Chapitre 27 pdv Lucie
— Salut'pa ! lancèrent les jumeaux à leur arrivés.
— Les garçons ? s'étonna Arthur. Les visites viennent à peine de commencer, comment ?
— Lucie est là aussi, murmura George.
Lucie fit son apparition pour lui prouver sa présence, un sourire sur les lèvres. Elle restait invisible au reste des patients de la chambre et du personnel de l'hôpital. Si quelqu'un venait à rapporter à Ombrage qu'elle venait se promener dans un hôpital sans la moindre trace de ses chaînes, celle-ci devinerait tout.
— Je suis ravi de vous voir tous les trois, les enfants ! lança Mr Weasley.
— On viendra te voir officiellement cet aprem, glissa Fred, tout le monde est en train d'ouvrir ses cadeaux de noël, on a profité de l'agitation générale pour s'évader.
— Vous auriez dû attendre de venir avec tout le monde, sermonna Arthur sans grande conviction.
— Oui mais sinon je n'aurai rien pu faire contre ça, contredit la Sol en désignant ses bandages.
— Qu'est-ce que les médecins ont fait cette nuit ? demanda Fred suspicieux.
— Comment ? s'étonna-t-il en faignant l'innocence mais le regard de ses fils dû le contraindre à avouer. Surtout ne dites rien à votre mère... supplia-t-il, un jeune stagiaire à voulu tester une médecine moldu... il s'agissait de passer un fil dans les plaies...
— Des points de sutures ? proposa la Sol.
Elle s'approcha du lit de Mr Weasley, cachée par les jumeaux qui faisaient le guet, au cas où quelqu'un se poserait des questions.
— Vous me faites confiance ? demanda-t-elle.
— Naturellement, répondit-t-il immédiatement.
— Je vais m'occuper d'une seule plaie, pour être sûr qu'il n'y a pas de mauvaise réaction, celle du bras. Il sera toujours tant d'amputer si jamais ça se passe mal.
— Amputer ? fit-il inquiet.
— Couper, traduisit Lucie amusée, mais je plaisantais. Je pense que cette potion va permettre à votre corps d'éliminer le venin, mais je ne peux pas me contenter de vous la faire boire ou de vous l'injecter. Il faut qu'elle soit en contact direct avec votre blessure. Mais, elle va forcément se rouvrir et vous allez saigner. Vous n'aurez qu'à dire que vous avez sans doute un peu trop bougé dans votre sommeil. Pour ce qui est des points de suture, j'imagine que vous vous êtes rendu compte qu'ils n'avaient pas tenu ?
— Effectivement, fit-il dans un faible sourire.
— La médecine moldu convient très bien pour les blessures non magiques, mais lorsqu'elles le sont, comme ici, ce n'est pas conseillé, c'est même très fortement déconseillé. Vous êtes prêts ?
Le père Weasley acquiesça et Lucie sortit le flacon de sa poche. Avec précaution, elle retira le bandage, immédiatement la plaie se remplit de sang. Les jumeaux vérifièrent que personne ne les observait. Arthur fit une petite grimace de douleur qui se refléta sur le visage de la Sol. En contenant l'hémorragie d'une main, elle s'empara du flacon de l'autre et en versa une quantité suffisante sur la plaie.
— On dirait que tu as fait ça toute ta vie, commenta Arthur admiratif.
— J'apprends vite, rétorqua-t-elle en gardant sa concentration.
Avec ses mains, elle laissait passer une infime quantité de magie pour que la potion puisse se répartir au mieux. Elle reçut un appel de Ginny, censée les prévenir si on les attendait au quartier général. Elle en informa les jumeaux dans le même temps qu'elle remettait les bandages en place.
— Si ça fonctionne on continuera de faire une plaie par une plaie, ça sera peut-être moins voyant que si vous guérissiez miraculeusement.
— Je trouverai quand même ça étrange, commenta George moqueur.
— Ce sera parfait, rétorqua Arthur aimablement.
— Il faut qu'on file, on ne dit rien pour les points de suture si vous ne dites rien pour notre venu, fit-elle en chantage. Mais vous devriez demander à votre guérisseur en chef d'enlever le reste des points, cela ne pourra qu'aggraver votre situation et c'est passablement douloureux.
— Je le ferais, assura-t-il embarrassé.
La Sol en était rassurée, elle avait été réveillée au beau milieu de la nuit en ressentant chacun des points de sutures qu'on lui avait infligés. Elle avait réussi à se rendormir mais s'était à nouveau réveillée quand les points de sutures avaient cédé. Il était dérangeant d'être à ce point lié à ceux qui étaient sur ses bras. Elle pourrait bien-sûr mettre ses bracelets de contrôle, cela atténuerait grandement les effets comme lors des matchs de Quidditch. Mais avec eux, elle pourrait ne pas sentir le danger arriver.
De retour dans leur chambre, ils firent comme s'ils n'en n'étaient jamais partis, avec toute l'innocence dont ils pouvaient faire preuve.
— C'est maman qui voulait te voir, glissa Ginny avec prudence.
— Merci Gin, souffla Lucie dans un clin d'œil.
— Vous en avez mis du temps à descendre ! sermonna Molly.
— On faisait nos devoirs, se disculpa George.
— Cesse de dire des sornettes et vient plutôt t'asseoir, rétorqua-t-elle. Le déjeuner est prêt, nous allons manger tôt pour aller rendre visite à votre père.
— J'ai hâte de le voir, cela fait si longtemps, fit George avec ironie.
— Lucie chérie, tu ne pourras pas nous accompagner, regretta Molly, Dumbledore a demandé à ce que tu le retrouves à Poudlard, naturellement je souhaiterai le bonjour de ta part à Arthur, je suis sûr qu'il aurait été ravi de te voir.
— Je n'en doute pas une seule seconde...
— Le devoir avant tout ! poursuivit Fred avec sarcasme.
— Que veut Dumbledore ? s'interrogea Lucie.
— Il veut juste te parler, éluda la mère des Weasley.
Lucie devina qu'elle ne pouvait pas parler devant le reste de la table et qu'il s'agissait sans doute de questions relatives à l'Ordre. Elle se rendit dans le bureau du directeur au moment où tout le monde s'apprêtait à partir pour l'hôpital.
— Bonjour Lucie, lança-t-il avant même qu'elle ne s'annonce.
— Bonjour, monsieur.
— Comment va Arthur ?
— J'ai tenté ce matin une potion que je pense efficace, je ne ressens plus de douleur à l'endroit où je l'ai administré, expliqua la Sol. J'imagine qu'elle a fonctionné, les jumeaux m'en diront plus quand ils reviendront de Sainte Mangouste.
— Excellent, excellent, fit Dumbledore. As-tu réussi à voir le rêve de Harry ?
— Oui, cela s'est passé comme il nous l'a dit. Je ne pense pas que Voldemort se soit rendu compte que Harry était là, pas jusqu'à ce que Harry se rende dans votre bureau. Là, le seigneur des ténèbres a semblé se rendre compte de ses opportunités.
— Mais il n'a pas retenté de rentrer dans son esprit, n'est-ce pas ?
— Non, j'ai vérifié, même ses rêves lui appartiennent entièrement.
— Bien, bien. Il faut qu'il apprenne l'occlumentie, murmura-t-il plus pour lui-même. Je ne pourrais pas lui donner des cours...
— Je pourrais le faire, proposa-t-elle.
Elle le faisait déjà avec les jumeaux et obtenait d'assez bon résultat, faillit-elle dire avant de se rétracter. Elle n'était pas censée révéler ce secret au directeur.
— Severus, lança-t-il. Il le fera.
— Harry le déteste ! protesta Lucie immédiatement. Vous ne pouvez pas en plus lui faire ça.
— C'est un mal nécessaire, il est important qu'il parvienne à fermer son esprit.
— Je pourrais lui apprendre moi !
— Severus remplira cette tâche à merveille.
— Très bien, accepta-t-elle à contre-cœur.
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Question n°27 : quelle est l'invention des jumeaux préférée de J.K Rowling ?
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