Chapitre 13 pdv Lucie
— Maintenant tu mets le sucre, indiqua Angelina en suivant scrupuleusement la recette.
Lucie s'exécuta immédiatement et s'empara du fouet pour mélanger la préparation au chocolat.
— Mélange bien, recommanda-t-elle, quand le tout aura un peu refroidi on pourra mettre les œufs.
— C'est normal que ça fasse cette texture ? s'inquiéta Lucie en laissant couler un filet de pâte marron.
Angelina vint jeter un coup d'œil par-dessus son épaule et approuva tout en préparant la bonne dose de farine. Jusque-là rien n'avait explosé, cramé ou tout autre chose et cela était dû en grande partie à la présence d'Angelina qui était arrivée juste au moment où elle avait commencé à sortir tous les ingrédients du placard.
Le regard horrifié de son amie lui avait fait croire qu'elle commençait mal la recette mais celle-ci s'étonnait surtout de son apparence. La Sol n'avait en effet pas pris le temps de se changer après l'expédition punitive, elle était directement rentrée pour faire son gâteau, spontanément, sans y réfléchir. C'était un mauvais choix à l'évidence, d'autant qu'elle avait promis aux jumeaux de venir à la boutique pour leur dire qu'elle était rentrée et qu'elle était saine et sauve.
Mais il fallait absolument qu'elle fasse son gâteau et pour le réussir, elle qui n'avait jamais correctement cuisiné de sa vie, elle avait besoin d'Angelina et de Nooze un peu aussi.
— Mademoiselle devrait porter cette robe, déclara l'elfe chargé de lui trouver une tenue adéquate.
— Blanche, fit remarquer Angelina, c'est parfait Nooze ! Qu'est-ce que tu en penses Lu ?
— C'est une de ses préférés ! approuva Lucie ravie. Ils devraient rentrer pour la pause de midi non ? Le gâteau sera cuit à temps ? s'inquiéta-t-elle en voyant qu'il ne restait qu'une dizaine de minute avant leur arrivée.
— Avec la magie cela sera facile, mademoiselle Lucie, indiqua-t-il en la poussant vers la chambre pour qu'elle puisse se changer.
Elle les entendit ranger derrière elle, enlever la farine qu'elle avait fait tomber par terre, nettoyer le bazar et la dizaine d'œufs qu'elle avait cassés sans parvenir à les mettre entièrement dans la préparation. Angelina avait manqué de l'étrangler à deux reprises tant elle ne comprenait pas comment elle pouvait à ce point être infâme en cuisine.
— Comment je suis ? demanda-t-elle en retournant dans la cuisine.
— Magnifique ! clama Nooze après l'avoir regardé. Il reste cependant une petite éraflure si vous ne voulez pas que Monsieur Weasley s'inquiète vous feriez mieux de l'enlever.
— Tu veux que je t'aide ? s'enquit Angelina.
— Non merci, ça va aller, je peux le faire toute seule.
La Sol alla se poser devant le miroir de la chambre et la fit disparaître en l'effleurant d'un geste. Elle en profita également pour coiffer une nouvelle fois ses cheveux. C'est à cet instant que la porte d'entrée s'ouvrit, laissant entendre la voix des jumeaux.
— Elle ne tardera pas à arriver ! rassura la voix de George d'un air désinvolte. Ce n'est peut-être rien ! Elle va se pointer le sourire aux lèvres en disant qu'elle les a tous battu un par un.
— Je ne sens pas sa présence, nulle part ! tempêta Fred complétement perturbé. Et la boussole ne pointe plus, elle tourne sans s'arrêter.
— Elle est là, intervint Angelina les faisant sursauter.
— Où ? s'écrit immédiatement Fred.
— Là, répondit Lucie en se rendant dans le salon un sourire de bienvenue sur le visage.
— Tu vois, s'exclama George tandis que son frère ne bougeait pas, le sourire aux lèvres ! Je t'avais dit qu'elle n'avait rien.
— Prouve-moi que c'est toi, fit-t-il en jetant un coup d'œil à sa montre dont l'aiguille tournait toujours.
Lucie chercha ce qu'elle pourrait lui dire, les mots qui pourraient lui permettre de la croire sans aucun doute, quelque chose que lui seul saurait.
— Tu m'as fait des pancakes à la banane ce matin, indiqua-t-elle sans se dévêtir de son sourire.
Angelina la regarda bouche bée, George pouffa et Fred vint la prendre dans ses bras.
— Où est ton pendentif ? demanda-t-il toujours contre elle.
— Cassé. Un sort a rebondi dessus, il a été pulvérisé, expliqua-t-elle tristement. J'ai ramassé tous les morceaux mais à ce stade je ne crois pas que ça puisse se réparer.
— Et le collier de ta mère ?
— Pareille, souffla-t-elle contre son oreille
— Laisse-moi regarder, je sais bien fabriquer des trucs et réparer des choses, fit-il dans un clin d'œil.
Elle lui indiqua les bijoux qu'elle avait posé soigneusement sur la table en un petit tat brisé.
— Et Pourquoi tu n'es pas venue nous voir directement ? reprocha George. Le plan c'était dès que tu es rentrée, tu viens nous voir.
— J'étais dans la forêt avec les mangemorts et je me suis souvenue d'un détail important...
— Lequel ? demanda-t-il en observant les dégâts.
— Tu voulais un gâteau au chocolat pour notre mariage et tu n'en as pas eu. Je me suis dit qu'il fallait que j'en fasse un.
— Mariés depuis un mois et elle tente déjà de l'empoisonner, murmura George assez fort pour que tout le monde puisse l'entendre.
— Même pas vrai ! rétorqua Lucie farouchement. Celui-ci, je suis sûre de l'avoir réussi ! Pas vrai Angie ?
— Il faut s'attendre à tout, indiqua-t-elle magnanime. Elle a pu confondre sel et sucre, taquina-t-elle.
Lucie lui tira la langue, elle était vraiment certaine de l'avoir bien réalisé cette fois-ci. Elles avaient goutté la pâte crue et elle pouvait affirmer qu'il s'agissait de sucre et non de sel. Nooze annonça que la cuisson du gâteau était terminée et une douce odeur sucrée envahit l'ensemble de l'appartement. Des morceaux furent immédiatement distribués et George considéra le sien d'un air sceptique.
— A toi l'honneur frangin, glissa-t-il. C'est ton gâteau de mariage et, de toute façon, je suis trop beau pour mourir...
— Oui à toi l'honneur, renchérit Angelina qui avait trop peur d'être la première à gouter en sachant tout ce que Lucie avait failli rater.
— Vous êtes tous des poules mouillées, s'amusa Fred en prenant immédiatement une bouchée.
Il prit le temps de bien mâcher, laissant planer un suspense insoutenable pour Lucie. George était prêt à tendre un verre d'eau à son frère à tout moment.
— C'est vraiment bon ! indiqua-t-il en prenant une autre bouchée.
— C'est vrai, tu aimes ? s'étonna Lucie avec une note d'espoir.
— Bien chûr ! répondit-il la bouche pleine.
George et Angelina attendirent un instant, poussèrent un soupir de soulagement et mangèrent un bout à leur tour.
— Les gâteaux de maman sont meilleurs ! fit remarquer George.
— Je trouve qu'il est parfait ! rétorqua son frère.
— Tu ne peux pas être objectif, contredit George en hochant négativement de la tête l'air peiné.
— Je vais m'améliorer ! intervint Lucie déterminée.
— Il est parfait, répéta Fred en continuant de manger. Je veux le même pour tous nos anniversaires de mariage et toutes nos saints valentins ! Si tu nous disais plutôt comme ça s'est passé, ils n'ont pas l'air de t'avoir blessé...
La Sol démarra son récit, qu'elle n'avait même pas fait à Angelina. Quand elle avait prononcé le tabou, trois rafleurs s'était immédiatement matérialisé à ses côtés. Passé la surprise de la voir elle et non pas un quelconque opposant, ils appelèrent des renforts immédiatement. Elle avait déclenché une première crise pour les tenir à distance et ils avaient formé un cercle autour d'elle. Ils devaient être une dizaine et personne d'autre n'arrivait. Ils avaient dû penser que dix rafleurs suffiraient.
La seule chose qu'ils avaient réussi à faire c'était de casser ses pendentifs ce qui avait eu pour conséquence de l'énerver plus qu'autre chose . Ils lui avaient aussi causé quelques brulures superficielles sans grande conséquence. Elle, en revanche, les avait tous neutralisé en en tuant seulement deux. Elle n'avait pas pu éviter de blesser mortellement ces deux-là et les autres étaient restés inconscient pendant qu'elle ramassait les morceaux des bijoux.
— Je pense qu'il faudrait recommencer une autre fois, annonça-t-elle finalement. Pour qu'ils pensent que je n'ai pas compris la combine.
— Tu pourrais choisir un autre pays ? proposa George. L'Amérique ?
— Elle n'a aucune raison d'être en Amérique, ce ne serait pas crédible une seule seconde, rétorqua Angelina sceptique.
— Justement, poursuit-il, ils savent bien qu'elle ne peut aller rejoindre personne ici, ni en France, pour ne mettre personne en danger. Donc il vaut mieux qu'elle aille dans un endroit où elle n'est jamais allée.
— A Kuala Lampur ? proposa Lucie distraitement.
— Salamanque ? enchaina Fred tout aussi pensivement.
— Véronne ? poursuivit George.
— Naples ? ajouta Angelina.
Si les jumeaux n'avaient pas dû reprendre le travail, ils auraient probablement continué de citer divers noms de ville dans lesquelles ils n'avaient jamais mis les pieds, juste pour le plaisir.
pour la dernière question, il n'y a pas eu beaucoup de réponse mais j'ai choisi "Hitler" de
Question n°13: D'après les rumeurs, en combien de volume a été écrits le règlement concernant l'usage de la magie sur et en dehors du terrain de Quidditch ?
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