Chapitre 2 pdv Lucie


— Tu es toujours suivi ? demanda Severus.

— Oui, répondit la Sol, mais il était seul aujourd'hui.

— Tu as été convaincante ?

— Bien-sûr, rétorqua-t-elle comme si c'était l'évidence même. Matthew aussi, et le sortilège de confusion que je déploie autour de moi a bien aidé.

De cette manière, les infirmières ne s'étaient pas interrogées sur le fait que deux amis deviennent subitement les pires ennemis du monde.

— Tu penses que ça suffira à les protéger tous ?

— Pour l'instant ça marche non ?

— Mais le seigneur des ténèbres n'est pas bête, il doit bien penser qu'on n'a pas rompu pour de vrai. S'il me veut vraiment, il doit certainement se rendre compte que mon point faible c'est Fred.

— Le seigneur des ténèbres ne croit pas en l'amour.

— Il n'y croit peut-être pas mais il sait s'en servir, s'il se rend compte qu'utiliser Fred comme appât est sa meilleure chance de m'avoir.

— Le seigneur des ténèbres pense surtout que tu es l'arme fidèle de Dumbledore et qu'il faudra plus pour te briser.

— Il a tort, s'il touche à un seul cheveu de Fred, je suis prête à tout avouer, jusqu'au dernier morceau... Je plaisante ! ajouta-t-elle en voyant l'expression de son parrain. Du moins pas tout à fait... Si Croupton avait menacé quelqu'un au lieu de me menacer moi, il aurait eu ses infos beaucoup plus rapidement.

— Dans ce cas prions pour que le seigneur des ténèbres ne pense jamais à l'utiliser contre toi. A propos de Fred, a-t-il arrêter de te poser des questions maintenant qu'il fait plus ou moins partie de l'Ordre ?

La Sol réprima un sourire et tenta au mieux de fermer son esprit, Fred n'avait plus besoin de poser des questions puisqu'ils connaissaient toutes les réponses.

— Oui tout va bien, éluda-t-elle. Attention Queudver arrive, coupa-t-elle.

A cet instant, la porte s'ouvrit sur Peter Pettigrow mais Severus avait déjà repris une position non contraignante, comme s'il avait toujours été en train de lire son livre.

— Tu voulais quelque chose ?

— Je t'ai entendu parler, annonça-t-il d'un air soupçonneux.

Severus tourna une page de son livre sans accorder un seul regard vers son invité.

— Et ?

— A qui ?

— Qui vois-tu d'autre ici ? fit-il d'un air blasé.

Lucie fit coucou à Peter et celui-ci regarda à droite et à gauche sans voir personne.

— Ton pauvre esprit n'a peut-être pas beaucoup d'occupation, mais ce n'est pas le cas du mien. Retourne donc dans ta chambre faire ce que tu as à faire.

— Qui, normalement, est la mienne... commenta Lucie sarcastique.

Elle n'avait même pas eu le temps de se rendre dans la demeure de son parrain pour passer de vraies vacances que déjà de nombreux mangemorts allaient et venaient à l'intérieur, rendant les visites à son parrain plus que contraignante. Le 12 square Grimaud n'était plus non plus un lieu sûr depuis que le dernier des Black était mort. Lucie avait donc élu domicile dans l'appartement des jumeaux, ce qui n'était pas pour lui déplaire.

Peter parti en marmonnant et Lucie s'assura qu'il s'était bien éloigné avant de réengager la conversation.

— Tu crois qu'il s'est installé ici parce que le seigneur des ténèbres ne te fait pas confiance ? s'inquiéta la jeune fille.

— J'en doute, répondit-il en parlant à voix très basse. Le seigneur des ténèbres avait surtout besoin d'un endroit où le mettre. Tu devrais t'en aller, au cas où il viendrait encore m'espionner.

— Je reviens demain après mon travail, lui assura-t-elle en partant par la même porte que Queudver.

Elle atterrit dans le chemin de traverse où personne ne la vit arriver. Lucie marcha jusqu'à la boutique des jumeaux et passa l'entrée en même temps qu'un client.

— Bien le bonjour, monsieur ! clama Fred immédiatement comme s'il était tout à fait normal qu'il accueil un client de cette façon.

En réalité c'était elle qu'il accueillait, sa montre lui permettait de toujours savoir quand elle arrivait près de lui, bien qu'elle soit invisible pour lui aussi.

La Sol glissa entre les sorciers et les sorcières du mieux qu'elle put mais il y avait énormément de monde. Alors elle grimpa sur une des étagères pour échapper à la foule.

Du haut de son perchoir, Lucie pouvait voir l'étendue du magasin et les clients qui y déambulaient en nombre. Fred et George, tantôt ensemble, tantôt chacun de leur côté évoluaient entre les sorciers pour les conseiller et les pousser à l'achat. Un sorcier posa son regard dans sa direction sans la voir. La Sol était invisible aux yeux des autres, mais Lucie pouvait tout voir.

— Une crème canari ? proposa George à un petit garçon.

— Un régal pour les yeux...

— Et un délice pour les papilles !

— Maman, je peux ? demanda timidement le garçon.

— Puisqu'ils te le proposent, affirma sa mère en l'encourageant.

D'une main hésitante, il s'empara du bonbon et toutes les têtes qui l'entouraient se tournèrent vers lui. Après quelques secondes de mâchage interminable et une fois que tout le monde eut retenu son souffle, il se transforma en un gros canari. Tout son entourage se mit à applaudir à grand renfort de cri et de bravo !

— Sept mornille pièce ! scanda George.

— Une affaire ! poursuivit son frère tandis que plusieurs personnes piochaient dans les bacs.

Tous les enfants présents s'arrachèrent les confiseries et le bac qui les contenait fut bientôt vide, ce que George fit remarquer. Son jumeau se proposa instantanément pour aller en chercher dans la réserve et s'y dirigea avec précipitation. La Sol quitta son poste d'observation pour se rendre subtilement dans la réserve où elle fut accueillie par les lèvres de Fred.

— J'adore cette montre, souffla-t-elle entre deux autres baisés.

— Moi aussi... affirma-t-il en passant ses bras autour de son corps.

Elle le sentit sourire mais ne s'arrêta pas de l'embrasser, ses lèvres lui avaient beaucoup trop manqué.

— On a combien de temps ?

— Pas assez, vu la vitesse à laquelle parte les produits, George doit se douter que tu es là mais Verity ne devrait pas tarder à venir chercher du stock.

— Je crois que c'est la première fois que je hais le succès de votre boutique...

— A ce point ? s'amusa-t-il, j'avoue que... moi aussi, je hais le succès de ma petite copine et j'attends avec impatience le jour où tout ça sera terminé. Je pourrais enfin sortir avec toi dans la rue sans craindre pour la vie de mes proches et t'embrasser devant tout le monde.

— Plus que quelques petits détails avant d'arriver à un tel résultat, affirma-t-elle.

— Oui, trois fois rien, fit-il sarcastique.

— Juste une armée de mangemort...

— Avec un chef surpuissant à la face de serpent, poursuivit-il.

— Que des petits détails.

— Tous petits, petits, petits, détails, s'amusa-t-il en l'embrassant entre chaque mot.

Comme ils s'y attendaient, Verity fit brusquement apparition dans la réserve et tous les deux s'écartèrent vivement, même si Lucie était toujours invisible aux yeux des autres. Fred s'activa à chercher les crèmes canaries le plus naturellement du monde, il échangea quelques banalités avec son employé puis celle-ci s'apprêta à partir.

— Dis Verity, est-ce que tu pourrais mettre ça en rayon pour moi ? Je vais faire un peu de rangement ici...

— Je pourrais le faire à la fermeture ? proposa-t-elle.

— Non, non ça va aller, j'aime bien ranger moi-même, contredit-il.

— Mais quel menteur ! intervint Lucie en n'étant audible que pour lui.

— Oui, je vais ranger, reprit-il un peu plus fort.

— Très bien, déclara Verity en sortant.

— Maintenant, on a plus de temps ! annonça-t-il joyeusement dès que la porte se fut refermée.

— Pas vraiment, contredit-elle amusée, parce que maintenant il va vraiment falloir que tu ranges sinon elle va croire que tu n'as rien fait et soupçonner quelque chose. Sauf qu'il faut absolument qu'on garde notre couverture.

— Argh ! ragea-t-il faussement, je n'avais pas pensé à un tel détail. Quel dommage qu'on ne vive pas dans un monde où la magie pourrait faire les choses à notre place !

D'un léger coup de baguette certaines de ses affaires se rangèrent d'elle-même à leur place, sans que Fred ne se dépâtisse de son sourire. Il revint la prendre dans ses bras et en profita pour glisser des baisers dans son cou tout en commençant à retirer sa veste.

Mais c'était sans compter sur l'apparition soudaine de George.

— Je ne vois rien ! Je n'entends rien ! Mais je suis là, alors arrêtez tout ! prévint-il les yeux fermés.

— On n'avait rien commencé, ronchonna son frère en renfilant sa veste, qu'est-ce qui se passe ?

— On a trop de monde, fit George en risquant un œil dans leur direction et, voyant qu'ils étaient toujours habillés, il ouvrit ses yeux entièrement. C'est la folie, j'ai besoin de toi.

— George, je te hais, souffla Fred.

— Que de mensonges sortent de votre bouche aujourd'hui M. Weasley, s'amusa Lucie en coiffant les quelques mèches rebelle de son partenaire. Occupe-toi de ton magasin et moi je vais aller vous attendre à l'appart car il s'est passé plein de chose aujourd'hui !

— Des choses graves ? s'inquiéta Fred.

— Je ne ferais pas ça si c'était le cas.

Elle l'embrassa avant de le pousser gentiment vers George et ils regagnèrent tous les deux leur boutique. 




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Question n°2 : Comment s'appelle le père de Cédric Diggory ? 

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