Chapitre 39 pdv Lucie


Une brise fraîche vint caresser son visage. Il faisait bon ce matin mais le quartier était encore vide. Personne ne viendrait passer sa matinée dans un cimetière, personne sauf Lucie. A l'instant où elle était arrivée, elle s'était dirigée respectueusement vers leur tombe tout en effaçant les larmes qui avaient coulées sur ses joues.

Elle posa un instant ses yeux sur la pierre de marbre et en lut l'inscription. « Le dernier ennemi qui sera détruit, c'est la mort ». Lucie ne se souvenait même pas de qui avait choisi d'inscrire cette phrase sur la pierre tombale. Certainement pas eux, ils n'avaient jamais parlé d'obsèques, en tout cas pas devant elle.

Elle n'avait pas pensé à prendre des fleurs et pour être tout à fait honnête elle n'avait pas choisi consciemment de venir. Harry était parti sans lui laisser le temps de s'expliquer, au lieu de lui courir après, elle avait préféré lui laisser du temps. Lucie avait ouvert une porte au hasard, juste pour s'éloigner de Poudlard.

La Sol se contenta de s'asseoir à même le sol, en boule, de manière à pouvoir reposer sa tête sur ses genoux.

— Bonjour Papa, bonjour Maman, salua-t-elle doucement. Ça fait un moment que je ne suis pas venue vous parler ici. En même temps, ce n'est pas comme si vous étiez vraiment là ! Vos corps le sont mais peut-être que vos esprits sont ailleurs... avec Harry peut-être... ou alors vous êtes simplement en train de copuler derrière un buisson, fit-elle en souriant. Mais, où que vous soyez, j'ai besoin de vous, là, maintenant...

Elle repensa à tout ce qui s'était dit ce matin avec Harry, tout ce qu'il lui avait reproché. Lucie refoula ses larmes, ça ne servirait à rien de pleurer.

— J'ai besoin de toi Papa, parce que c'était ton ami ...et oui maman j'ai aussi besoin de toi. J'ai vraiment besoin de vous deux en fait, vous êtes plus fort à deux de toute façon.

Elle marqua une petite pause comme pour leur laisser le temps de revenir jusqu'à elle.

— J'ai fait le bon choix, pas vrai ? J'ai bien fait de ne rien lui dire ? S'il avait su, il serait parti de toute façon et se serait mis en danger pour sauver Harry. Mais... Maintenant, Harry m'en veut, il m'en veut énormément. Il comptait sur moi et je l'ai déçu...

Sa voix se déchira presque à la fin de sa phrase, semblant se perdre dans la solitude de ce cimetière. La main de Lucie vint chercher automatique le collier qu'elle portait au cou, où elle avait accroché le pendentif de Fred.

La Sol ne reçut aucune réponse de la part de ses parents. Les morts restent morts. Sirius Black resterait mort et elle n'avait rien fait pour empêcher ça. Elle n'avait même pas pu porter secours aux autres au ministère. Tout ce qu'elle avait pu faire c'était d'ouvrir une porte et de s'éloigner aussitôt pour que madame Pomfresh puisse prendre en charge les blessés. Hermione, Ginny, Ron, Neville et Luna. Matthew, lui, avait au moins pu aider à les transporter à l'intérieur de l'infirmerie.

Elle serra le pendentif contre elle, joua avec au moyen de ses doigts, tout en pensant à Fred. Elle n'entendit pas le craquement caractéristique du transplanage, en revanche la Sol le sentit arriver, comme elle le sentait toujours arriver. Elle tourna la tête dans sa direction et, en moins de deux secondes, il se trouva à côté d'elle.

Il n'était jamais venu ici mais il reconnut tout de suite l'endroit. Avant même de l'embrasser ou de la prendre dans ses bras, il se présenta.

— Bonjour Monsieur et Madame Potter, annonça-t-il respectueusement. Je suis Fred Weasley, votre fille a dû vous parler de moi.

— Oh, j'ai dû évoquer un rouquin une ou deux fois... plaisanta-t-elle en l'invitant à s'asseoir à côté d'elle. Comment as- tu su que j'avais besoin de toi ?

— Le collier, avoua-t-il en s'installant, il ne fait pas que me dire où tu te trouves. Si tu penses à moi en le tenant dans tes mains, ma montre me prévient et, si je transplane, elle m'emmène où tu es.

— Ça ressemble à du harcèlement, commenta-t-elle avant d'éclater de rire.

— C'est la première fois que je m'en sers, rétorqua-t-il amusé, et maintenant tu es prévenue ! De toute façon, c'est exactement le même principe que toi qu'on peut appeler à tout moment et que tu nous trouves toujours.

— C'est vrai, approuva-t-elle, ça aurait été injuste que je sois la seule à pouvoir te suivre à la trace !

— C'est exactement ce que je me suis dit en le fabriquant !

— Remarque... il suffirait que j'enlève le collier...

— Impossible, mentit-il, c'est du solide, qualité Weasley, conçu pour ne jamais pouvoir se retirer !

— Bien-sûr... s'amusa-t-elle.

Il déposa un baisé sur sa joue, il l'aurait bien embrassé sur la bouche mais la présence de ses parents semblait le décontenancer un peu.

— Ils t'auraient adoré... mon père surtout, même s'il ne l'aurait jamais dit à voix haute.

— Tu penses qu'il aurait joué la carte du « si tu fais du mal à ma fille, tu auras affaire à moi » ?

— Mais certainement ! affirma-t-elle dans un sourire. Mais celle dont il aurait fallu te méfier, ça aurait été ma mère...

— Pourquoi ? De quoi aurait-elle eu peur ?

— De la même chose que ta mère, s'amusa-t-elle, elle nous aurait interdit de dormir ensemble avant nos 21 ans et elle aurait exigé que la porte reste toujours ouverte.

— J'adore contourner les règlements, susura-t-il malicieusement en l'embrassant sur le coin des lèvres cette fois-ci.

Le baisé fut bref, tellement bref que Lucie en quémanda un autre et un autre et encore plusieurs autres petits baisers au coin des lèvres, sur les joues et même sur le bout de son nez mais jamais sur les lèvres.

— Jolie costume ! finit-elle par remarquer.

— Tu as vu ça ? En peau de dragon de la plus haute qualité ! Je n'ai jamais porté de vêtement aussi neuf !

— Ça te va très bien, très homme d'affaires... avec un petit côté extravagant très sexy !

— Moins fort voyons, réprimanda-t-il faussement horrifié, on pourrait t'entendre, ça grouille de monde ici ! Devant tes parents en plus !

Lucie pouffa.

— Pardon Papa, Maman, mais je vais faire quelque chose de proprement choquant ! prévint-t-elle en embrassant son compagnon à pleine bouche.

— Oui, continuez à fermer les yeux ! intervint Fred en poursuivant leur étreinte.

— He ! Vous là ! hurla un vieux moldu. Allez-vous-en tout de suite, un peu de respect, voulez-vous !

— Monsieur, j'ai le plus grand respect pour les personnes qui sont enterrées ici-même, contredit Fred en se levant et en l'aidant à se lever.

— Allez-donc montrer votre respect plus loin ! Et gare à vous si je vous vois traîner de nouveau par ici !

Ils s'éloignèrent sans faire d'histoire.

— Les moldus sont d'un ringard ! murmura Fred le sourire aux lèvres. 






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!!!!!!IMPORTANT!!!!!!!!

Ce chapitre clôture le tome 5 mais aussi ce tome sur Wattpad ! Les prochains tomes (6, 7 et 8(pièce de théâtre)) se trouveront sur un autre tome de Wattpad (pour cause d'une limite de 200 chapitres par tome)

J'espère pouvoir présenter cette histoire au Wattys et pour ce faire j'ai demandé à quelqu'un sur Wattpad de corriger les fautes d'orthographes et le premier tome a été corrigé en entier :) On verra bien ! 

Pour le jeu voici la dernière question, je mettrais à jour les scores dans la semaine :

Question n°39 : Donner le nom complet de Mimi Geignarde 




ATTENTION : LES PROCHAINS CHAPITRES SERONT SUR UN AUTRE LIVRE !!!!!!!!!!!

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