Chapitre 2 pdv Lucie
Le soir même, Lucie mit un point d'honneur à rester dans la chambre de Ginny et elle en fut grandement récompensée quand Mrs Weasley ouvrit leur porte à deux reprises pour vérifier sa présence.
— Vous avez du linge à laver ? demanda-t-elle comme prétexte lors de sa deuxième visite impromptue.
— Tu laves du linge à cette heure ? s'étonna Ginny au vu de l'heure avancée.
L'une des cartes sur le lit, que Ginny venait de retourner et qui avait déjà commencé à vibrer, explosa sans qu'aucune d'elles ne puissent faire quoi que ce soit.
— Par Merlin ! Nous avons un mariage dans moins de deux semaines. Il faut que la maison soit propre de fond en comble ! Ce n'est pas le moment de jouer à ce genre de jeu dégoutant !
— On nettoiera tout plus tard, fit Ginny blasée. J'ai descendu mon linge sale tout à l'heure.
— J'ai peut-être une robe quelque part, intervint Lucie en se levant. Elle a une tâche et le sort de nettoyage n'a pas fonctionné. Nooze est en vacances pour quelques jours, je n'ai pas pu le lui demander.
La Sol se félicita d'avoir ramené cette robe de la chambre des jumeaux, là où elle se trouvait encore quelques heures auparavant. Elle la trouva dans son armoire, en boule. Molly analysa la tâche et leur annonça qu'elle sera propre cette nuit et qu'elle viendrait la lui rendre.
— Elle compte venir nous voir toutes les heures ? se demanda Ginny dès que sa mère eut quitter la pièce.
— J'en ai bien peur...
— Et être invisible dans la chambre des jumeaux ? proposa la Weasley
— Je ne pourrais pas garder mes pouvoirs en dormant, rétorqua-t-elle.
— Pourquoi vous ne retournez pas à votre appartement ?
— Molly préfère tous nous savoir ici, même si les jumeaux travaillent toujours à la boutique, elle préfère les savoir en sécurité à la maison.
— Te voilà donc coincée avec moi, s'amusa-t-elle.
— Oui, je suis contrainte de me faire laminer à la bataille explosive.
— Tu n'avais qu'à mieux jouer pendant les deux dernières parties et aussi pendant celle-ci, acheva-t-elle en trouvant trois paires d'affiler.
— Ce n'est qu'un jeu de hasard, bouda-t-elle.
— Un jeu de hasard auquel tu perds sans arrêts, toi qui as pourtant une intuition d'enfer !
— Je gagne tout le temps avec George ! rétorqua-t-elle avec véhémence.
— George est encore pire que toi, se moqua-t-elle.
Les deux jeunes filles terminèrent la partie, que Ginny remporta sans aucune difficulté, en étant interrompu que deux fois par Molly. Au beau milieu de la nuit, la mère Weasley vint interrompre leur sommeil encore sous un faux prétexte. Ginny piqua une colère noire qui réveilla sans doute toute la maisonnée.
— Ça va là-dedans ? demanda George en passant une tête fatiguée par la porte.
— OH TOI ! hurla Mrs Weasley. Tu n'as rien à faire dans cette chambre ! Si je vous revois une seule fois dormir ensemble, je ...
— Moi c'est George ! coupa-t-il. Je n'ai jamais eu l'intention de dormir avec Lu !
— Où es ton frère ? s'exclama-t-elle.
— Il dort, répondit Lucie sans s'en rendre compte et avant que George ne puisse répondre quoi que ce soit.
Ce fut une grande erreur.
— Je le savais ! soupçonna-t-elle. Vous dormiez ensemble cette nuit ? C'est cela ?
— Non, lança-t-elle vivement. Nous n'avons pas dormi ensemble, je suis restée dans cette chambre toute la nuit !
C'était la vérité, elle était juste certaine que Fred était profondément endormi, elle le savait c'est tout.
— Tu l'as bien vu, appuya Ginny, tu es venue nous voir une bonne centaine de fois !
— On pourrait régler ça demain matin, non ? proposa George en baillant. Fred a une explication tout à fait logique.
Lucie s'étonna un instant d'un tel discours de la part de George mais ne put y réfléchir avec insistance.
— Je ne veux rien entendre de vos mensonges ! poursuivit Mrs Weasley. Sous mon toit, vous ne pouvez dormir ensemble !
Mrs Weasley repartit dans sa chambre en leur ordonnant à tous d'aller se coucher dans son propre lit. Lucie fit, naturellement, un cauchemar horrible ou le seigneur des ténèbres parvenait à tuer Harry, s'en suivait un monde de ténèbres et de chaos. Pour Molly, elle se retint d'aller voir son compagnon et poursuivit sa nuit sans dormir une seule seconde repassant son cauchemar dans sa tête.
Ce n'est qu'au lendemain, lors du petit déjeuner, que Lucie s'autorisa à fermer les yeux sur l'épaule de Fred se sentant parfaitement en sécurité auprès de lui. Hermione arriva au Terrier et Ginny et George s'éclipsèrent pour lui souhaiter la bienvenue.
— Tu m'as manqué... souffla le rouquin contre son oreille, la faisant sourire.
— Toi aussi, tu m'as manqué... répondit-elle d'une petite voix ensommeillée.
— La pire nuit de ma vie ! s'exclama-t-il théâtralement.
— Tu as pourtant bien dormi, railla-t-elle amusée.
— C'est parce que j'ai rêvé que tu dormais avec moi.
— Donc c'était une nuit agréable ?
— Oui, jusqu'à ce que je me réveille et ne te découvre pas dans mes bras. Le rêve est devenu cauchemar...
Il vint l'embrasser sur les lèvres profitant de l'absence de tous les autres.
— Je t'aime, lui souffla-t-il.
— Je t'aime, répondit-elle.
Ils finirent par se lever et débarrassèrent la table avant d'aller voir Hermione à leur tour. Peu de temps après, Molly poussa Arthur à l'accompagner vers l'un de ses fils et Hermione s'étonna de la tournure des évènements.
— Le conseil de discipline va avoir lieu, glissa George très amusé par la situation.
Arthur pria les amoureux de venir s'asseoir dans le salon et tous les autres reçurent une occupation de Molly. Lucie ne lâcha pas la main du roux, bien consciente d'aggraver son cas mais incapable de faire autrement tant ils avaient été éloignés pendant trop de temps l'un de l'autre.
— Avez-vous, oui ou non, dormi ensemble cette nuit ? questionna Arthur en premier.
— Non, répondirent-ils en cœur.
— Et les autres nuits ? intervint Molly.
— Possible, concéda Lucie dans le même temps que Fred répondait par l'affirmative.
Lucie se retint de sourire et se contenta d'afficher un regard neutre tandis que de son côté Molly lançait un regard à son mari avec l'air de lui dire « Tu as vu je te l'avais bien dit ».
— Molly pense... nous pensons, corrigea-t-il après un coup de coude de sa femme, que, tout comme Bill et Fleur, vous ne pouvez partager votre lit si vous n'êtes pas marié et
— En ce qui me concerne, explosa Molly, vous ne dormirez pas ensemble sous mon toit tant...
— Tant que nous ne serions pas mariés, termina Fred. Je crois qu'on a compris. A ce sujet, j'ai un cadeau pour toi Luce.
Il sortit un emballage de bonbon de sa poche et le tendit à Lucie sans plus de cérémonie. Tous attendirent que la Sol ouvre le paquet sans prononcer un seul mot.
— C'est un bonbon en forme de bague, s'étonna-t-elle un doux sourire aux lèvres.
— Exact ! Goût fraise, ça te plait ?
Avec rien d'autre que son regard, il incita Lucie à lui présenter sa main gauche. Une fois la bague enfilée, ils s'embrassèrent comme pour sceller ce pacte puis se tournèrent vers les parents Weasley. La bouche de Molly était restée ouverte de stupeur.
— Nous voilà mariés par la loi du bonbon, déclare-t-il fièrement, aussi longtemps qu'il sera à son doigt, on pourra dormir ensemble !
— Que... qu'est-ce... ? bégaya Molly.
Arthur esquissa un sourire mais reprit vite contenance. Il leur fit signe à tous les deux de partir et Fred ne se le fit pas dire deux fois. Profitant de l'hébétement de sa mère il entraina Lucie à sa suite. Ils passèrent devant les autres et George empêcha Ginny et Hermione de se poser trop de questions.
A part un sourire qui éclairait les lèvres de Lucie, celle-ci ne disait mot.
— Je crois que je ne vais jamais la manger, finit-elle par annoncer une fois seules dans la chambre des jumeaux.
— J'y comptais bien !
Ils s'embrassèrent encore une fois.
— Ça fait un moment que j'y pensais mais je ne savais pas quand te demander. J'ai posé la question à Remus hier et il m'a dit de ne pas attendre, que si je t'aimais vraiment, je devais le faire tout de suite.
— Tu as quand même attendu un jour, fit-elle remarquer d'un air taquin.
— Je voulais le faire hier soir mais Ginny m'a dit que, bien que compatissante de nos malheurs, elle était contente de passer la soirée entre fille.
— Je me suis fait laminer à la bataille explosive, bouda-t-elle.
— Tu es nulle à la bataille explosive, expliqua-t-il sans ménagement.
Elle le foudroya du regard avant d'éclater de rire. Ils échangèrent un nouveau baiser passionné.
— J'ai pensé que... même si ça, reprit-il en traçant sa marque du bout des doigts, prouvait qu'on était déjà lié l'un à l'autre, ce serait bien que quelque chose comme ça, fit-il en désignant la bague, le montre également et au moins je peux montrer à tout le monde que je suis, moi aussi, déjà pris.
En disant ça, il sortit de sa poche un autre paquet semblable au premier, contenant sans aucun doute une autre bague comestible. D'un autre regard, il l'invita à lui prendre le paquet ce qu'elle fit immédiatement. Elle en sortit effectivement la bague et il lui présenta sa main gauche. Elle eut à peine le temps de la lui enfiler que déjà Bill et Fleur déboulaient dans la pièce.
— Maman est toute chamboulée... Par Merlin, c'était donc vrai ! s'exclama-t-il en voyant leur main gauche jointe.
— Mon dieu ! Félicitation ! lança Fleur en la prenant dans ses bras.
— Attendez, elle n'a même pas encore dit oui ! fit remarquer Fred.
— Quoi ? s'offusqua Lucie. Oui ! Bien sûr que oui !
Elle se précipita pour l'embrasser encore une fois sous les rires de Bill et Fleur. George arriva peu après en la gratifiant du charmant surnom de belle-sœur comme il le faisait pour Fleur. Ginny et Hermione arrivèrent ensuite et exigèrent de plus ample explication que George put allégrement leur fournir, comme s'il avait tout vécu lui-même.
— Donc vous allez vous marier ? s'étonna Hermione. Je n'aurai jamais cru les jumeaux capables de faire une telle chose.
— De quoi ? De nous marier ? taquina George.
— Non, de prendre des responsabilités.
— Pas faux, concéda-t-il dans un haussement d'épaule. Il y a quand même la boutique !
— Ah oui, se rappela Hermione en admettant son oublie. De toute façon, vu ce que vous vendez, ce n'est pas non plus des responsabilités.
— Tu oublies les comptes, les commandes, les inventaires... énuméra George en comptant sur ses doigts.
— Bravo, félicitation, de vrai homme d'affaire, fit Hermione sarcastique.
Ron, qui venait d'arriver, pouffa et le visage d'Hermione se couvrit de rouge qu'elle dissimula rapidement.
— Maman veut qu'on descende en bas, l'Ordre arrive et on doit discuter de l'extraction de Harry.
— Moi aussi ? espéra Ginny qui ne pouvait jamais écouter l'une des réunions.
— Elle a dit que tout le monde devait écouter.
Alors que tout le monde commençait à redescendre dans le salon, Ron restait sur le seuil de la porte. Quand les deux nouveaux fiancés passèrent devant lui, il les arrêta, hésitant.
— Alors... c'est vrai, vous allez vous marier ?
— Yep ! répondit-il avec entrain.
Ils échangèrent un regard complètement amoureux.
— Félicitation ! lança Ron en regardant plus Lucie que son frère.
— Merci beaucoup Ron, répondit-elle.
— Vous allez le faire quand ?
— Absolument aucune idée ! déclara Fred. Avec tout ce qu'on a déjà à faire en ce moment...
— Maman en ferait une crise cardiaque, répliqua Ron en tentant une petite plaisanterie. On... on devrait descendre.
_______________
Tadam ! Vous le sentiez venir ce petit mariage ??? XD
Question n°2 : Quel était le patronus d'Andros l'invincible ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top