Chapitre 34 pdv Lucie


Les jumeaux arrivèrent en courant dans sa direction, le sourire aux lèvres.

— C'est maintenant ! dévoila Fred en arrivant à sa hauteur.

— Maintenant... Maintenant ?

— Maintenant, maintenant, confirma George.

— Vous aviez dit que vous feriez ça la semaine prochaine, fit-elle dépitée.

— Changement de programme, annonça Fred dans un sourire radieux.

— Notre nouvelle aventure commence ! s'égosilla joyeusement George.

— Il faut aller prévenir Matthew si on veut que ça marche, annonça-t-elle pensivement.

L'idée de faire entrer Matthew dans la brigade inquisitoriale était judicieuse. Seulement, il s'avérait qu'Ombrage choisissait méticuleusement ses membres de sorte que le Serpentard, qui ne lui avait montré aucune sorte de loyauté, n'avait pas été choisi, du moins pas encore.

— On compte sur toi pour régler ce petit détail, fit George dans un clin d'œil.

— Bien sûr, bouda-t-elle, vous vous amusez et moi je règle les problèmes techniques.

— C'était ton idée, pérora-t-il.

— Non, contredit-elle, c'était votre idée de faire du chambardement j'y ai juste ajouté ma petite touche personnelle !

Elle leur fit un sourire qu'elle perdit rapidement. Ils allaient quitter l'école aujourd'hui. Ils n'iraient plus jamais en classe tous les trois.

— Vous me manquez déjà, soupira-t-elle comme s'ils étaient déjà partis. Poudlard ne sera plus jamais Poudlard sans vous.

Elle les serra dans ses bras, comme si elle n'allait plus jamais les revoir.

— Oh... je suis sûr qu'on pourra trouver le moyen de revenir pour une nouvelle petite farce, glissa Fred.

— Rusard s'ennuierait trop sans nous, poursuivit George comme s'ils agissaient par pure charité depuis des années.

Cela la fit rire.

— Oh là là, s'arrêta-t-elle subitement, si on continue comme ça je ne vous laisserais jamais partir...

— J'en connais un que ça ne dérangerait pas, commenta George sarcastique.

— Presque pas, détrompa Fred avec innocence. On se retrouve ce soir, lui assura-t-il en la regardant droit dans les yeux.

— Oui, oui, coupa George, maintenant va prévenir Matthew avant qu'il ne soit trop tard.

— Rabat-joie, reprocha-t-elle en lui lançant un regard noir qu'elle perdit très vite.

Mais pour embêter George, elle attrapa Fred par le cou pour l'embrasser vivement, ce qui ne déplut pas à ce dernier. Puis, elle partit en courant par la première porte, les joues encore rougies par cet échange.

La Sol prit soin de se camoufler sous un sortilège car la salle commune des Serpentard était, bien évidemment, remplie de serpents.

— Pssst, interpella-t-elle.

Naturellement, Matthew ne lança aucun regard vers elle, il était devenu aussi performant que son parrain lorsqu'elle cherchait à attirer son attention en classe. Elle s'approcha de lui avec le sourire aux lèvres. Il tourna la page d'un livre qu'il faisait dorénavant semblant de lire. La Sol avait toute son attention.

— Il y a comme un tout petit changement de programme..., commença-t-elle. L'aile est du château, à cinq heures, aujourd'hui.

Autrement dit, dans moins de dix minutes. Matthew regarda autour de lui, nonchalamment et, une fois certain que personne ne le voyait, il fixa ses yeux dans ceux de Lucie. Pour lui demander silencieusement si elle lui avait bien dit ce qu'elle venait de dire.

— Oui, aujourd'hui, confirma-t-elle. J'espère que tu sais déjà ce que tu vas dire à Ombrage.

Ses yeux semblèrent lui dire qu'il savait exactement quoi faire puis se reposèrent sur le livre. Elle le regarda silencieusement pendant qu'il faisait tourner encore quelques pages avec conviction. Puis, elle sourit en le voyant se lever et quitter sa salle commune comme s'il avait juste subitement eu envie d'aller à la bibliothèque ou de simplement se promener avant le dîner.

La Sol le suivit des yeux avant de s'en aller à son tour. Lui, irait retrouver Dolores pour lui rapporter les bruits de couloirs qu'il avait entendu, à savoir que les jumeaux Weasley avaient l'intention de recommencer à briser le règlement et, elle, se rendrait directement dans l'entrée, en se mélangeant dans la foule des élèves. Cette fois, pas question de laisser planer le doute d'une possible complicité avec les jumeaux.

Lorsqu'elle arriva, il y avait très peu d'élèves, il restait encore une minute avant la date fatidique. Ombrage avait dû être prévenu maintenant. Hermione se dirigea vers Lucie, la mine contrariée.

— Tu as réussi à parler à Harry ? demanda-t-elle anxieuse.

— Pourquoi ? s'inquiéta-t-elle immédiatement. Il y a un problème ?

— Je lui ai dit de ne pas le faire... j'ai tenté de le dissuader mais il ne m'a pas écouté !

— Faire quoi ? fit Lucie sans comprendre.

Hermione regarda à droite et à gauche avant de s'approcher discrètement.

— Harry est en train de forcer le bureau d'Ombrage, chuchota-t-elle si bas qu'elle crut ne pas l'avoir entendu. Fred et George font diversion pour lui.

La Sol fut tellement choquée qu'elle en resta muette de stupéfaction. C'est donc à cause de cela qu'ils avaient avancé la date de leur dernier exploit ? Elle entendit sans l'entendre le plan se mettre en marche. Elle vit sans les voir les jumeaux débouler dans l'entrée, attroupant tous les élèves de l'école. Enfin, elle remarqua Ombrage qui les suivait derrière, assistée par Matthew qui avait passé son message.

Alors que Fred grimpait sur son balai, il réussit à capter son regard dans la foule et elle lui offrit un sourire d'au revoir, qu'il lui rendit. Mais elle ne put s'empêcher de penser qu'elle aurait pu avoir une semaine de plus avec lui.

La foule des élèves se dissipa et Lucie localisa Harry en marche vers leur salle commune et elle ouvrit une porte vers le dortoir de son petit frère. Elle y trouva Seamus et elle lui demanda de faire venir Harry ici.

En attendant qu'il arrive, Lucie se mit à son aise sur son lit, comme si c'était le sien. Les jumeaux n'arriveront pas au terrier immédiatement, le voyage en balai devrait durer encore quelque temps.

— Quelque chose à dire pour ta défense ? demanda-t-elle avec innocence lorsqu'il franchit le seuil de la porte.

— Ce n'est pas de ma faute s'ils se sont fait prendre !

— Presque pas, rétorqua-t-elle dans un sourire. Ils l'ont fait pour que tu puisses parler à Sirius ?

— Oui.

— Et demander à ta grande sœur chérie, ça ne t'a pas traversé l'esprit ?

— Une grande sœur chérie ? ou ça ? Je ne la vois pas, railla-t-il en parcourant la pièce du regard.

Après qu'elle lui eut tiré la langue, il lâcha :

— Je savais que tu allais dire non.

— Et moi je pensais qu'après ton dernier cours d'occlumancie tu serais venu me voir immédiatement pour en parler, comme quoi tout le monde peut se tromper.

— Tu sais ? demanda-t-il incertain.

Elle acquiesça, Severus avait fini par lui dire ce qui s'était passé, comment Harry s'était introduit dans la pensine et ce qu'il avait pu y voir sur le passé de leur père.

— Tu as pu discuter avec Sirius ?

— Un peu, Remus était là. Mais Rusard est arrivé et j'ai dû partir.

— Tu as envie que j'ouvre une porte pour finir cette conversation ?

— Tu ne me proposes pas de répondre toi-même à mes questions ?

— Ça fait presque deux semaines que tu aurais pu venir me voir, si tu as fait tout ça, si les jumeaux sont partis, c'est parce que tu avais besoin de parler à Sirius, plus que de parler avec moi.

Harry s'enferma dans un petit silence qu'elle ne se permit pas de briser.

— Comment il était à ta naissance ?

— Il m'a fait l'effet d'un fou.

Harry pouffa suivit par sa sœur.

— La première semaine de ma naissance, il a parcouru tous les couloirs de Poudlard avec moi dans ses bras. A chaque fois qu'il croisait quelqu'un, il disait : c'est ma fille ! C'est ma fille ! C'est. Ma. Fille !

— Et tu n'es pas partie en courant ? s'amusa-t-il.

— Si j'avais pu me servir de mes jambes, je serais immédiatement partie me blottir dans les bras de maman, plaisanta-t-elle. Non, reprit-elle, non, j'ai pensé qu'il était amusant et que je l'aimais bien. Puis, marcher ça m'endormait, c'était apaisant. Plus je fermais les yeux et plus il chuchotait aux autres.

— C'est bizarre de se souvenir de son enfance, remarqua Harry.

— Oui, approuva-t-elle. Mais c'est surtout confus, je ne pense pas aujourd'hui de la même manière que je pensais avant. Je me souviens que je trouvais tout trop haut puis quand j'ai commencé à marcher j'ai trouvé tout trop grand.

Elle lui raconta comment leur père avait réagi à sa naissance, globalement de la même manière même si l'Ordre ne pouvait pas trop sortir à l'époque. Le caractère que leur père avait et sa façon d'agir avec les autres parce qu'au fond ce qui comptait c'est ce qu'il était devenu et non pas comment il avait agi dans sa scolarité.

— Je suis désolé pour les jumeaux, finit par dire Harry. Tu as pu leur dire au revoir ?

— C'était prévu depuis des mois, rassura-t-elle. Je savais qu'ils ne passeraient pas leur ASPIC. Mais tu m'as fait perdre ma source de joie une semaine plus tôt que prévu ! Alors tiens-toi prêt car tu vas devoir la remplacer.

— Oh ça va, rétorqua-t-il amusé, tu ouvres une porte et tu peux les retrouver !

— Mais qui fera ses devoirs avec moi ? regretta-t-elle.

— Parce que vous faisiez vos devoirs ? s'étonna-t-il.

— Ça a dû nous arriver...

— Une ou deux fois dans toute votre scolarité ?

— Je dirais peut-être trois.


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Question n°34 : quelles sont les significations des prénoms Lily et Pétunia ?

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