Chapitre 29 pdv Lucie
— On va les suivre encore longtemps ? s'interrogea Fred.
— La première vraie saint valentin de mon petit frère ! Bien sûr qu'on va le suivre longtemps et si Ginny n'avait pas été sur le terrain de Quidditch à s'entrainer on l'aurait suivi également !
Personne ne les voyait, officiellement, ils étaient restés dans le dortoir des Gryffondors. Ombrage avait interdit à la Sol de se rendre à Pré-au-Lard. Main dans la main, dissimulés par son sortilège d'invisibilité, Lucie traînait littéralement Fred pour suivre le nouveau couple. Même si on ne pouvait pas vraiment les qualifier de couple.
— Harry ne s'en sort pas très bien, commenta-t-elle, il pourrait au moins lui prendre la main.
— Mouais... grommela-t-il en regardant les devantures. Ils commencent à pleuvoir, on devrait peut-être...
— Regarde ! Ils vont dans le salon de Madame Pieddodu !
Elle le traîna sans écouter ses protestations jusqu'à l'intérieur du salon de thé.
— Beurk, s'écœura-t-elle en même temps que son compagnon, ça ressemble au bureau d'Ombrage...
— Ils sont assis au fond, remarqua-t-il.
— Comme ils sont mignons ! s'exclama-t-elle admirative.
— Je croyais que Harry allait finir avec Ginny ? rétorqua-t-il.
— Bien sûr qu'ils vont finir ensemble ! Je rêve de leur mariage au moins une fois par semaine.
— Mais c'est un mariage d'un autre monde, contredit-il, peut-être qu'ici Harry va finir avec Cho, proposa-t-il guère convaincu.
— Aucune chance, affirma-t-elle.
— Pourquoi on les suit dans ce cas ? Ça ne sert à rien.
— Fred Weasley ! s'amusa-t-elle, c'est une mission de la plus haute importance !
— Ce que je veux dire, c'est que pour nous aussi c'est la saint valentin...
Mais Lucie n'avait pas entendu cette dernière phrase, trop occupée à observer la table du fond.
— Ils ne savent vraiment pas quoi faire ni quoi dire ! Regarde-les !
— Oui, oui, trop mignon, confirma-t-il sans les regarder une seule seconde.
— Tu sais à quoi ça me fait penser ? demanda-t-elle en ne regardant que lui pour la première fois de la journée.
— Non à quoi ? questionna-t-il en fixant ses yeux dans les siens.
— Notre première soirée tous les deux, dans les cuisines de Poudlard, quand les elfes nous avaient tout préparés.
— Même décor rose bonbon, acquiesça-t-il.
— Plein de guimauve et de cupidon, poursuit-elle amusée.
— Que de bon souvenir, s'amusa-t-il sans la quitter des yeux
Mais un événement au fond de la salle lui fit reporter son attention sur son frère. Cho venait de se lever sous le regard estomaqué de tous les occupants de la salle. Ses yeux étaient rouges et elle semblait au bord des larmes.
— Cho ! appela vainement Harry sans bouger de la table.
— Oh non... souffla Lucie, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
— On a raté la petite crise de larmes, quelle tristesse, ironisa le rouquin à côté d'elle.
— Il faut que j'aille voir Harry !
— Harry est grand, contredit-il, il va s'en remettre. En revanche, je ne pense pas qu'il appréciera le fait que tu l'aies observé tout le long de son rendez-vous amoureux, aussi catastrophique soit-il.
Harry s'était levé pour sortir de la salle, en passant devant eux sans les voir. Lucie fit un mouvement vers lui mais Fred l'en empêcha en la tirant vers lui. Dans un petit bruit de carillon, son petit frère sortit à son tour de la boutique.
— Mais... fit-elle attristée.
— Il t'en parlera s'il veut t'en parler mais PLUS TARD, s'impatienta-t-il avec une pointe d'amusement. Tu sais bien quel jour on est aujourd'hui ?
— Je sais toujours quel jour on est, on est le 14 février, c'est la saint Valentin !
— Exactement et le jour de la saint Valentin les grandes sœurs ne passent pas leur temps à chaperonner leur petit frère, elles passent leur temps avec leur petit copain.
— Oh... c'est vrai ça, constata-t-elle avec une lueur malicieuse dans le regard. Je vais aller retrouver Matthew dans ce cas !
— Par Merlin ! fit-il en s'étranglant presque avant d'éclater de rire. Est-ce que quelqu'un peut me dire pourquoi je t'aime ?
Lucie sourit de toutes ses dents avant de venir l'embrasser, au-dessus d'eux un cupidon lança des confettis qui atterrirent sur leur tête, exactement comme lors de leur tout premier rendez-vous dans les cuisines de Poudlard. Cela fit encore plus sourire les deux amoureux. Un craquement sonore vint les interrompre et Nooze apparut dans la pièce, aux yeux de tous, ce qui fit sursauter le couple le plus proche. Lucie prit immédiatement la main de l'elfe dans la sienne et celui-ci sembla disparaître à nouveau.
— Rebonjour Nooze, l'accueilla-t-elle dans un sourire, c'est prêt ?
— Oui mademoiselle Lucie, affirma fièrement l'elfe. Bonjour, Monsieur Weasley, salua l'elfe avec bonheur.
— Bonjour Nooze, lança Fred chaleureusement. Qu'est-ce qui est prêt ? Ne me dis pas qu'il y a une réunion de l'Ordre aujourd'hui, supplia-t-il.
— Non, contredit-elle énigmatiquement, non, pas de réunion aujourd'hui. Après tout... c'est la Saint Valentin !
Fred tenta de deviner ce que Lucie laissait entendre mais la Sol ne laissa rien paraître. Nooze partit dans un gloussement qui laissa le Weasley plus que perplexe.
— Dis-moi... soupçonna-t-il, tu n'étais pas vraiment avec Hermione ce matin ?
— Pas du tout ! Je n'ai même pas réussi à la trouver pour qu'elle me fournisse un alibi au cas où tu la croiserais. Mais George devait t'empêcher de te poser trop de question.
— A propos de quoi ? tenta-t-il de découvrir.
— Encore quelques petites minutes d'ignorance, Monsieur Weasley.
Dehors la pluie tombait toujours, Lucie essaya de trouver une porte à l'abri des regards et se dirigea vers l'arrière des ruelles où aucuns élèves n'osaient se rendre par ce temps. Fred ne disait rien mais il était évident qu'il avait hâte de voir ce qui l'attendait.
— Surprise ! s'exclama-t-elle en arrivant dans sa nouvelle maison, celle qu'elle avait hérité de Charles.
Une unique guirlande de cœur entourait les murs de la pièce principale. Lucie fut rassurée de constater que Nooze avait refréné ses envies de décorer la salle comme le salon de thé de madame Pieddodu. Sur la table basse trônait un gâteau au chocolat parfait en tout point, où on pouvait lire « Fred et Lucie » inscrit dans un glaçage irréprochable.
— J'exige de voir ton véritable gâteau, ordonna-t-il sans être dupé.
— Oh ! pesta-t-elle. Je te jure que j'ai essayé !
— Je n'en doute pas une seconde, s'amusa-t-il en attendant qu'elle lui dévoile son chef-d'œuvre.
— Tu sais que je ne suis pas douée quand il s'agit de faire à manger, se disculpa-t-elle, mais Fleur m'a assuré que c'était très facile à faire. Bill adore ce gâteau, j'ai pensé que tu l'aimerais aussi. Mais c'est complètement différent des potions !
— Il suffit de suivre la recette, contredit-il joyeusement.
— Plus facile à dire qu'à faire... râla-t-elle.
En soupirant, elle le mena jusqu'à la cuisine où on aurait pu dire qu'un champ de bataille entre deux mages noirs s'était déroulé. Fred siffla d'admiration.
— Ne me demande pas pourquoi mais le chocolat a explosé dans le micro-onde, c'est un objet moldu que Charles utilisait, je pensais que si je faisais tout sans utiliser la moindre magie je réussirais à cuisiner mais ça a été encore pire ! Arrête de rire !
— Désolé, s'excusa-t-il en continuant de s'esclaffer.
— Fred !
— Pardon !
En retrouvant partiellement son sérieux, il se dirigea vers son gâteau qui reposait sur le bord du plan de travail en un tas informe complètement carbonisé.
— C'est pour ça que tu as appelé Nooze à la rescousse ? devina-t-il.
— Je ne pouvais pas te servir ça et te dire que je l'avais fait avec tout mon amour...ça aurait manqué de conviction...
— C'est sûr, approuva-t-il en s'emparant d'une fourchette.
Dans un regard rieur, il prit un morceau, enfin, tenta de planter sa fourchette dans l'amas compact.
— Je t'en pris ne goutte pas ça... fit-elle avec dégoût, tu vas tomber malade...
— Je prends le risque, affirma-t-il quand il eut réussi à s'emparer d'un morceau conséquent qu'il dégusta immédiatement.
Il mâcha pendant de longues minutes, de très longues minutes au bout desquels ils éclatèrent de rire et il recracha discrètement dans une serviette.
— Délicieux ! s'exclama-t-il tandis qu'ils se mettaient à rire davantage.
— Tiens, rince-toi la bouche ! fit-elle au bout d'un temps en lui servant un verre d'eau.
— Merci, acquiesça-il en s'en emparant vivement.
— Tu ne peux pas dire que je ne t'avais pas prévenu... murmura-t-elle.
— J'ai voulu tester avec quelle dose d'amour tu avais fait cette préparation, blagua-t-il dans un clin d'œil.
— Une très très très infime dose à l'évidence, gloussa-t-elle.
— A moi du coup ? rétorqua-t-il nonchalamment en sortant un objet de sa poche. Avec tout mon amour, nargua-t-il dans un nouveau clin d'œil.
Sans plus de discours, il déposa l'objet dans la main de la Sol. Lucie observa son cadeau et découvrit un magnifique pendentif. Fred était de toute évidence content de l'effet que son cadeau lui faisait.
— C'est toi qui l'as fait, devina-t-elle.
— Hum, hum, acquiesça-t-il ravi.
— Ça libère de la magie, sentit-elle du bout de ses doigts. En direction de toi ! s'étonna-t-elle.
— Disons plutôt en direction de ça, corrigea-t-il en montrant sa montre qu'il avait reçu à sa majorité.
Celle-ci présentait un cadran normal pour indiquer l'heure et en plus une sorte de fonction boussole qui pointait toujours dans une direction, celle de Lucie.
— Tu as ensorcelé l'aiguille ? fit-elle impressionnée. Et l'aiguille pointe vers le pendentif !
— Je me suis inspiré de l'horloge de ma mère, confia-t-il.
— C'est génial ! S'exclama-t-elle.
— Comme ça, de la même manière que toi, je pourrais toujours savoir où tu es... ça nous évitera de te perdre encore une fois le jour où tu seras dans l'incapacité de revenir jusqu'à moi.
— Je reviendrai toujours jusqu'à toi, annonça-t-elle avec tendresse.
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j'ai oublié de publier la question avec le chapitre XD
Question n°29 : Complétez ce proverbe par le mois de naissance qui convient : Sorcière qui en ..... naquit aura un pour mari.
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