Chapitre 33 pdv Lucie
La Sol s'était endormie mais à peine eut-elle fermé les yeux qu'elle plongea dans un sombre cauchemar. Un de ceux qui la réveillait en panique.
— Luce ! appela la voix de son compagnon la prenant dans ses bras. C'est fini Luce, tu es en sécurité ici.
— Fred, murmura-t-elle avec désespoir, Fred...
Elle entendait son prénom avec sa vraie voix et rien ne pouvait lui faire plus plaisir que cela. Enfin, si, le voir prêt d'elle aujourd'hui la rendait tellement plus heureuse.
— C'est fini, répéta Fred, je suis là.
— Tout va bien, Fred ? questionna timidement Molly Weasley. Elle s'est déjà réveillée ?
— On gère, répondit la voix de George non loin d'elle.
Lucie tourna la tête vers le deuxième Weasley, assis sur une chaise à proximité du bout de son lit. Leur regard se croisèrent et George lui fit un sourire triste.
Un paravent masquait le reste de l'infirmerie, formant un petit cocon avec le trio. Plusieurs personnes s'agitèrent derrière le rideau mais aucun ne vint embêter la jeune fille en dehors des jumeaux pour son plus grand bonheur. Il lui semblait que George officiait le rôle de garde du corps, interdisant la présence des autres en ce lieu.
— Harry ? chuchota-t-elle doucement.
— Il est juste à côté, indiqua Fred en l'aidant à s'asseoir, il a pris une potion de sommeil et dort depuis peu de temps.
— Je ne sens pas sa présence, s'inquiéta la Sol paniquée à l'idée que le paravent ne soit là que pour cacher le cadavre de son petit frère.
Elle voulut immédiatement se lever pour vérifier qu'il était bel et bien en vie mais elle était toujours en très mauvais état. Sa tête se mit à tourner violemment.
— Il est vivant je te dis, assura Fred avec une vague d'amusement dans la voix.
Redevenant sérieux à la vue du visage de la Sol, il saisit délicatement sa main droite pour lui montrer l'évidence même.
— Il est toujours là, fit-il en désignant sa marque, donc il est toujours vivant.
Lucie effleura du bout de ses doigts la marque d'Harry, puis celle de Pétunia et Dudley. Elle passa ensuite en revu les noms de son bras gauche. Ses doigts se stoppèrent sur un emplacement vide qui, il y a encore quelques heures, ne l'était pas.
— Ced...
Le visage des jumeaux s'assombrit à la mention de celui qui avait été leur camarade de classe durant toutes ces années et un ami durant ces derniers mois.
— Je veux aller voir Harry, supplia-t-elle en plantant son regard dans celui de Fred.
— D'accord, concéda Fred, mais il faut le laisser dormir, Dumbledore a dit qu'il avait besoin de repos, tout comme toi mais bon...
Aussitôt les deux jumeaux l'encadrèrent pour la faire quitter son lit et la mener de l'autre côté de la salle. Elle n'accorda pas un regard ni à Molly, ni à Bill, ni à Ron ou même à Hermione. Elle se contenta d'observer son petit frère dormir, sa poitrine se soulevant au rythme de ses respirations.
— Ne reste pas debout, Lucie, ordonna Molly en lui proposant sa chaise, tu n'aurais même pas dû te lever, remarqua-t-elle en jetant un regard désapprobateur à ses fils.
— Comment va-t-il ? interrogea-t-elle en prenant volontiers l'assise que Molly lui avait proposé.
— Madame Pomfresh nous a assuré qu'il allait se remettre, informa Molly en couvant son petit frère comme Lily l'aurait fait.
— Où est Gin ? demanda-t-elle sans voir la jeune Weasley.
— Je lui ai dit de retourner dans son dortoir, elle a protesté mais je ne lui ai pas laissé le choix. C'est elle qui a prévenu tout le monde, avec l'elfe bien sûr.
— Où est Nooze ?
— Qui ça ?
— Il est avec Dumbledore, reprit Fred en s'accroupissant près d'elle, il t'a suivi pendant plusieurs jours avant d'intervenir d'après ce que j'ai compris. Il lui explique tout ce qu'il a vu.
— D'accord.
La Sol eut soudainement envie de regarder son bras, où la place de la marque de Cédric venait d'être occupée par le nom de Bill Weasley mais elle ne parvint pas à se réjouir de cette nouvelle.
Des bruits se firent entendre en dehors de l'infirmerie.
— Ils vont le réveiller à force de faire du bruit !
— Pourquoi est-ce qu'ils crient comme ça ? Il ne s'est quand même pas encore passé quelque chose ?
Le ministre de la magie pénétra dans la pièce en demandant après Dumbledore et ce dernier arriva peu de temps après lui. Minerva lui reprochait d'avoir envoyé un détraqueur embrasser Barty Croupton Junior, le responsable lui indiqua Fred dans un murmure. Maugrey n'était pas vraiment Maugrey apprit-elle, c'était pour cette raison que ça sentait toujours le polynectar dans sa classe.
Fudge ne croyait pas la version de Harry et n'imaginait pas une seule seconde que le seigneur des ténèbres puisse être de retour. Harry se réveilla sous les vociférations du ministre et tenta de le convaincre du retour de Voldemort mais Fudge ne voulait rien entendre. Ce dernier était maintenant convaincu que Dumbledore était contre le ministère. Severus dut intervenir en montrant sa propre marque des ténèbres en guise de preuve.
Finalement, Fudge partit de mauvaise grâce en rendant son prix de mille Gallions à Harry.
Dumbledore prit alors les choses en main en mettant de nouveau en place l'Ordre tel qu'il existait lorsqu'elle était petite. Sirius se montra sous sa véritable forme et Dumbledore lui donna l'ordre de réunir les troupes puis il se tourna vers son parrain.
— Severus, dit-il, vous savez ce que je dois vous demander. Si vous y êtes prêt...
— J'y suis prêt, répondit l'enseignant.
— Alors, bonne chance, dit Dumbledore.
Alors que le professeur de potion allait s'en aller par la porte de l'infirmerie, le jeune Sol se mit à crier :
— Attends !
Elle se leva pour le rejoindre et Fred l'aida immédiatement à marcher mais une fois arrivé à hauteur de son parrain, elle lui fit comprendre qu'elle devait lui parler seule à seul.
— S'il te plait, murmura-t-elle pour accompagner sa demande silencieuse.
Severus prit le relais pour l'accompagner en dehors de l'infirmerie, à l'abri des oreilles indiscrètes. Elle s'appuya contre le mur en reprenant son souffle mais bien consciente qu'il n'avait que peu de temps.
— Tu ne me demandes pas ce qu'il a vu ?
— Je sais déjà ce dont j'ai besoin, Maugrey a tout avoué sous l'influence du sérum de vérité.
— S'il a eu le temps de parler au seigneur des ténèbres, il faut que tu te prépares à son interrogatoire avec de bon argument.
— J'en ai.
Severus lui offrit un sourire rempli de nostalgie.
— La petite fille qui m'a dit ses premiers mots a bien grandi. Tu as été très forte cette année et je suis désolé de ne pas avoir vu ce que tu traversais.
— Tu ne pouvais pas savoir.
— J'aurai dû pourtant, regretta-il.
— Fais attention à toi, s'il te plait.
— Je sais ce que j'ai à faire, assura-t-il.
— Si jamais tu as le moindre ennui, s'ils se mettent à douter de toi, tu m'appelles et je te sors de là ! lui fit-elle promettre au bord des larmes.
Il l'embrassa sur le front avant de partir précipitamment. Lucie le regarda s'éloigner avec tristesse puis ne tenant plus elle s'assit sur le Sol, ses jambes cédant sous son poids.
— Mademoiselle Lucie va bien ? questionna Nooze d'une voix timide en s'approchant doucement.
— Ça va aller, Nooze, rassura-t-elle en tentant un sourire. Comment... comment tu as su ce qui se passait ? Je t'avais interdit de me suivre.
— Oh, oui, se souvint-il en adoptant un air coupable, mais mademoiselle Lucie avait aussi libéré Nooze, alors Nooze s'est dit qu'il n'était pas obligé d'obéir.
__________________
Question n°32 : quels pierres sont associés à chaque maison dans les sablier qui compte les points à Poudlard ?
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top