Chapitre 1 pdv Lucie

— Je déteste ces horribles uniformes ! commenta Gwenda en nouant rageusement son nœud derrière son dos.

— N'oublie pas de mettre notre magnifique petit badge, conseilla Lucie dans un sourire en accrochant le sien.

Rond et rouge, il détonnait avec le reste de leur uniforme complétement vert. Tout était fait pour le mettre en valeur. Afin que tous puissent remarquer le mot « Stagiaire » qui tourbillonnait à intervalle régulier.

— Comment pourrais-je oublier ? railla-t-elle. Capitaine monstruosité se chargerait forcément de me le rappeler !

— Tu exagères, elle n'est pas si monstrueuse....

— Elle est HORIBLE avec les patients alors qu'ils ont tous perdu la tête ! Un minimum de compassion non ?

— Je ne pense pas que le mot compassion fasse partie de son vocabulaire, rétorqua-t-elle.

— Ah ! Tu vois, tu le reconnais ! Capitaine monstruosité et aussi monstrueuse que je le dis.

— Très bien, tu as gagné !

Gwenda lui fit un sourire victorieux, ravie d'avoir le dernier mot et elle la prit par le bras pour l'entrainer hors du vestiaire où elles n'étaient que trop rester.

— Si on arrive en retard elle va nous mettre un blâme, rappela la Sol.

— Elle ne peut rien nous faire de pire qu'un stage dans le service des pathologies des sortilèges, affirma Gwenda. Oups, mais si en fait elle nous y a déjà envoyé !

— Elle pourrait très bien nous renvoyer de l'hôpital.

— Moi, très certainement mais toi c'est impossible... Que des Optimals à tes examens, une lettre de recommandation de la part de trois écoles de magie. On peut difficilement faire mieux comme curriculum vitae.

— Nous n'avons pas encore eu les résultats de nos exams et toi aussi tu as été prise à St Mangouste.

— Simple coup de chance et, comme si tu n'allais pas avoir que des Optimals, il n'y a jamais de suspens avec toi, mademoiselle la première de la classe !

— Je ressens comme une certaine amertume dans tes paroles... s'amusa Lucie. Jalouse, peut-être ?

— Evidemment, j'ai toujours rêvé d'avoir des tatouages ! fit-elle d'une voix profondément sarcastique.

— Je m'en doutais ! poursuivit la Sol sur le même ton.

Matthew les dépassa rapidement, sans pour autant se mettre à courir.

— Dépêchez-vous les filles ! conseilla-t-il sans se retourner.

— Il me donne le tournis, grommela Gwenda en le voyant disparaître au coin du couloir.

Elles arrivèrent dans la salle Janus Thickey avec seulement une minute de retard sur leur emploi du temps, Matthew était déjà au garde à vous devant leur responsable. Gwenda s'amusait à le surnommer l'hypocrite car il se moquait aussi ouvertement qu'elles du capitaine monstruosité lorsque celle-ci n'était pas dans les parages. Gwenda avait établi ces petits surnoms dès leur premier jour de stage à l'hôpital. En conséquence de quoi, Matthew et Lucie lui donnèrent le charmant surnom de grincheuse.

Miriam Strout, leur responsable, commença a attribué les tâches, d'abords au personnel qualifié puis en dernier aux trois stagiaires du service. Gwenda n'arrêta pas de murmurer « Pas Lockhart, pas Lockhart » si bien que Lucie ne put retenir un éclat de rire lorsqu'elle l'assigna précisément à cet homme. Matthew se retrouva avec un nouvel arrivant, un moldu qui avait été malheureusement soumis à un imperium, du nom de Herbert Chorley.

— Mademoiselle Lucie, avec les Londubat, la mère de Frank a demandé à ce que vous continuez auprès d'eux.

Lucie sourit, reconnaissante, et Gwenda toussota un « intello » qui fit pouffer Matthew. Mrs Strout leva les yeux au ciel, se demandant sans doute qui avait pu lui coller des stagiaires aussi immatures et quand est-ce qu'elle pourrait s'en débarrasser. Elle leur ordonna d'aller se mettre au travail même si leur travail consistait surtout à observer et tenir compagnie à ce stade de leur étude.

— Bonjours Alice, salua Lucie d'une voix doucereuse.

Mrs Londubat leva une tête étonnée comme si elle avait été plongée dans les profondeurs de son esprit, ce qui était probablement le cas. Elle tendit la main vers la Sol.

— Oui, oui, assura-t-elle en continuant le dialogue toute seule, mais pas tout de suite. Vous avez mangé ce matin ?

Un regard vers une assiette posée à côté de son lit lui indiqua qu'elle n'avait pratiquement touché à rien. La Sol s'appliqua à lui faire avaler quelques cuillères supplémentaires et elle se laissa faire docilement. De nouveau, Alice lui tendit la main et quand Lucie lui tendit la sienne en retour, elle lui offrit un grand sourire.

— C'est partie, annonça la Sol dans un sourire qui se refléta dans les yeux de la patiente.

Elle s'appliqua, comme la dernière fois, à chercher dans les souvenirs d'Alice Londubat, ceux que le sortilège Doloris n'avait pas effacé. Du moins ceux qui étaient assez important pour qu'il en reste une trace tout au fond de sa mémoire. Elle lui montra la naissance de Neville, le souvenir qu'elle semblait préférer entre tous.

— Neville... souffla-t-elle en prononçant la même parole que la dernière fois.

La première fois que Lucie était entrée dans ses pensées par pur hasard, Alice avait réagis très positivement pour son plus grand étonnement. La deuxième fois qu'elle l'avait effectué, de son plein gré, tout s'était aussi bien passé. Malheureusement, elle avait été surprise par sa supérieur qui en avait immédiatement référé à Augusta Londubat. Celle-ci était venue voir d'elle-même les conséquences des actes de la Sol et de toute évidence ce qu'elle avait pu voir ne lui avait pas déplu.

Puis, aussi facilement qu'elle était parvenue dans sa tête, Lucie en fut expulsée. Le sortilège Doloris avait affecté son cerveau au plus haut point et la Sol ne parvenait jamais longtemps à investir son esprit. Alice se rallongea sur son lit, prête à se rendormir, elle savait qu'il n'y aurait pas d'autre réminiscence aujourd'hui. Lucie la laissa tranquille pour se diriger vers son mari.

Au passage, elle jeta un œil vers ses collègues de travail. Matthew avait la belle vie, son moldu était encore endormi, probablement assommé par un sort, et il se contentait d'observer le personnel de l'hôpital. Gwenda avait moins de chance, Lucie l'entendit dire, sans doute pas pour la première fois : « Non je ne veux pas d'autographe... ». Elle ne put retenir un sourire avant de se focaliser sur Frank.

Malheureusement, elle n'avait pas vraiment réussi à créer le contact avec lui. Il conservait le même regard vide et lasse que la première fois qu'elle l'avait vu. Les mangemorts avaient dû s'acharner davantage sur lui. Lucie éprouvait une grande compassion pour les Londubat, ayant elle-même expérimenté la torture mais en ayant eu plus de chance qu'eux.

— M. Chorley s'il vous plait restez calme ! somma Matthew à l'autre bout de la pièce.

Toutes les têtes se tournèrent vers eux. Le moldu avait commencé à se lever avec brusquerie. Matthew levait les mains devant lui pour le forcer à se rasseoir, sans tenter de faire usage de sa baguette, la procédure d'usage face à un moldu. Une infirmière s'approcha également pour l'y aider mais le moldu la repoussa avec force et elle tomba par terre. Matthew tenta de maitriser l'homme mais avant que quiconque ne puisse faire quoi que ce soit le moldu porta ses mains à son cou pour l'étrangler.

Il fallut moins d'une seconde à Lucie pour réagir et se déplacer plus vite qu'aucune autre personne dans la salle. Poussée par son instinct de Sol, elle posa la main sur le front du moldu qui s'immobilisa aussitôt en relâchant sa prise.

— Tout va bien se passer M.Chorley, rassura-t-elle, et si... si vous alliez vous allonger ?

Il reparti, confus, vers son lit où il se rallongea. Lucie ne prit pas conscience que toutes les têtes s'étaient à présent tournée vers elle. En revanche, elle remarqua l'homme parfaitement dissimulé derrière une cape d'invisibilité à la manière d'un membre de l'Ordre lorsqu'ils espionnaient un mangemort, sauf que celui-ci ne faisait pas partie de l'Ordre. Puis, comme n'importe quelle infirmière, elle s'assura que celle qui était tombé au sol n'avait rien.

— On ne t'a pas dit qu'il fallait le maintenir endormi ? lança-t-elle acerbe à Matthew.

— J'ai pas demandé ton aide ! répondit-il sur le même ton comme s'il était révulsé à l'idée même qu'ils aient pu respirer le même aire.

Heureusement pour tout le monde, Matthew savait très bien jouer la comédie. Tous les deux s'étaient souvent entrainés à jouer les ennemis jurés lorsque Matthew faisait partie de la brigade inquisitoriale.







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Voici le premier chapitre de ce Deuxième tome, j'espère que tout le monde a réussi à trouver la suite et continue de suivre l'histoire

Le jeu continue pour tous ceux qui le souhaitent, soyez nombreux à répondre aux questions !!

Question n°1 : Quelle est la devise des Faucons de Falmouth ?  

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