurer cette douleur.
— Une douleur qui n'arrivera pas si je ne mets pas le plan à exécution.
— Bien sûr qu'elle arrivera, il est mourant !
— Le sort de mort est le plus douloureux, tu as déjà vécu ça avec tes parents et Cedric, tu le revis dans tes cauchemars, tu n'as vraiment pas besoin de ça.
— La malédiction de la bague n'est pas plus agréable... souffla-t-elle.
Même les potions que prenait le directeur ne parvenaient pas à effacer la douleur. Elle restait constamment en fond, comme un rappel subtil. Le directeur mourrait, lentement, douloureusement...
— Tu pourrais te déconnecter ? proposa-t-il.
— J'y ai déjà pensé, dans le cas d'une blessure non mortel c'est facile, je la sens qui arrive, je bloque la marque mais dans le cas d'une blessure mortel la douleur est trop forte pour que je puisse avoir conscience de la bloquer.
— Et si tu te déconnectais en permanence de Dumbledore ?
— Je ne recevrais pas ces appels, je ne pourrais pas savoir où il se trouve et tout ce que je peux faire grâce à mes marques.
— Alors nous pourrions convenir d'un signal...
Il souffla cette dernière phrase avec le ton de celui qui n'avait que ce dernier espoir.
— Un signal ? répéta-t-elle pour ne pas briser toute son espérance.
— Je pourrais t'appeler, via ma marque, disons trois fois de suite, ainsi tu sauras que c'est le bon moment. Bien sûr ça ne marchera que si Drago échoue dans sa mission et que c'est moi qui prends la relève. Mais ça te permettrait de te déconnecter et ainsi de ne rien ressentir.
— Ça pourrait marcher, avoua-t-elle.
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Question n°22: Qu'est-ce que le code de conduite des loups-garous ?
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