Chapitre 32 pdv Lucie
— Cette femme est un monstre, siffla Lucie.
— Pauvre petit chose... railla George, c'est la première fois qu'un prof ne l'aime pas alors elle est désemparée !
Lucie lança un coussin sur la tête de George qui s'en empara pour le lui renvoyer aussitôt.
— Mais vous n'avez pas vu son visage quand elle était en train de virer Sibylle, rappela-elle. Elle EXULTAIT de joie ! Même quand elle m'a passé les menottes elle n'était pas aussi heureuse.
— Ça c'est sûr, intervint Fred, si elle avait pu le faire devant tout le monde elle aurait été au comble de la joie de te rabaisser encore une fois en public.
— Je suis sûre qu'elle regrette maintenant, s'amusa George.
— Il faut qu'on fasse quelque chose, proposa-t-elle très sérieusement. Il faut qu'elle comprenne qu'elle n'est pas la bienvenue ici.
— Oh... s'intéressa Fred, tu veux menacer un enseignant ?
— Si c'est nécessaire, oui et si je dois me faire renvoyer pour ça je le ferais.
— Ne rêve pas, contredit Fred bienveillant, toi, tu dois finir tes études et tu dois avoir tes ASPIC.
— Pourquoi vous, vous pourriez vous arrêter avant et pas moi ? rétorqua-t-elle amusée.
— Peut-être parce que tu veux être médicomage ? proposa George dans un haussement d'épaule sarcastique, et que tu vas avoir besoin de tes ASPIC pour ça. Et puis vaut mieux pas, poursuit-il avec l'appui de son frère. Tu pourrais toujours revenir ici, personne ne te verrait, mais tu aurais beaucoup moins de contrôle sur la situation.
— Je n'ai aucun contrôle sur la situation, rétorqua-t-elle frustrée. Je suis incapable d'empêcher Bane de bannir Firenze, je ne parviens pas à agir contre les actes d'Ombrage comme je le voudrais et je...
Elle se mordit la lèvre pour ne pas parler de son rêve et devint de ce fait d'autant plus frustrée.
— On s'est entraînés toute la matinée, révéla Fred pour la rassurer, tu pourras bientôt tout nous dire.
— Je ne... Je ne suis pas sûre que je puisse vous le dire, même Dumbledore n'a pas voulu savoir.
— C'est si terrible que ça ? fit George.
Son regard répondit à sa question. Ils restèrent silencieux quelques instants. Fred vint prendre la main de Lucie pour la forcer à s'asseoir sur son lit et elle se blottit contre lui.
— Vous vous souvenez quand j'ai dit à Ron qu'il allait se casser la jambe ? questionna-t-elle tandis qu'ils acquiesçaient. Il a passé le reste de l'année à s'inquiéter pour celle-ci et il n'a pas arrêté de se demander quand cela allait arriver. Si je prévenais cette personne de ce qui va lui arriver, elle y pensera constamment.
— Et toi ? coupa Fred, tu ne vas pas y penser constamment ?
— Si, bien sûr que oui. Mais je sais que je ne peux rien y faire alors je n'ai... qu'à attendre.
Elle ne pouvait rien faire. Elle ne pouvait pas non plus lui faire des adieux convenables.
— Tu sais quand ça se passera ? demanda Fred doucement.
— Non, regretta-t-elle à voix basse, je ne sais même pas comment ça se passera mais je sais juste que... ça finira par se passer.
— D'accord... souffla-t-il sur le même ton.
Ils acceptaient qu'elle ne dise rien de plus, ils comprenaient l'importance de ce silence et Lucie savait au fond d'elle qu'ils avaient besoin de ce silence.
— Qu'est-ce que tu veux faire pour Ombrage ? fit George pour changer de sujet.
— On peut la pousser dans les escaliers ! proposa Fred.
— Mettre du poison dans ses repas, enchaîna George.
— Lui faire avaler son nœud rose !
— J'aime bien celle-là ! approuva Lucie en retrouvant un peu de gaité. Mais elle pourrait bien l'avaler par accident, il faut quelque chose de plus invasif et, si on la pousse dans les escaliers, elle va forcément chercher le coupable, tout comme elle pourrait accuser Severus pour le poison... non... il faut autre chose...
— Et à quoi tu penses ? s'enquit George qui devait bien sentir qu'elle préparait déjà son plan.
Lucie avait en tête tous les cours d'Ombrage, dans lesquels celle-ci s'acharnait sur le fait que Lucie n'avait pas de baguette.
— Elle veut que j'utilise une baguette, fit Lucie malicieusement, eh bien je vais en utiliser une.
Elle leur expliqua en détail ce à quoi elle pensait et le rôle qu'ils allaient devoir jouer. Les jumeaux apportèrent leur contribution en modifiant certaines parties bancales du plan.
— Donc, je vais chercher Ombrage pour l'attirer au le couloir du troisième étage, je fais apparaître Miss Teigne devant elle.
— Personne ne pourra accuser Miss Teigne, releva George avec une profonde expression de satisfaction.
C'était son idée d'utiliser le chat de Rusard et il en était particulièrement fière. En effet, il fallait absolument qu'Ombrage se trouve dans ce couloir par sa propre initiative.
— A cinq heures, vous faites exploser les bombabouses et vous décampez immédiatement par le passage secret.
— On retourne à Gryffondor.
— Sans se faire voir, de préférence.
— Ombrage est juste à côté, Alertée par le bruit, elle s'approche, continua-t-elle, découvre les dégâts et sort sa baguette au cas où les responsables viendraient à en envoyer d'autres. Elle ne me voit toujours pas donc je peux m'approcher d'elle et toucher sa baguette.
— Ombrage fait boum, résuma George.
— La baguette d'Ombrage fait boum, rectifia-t-elle.
— Rohh, c'est pareil, elle fait boum près d'Ombrage.
— Et elle fait boum près de toi, enchaina Fred soucieux.
— Elle fera boum plus près d'Ombrage que de moi, rassura-t-elle, et, contrairement à elle, je m'attends à ce qu'elle fasse boum, je saurais me protéger.
— Ensuite, tu reviens au dortoir, où on peut tous affirmer que tu as toujours été là et te fournir un alibi en béton.
Un petit silence suivit cet enchaînement, jusqu'à ce que George le brise sur un air enjoué.
— Bah y'a plus qu'à !
— C'est partie, enchaîna Fred sur le même ton.
Leur plan se déroula à la perfection, Lucie parvint sans aucun problème à mener l'inquisitrice dans la bonne direction au moment même où les jumeaux faisaient exploser les bombabouses. L'attitude d'Ombrage fut des plus hilarantes, comme si elle ne se doutait pas une seule seconde que des élèves puissent faire autant de dégât. Minerva aurait juste levé les yeux au ciel, habituée par de tels excès. Des attaques à la bombabouse étaient courantes à Poudlard, particulièrement depuis que les jumeaux y étudiaient.
En prenant bien soin de se tenir le plus éloignée possible, Lucie toucha sa baguette qu'elle tenait devant elle. Presque instantanément, le bois éclata en mille petits morceaux et certains se logèrent désagréablement dans la main de la Sol.
Sans prendre en compte le petit picotement causé par les corps étrangers, Lucie s'en alla rapidement après avoir vérifié qu'elle n'avait pas tué son enseignante qui semblait seulement hébétée par ce qui venait de lui arriver.
Dans la salle commune de Gryffondor, elle fit un signe de tête aux jumeaux qui avaient démarrés une partie d'échec mais personne d'autres ne pouvait la voir. Elle fila dans son propre dortoir.
— Tu es complètement inconsciente ! siffla Angelina à l'instant même où elle refermait la porte.
— Salut les filles, annonça la Sol devant son comité d'accueil.
— Vu ton sourire ça a marché, pas vrai ? commenta Gwenda amusée.
— Oui, ça a marché, révéla-t-elle dans un sourire encore plus éclatant.
— Pourquoi ? s'exclama Angelina, pourquoi faut-il toujours que vous cherchiez les ennuis ? Viens t'asseoir, immédiatement !
Elle désigna le lit ou elles-mêmes se trouvaient. Trois manuels de potion étaient posés devant elles. Lucie reconnut ses propres notes et son manuel.
— On est ton alibi, expliqua Gwenda, tu étais en train de nous aider pour notre prochain devoir de potion.
— Et tu expliques vachement mal, interrompit Angelina en voulant paraître en colère puis elle poursuivit pour elle-même : Par Merlin, je suis préfète !
Gwenda et Lucie échangèrent un regard avant d'éclater de rire.
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Question n°32 : Vernon Dursley est un grand fan de l'émission .............. ???
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