Chapitre 9 pdv Lucie


— Donc, tu vas faire ça ?

— Oui, confirma-t-elle.

— Tu sais que tu vas vraiment les pousser à bout en le faisant ?

— Il y a de grande chance, mais c'est le plan de Dumbledore et j'ai confiance en ses idées.

— Nous aussi, releva Fred. Franchement, je trouve que c'est une sacrément bonne idée. J'ai juste peur des répercutions que ça peut avoir sur toi, vis-à-vis du ministère.

— Comme si eux allaient pouvoir m'atteindre, nargua-t-elle.

— Tu n'es pas invincible, Luce, s'inquiéta Fred.

— Mais je suis plus forte qu'eux, affirma-t-elle avec conviction.

La bouche de Fred s'éclaira d'un sourire et il vint l'encercler dans ses bras. Puis, délicatement, il posa mille baisers sur ses joues, son nez, son front et sa bouche, la faisant rire.

— Est-ce que je peux dormir ici ce soir ? supplia-t-il en faisant une tête de chien malheureux.

— Dans le couloir des professeurs ? Alors qu'un seul mur nous sépare d'Ombrage, de mon parrain, ou même de ma marraine ?

— Il y a ta salle de bain au milieu, rétorqua-t-il en haussant les épaules. Mes affaires sont toutes déjà là en plus.

Dans un coin de la pièce, la valise de Lucie contenant les affaires de Fred attendait toujours que son propriétaire vienne la vider. Mais c'était beaucoup plus amusant de faire des allers retours entre les deux chambres pour récupérer leurs affaires respectives.

— Tu n'as encore jamais passé la nuit ici.

— Il y a des premières fois à tout.

Elle allait lui répondre par l'affirmative, ravie de savoir qu'il se retrouverait ce soir après le repas mais à la place elle poussa un juron. Elle s'empressa de regarder sa main qui devenait passablement douloureuse.

— Qu'est-ce qui se passe ? Quelqu'un est blessé ? s'alarma Fred.

— Ça va, ce n'est presque rien, rassura-t-elle. Cette saleté d'Ombrage, elle a donné une retenue à Harry ce soir, je ne sais pas ce qu'elle lui fait mais ça fait mal.

— Beaucoup mal ?

— C'est supportable pour moi, il faut que j'aille voir si Harry supporte aussi.

Elle commença à partir mais il la retint par la main.

— Et pour ce soir ?

La Sol retint un sourire amusé et l'embrassa vivement.

— Revient ici après le repas, sans te faire repérer par les profs bien-sûr.

— Je suis un professionnel, assura-t-il ravi.

Elle ouvrit ensuite une porte en direction du bureau d'Ombrage et toqua bruyamment. L'enseignante de défense contre les forces du mal sortit de son bureau quelques secondes plus tard et quand elle découvrit que personne ne l'attendait devant la porte, elle pesta contre l'éducation des jeunes. Lucie en profita pour rentrer dans la pièce, sans qu'elle ne détecte sa présence.

— Ne dis rien, je ne suis pas là, annonça-t-elle tandis que Harry sursautait en constatant sa présence.

— Ne vous arrêtez pas monsieur Potter, ordonna Dolores Ombrage d'une voix mielleuse en retournant s'asseoir à son bureau.

Harry reprit ses lignes en fixant sa sœur dès qu'il en avait l'occasion et celle-ci prit le temps de défigurer l'horrible décoration de la salle avant de parler à nouveau.

— Tu lèves les yeux au ciel pour dire oui et tu ne fais rien pour dire non, compris ?

Harry leva les yeux au ciel en écrivant une autre ligne.

— Tu en a encore pour longtemps ?

Même mouvement en direction du plafond.

— Tu peux supporter ?

Hésitation puis yeux au ciel.

— Un problème monsieur Potter ? interrompit l'enseignante.

— Non, professeur.

— Je ne peux pas empêcher ça Harry, même si c'est terriblement tentant...

Il leva les yeux au ciel mais en les détournant vers la gauche, comme un signal pour dire qu'il était d'accord ou qu'il comprenait. Du moins, c'est de cette manière qu'elle l'interpréta.

— Je reste ici jusqu'à ce que ça se termine, d'accord ?

Petite hésitation, puis les yeux au plafond. Lucie s'appliqua à faire la conversation pendant toute la durée de sa retenue et parvint même à le faire rire, ce qui lui valut une demi-heure en plus de torture.

— Elle a droit de faire ça ? murmura Harry tandis qu'ils retournaient dans leur dortoir à la fin de ses heures de retenue.

— L'usage de la magie comme sanction disciplinaire a été banni quand Dumbledore a pris la direction de l'école, pour le plus grand malheur de Rusard.

Le concierge était justement en train de passer à côté d'eux sans les voir, Lucie les ayant dissimulés aux yeux et aux oreilles de tous. De fait, malgré l'heure bien avancée de la nuit, ils marchaient tranquillement comme s'ils étaient en plein jour.

— Elle n'a pas voulu que je déplace la retenue de vendredi, Angelina va me tuer si je ne peux pas venir aux sélections de Quidditch.

— Je m'occupe de calmer Angelina, affirma-t-elle dans un sourire. Toi, occupe-toi de ne plus jamais avoir de retenue un jour d'entraînement.

— Mais tu l'aurais vu, protesta-t-il, elle agissait vraiment comme si j'étais un petit prétentieux qui cherchait de l'attention en répandant des mensonges à tour de bras. Tout le monde me voit comme ça !

— Nous sommes plus nombreux que tu ne le penses à te croire Harry, souffla-t-elle.

— J'ai l'impression que vous êtes obligés, que vous faites semblant, gronda-t-il.

— Et c'est à moi que tu viens dire ça ?

Harry arrêta de marcher, se souvenant sans doute que sa sœur aussi avait été la victime des mages noirs.

— Pardon, s'excusa-t-il sincèrement, j'avais... j'avais oublié.

— Harry non seulement on te croit, mais on sait que c'est vrai, expliqua-t-elle d'une voix douce. Dumbledore savait qu'il était toujours vivant, il le sentait. Nous n'avons eu de cesse d'avoir des confirmations de son retour en espionnant les mangemorts. Ceux qui hésitent encore sont ceux qui n'ont pas eu les preuves que nous avons eu nous. Ce qui m'est arrivé est le cadet des soucis du ministère, ça ne compte pas. Ce qui t'est arrivé, n'est selon eux que des divagations causées par le stress du Tournois. Le ministère et Ombrage, n'y croient pas.

Elle reprit tranquillement sa marche, obligeant Harry à la suivre.

— Tu ne m'as jamais dit... ce qui c'était passé, murmura-t-il tandis qu'ils passaient le portrait de la grosse dame, entrant dans leur salle commune.

— Tu avais tes propres problèmes, dont tu ne m'as pas parlé non plus, annonça-t-elle sans faire de reproche. Mais j'ai mené mon enquête et Hermione m'a dit que tu leur avais dit, donc tant que tu en parles avec quelqu'un ça me va.

— Et toi tu en as parlé à qui ?

— Aux jumeaux. D'ailleurs, Fred m'attend, se souvint-elle subitement.

Il était déjà plus de minuit, il s'était même peut-être déjà endormi.

— Tu devrais aller te coucher, conseilla-t-elle.

Son frère monta les marches de son dortoir, complétement d'accord avec sa proposition. Il avait l'air épuisé. La première semaine de sa cinquième année commençait drôlement bien. Lucie ouvrit une porte en direction de sa chambre, où elle trouva Fred allongé sur son lit, les yeux ouverts mais fixés au plafond.

— Tu comptes les Hippogriffes ? taquina-t-elle en s'approchant du lit.

— 8797 Hippogriffes, souffla-t-il dans un sourire. Qu'est-ce qu'Ombrage a donné comme punition à Harry ?

Elle le lui expliqua.

— J'imagine que tu es plus décidée que jamais pour faire ce que tu dois faire.

— Oh que oui.

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Je viens de remarquer que j'ai commencé à publier cette fanfiction en juillet de l'année dernière, on a passé la date anniversaire du livre XD 

Question n°9 : en combien de morceaux l'âme de Voldemort a-t-elle été divisé?  

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