De retour au terrier, l'atmosphère monstrueuse du championnat se désagrégea au cours d'un match improvisé de Quidditch dans le jardin des Weasley. Seul Hermione et Ginny ne se joignirent pas à eux. Lucie aurait aimé rester avec les filles mais elle était trop heureuse de jouer à nouveau contre Charlie.

Bien que le niveau de l'ancien capitaine fût assez considérable pour qu'il puisse envisager de jouer dans une véritable équipe à sa sortie de Poudlard, elle constata qu'il s'était considérablement « rouillé ». Evidemment, elle s'amusait de cette situation.

Après la partie, les jumeaux et elle s'enfermèrent dans leur chambre. Quand elle entra George lui lança une bourse vide, d'un air défait.

— Prédire le résultat de la coupe du monde n'aura servi à rien, annonça Fred.

— Pourquoi ?

— Parce qu'il nous a donné de l'or de farfadet, expliqua-t-il sombrement.

— Non ! s'attrista-t-elle, il ne le savait probablement pas... Vous lui avez parlé ?

— On vient à peine de s'en rendre compte, de toute façon avec tout ce qui s'est passé, il aurait été difficile de lui parler et encore plus maintenant.

— Une lettre alors ? proposa-t-elle, Anya s'en chargera à la place d'Erol. Si vous lui expliquez tout, je suis sûr qu'il vous donnera la somme qu'il vous doit.

— Oui c'est vrai, ce n'est pas comme si on avait eu cette récompense en trichant, ironisa George.

— Comme si ça nous avait déjà dérangé, plaisanta Fred. D'ailleurs, maman a découvert tous nos bons de commande et les a tous détruits, tu crois que tu saurais t'en souvenir Luce ?

Pour toute réponse, elle attrapa une plume et un parchemin afin de noter ce qu'il lui demandait. Ensuite, ils rédigèrent ensemble une lettre pour Ludo Verpey, qu'Anya transporta immédiatement.

— Fleur m'appelle, révéla-t-elle en sentant sa marque la picoter. J'ai passé trop de temps ici, elle doit m'attendre.

— Non, s'affligea Fred, ne pars pas.

— C'est juste une semaine, fit George pas le moins du monde affecté.

Fred lança un regard noir à son frère et celui-ci lui répondit d'un sourire. Puis, sous prétexte que Bill l'appelait, ce qui n'était toujours pas le cas, il sortit, laissant les amoureux en tête à tête. Fred ne perdit pas de temps et la serra contre son corps.

— On se revoit à Poudlard, souffla-t-elle dans son oreille.

— Même pas dans le train ? bougonna-t-il dans un sourire.

— Non pas dans le train, confirma-t-elle en embrassant sa joue, j'ai reçu plein de lettres de mon parrain, il veut que je rentre plus tôt.

Elle reçut encore un appel de Fleur, celle-ci commençait à s'impatienter. Il ne lui restait que peu de temps pour lui dire au revoir, que peu de temps en tête à tête. Ses lèvres s'approchèrent des siennes mais au moment du contact, la porte s'ouvrit en grand.

— Oups, pardon. J'interromps quelque chose d'important ? demanda Charlie sans pour autant partir. George dit que tu t'en vas. J'avais peur que tu partes sans dire au revoir.

— Certainement pas, plaisanta-t-elle en venant le serrer dans ses bras.

— Hey ! protesta gentiment Fred en les séparant pour l'avoir contre lui. C'est ma copine !

— Mais c'est Charlie, répéta-t-elle en levant les yeux au ciel.

Il ne pouvait rien avoir de plus entre eux qu'un simple sentiment fraternel. Fred le savait aussi bien qu'elle mais ne pouvait s'empêcher de faire ce genre de remarque quand il les sentait proches.

— Tu viendras me voir en Roumanie ? proposa-t-il. Surtout que tu n'as plus la trace.

— Je n'y manquerai pas.

Elle salua le reste de la famille Weasley, ainsi que Hermione et son petit frère. Celui-ci lui demanda discrètement des nouvelles de Sirius. La jeune Sol lui répondit qu'elle ne l'avait pas vu depuis plusieurs semaines mais qu'il allait bien, étant donné qu'elle avait toujours sa marque.

Puis elle ouvrit la première porte en direction de son amie et découvrit une pièce remplie de vêtements.

— Fleur ? tenta-t-elle incertaine.

— Ah ! Enfin te voilà, s'exclama-t-elle en apparaissant derrière un rayonnage. C'est terrible ce qui s'est passé à la coupe du monde ! De ma vie je n'avais jamais vécu pareil chose ! J'espère qu'aucun de tes amis n'a été blessé ? demanda-t-elle innocemment.

— Je me trompe où tu t'intéresses à eux, seulement pour une certaine personne ?

— Possible... Alors ?

— Bill a été touché au bras mais rien de bien grave.

— Oh mon dieu ! Le pauvre...

Puis voyant où les pensées de son amie commençaient à s'aventurer, elle se sentit obligée de lui faire une petite précision.

— Tu ne vas pas te servir de tes pouvoirs de Vélane pour le séduire, n'est-ce pas ?

— Voyons, c'est insensé ! Pourquoi ferais-je une telle chose ?

— Je t'interdis de le faire sur un membre de la famille Weasley ! prévint-elle.

— De toute façon, je ne le reverrai sans doute jamais, annonça-t-elle en souriant.

— Quand bien même, fit-elle catégorique. Si tu me disais plutôt ce qu'on fait dans cette boutique ?

— Ne me dis pas que tu as déjà oublié ? s'offusqua-t-elle. Tu m'avais promis qu'on achèterait notre robe de bal ensemble !

Elle s'en souvenait maintenant, c'était sur la liste des fournitures à acheter pour la rentrée. Elle avait demandé à sa marraine pourquoi il y aurait un bal cette année et celle-ci avait refusé de lui répondre. Heureusement qu'elle avait pu compter sur Fleur pour lui révéler toute l'histoire.

— J'ai vraiment hâte de venir voir Poudlard ! s'enthousiasma-t-elle. J'ai déjà sélectionné plusieurs tenues pour moi, comme pour toi.

Elle lui fit un véritable défilé, présentant chacune des robes les unes après les autres. Lucie remarqua un détail sur toutes celles qu'elle lui présentait.

— Pourquoi chacune des miennes n'ont pas de manche ?

Elle la regarda comme si c'était l'évidence même.

— Tu t'habilles toujours en manche courte, expliqua-t-elle.

— A Beauxbâtons, pas à Poudlard. Je ne vais pas montrer mes marques là-bas.

— Pourquoi ? Qu'est-ce que tu risques ? Au début tu disais que c'était à cause de Fred mais il est au courant maintenant, donc qu'est-ce qui te retient de te montrer, une fois, rien qu'une fois, avec les bras dénudés ?

La Sol ne répondit pas, il n'y avait rien à craindre en effet. Elle se rappela de la réaction de Fred quand il avait presque pu les observer. Sous le regard implorant de son amie, elle finit par céder.

— J'aime beaucoup celle-ci.

— Oui ! s'exclama-t-elle ravie, je l'adore aussi. On sera assortie !

D'une délicate couleur argenté, comme celle que Fleur avait choisie, elle descendait jusqu'au-dessus du genou en s'écartant au niveau de la taille. Elle l'avait choisie car c'était celle qui laissait le plus voir ses marques. Quitte à les montrer autant le faire en entier. 

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Bravo à Histoire1234567890, celui dont on ne doit pas prononcer le nom est bien Voldemort ! 

Question n°4 : Donner le nom de tous les membres de l'AD (armée de Dumbledore) qui sont morts durant la bataille de Poudlard :