Chapitre 16 pdv Lucie
Le trio passa noël au Terrier, profitant d'une semaine de repos bien mérité après un travail acharné à la boutique depuis la fin de leur cursus scolaire. Les plus jeunes des Weasley étaient revenus de Poudlard et Harry avec eux. Seulement, elle et lui n'avait pas eu le temps de se parler depuis son arrivé, du moins Harry mettait tout en œuvre pour ne pas se retrouver seul dans la même pièce qu'elle. Lucie était bien déterminée à mettre un terme à ce froid glacial.
Alors elle attendit qu'il soit seul dans une pièce pour l'y rejoindre.
— Qu'est-ce que j'ai fait de mal ? lança-t-elle d'un seul souffle.
— Bon sang ! Lucie ! s'exclama-t-il. Tu m'as fait peur !
De l'autre côté de la porte, quelqu'un frappa.
— Tout va bien, Harry chérie ? Je t'ai déposé une serviette sur le lavabo.
— Oui, Mrs Weasley, merci, je l'ai trouvé. Juste à temps... rajouta-t-il plus bas à l'intention de sa sœur.
— Ça va j'ai déjà vu maman changer ta couche, rétorqua-t-elle en levant les yeux au ciel.
— Là n'est pas la question, contredit-il, n'apparait pas comme ça quand je prends ma douche !
— J'ai attendu que tu termines avant de venir...
— Et comment tu as su que j'avais fini ? Tu m'as observé en étant invisible ?
— Non, bien sûr que non, j'ai suivi mon intuition qui m'a dit que je pouvais entrer.
— Ton intuition aurait pu te dire que je n'étais pas encore habillé...
— Tu portes une serviette de bain, mon intuition compte ça dans la catégorie des vêtements.
— Ton intuition est nase.
Elle le gratifia d'un sourire totalement insolent.
— Tu vas me dire pourquoi tu m'ignores depuis que tu es arrivé ?
Harry ne répondit pas tout de suite.
— Dépêche-toi tu n'es pas le seul de cette maison à devoir prendre une douche, insista-t-elle.
— Retourne-toi dans ce cas, ordonna-t-il précautionneusement.
Lucie fit ce qu'il lui demandait et attendit patiemment qu'il se mette à parler.
— Est-ce que... tu peux faire confiance à toutes les personnes qui se trouvent sur tes bras ? commença-t-il hésitant.
— Il arrive que certaines personnes se voient retirer cette confiance même si on peut considérer qu'elle est impossible à briser, indiqua-t-elle sincèrement. J'ai lu qu'un de mes ancêtres avait été trahi par son propre âme-sœur, il n'a jamais su comment il avait fait pour lui mentir, mais cet ancêtre avait moins d'intuition que les autres, c'est sans doute pour ça qu'il n'a rien vu venir.
Elle fut tentée de se retourner pour voir comment son petit frère réagissait face à cette réponse mais savait qu'il ne ferait que se braquer davantage. Elle l'entendait continuer de s'habiller en silence.
— Il faudrait..., fit-il très hésitant, que... tu fasses attention... en présence de ... Rogue.
Voilà. Le moment était venu. Il avait sans doute aperçu quelque chose de compromettant. De toute façon, il n'avait jamais vraiment eu confiance en son parrain.
— Pourquoi ?
— Je pense, du moins, je suis sûre... qu'il est du mauvais côté.
— Qu'est-ce qui te fait dire ça ?
— Je l'ai surpris avec Malfoy durant la soirée du nouveau professeur, il lui a proposé son aide et tu connais déjà mon opinion sur Malfoy.
— Je l'aurais su si mon propre parrain avait comploté contre moi, indiqua-t-elle faiblement.
— C'est un bon legilimence, il a probablement pu te berner et facilement, expliqua-t-il rapidement. Il t'avait bien caché le fait que tu n'avais pas la trace sur toi.
— J'ai du mal à croire ce que tu me dis. Severus travaille pour Dumbledore.
— Et comment tu expliques que Voldemort sache comment s'en prendre à toi ? ils connaissent tes pouvoirs, ils savent que tu détiens la prophétie. Qui leur a dit ?
Severus. Pour pouvoir assouvir sa position auprès du seigneur des ténèbres. Il avait dit juste ce qui était nécessaire, assez pour que Voldemort se concentre sur elle et non pas sur Harry cette année.
— Croupton Junior a dû trouver tout ce qu'il voulait dans ma mémoire, tout était à sa portée il est normal qu'il ait donné ses infos au seigneur des ténèbres.
— Tu vois ! s'exclama-t-il d'une voix faible. C'est exactement de ça dont j'ai peur, tu l'appelles le seigneur comme si tu partageais sa cause !
— C'est ce que tu penses ?
— Non, bien sûr que non, mais j'ai peur que tu te laisses aveugler parce que tu le considère comme ton... comme ton père. Alors que c'est sans doute lui qui te manipule. Depuis le début. J'ai même pensé que tu étais encore sous l'influence du spiritus mendax mais personne ne t'a vu saigner du nez, pas même les jumeaux.
Lucie retint un sourire, même si Harry ne pouvait pas la voir. Elle était touchée qu'il s'inquiète autant pour elle même s'il n'avait aucune raison de le faire.
— Je ne partage pas la cause du seigneur des ténèbres, promit-elle solennellement. Et oui je l'appelle le seigneur même si non ce n'est pas mon seigneur. Je ne sais pas si mon parrain est vraiment le méchant de l'histoire mais j'essaierais de découvrir la vérité.
— Sois prudente, implora-t-il anxieusement.
— T'es habillé ?
— Quoi ? euh oui, tu peux te retourner.
Elle ne mit pas longtemps pour le faire et encore moins pour venir le prendre dans ses bras.
— C'est à moi de te dire d'être prudent et surtout d'arrêter de te mettre en danger.
— Ce n'est pas moi qui cherche le danger, c'est lui qui me trouve.
Tous les deux sourirent tristement, l'un contre l'autre.
— Tu sais que ça fait bizarre de ne plus t'avoir à l'école ? J'ai l'impression d'être en deuxième année...
— Cette fois-ci, si tu m'appelles, je te promets de répondre, je n'ai rien d'autre à faire en ce moment de toute façon.
Ils finirent par descendre dans le salon en continuant de parler ensemble, du rôle de capitaine de Harry, de celui de préfet de Ron et Hermione, des soirées du professeurs Sleugornh. Ils évoquèrent presque tous les sujets mais évitèrent tout deux avec soin de parler du nouveau professeur de défense contre les forces du mal.
A un moment, elle leva la tête vers le magnifique sapin de noël de la famille Weasley, décoré avec des objets bien singulier. Dont un qui attirait particulièrement le regard de la Sol et elle avait bien une idée des responsables puisque tout le monde s'était tu en suivant son regard.
— Lequel de vous deux a accroché ce gnome en haut ? questionna-t-elle aux jumeaux sans même avoir à les regarder.
— Pas moi ! s'exclama George alarmé tandis que son frère sifflait « traître ». Je suis trop jeune pour mourir, expliqua-t-il dramatiquement.
Lucie n'écouta que d'une oreille la suite de leur conversation où George expliquait que je le truciderai moins facilement que lui et où il fut question de la SALE et d'Hermione. Elle se souvenait que Fred avait été blessé ce matin et qu'il avait habilement contourné la question quand elle lui avait demandé ce qui s'était passé.
— Il t'a mordu, murmura-t-elle pensive. Donc tu l'as attaché là-haut.
— Fort probable, répondit son compagnon d'un air détaché.
— Et tu vas le laisser là pendant longtemps ?
— Je trouve qu'il fait un très bel ange de noël, je suis sûr qu'on pourrait le réutiliser l'année prochaine.
Lucie sourit avant de reporter son attention sur le gnome qui les regardait tous d'un air mauvais.
— Passe-moi une chaise, je vais le libérer, annonça-t-elle déterminée.
— Mais non ! râla George. Laisse-le là où il est ! Ces idiots de gnome n'avaient qu'à pas venir dans le jardin !
— Les gnomes ne sont pas idiots, contredit-elle. Ceux qui sortent dehors sont des adolescents téméraires rempli de curiosité qui veulent juste voir ce qui se passe en surface.
— Des idiots, termina George.
— Les gnomes ont un système matriarcal, ce qui veut dire que les femmes dirigent, expliqua-t-elle en grimpant sur la chaise qu'on lui avait amené.
Personne ne se porta volontaire pour l'aider à sauver le gnome, si seulement Hermione avait été là. Elle poursuivit les explications tout en le détachant et en retirant l'affreux déguisement dont il était affublé.
— Tous les gnomes que tu verras en dehors de la terre seront des jeunes hommes, les femmes sont plus intelligentes et ne sortent pas ou alors elles sont bien cachées. Celui-ci doit avoir cinq ans.
Le regard de la bestiole se fit plus dure et même s'il ne pouvait pas parler, la Sol comprenait.
— Plutôt six ? d'accord. Il a six ans.
— Tu comprends ce qu'il dit ? s'étonna Harry.
— Il est stupéfixé, indiqua-t-elle avec évidence, il ne peut pas parler mais sa façon de me regarder m'a répondu pour lui.
Toutefois elle savait parler le gnome et elle avait besoin de faire usage de ce langage dans l'immédiat.
— Je vais retirer le sortilège, chuchota-t-elle, seulement si tu me promets de ne pas me mordre, ni moi ni mes amies.
— Super bizarre ! commenta Ron derrière elle.
— Tu devrais l'entendre parler le Troll, indiqua son rouquin.
Lucie ne fit toujours pas attention à ce qu'ils se racontaient et préféra se concentrer sur le gnome dont les yeux parlaient pour lui. Alors elle défit le sortilège et il commença à remuer. Dès qu'il eut retrouvé toute sa mobilité, il se dépêcha de grimper sur la manche du pull de Lucie, se posa sur son épaule et tira la langue à l'assemblée mais à Fred en particulier.
— Espèce de sale petit...ange, termina-t-il après avoir vu le regard de Lucie.
— Je vais l'emmener au jardin pour qu'il retrouve sa famille.
— Je t'accompagnerais bien mais j'ai l'impression qu'il ne me porte pas dans son cœur...
— Et c'est réciproque, devina George rayonnant.
— Lâche, souffla-t-elle amusée avant de sortir dehors dans la neige.
Elle ne mit pas longtemps avant de trouver l'une des entrées de leur tanière par lequel le gnome se faufila tout aussi rapidement.
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Question n°16: donner la date précise de la naissance de Luna Lovegood(avec le jour de la semaine)
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