Chapitre 13 pdv Lucie


Lucie et Ron étaient en train de faire une énième partie de jeu d'échec au 12 square Grimmaud. Il n'y avait personne d'autre qu'eux dans la maison, pas même Nooze, Dobby et Kreatur. Tout était étrangement calme.

— Dis-moi Ron-ron..., commença-t-elle avec précaution.

— Pitié ne m'appelle pas comme ça, coupa-t-il immédiatement.

— Seulement si tu réponds à mes questions...

— Ah ça, ça dépend des questions !

Il croisa les bras sur sa poitrine et fit mine de continuer à réfléchir à la partie d'échec. Malheureusement pour lui, Lucie n'était pas dupe.

— Pourquoi tout le monde m'évite aujourd'hui ? et pourquoi c'est toi qui fais le gardien ?

— J'ai pris un jour de congés supplémentaires, expliqua Ron banalement.

— Dans ce cas où est Harry ? il avait mieux à faire que de passer la journée avec sa sœur, sa nièce et son meilleur ami ?

— On l'a appelé en urgence.

— Pourquoi ce n'est pas toi qu'on a appelé ? et pourquoi tu as pris un jour de congés un jour où Hermione a cours ?

— Je regrette presque le temps où tu te servais de ton intuition pour répondre à tes propres questions... grommela-t-il.

— Et donc, reprit-elle certaine d'être proche du but, pourquoi est-ce qu'on m'évite ? c'est bien la première fois que je ne vois pas Molly débarquer sous un faux prétexte. Dis-moi où je ne t'ouvrirai plus jamais de porte vers Hermione.

— Harry a prévu que tu dirais ça.

— Je savais que vous me cachiez quelque chose ! s'exclama-t-elle victorieuse.

Mais Ron restait profondément silencieux.

— Ron-ron...

— Chut ! réprimanda-t-il ayant horreur de ce surnom. Je n'ai pas le droit de t'en parler, tout le monde s'est mis d'accord là-dessus.

— Depuis quand on me cache des choses ?

— Depuis que tu es émotionnellement instable, déclara-t-il immédiatement.

Lucie aimait beaucoup l'honnêteté de Ron, il était l'un des rares à lui dire les choses en face et pas derrière son dos.

— Je ne suis pas émotionnellement instable, fit-elle en reprenant ses mots, plus maintenant du moins.

— Ah bon ? alors à qui tu parles quand tu crois que personne ne t'entend ?

Zut. Un point pour lui. Après tout si Ron était honnête avec elle autant qu'elle le soit avec lui.

— Je parle à Fred.

Elle le faisait depuis la naissance d'Aisline, depuis qu'il lui avait dit qu'il serait toujours auprès d'elle. Ce n'était pas de le démence, Fred était réellement là, quelques parts où elle ne pouvait juste pas le voir.

Ron ne releva pas la découverte.

— Tu es au courant des procès qu'on doit faire au bureau ? s'enquit-il finalement.

— Contre les mangemorts ? Bien sûr, Harry m'en parle tous les soirs.

— Ils en font un aujourd'hui, tous les membres de l'ordre y assistent.

— Pas tous, vu qu'on est tous les deux ici, constata-t-elle.

— Et Hermione est à Poudlard, rajouta-t-il.

Ron resta silencieux espérant sans doute en avoir terminé avec les questions.

— Le procès de qui, Ron ? finit par demander Lucie.

— Le procès de Severus Rogue, lâcha-t-il dans un souffle.

Lucie ne sut quoi dire pendant quelques secondes. Le procès de son parrain ? Alors même qu'il était mort ? A quoi cela servirait de faire le compte de toutes les choses qu'il avait pu faire pour les mangemorts ?

— Harry a demandé à ce qu'il ait lieux, pour le réhabiliter parmi les gentils ou un truc du genre. Il veut rétablir la vérité à son propos.

— Comment ?

— Avec ce qu'il a vu dans la Pensine mais ça va bien se passer tout le monde croira l'élue.

— Je veux y aller.

— Non, refusa-t-il dans un sourire.

— Pourquoi ?

— Parce que j'ai des ordres, déclara-t-il dans le même sourire.

— Qui sont ?

— Même sous la menace, je dois t'empêcher de quitter la maison.

— Vous êtes bien conscient que si je veux quitter la maison je n'ai qu'une chose à faire ? s'enquit-elle en montrant les nouveaux bracelets qu'elle portait aux poignets.

— Tu ne peux pas les enlever, railla-t-il fière de lui.

Sous la demande de Molly, madame Maxime avait apporté des bracelets qu'elle n'était pas censé pouvoir enlevé seule. Lucie ne dit pas un mot tandis que ses bracelets tombaient d'un seul coup sous le regard ahuri de Ron.

— Comment tu as fait ? s'exclama-t-il choqué.

— Il y a longtemps que j'ai réussi à contourner le blocage de mes bracelets, ils sont conçus pour bloquer des pouvoirs de jeune sol, avec de l'entrainement, ils ne servent plus à rien même s'ils me permettent de bloquer mes cauchemars et mes visions.

Elle remit ses bracelets immédiatement pour être sûr de ne rien voir d'autre que la réalité.

— Je ne comprends pas, si tes bracelets ne t'empêchent pas d'utiliser tes pouvoirs, pourquoi est-ce tu restes ici ?

— Parce que je n'ai pas envie de partir.

— Mais alors ça ne sert à rien ! s'offusqua-t-il. On te surveille tous les jours pour rien !

— C'est ce que je me tue à vous dire, fit-elle en toute simplicité.

— Quand je vais dire ça à maman ! fit-il profondément scandalisé.

— Tu n'as qu'à aller lui dire tout de suite, je t'accompagne si tu veux ! proposa-t-elle gaiement.

— Ils vont me tuer.

— Ils n'ont aucune raison de le faire. Au pire tu n'auras qu'à prendre Aisline dans tes bras, personne n'osera te faire du mal.

— Bien la maman ! s'amusa-t-il. Tu veux vraiment que j'utilise ta fille comme bouclier ?

— Non pas comme un bouclier, comme un drapeau blanc, un symbole de paix intouchable. On y va du coup ?

— Pourquoi tu attends à tout prix ma permission alors que tu peux clairement y aller sans moi ?

— Si tu viens avec moi, la faute est divisée en deux parts égales, expliqua-t-elle en se levant.

Dans la pièce d'à côté, confortablement installée dans son parc Aisline était toujours paisiblement endormi. Lucie ne comprenait toujours pas cette faculté qu'elle avait de rester éveillé la nuit et de dormir à point fermé le jour. Elle prit sa fille dans ses bras, sans que celle-ci ne se réveille.

— Tu penses que les gens vont crier au scandale si une Pouvoir Solitaire débarque d'un coup au ministère au beau milieu d'un procès ? demanda-t-elle soucieuse.

— C'est Kingsley le ministre et la moitié de la salle est rempli par des gens de l'Ordre, répondit-il dans un haussement d'épaule. On a qu'à se comporter comme s'il était tout à fait normal qu'on soit ici. On rentre, on s'assoit et on écoute.

— Mais c'est que tu as autant envie que moi d'y aller ! remarqua-t-elle amusée.

— Il fallait bien un volontaire pour te garder et je ne fais pas partie des témoins.

— Tu t'es sacrifié pour moi, comme c'est mignon, taquina-t-elle.


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Je fais un gros blocage pour les deux derniers chapitres du tome 8, impossible de les écrire ... 😱 je vais faire une petite pause en écrivant une autre de mes histoires et je reviendrais dessus après 🤔

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