Chapitre 12 pdv Fred

Elle bougeait ses petits pieds comme si elle aurait déjà aimé les utiliser pour courir dans le jardin. Elle serrait aussi ses poings très forts, au point d'en avoir les jointures blanches, comme si elle était en colère. Elle avait des ongles minuscules, tout aussi petit que ses doigts, aussi petit qu'elle toute entière. Elle était minuscule encore plus que les souvenirs qu'il gardait de Ginny enfant.

Jamais il n'avait vu quelque chose d'aussi beau, certes sa Luce était magnifique mais, ce qu'ils avaient créé à eux deux, l'était d'autant plus. Le fruit de leur amour, leur trésor.

Ce que Fred trouvait le plus beau de tout, c'était son sourire. Depuis quelques jours déjà, elle n'arrêtait pas de leur offrir des sourires. Pas à lui, naturellement, mais quand elle était dans les bras de George elle souriait plus que jamais plus que dans les bras de sa propre maman. Ce fait avait réjoui Fred plus que tout, car quand Aisline souriait George le faisait également.

Fred avait vu son frère dépérir petit à petit sans pouvoir rien y faire. Il lui avait crié dessus, lui avait dit de sourire pour lui. Mais George ne l'avait ni vu ni entendu. Heureusement, il avait recommencé à redevenir lui-même à partir du moment où il avait vu Aisline, tout comme Lucie avait retrouvé la joie de vivre à sa naissance. Elle était le petit rayon de soleil de la famille.

Ginny et Molly étaient jalouses de la relation qu'avait George et Aisline, la première parce qu'elle était trop loin pour voir assez souvent la petite, la seconde parce que chaque fois qu'elle l'avait dans ses bras Aisline offrait plutôt des grimaces ou des pleurs. Mais Fred savait que bien que jalouse, elles étaient aussi heureuses de le voir aussi joyeux.

Dans la maison, Molly accaparait l'enfant, Fred regardait Lucie qui s'endormait doucement après avoir passé une longue nuit à tenter, sans grand succès, de rendormir Aisline. Arthur n'allait pas tarder à rentrer du travail. George essayait de travailler lui aussi dans la chambre du haut. Harry et Ron ne serait pas présent pour cette réunion de famille traditionnel mais Bill et Fleur ne devait plus tarder désormais.

— George ! cria Molly. Viens m'aider à mettre la table.

Pour le plus grand étonnement de Fred, George descendit au premier appel de sa mère. Puis, il prit Aisline des bras de Molly le plus naturellement du monde.

— Je ne peux pas, refusa-t-il finalement en faignant un profond regret, j'ai un bébé dans les bras...

Il fit son plus beau sourire et un clin d'œil rempli de malice sous les yeux rieurs à moitié endormi de Lucie. Fred aussi s'amusait, maintenant son frère avait une bonne excuse pour ne pas lui venir en aide.

— Je vais t'aider Molly, intervint Lucie tandis que George partait en sifflotant dans le jardin.

— Mais non, mais non reste assise tu as besoin de repos !

— C'est vrai, tu ressembles à un vrai zombie ! complimenta George qui entendait toujours la conversion.

Fred, le sourire aux lèvres, choisit de suivre George dans le jardin laissant Lucie grommelait quelque chose qu'il n'entendit pas. George était fier de lui, il avait réussi à se retrouver seul avec l'objet de toutes les attentions de la famille en la kidnapper des bras de sa grand-mère.

Ainsi, il la sauvait de toutes ses personnes qui lui gazouillaient dessus comme des singes à chaque fois qu'elle entrait dans la pièce. Molly en particulier, qui se mettait à parler dans une langue inconnue à chaque fois qu'elle voyait Aisline.

Il était parti s'installer dehors assez loin de la maison pour n'être ni vu, ni entendu et Fred s'assit par terre avec lui. George leva la tête vers le ciel, encourageant sa filleule à faire de même.

— Tu vois ce nuage ? lui demanda-t-il sans vraiment attendre de réponse. C'est...

— Un éruptif, répondit Fred immédiatement.

— Un éruptif, termina George. Il a une écharde dans le pied c'est pour ça qu'il a une patte en l'air. Et tu vois celui-ci ? enchaina-t-il en montrant un autre nuage.

— Un hippogriphe ! répondit Fred très concentré.

— C'est un hippogriphe, il a mangé un furet pas frais, c'est pour ça qu'il a une sale tête... et là-bas ? poursuit-il avec encore un autre nuage.

Ils furent interrompus par Aisline qui fit un petit bruit en bougeant rageusement ses jambes.

— Un centaure obèse ? traduisit George sous le rire hilare de Fred. Ah, oui... oui tu as raison on dirait un centaure qui aurait mangé un peu trop de dinde à noël ! déclara-t-il en penchant la tête sur le côté. Tu sais que ce sont des centaures qui ont aidé ta maman à accoucher ? ça te fera une belle histoire à raconter quand tu seras à Poudlard ! Tu vas être la star des Gryffondor !

Fred était complètement d'accord avec son frère. Ce jeu lui avait beaucoup manqué, ils y jouaient souvent lorsqu'ils étaient enfants, s'amusant à inventer des histoires à propos de chaque nuage. George reprit la parole dans un murmure.

— Quand tu seras plus grande, tu seras aussi douée à ce jeu que ton papa l'était... tu verras... Je t'apprendrai...

Il refoula une larme pour ne pas lui montrer sa tristesse et s'efforça de sourire, un sourire qu'elle lui rendit. Fred avait mal de voir son frère ainsi, il aurait aimé lui dire que tout irait bien qu'il finirait par aller mieux.

— Je vais te faire une confidence, rien qu'à toi. Tu vas finir par grandir et tu vas vite te rendre compte que je lui ressemble beaucoup...

— C'est quand même moi le plus beau ! rétorqua Fred par habitude.

— Physiquement bien sûr, enchaina George, mais s'il avait été là tu aurais pu noter toutes nos différences... c'était lui le meilleur de nous deux...

— Ça c'est faux, contredit Fred paisiblement.

— Le premier à faire des bêtises...

— Avec toi... toujours avec toi...

— Lui qui a eu l'idée de vendre nos produits...

— Mais c'est toi qui les vends le mieux...

— Lui qui voulait des enfants...Il te voulait vraiment. Alors, je te promets, que je vais essayer d'être à la hauteur de ce qu'il était, juste pour toi.

— Tu l'es déjà...

— Ça ne veut pas dire que je le remplace, il reste ton papa mais comme il n'est pas là en ce moment...

— Bien sûr que je suis là !

— Je ferais pour toi, tout ce qu'il aurait dû être en mesure de faire. Je t'apprendrais à jouer au Quidditch,

— Non, c'est beaucoup trop dangereux...

— À rendre la vie impossible à Rusard...

— Pour poursuivre la tradition familial... approuva Fred.

— Je te soutiendrais dans tous tes choix et te conseillerais si nécessaire.

— Ne la laisse pas faire de grosses bêtises, les petites sont autorisés...

— Je serais là à chaque fois que tu auras besoin d'aide et je saurais t'écouter avec attention.

— Sage décision.

— Je serais pour toi sérieux et responsable...

— C'est possible ça ?

— Et je n'oublierai jamais que tu es une enfant qui a besoin de faire des bêtises alors, même si je serais obligé de te faire croire que je ne suis pas content, au fond je serais très fière. Très fière que tu marches dans nos pas, dans les siens.

Fred sourit, presque sans nostalgie, d'un sourire apaisé, plein de paix.

— Je t'expliquerai, sans rentrer dans les détails, poursuivit George, que les bêtises c'était un peu notre spécialité à lui et moi.

— C'était même plus que notre spécialité ! On est né pour ça ! renchérit Fred.

— Puis... quand tu seras un peu plus grande, assez pour comprendre certaine chose, je te raconterais pourquoi il ne peut pas être là avec toi. Pourquoi nous avons dû nous battre. Lui, il se battait pour toi, pour toi et ta maman, pour que vous ayez un avenir meilleur, pour que tu grandisses dans un monde heureux. Mais saches qu'il t'a aimé plus que tout et ce avant même que tu ne viennes au monde. Il t'aimait déjà, sans condition. Il aurait été le meilleur des papas et moi, je ferais de mon mieux.

George marqua un arrêt, Fred était plus qu'ému d'avoir été le témoin invisible de cette scène.

— Merci, George, je t'aime mon frère.

— Fred, mon frère, je t'aime, acheva George finalement.




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voila enfin un chapitre du point de vue de Fred ! J'avais vraiment hâte de vous le montrer !


J'ai eu une chouette idée (bien sadique) pour un chapitre de la fin du tome 8 et je pense que je vais la mettre en œuvre même si ma sœur me dit que j'abuse XD 

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