Lucie fit une bonne centaine d'aller-retour, tantôt en transplanant, tantôt en utilisant une porte. Elle commença à pleurer au bout du dixième et ne s'arrêta pas. Comment avait-il su ? Comment avait-il pu sentir qu'elle était là ? Elle était pourtant camouflée sous ses sortilèges comme elle l'avait toujours fait.

France, Espagne, Peru, elle alterna les pays, les climats, tantôt sur l'Himalaya, tantôt sur les Pyrénées, dans le vieux salon d'un manoir abandonnée. Qui sait par quel moyen il pourrait la suivre s'il parvenait à sentir sa magie ?

Ce n'est que lorsque la magie vint à lui manquer qu'elle consentit à rentrer à la maison, elle avait pris suffisamment de précaution.

- Bon sang ! Où tu étais ? s'exclama Fred dès l'instant où elle passa le seuil.

Son expression de colère laissa place à de l'inquiétude quand il aperçut sa compagne.

- Que s'est-il passé ? s'enquit-il immédiatement en la prenant dans ses bras.

- Harry et Hermione avaient des ennuis, commença-t-elle la voix tremblante. Je suis allée les retrouver à Godric Hollow et quelques secondes après moi il est arrivé.

- Seigneur machin-chose ? demanda-t-il doucement tandis qu'elle reprenait sa respiration.

- Ils ont réussi à s'enfuir mais... je ne sais pas pourquoi j'ai fait ça, quelle idiote ! ragea-t-elle contre elle-même.

- Tu es loin d'être une idiote, contredit-t-il sans appel. Raconte.

- Il m'a vu ! s'horrifia-t-elle. Il savait que j'étais là ! Il a senti ma présence.

- Et qu'est-ce qu'il a fait ? s'inquiéta-t-il en regardant si elle n'était pas blessée.

- Il m'a parlé, expliqua-t-elle en rejouant la scène dans son esprit. Il a dit qu'il n'avait pas besoin de moi pour l'instant mais que lorsque ce sera le cas il n'aura aucun mal à m'attraper.

- S'il met autant de temps à t'attraper qu'à tuer Harry on n'a pas de quoi s'en faire, fit-il remarquer.

Lucie éclata de rire, relâchant toute sa nervosité grâce à lui.

- Ensuite, il a transplané avec son serpent. J'ai fait plein de détour pour éviter qu'il puisse me trouver, je ne sais pas comment il a fait pour me voir.

- Oui, c'est inquiétant... tu devrais arrêter d'aller voir ton parrain, ça vous mettrait en danger tous les deux, rajouta-t-il avant qu'elle ne puisse protester quoi que ce soit. Je serais aussi d'avis d'arrêter les expéditions punitives, tu en as fait assez et elles t'affaiblissent trop.

- Non, ça va je gère, affirma-t-elle en essuyant le reste de ses larmes.

- Bien sûr que tu gères, s'amusa-t-il en embrassant chacune de ses joues. Mais ce n'est plus nécessaire maintenant. Tu faisais ça pour attirer son attention et il vient clairement de te montrer qu'il s'en fichait. Ça ne sert plus à rien.

- Oui, tu as raison, concéda-t-elle en retournant se blottir dans ses bras. Les autres ne se sont pas trop étonnés de mon absence ?

- Si, mais je leur ai dit que quelqu'un avait dû t'appeler, comme Tonks et ses hormones ou Fleur qui t'appelle tout le temps en ce moment.

- C'est à cause de Ron, admit-elle soudainement.

- Quel est le rapport ? s'étonna-t-il perplexe.

- Il n'est plus avec Harry et Hermione, murmura-t-elle.

Elle lui raconta comment Ron avait fui sa mission et comment elle l'avait aidé à s'installer provisoirement chez Bill et Fleur. Raison pour laquelle les deux amoureux n'étaient pas venu fêter Noël avec tout le monde.

- Et tu me caches tout ça depuis tout ce temps ! s'amusa-t-il en se vengeant en lui faisant des chatouilles.

- Oui ! Comme ça on est quittes ! fit-elle sur le même ton en se débâtant du mieux qu'elle pouvait.

- Aucun rapport ! taquina-t-il. Je t'ai menti pour te faire la plus romantique des demandes en mariage pendant que tu fais amis amis avec mes frères et que tu me délaisses...

- Moi, je te délaisse ? s'étonna-t-elle le sourire aux lèvres.

- Oui, affirma-t-il comme un enfant vexé, tu me laisses tout seul pour aller voir tout le monde.

- Mais je finis toujours par revenir jusqu'à toi, affirma-t-elle en déposant un baiser sr ses lèvres.

- Je préférais que tu n'aies jamais à t'éloigner de moi, souffla-t-il en lui arrachant un autre baiser.

- Je crois que je vais réfléchir très sérieusement à cette proposition plus qu'attrayante, déclara-t-elle entre deux nouveaux baisers.

Leur échange ne fut bientôt plus que baiser et caresse. Amour et tendresse. Encore plus doux que d'ordinaire, une nuit de noël qu'ils n'oublieraient jamais.

Le lendemain, Lucie se réveilla avec une étrange impression, pas celle qui l'avait saisi la veille au soir en pensant que son frère était en danger. Une désagréable impression qui s'emparait d'elle, toute entière. Son réveil ne fut pas doux, comme brusqué par un nouveau cauchemar. Bercée dans les bras de son compagnon, elle tenta d'échapper à cette déplaisante sensation sans parvenir à mettre de mot sur sa cause.

- Ça va aller, ne cessait de dire Fred.

Mais la sensation ne faiblit pas, toute la matinée elle la poursuivit sans lui laisser le moindre répit. Tantôt transie de froid, tantôt brulante de fièvre. La seule chose qu'elle pouvait affirmer était que son pouvoir tentait de lui dire quelque chose, elle le savait. Une chose s'était produite hier, d'irréparable et d'irréversible, quelque chose qu'elle ne pourrait jamais modifier.

Le seigneur des ténèbres avait peut-être réussi son sortilège finalement.

L'état dans lequel elle passa la journée contraint les jumeaux à appeler Severus le plus rapidement possible. Celui-ci n'arriva que tard dans la soirée et trouva Lucie sur le canapé pâle comme la couverture dont elle s'était vêtue.

- Que s'est-il passé ? s'enquit-il immédiatement en l'examinant.

- Je crois que le seigneur des ténèbres m'a jeté un maléfice, commença-t-elle sans préambule.

- Symptôme ?

- Elle a de la fièvre, répondit Fred à sa place.

- Et elle est couchée depuis ce matin, poursuivit George qui était rentrée très tard du Terrier.

- Empoisonnée ? murmura Severus plus pour lui que pour eux.

- Je n'ai rien mangé de spécial, indiqua-t-elle. Rien qui n'est pas été préparé par George ou Molly. Joyeux Noël au fait.

- Tu n'as pas l'air en danger de mort, conclue-t-il au bout d'un temps.

- Mais j'ai quelque chose, affirma-t-elle vivement.

- Peut-être un mauvais rhume ? suggéra-t-il. Un peu de pimentine devrait faire l'affaire.

- Non, refusa-t-elle. Mon pouvoir me l'aurait dit, il y a quelque chose d'autre. Je suis sûr qu'il a fait quelque chose hier. Il n'a pas pu me laisser partir comme ça.

- Comment ça ?

George prit le relais pour expliquer l'histoire que son frère lui avait raconté dès son arrivée ce matin.

- Le seigneur des ténèbres n'a rien dit à ce sujet et je ne connais aucun maléfice qui donne de tel résultat.

- Mais Luce ne réagit pas de la même manière à tous les sortilèges, ajouta Fred tandis que Lucie retirait de nouveau sa couverture assaillie par la chaleur de son propre corps.

- Et je ne vois pas ce qu'il pourrait y avoir d'autre qu'un maléfice, acheva Lucie. Tu es sûr qu'il n'avait rien prévu sur moi ?

- Sûr et certain, le seigneur des ténèbres n'aurait pas manqué de m'en informer.

Soudainement, George pouffa, brisant le sérieux de la scène. Toutes les têtes se tournèrent vers lui, l'air perplexe.

- Pardon, fit-il sans parvenir à cacher son hilarité. Pardon, c'est juste que... non je dois me tromper.

- Qu'est-ce qu'il y a ? s'étonna son frère.

- Je viens juste de voir un truc étrange et du coup je me suis dit, ce n'est pas possible que ce soit toi, du coup j'ai pensé tient c'est Harry, ta tante n'a plus l'âge, alors ça ne pouvait être que lui. Mais si c'était lui, ça voulait dire que Ginny... je n'ai même pas envie d'y penser donc non ce n'est pas Harry. Alors c'était peut-être ton cousin ? puis finalement c'est peut-être vraiment toi, parce que ça expliquerait pourquoi tu te sens mal. Donc, oui je pense que c'est toi, conclue-t-il sous l'incompréhension des autres.

- Moi, quoi, George ? s'impatienta Lucie.

- Je ne pensais pas dire un jour ça à une femme mais... Je peux toujours me tromper !

- Oh merde ! intervint Fred à son tour en comprenant où son frère voulait en venir.

- Voilà, acquiesça George joyeusement, tu veux peut-être lui annoncer ? Normalement, c'est toujours l'inverse mais votre couple ne fait pas dans la normalité...

Mais Fred restait profondément choqué, regardant sa compagne comme s'il ne l'avait encore jamais vu auparavant.

- Je me dévoue, dans ce cas, reprit George en frottant ses mains avidement l'une contre l'autre. Lu... il y a quatre branches sur ton bras droit.

Lucie tourna immédiatement la tête vers son bras, où elle découvrit les trois branches habituelles, sa tante, son cousin, son petit frère et, en plus de tout cela, une autre branche, pas entièrement construite et sans prénom. Un bébé en construction.

- Félicitation aux futurs jeunes parents ! lança George joyeusement pour alléger l'atmosphère. 

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Taaadam!! Alors ? Vous vous y attendiez ? Vous en pensez quoi ? 

Hier j'ai vu les animaux fantastiques en avant première, c'était génial !!!

J'ai pas eu le temps de faire une mise à jour des scores mais j'essaierai vraiment d'en faire une d'ici peu :) 

Question n°20: comment s'appellent les enfants et le mari de Luna Lovegood ?