Chapitre 29 pdv Lucie
— Tu dois consulter chacun de ces journaux. Je sais c'est une immense tâche mais toi seule peut être en mesure de savoir ce dont il a besoin.
— Ça va me prendre toute la nuit, regretta-t-elle tandis que son nez continuait de saigner, nom d'une gargouille ! jura-t-elle en penchant sa tête en avant.
— J'ai peut-être une idée, songea-t-il.
« Lucie ? » C'était Charles. Il lui parlait directement dans sa tête. « Charles ? tenta-t-elle ». Elle avait l'impression de ne pas avoir pu parler depuis des mois et d'être enfin libérée. Mais l'heure n'était pas aux lamentations. Elle avait une tâche plus importante à accomplir. « Comment je pourrais reconnaître le bon livre ? s'interrogea-t-elle » « Fais-confiance au sortilège » « Évidemment, j'ai vraiment hâte de lui accorder ma confiance, lança-t-elle sarcastiquement ».
Elle s'avança donc vers la première étagère, en commençant par ceux qui étaient tout en haut. Elle transporta le premier dans ses mains, feuilleta quelques pages et se rendit compte rapidement que ce n'était pas celui qu'elle cherchait. Elle en prit un deuxième en reposant le premier, puis un troisième et un quatrième. Elle avançait vite mais dans cette première étagère il y avait au moins mille journaux et, dans toute cette bibliothèque, il y avait au moins une centaine d'étagères.
Une tâche qui promettait d'être longue.
Charles aussi tentait de l'aider au mieux, mais il ne pouvait malheureusement pas savoir quel livre allait être le bon. Très vite les minutes et les heures défilèrent, Lucie reçut quelques appels venus de Poudlard mais ne pouvait répondre à aucun d'eux. Fred devait s'inquiéter, elle lui avait promis de le retrouver à la fin des cours. Non, se reprit-elle, c'est l'autre qui avait promis.
« Comment a-t-il pu apprendre l'existence de cet endroit ? questionna la Sol, la pièce n'est accessible qu'à ceux de notre espèce » « Les pouvoirs Solitaires ont quelques fois collaborés avec des sorciers, expliqua Charles posément, de cette union il nous reste très peu d'écrit en dehors de ces livres, c'était une sorte de protection, car certains de ces sorts, entre de mauvaises mains, pourraient signer la fin du monde des sorciers. » « Comme le sort qu'il recherche, acheva Lucie. » « Exactement et le fait qu'il sache avec précision de quel livre il s'agit prouve déjà que le sort est un lengendi » « Il lui faut lire le sort originel ». « Oui, il l'a probablement trouvé sur une copie. »
Les sortilèges lengendi, ont été créés pour éviter les reproductions et vols de sortilèges. Pour que quelqu'un puisse effectuer la formule, il lui fallait impérativement le livre sur lequel il a été écrit. S'il utilisait une copie ça ne marchait jamais.
Sans fenêtre, ni autre ouverture, elle n'avait aucun moyen pour déduire l'heure en dehors de sa fatigue. L'heure du Tournois approchait à grand pas et Lucie espérait grandement que son frère ait été obligé d'abandonner la tâche, faute d'avoir pu trouver un moyen de respirer sous l'eau. Au moins, il aurait été en sécurité hors du lac.
Elle poussa un long bâillement, elle n'avait encore rien trouvé d'intéressant. Maugrey s'impatientait, elle le sentait très bien. Que fera-t-il quand il découvrira qu'elle n'avait pas encore ce qu'il demandait ?
Puis soudain, alors qu'elle prenait machinalement un énième ouvrage, elle comprit, d'une manière ou d'une autre, que c'était celui qu'elle cherchait.
— Je l'ai, ne put-elle s'empêcher de dire à haute voix, c'est celui-ci !
Elle ouvrit le précieux livre faisant défiler chacune de ces pages, elle savait que c'était le bon. Il était très ancien et l'écriture s'effaçait presque par endroit. Charles se plaça à ses côtés pour lire au-dessus de son épaule.
— Il y a trop de sort, constata la Sol sans parvenir à saisir lequel il souhaitait utiliser.
— Ce n'est pas grave, retournons à Beauxbâtons, conseilla Charles en ouvrant immédiatement une porte.
Il pénétra le premier dans la pièce si chaleureuse des Sol. Le piano jouait une triste mélodie en solitaire. Lucie suivait son professeur de près.
— Maintenant qu'on a le livre, on va pouvoir en déduire le sortilège qu'il recherche avec précision.
Lucie sourit pour la première fois depuis une éternité. Elle avait un allié et bientôt elle sera libérée de l'influence du terrible enseignant de défense contre les forces du mal. Seulement, son sourire disparut à l'instant même où elle vit la lumière verte frapper Charles en plein cœur.
Elle n'eut même pas le temps de crier, écarquillant les yeux d'horreurs. Lucie se précipita sur le corps encore chaud de son mentor, celui qui l'avait guidé durant ces dernières années, celui à qui elle devait tout. Elle n'avait rien vu venir, elle ne le sentit même pas mourir mais la douleur n'en fut pas moins brutale. Charles n'était plus. Rien ne pouvait contrer le sort impardonnable.
Elle releva les yeux vers le responsable et ne fut pas étonnée de voir le professeur Maugrey.
— Tu mettais trop de temps, expliqua ce dernier. J'ai préféré venir directement et je constate que j'ai bien fait, pérora-t-il, un peu plus et je perdais mon atout. Qui aurait cru que le sort ne marcherait pas entre vous ?
Lucie fixa l'enseignant avec tout le dégoût et toute la colère qu'elle pouvait éprouver, l'insultant à voix basse de tout ce qu'elle ne pouvait dire à voix haute.
— Tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même, fit-il en ramassant le livre qu'elle avait laissé tombé par terre. Retiens bien que c'est le sort que je réserve à ceux que tu mets au courant.
Lucie ne répondit pas.
— Je te laisse le soin de trouver une histoire crédible pour ton enseignant, ce serait fâcheux si on venait à monter une enquête.
Elle contempla le corps sans vie de Charles en pleurant.
— Au fait, se rappela-t-il alors qu'il était sur le point de partir, ton petit frère a brillamment réussi la deuxième étape. Tu dois être terriblement fière de lui n'est-ce pas ?
Il partit sur cette dernière phrase. Harry avait donc réussi l'épreuve. Au moins une chose qui se serait bien passée aujourd'hui.
La Sol, la dernière de son espèce, resta longtemps seule dans cette pièce aux côtés de Charles. Le temps s'était comme arrêté pour elle et quand des professeurs de Beauxbâtons finirent par les trouver, Lucie ne put dire qu'une seule chose :
— Il s'est effondré.
Evidemment, son nez se mit à couler.
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Question n°28 : donnez la date de naissance de Hagrid
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