Dans la soirée, les jumeaux vinrent tous les deux dans la chambre de Lucie pour dès à présent essayer de nouvelles formules. Lucie avait lu un livre très intéressant sur les potions et voulait vraiment savoir s'il était possible de contrer les effets d'une fève soporifique avec quelques baies de gui. Seulement, aucun d'eux n'avait de baies de gui à disposition.

— Je pourrai aller en chercher, dit Lucie pensivement.

— Où ça ? fit Fred, il est plus de minuit, les magasins sont fermés.

— Je connais une réserve qui n'est jamais fermée, répondit-elle malicieusement, et puisque je peux me déplacer partout où je le souhaite, ce serait facile de m'y rendre. Un aller-retour et je les ai, fit-elle en se levant en direction de la porte.

— Et s'il te voit ?

— Tu l'as dit toi-même, il est plus de minuit, aucune chance qu'il soit réveillé.

Elle franchit la porte en direction de la réserve et se retrouva face aux couloirs de cette dernière. Elle dut fermer la porte et briser le lien pour pouvoir ouvrir la bonne entrée, celle-ci était fermée et elle l'ouvrit d'une pensée.

La réserve avait été remplie pour faire face à cette nouvelle année, il y avait beaucoup plus d'ingrédients que lorsqu'elle était partie. Elle prit le tabouret et monta dessus. Les baies de gui devraient normalement se trouver sur la troisième étagère du fond, selon le classement du professeur.

— Je t'en prie, fais comme chez toi, dit le professeur en question.

Lucie fut tellement surprise qu'elle se retourna brutalement en cognant l'étagère. Plusieurs fioles tombèrent et se brisèrent sur le sol, répandant une odeur nauséabonde.

— Reparo, fit aussitôt Severus, que cherches-tu ?

— Des baies de gui, avoua-t-elle, dis-moi, si je n'ai pas la trace, comment tu as fait pour savoir que j'étais là ?

— Si tu avais pris la peine de te dissimuler sous un sortilège, mon système de surveillance ne t'aurait pas remarqué.

— Depuis quand on a un système de surveillance ? s'étonna-t-elle.

— Depuis que le petit Potter m'a volé des ingrédients pour réaliser un Polynectar.

— Ah, oui ! il m'en avait parlé.

— Pourquoi des baies de gui ?

— On essaie de contrer les effets des fèves soporifiques, comment tu as fait pour me mentir ?

Mais à l'instant où elle posait la question, la réponse lui apparut plus clairement que jamais.

— L'occlumancie ! s'exclama-t-elle fièrement.

— Tu devrais essayer la menthe poivrée, les baies ne te seront d'aucune utilité. As-tu fait usage de la magie devant des membres du ministère ?

— Non, parce que quand on me dit de ne pas faire quelque chose, j'écoute, fit-elle en cherchant la menthe poivrée à travers les étagères.

— Elle est sur l'étagère à ta droite.

Elle saisit la petite fiole, il en restait juste assez à l'intérieur. Elle continua de fixer le fond de l'étagère.

— J'aurai aimé être au courant, souffla-t-elle, je garde des tas de secrets, j'aurai pu garder le mien.

— A l'avenir je tâcherais de m'en souvenir.

— Vous avez fini par trouver un nouveau professeur de défense contre les forces du mal ?

Severus perdit son air courtois en levant les yeux aux ciels.

— Malheureusement, oui.

— Qui ça ? s'enthousiasma-t-elle.

— C'est un secret.

— Quoi ! Non, tu as dit que tu ne me cacherais plus rien ! protesta-t-elle.

— J'ai seulement dit que je tâcherais de m'en souvenir, précisa-t-il mystérieusement. Tu devrais retourner au chaudron Baveur et dormir. Sinon tu ne pourras pas profiter pleinement de ton premier voyage dans le Poudlard express, et je pense que tu voudras savourer chaque minute.

Lucie leva les yeux aux ciels en boudant, puis dans un sourire elle quitta la pièce, en brandissant joyeusement le flacon devant le nez de Severus.

— Un aller-retour, fanfaronna George alors qu'elle rentrait dans la chambre.

— J'ai été repérée.

— Ah ! J'ai gagné ! s'exclama Fred, c'est toi qui paies les bièraubeurres la prochaine fois.

— On a parié, expliqua George sinistrement.

Elle leur détailla avec précision ce qu'il s'était passé dans la réserve pendant qu'ils préparaient le premier essai de leur potion. Mais très vite, Lucie s'aperçut qu'elle était épuisée, exténuée même, sa tête reposait mollement sur l'épaule de Fred. Bien qu'elle aurait voulu rester là toute la nuit, elle devait reconnaître qu'elle attendait avec impatience de prendre le train et de retourner à Poudlard. Alors les jumeaux retournèrent dans leur propre chambre, George sortit en premier suivit de Fred qui l'embrassa amoureusement avant de partir à son tour.

Le lendemain matin, elle se réveilla de bonne heure et retrouva Ginny et Hermione pour le petit déjeuner. Aucun des garçons n'étaient encore réveillés. Mrs Weasley ne tarda pas à les rejoindre.

— Peut-être qu'il faudrait les réveiller ? proposa timidement Ginny.

— Non, ils se débrouilleront tout seul, la rassura Lucie malicieusement.

Lucie connaissait très peu Ginny, elle ne l'avait vu qu'en de rares occasions mais elle l'aimait déjà beaucoup. Particulièrement cette façon qu'elle avait de rougir lorsque Harry entrait dans la pièce.

— Comment tu as fait pour lui dire ? demandait Ginny intriguée.

— Je n'ai rien eu besoin de dire, expliqua-t-elle gênée, en vérité Harry lui avait parlé de ma marque alors on s'est juste embrassé.

— Mais ta marque était là depuis longtemps, rétorqua Hermione, je l'ai vu lors de notre première année, pourquoi tu as attendu ?

— Je n'étais pas sûr que ce soit vrai, j'avais peur que ce ne soit pas partagé, confia-t-elle, j'avoue avoir envisagé, pendant un court instant, de préparer un philtre d'amour mais j'ai renoncé.

— J'en ai fait un quand j'étais jeune, interrompit Mrs Weasley.

— Maman ! s'indigna Ginny.

— Je t'assure, c'était sur un certain Devis si je me souviens bien, juste avant ton père, ça a bien marché mais les effets n'ont pas duré longtemps...

— Le professeur Rogue m'a appris un philtre très efficace, si vous en avez besoin les filles, proposa Lucie malicieusement.

— Vous n'avez pas besoin de ça voyons, gloussa Mrs Weasley.

— Du coup qu'est-ce que ça veut dire pour toi et Fred ? se demanda Ginny.

— Concrètement ? commença Hermione.

— Ça veut dire, poursuivit Mrs Weasley en souriant, que c'est ta future belle-sœur !

Lucie enfonça son visage dans ses mains devenant aussi écarlate que ses cheveux.

— Au moins, on est sûr que vos enfants seront roux, s'enthousiasma Ginny.

Toutes les quatre éclatèrent d'un rire joyeux et franc.

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Surprise!! Pour me faire pardonner d'avoir publié en retard les deux derniers chapitres, je vous poste celui-ci un jour plus tôt ! 

Concernant la question que je vous ai posé dans le dernier chapitre, sur vos maisons respective, voici un petit tableau que je mettrai à jour au fur et à mesure :) Mercii pour vos réponses !

Poufsouffle 💛--> 2

Serpentard💚  --> 2

Gryffondor❤ --> 1

Serdaigle 💙--> 2 (dont moi)

Ce serait amusant si on faisait une sorte de petite coupe des quatre maisons. Je ne sais pas si ça vous intéresse ? Avec une petite question à la fin de chaque chapitre soit sur Harry Potter soit sur des petites choses (si vous avez des idées...) ? La première personne qui répond fait gagner un point à sa maison !

Bonne soirée à tous !!