— Mademoiselle Lucie, murmura une petite voix contre son oreille, mademoiselle Lucie réveillez-vous !

— Nooze ? questionna-t-elle d'une voix rauque en ouvrant les yeux.

Elle tenta péniblement de se relever mais ses membres ne suivirent pas le mouvement de son corps. Elle ne savait plus pourquoi elle se trouvait ici, mais les récents événements lui revinrent très vite en mémoire.

— La tâche, le Tournois ! s'exclama-t-elle.

— Harry Potter vient juste d'entrer dans le labyrinthe, mademoiselle Lucie, expliqua Nooze en tendant un verre d'eau à la demoiselle.

En réponse à cette annonce, Lucie sentit les marques des champions lui picoter sur ses bras. Elle fit une nouvelle tentative pour se lever, refusant l'eau que l'elfe lui avait apportée et s'appuyant sur la table la plus proche d'elle. Elle avait mal, très mal.

— Nooze a apporté de l'essence de dictame, déclara l'elfe fièrement en sortant un flacon que Lucie saisit vivement. Mais mademoiselle Lucie ne devrait pas... coupa-t-il en voyant la Sol ouvrir le flacon, le boire en entier...

Or c'est précisément ce que fit la Sol, avalant jusqu'à la dernière goutte de l'essence de dictame. Normalement il s'agissait d'une potion pouvant soigner les plaies mais les cicatrices de la Sol étant interne, il lui fallait plus que quelques gouttes. L'effet ne fut pas assez satisfaisant à son goût.

— Il faut qu'on rejoigne Harry, articula-t-elle en choisissant ses mots avec soin.

Le petit elfe essaya de l'aider à se diriger vers la première porte mais quand Lucie se saisit de la poignée en direction du terrain de Quidditch, cette dernière s'ouvrit sur un placard à balais.

— Non ! Pourquoi ça ne marche pas ? se demanda-t-elle en effectuant un nouvel essai.

— Mademoiselle Lucie n'a pas assez de force pour ouvrir une porte, c'est trop dangereux.

— Il faut qu'on y aille Nooze, supplia-t-elle le nez en sang.

— Nooze va y aller tout seul, il va aller chercher de l'aide mais mademoiselle Lucie doit se tenir tranquille.

La jeune Sol se résigna, elle n'arrivait même pas à marcher correctement, comment pourrait-elle se rendre sur le lieu de la dernière tâche dans ces conditions ? Elle entendit l'elfe partir en transplanant et tenta de localiser Harry avec précision. Au même moment, elle sentit la marque de Fleur la brûler.

Une larme s'échappa de ses yeux, elle n'aimait pas ça du tout. Est-ce que Fleur allait bien ? Que lui était-il arrivé ? Peu de temps après, son corps ressentit les effets d'un doloris qu'on lançait à Cédric. Ça lui arracha un nouveau hurlement qu'elle aurait pu laisser sortir si Maugrey ne le lui avait pas interdit.

— How, lança la voix de Ginny en se tenant le ventre comme si elle allait vomir.

Elle venait d'apparaître aux côtés de l'elfe, elle observa un instant la salle dans laquelle elle venait d'atterrir puis son regard se posa sur la Sol.

— Lucie ! s'affola-t-elle en la voyant.

La Sol devait offrir un pitoyable tableau, au vu du regard apeuré de la Weasley. Celle-ci se précipita à l'endroit où gisait son amie.

— Lucie ! Qu'est-ce qui s'est passé ?

La Sol ne put émettre qu'un bruit bizarre et incompréhensible.

— Le professeur Maugrey a jeté de nombreux doloris sur mademoiselle Lucie, expliqua Nooze.

— Fol Œil ? répéta-t-elle stupéfaite, ça n'a pas de sens.

— Nooze a tout vu mais mademoiselle Lucie ne faisait rien contre lui, répliqua l'elfe.

— Lucie, tu m'entends ? Il faut l'emmener à l'infirmerie, Mme Pomfresh doit se trouver prêt du Tournois.

A ce mot, la Sol s'activa un peu plus, suppliant Ginny du regard et répétant en boucle :

— Spiritus mendax, spiritus mendax, spiritus mendax.

Son nez continuait de couler, elle avait du sang dans la bouche et le long de son cou.

— Nooze, emmène-moi à la bibliothèque ! ordonna la jeune Weasley. TOUT DE SUITE !

L'elfe s'exécuta, laissant la Sol toute seule. Une douleur indescriptible saisit la Sol, plus horrible qu'un doloris, une douleur qu'elle n'avait connue qu'à la mort de ses parents. Un sortilège de mort. Cédric, vit-elle aussitôt, frappé en pleine poitrine. Il était mort.

Ils revinrent cinq minutes après leur départ, Ginny tenait le livre dans ses mains, tournant frénétiquement les pages. Puis elle s'arrêta net et s'approcha de la Sol.

— C'est celui-là ? questionna-t-elle. Lucie, c'est ce sort-là ? On t'a jeté le Spiritus mendax ?

Sa tête voulut démentir ses propos mais Lucie s'évertua à la laisser fixe, ne laissant aucun propos mensongers sortir de ses lèvres.

— Par Merlin ! Lucie tu avais dit que tu nous ferais signe si tu étais sous l'emprise de ça, je n'ai rien vu ! On n'a rien vu ! répliqua-t-elle prise d'un soudain sentiment de panique.

Mais la Weasley reprit bien vite ses esprits, tournant la page et découvrant la contre formule du sortilège.

— Spiritus veritatis, lu-t-elle à haute voix à plusieurs reprises.

Elle s'empara de sa baguette en la pointant sur la tête de la Sol et répéta une nouvelle fois la formule, avec conviction. Aussitôt, la Sol sentit un poids se lever, comme si elle avait retenu sa respiration durant toutes ces semaines.

Elle ne put pas parler immédiatement car à nouveau un horrible doloris lui arracha un cri que cette fois-ci elle put pousser de toutes ses forces. Harry souffrait.

— Lucie ! s'inquiéta Ginny.

— Harry est en danger ! articula-t-elle d'une voix rauque, rendue presque étrangère après plusieurs mois sans l'avoir utilisé véritablement.

Elle essaya de se lever mais n'y parvint pas, elle n'avait aucun moyen d'aller rejoindre son petit frère et elle sentait toutes les douleurs physiques qu'il endurait.

— Ginny, il faut que vous alliez prévenir quelqu'un ! Maugrey est un mangemort, allez voir Rogue ou Dumbledore ! Allez-y vite !

— Lucie je ne comprends pas tout, s'affola la Weasley. Qui est un mangemort ?

— Maugrey, souffla-t-elle durement, Maugrey est un mangemort.

Un nouveau doloris sur Harry lui fit pousser un nouveau cri de douleur déchirant.

— Il faut aller prévenir Dumbledore, articula-t-elle.

— Mais...Oui, d'accord ! assura Ginny se sentant coupable de laisser la Sol encore seule ici.

Elle s'éloigna quand même en compagnie de l'elfe et Lucie espérait qu'elle arriverait à temps. Ces marques ne la picotaient plus, elle ne l'avait pas encore remarqué à cause des autres douleurs qu'elle ressentait. Peut-être étaient-ils tous en sécurité désormais, elle l'espérait. En attendant, elle n'avait été capable de rien pour les aider et la Sol se sentit profondément inutile. Elle aurait dû être capable de faire quelque chose, n'importe quoi, mais quelque chose.

Il se passa à peine quelques minutes, du moins de son point de vue, avant que quelqu'un ne revienne la transporter à l'infirmerie, elle ne se rendit pas compte de qui. Ce n'était pas Ginny, ni Nooze. Elle entendait à peine ce qu'il se passait autour d'elle. Quelqu'un lui changea ses vêtements et retira le sang qui avait commencé à sécher.

— Harry ? demanda-t-elle tremblotante à son interlocuteur.

— Il est vivant, assura la voix de Fred délicatement. 

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bon vous avez remarqué que oui c'était bien une blague quand je disais que lucie était morte, ça aurait trop nul de la faire mourir ici, plus tard peut-être.... XD 

je n'ai pas posté hier car je voulais à tout prix finir d'écrire un chapitre avant de le faire mais je n'ai pas réussi, j'espère réussir à le finir ce soir mais dans tous les cas je ne voulais pas vous faire attendre plus longtemps !

Question n°31: Qui épouse Luna Lovegood ?