Chapitre 30 pdv Lucie




Maintenant, quoi qu'elle fasse de bien ou de mal plus personne ne pouvait trouver ça étrange, au contraire, tout s'expliquait. Si elle venait à sécher les cours, si on la surprenait en train de pleurer, si elle ne parlait plus à personne, si elle avait toujours l'air ailleurs. Tout le monde, sans exception, justifiait ses actes. Après tout, elle était en train de faire le deuil d'un ami qui lui était cher.

Elle était bien-sûr très triste de l'avoir perdu et d'autant plus qu'elle était la seule responsable de sa mort. Mais plus encore que le décès de son enseignant, c'était Maugrey qui l'affectait. Il avait recommencé à s'introduire dans son esprit, malgré le fait que rien ne l'intéressait plus chez la Sol. Il lui avait lui-même dit :

— Je ne peux pas encore te tuer, ce serait trop voyant, expliqua-t-il entre deux intrusions dans son esprit, et le seigneur des ténèbres n'a plus besoin de toi maintenant que tu nous as si gentiment apporté le sortilège. La suite logique serait de te laisser tranquille mais je ne suis pas tellement d'accord avec ça.

Après ça, il lui avait montré la mort de Charles, puis celle de ses parents et de ses grands-parents. Il lui avait montré tous les mauvais moments de sa vie, les uns après les autres, quelques-uns à plusieurs reprises. L'épouvantard, la presque mort de Fred, ses années de solitude au château. Jusqu'à ce qu'elle s'effondre.

Puis, il était parti vaquer à ses occupations d'enseignant, laissant Lucie en larme et effondrée, c'était son parrain qui l'avait retrouvé. Severus l'avait ramené dans sa chambre permanente du château ne cessant de lui dire que son chagrin allait finir par passer, que c'était normal de pleurer. Mais personne ne comprenait, pas même lui.

L'enterrement eut lieu et Lucie y fut aux premières loges en compagnie de Madame Maxime.

Les jours suivants, elle songea à une solution qu'elle n'avait pas encore envisagée, quelque chose qui ferait réagir les jumeaux, elle en était certaine. Les menaces de Maugrey tournaient dans sa tête. Il avait promis de tuer tous ceux qu'elle mettrait au courant mais de la même manière qu'il ne pouvait la tuer elle, il ne pouvait pas non plus assassiner un, deux en l'occurrence, élève de Poudlard.

Elle se dirigea, la démarche plus assurée que jamais, vers le Weasley et l'embrassa à pleine bouche. Trop choqué par ce qui était en train de se passer, le rouquin ne répondit pas au baiser et finit même par la repousser.

— Hey... s'inquiéta-t-il, ça va Lucie ?

Bien-sûr que ça va, Fred, je me sens mieux aujourd'hui.

— Je n'en suis pas si sûr que toi, tu n'es pas obligé de te montrer forte tu sais ?

Pourquoi tu dis ça, Fred ? Je t'assure que je vais bien.

— Lucie, reprit-il hésitant, moi c'est George.

Oh, fit l'autre Lucie surprise, je ne m'en étais pas rendue compte.

— C'est bien ce que j'ai cru comprendre, plaisanta George.

Je suis désolée, George.

— Il n'y a pas de mal Lu, si tu veux, je peux même ne pas dire à Fred que tu m'as roulé une pelle.

L'autre Lucie pouffa et accepta sa proposition au grand damne de la vraie Lucie qui comptait justement là-dessus. Si George en avait parlé à Fred, ils en auraient convenu que c'était bien la première fois qu'elle se trompait de jumeau. Qu'elle idiote, se réprimanda-t-elle, si elle avait eu cette idée plus tôt, George n'aurait pas mis son erreur sur le compte de la mort de Charles. Il aurait compris, tout comme Fred.

— Tu pars toujours ce soir avec ton parrain ? questionna George comme si la petite amie de son frère ne l'avait jamais embrassée.

Oui.

— Tu es certaine que tu ne veux pas qu'on t'accompagne ? Ou même juste Fred, ça me rassurait déjà.

Je ne serais pas seule, Severus sera là, assura-t-elle. Je vais bien, George.

Le rouquin fit un petit sourire peu convaincu par les propos de sa meilleure amie mais ne chercha pas plus loin.

Le soir même, alors que le week-end commençait pour tous les autres élèves de l'école, Lucie partit avec son parrain là où il avait promis de l'emmener, dans le village où sa mère et lui avait grandi. Ils transplanèrent directement dans la demeure du maître des potions.

Severus avait eu l'idée de partir juste pour le week-end afin que la jeune Sol puisse se reposer. Elle avait accepté immédiatement. De cette manière, elle s'éloignait des fréquents assauts de Maugrey. Elle était à l'abri pour deux jours.

A peine arrivé, son parrain s'affaira à faire une potion.

Qu'est-ce que tu fais ? questionna-t-elle d'une petite voix.

— J'ai remarqué que ton nez saignait toujours, il y a du sang séché sur ta chemise.

Ça pourrait être le sang d'un élève qui m'aurait cherché des ennuis ? proposa-t-elle.

— Très drôle.

Ça ne m'explique toujours pas ce que tu fais, constata-t-elle.

— Une potion pour les arrêter, celle de Molly ne semble plus faire aucun effet.

Tu aurais pu en faire une plus tôt, reprocha-t-elle, ça m'aurait évité de tâcher plusieurs chemises.

— Je pensais que ça s'arrêterait, expliqua-t-il hésitant, une fois que tu aurais été...

La dernière Sol, acheva sombrement Lucie devinant les pensées de son parrain.

— Oui, avoua-t-il, et si tu montais te reposer dans la chambre d'amis ? Il y a une petite surprise qui t'y attend.

La Sol suivit les recommandations de son parrain et gravit les escaliers jusqu'à sa chambre où ses affaires avait été déposé par un elfe de maison.

Nooze ? Nooze ! s'exclama la jeune fille en venant serrer son ami dans ses bras.

— Nooze aussi est content de vous voir mademoiselle Lucie, cela fait un moment qu'on ne vous a pas vu dans les cuisines ! lança l'elfe joyeusement.

Oui je sais...Qu'est-ce que tu fais là ?

— Dumbledore m'a mis au service personnel de mademoiselle Lucie !

C'est toi ma surprise, devina la Sol ravie.

— Oui et Nooze ne quittera pas mademoiselle Lucie une seule seconde. Nooze sait que mademoiselle Lucie saigne beaucoup du nez en ce moment, il est là pour redonner le sourire à mademoiselle Lucie.

Lucie perdit la joie du premier instant. Nooze ne pouvait pas la suivre en permanence, Maugrey n'aurait aucun scrupule à l'éliminer s'il venait à se rendre compte de la vérité. Les sorciers ne font pas attention aux elfes de maisons. Il suffirait qu'il ordonne à Lucie de faire comme si son elfe était toujours en vie et personne ne le remarquerait.

Nooze lui était trop précieux pour qu'elle permette une telle chose, il fallait l'éloigner d'elle. Elle ramassa à contre cœur le premier vêtement qui lui tomba sous la main.

Tiens Nooze, prend ça, ordonna-t-elle.

— Bien mademoiselle Lucie, fit l'elfe en s'exécutant joyeusement.

Puis l'elfe perdit à son tour sa bonne humeur.

— Mais... couina-t-il, Mademoiselle Lucie a donné un vêtement à Nooze ? fit-il incrédule.

Oui, approuva la Sol, je te le donne.

— Mais mademoiselle Lucie ne peut pas libérer Nooze, s'alarma l'elfe.

Je viens de le faire Nooze.

— Non, non, non, sanglota-t-il, non, NON ! Pourquoi mademoiselle Lucie ?

Les elfes de maisons doivent être libres, Nooze, expliqua-t-elle en se mettant à pleurer.

— Ne pleurez pas mademoiselle Lucie, supplia l'elfe alarmé. Nooze ne veut pas vous voir triste.

Tu ne peux pas être mon elfe de maison, Nooze, gronda-t-elle en s'essuyant les yeux. Tu ne dois pas me suivre, je te l'interdis ! Va-t-en Nooze !

L'elfe accepta à contre-cœur et laissa la Sol toute seule. Elle se mit à pleurer ce qui alerta son parrain.

— Lucie ? murmura-t-il en entrant dans la pièce, Nooze n'est pas là ?

Je lui ai rendu sa liberté.

— Mais... fit-il sans comprendre, tu adores Nooze.

Les elfes de maison doivent être libres, annonça-t-elle en utilisant la même excuse que pour son elfe.

— Oh, s'agaça son parrain en voyant que son nez se mettait à couler, j'espère que la potion fera effet, je ne sais pas ce que je pourrais faire d'autre si elle ne fonctionne pas.

Hermione, réussi-t-elle à dire. Ginny.

Toutes les deux savaient même si elles n'avaient pas encore fait le lien.

— C'est encore cette histoire de S.A.L.E. ? Tu leur en parleras quand on rentrera à Poudlard profites de ce week-end pour te reposer, d'accord ? 


___________________________

Trahison ultime ! moi qui m'attendais vraiment à voir Harry Potter ce soir, je suis déçue...


Question n°29 : Qui est la première sorcière à avoir traversé l'océan atlantique sur un balais ?

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top