Chapitre 27 pdv Lucie
— Tu m'évites, reprocha Fred en venant l'embrasser sur la joue promptement.
— Quoi ? Moi, je t'évite ? Mais pas du tout mon amour, affirma-t-elle en l'embrassant, ça donne cette impression ? demanda-t-elle en consultant les jumeaux du regard.
Les deux acquiescèrent. Parfait, pensa-t-elle, c'était exactement ce qu'elle voulait qu'ils comprennent. Elle avait évité tout le monde ces deux dernières semaines, elle avait aussi séché des cours même si l'autre avait trouvé de parfaites excuses.
— Mais non, c'est juste qu'il y a tellement de choses en ce moment, contredit-elle, j'essaie d'être partout à la fois et c'est vrai que c'est un peu compliqué de tout gérer. Mon stage à l'infirmerie, mes amis de Beauxbâtons, mes cours avec Charles, mes leçons de piano... Je suis aussi terriblement inquiète pour Harry et le Tournois. J'ai également promis à Matthew de lui donner des entraînements de Quidditch. Il faut que je fasse attention à ce que Sirius ne manque de rien.
— D'accord, d'accord, coupa Fred amusé, je crois que j'ai compris pas la peine de rallonger la liste, fit-il dans un clin d'œil. Mais je pensais que tu aurais un peu de temps pour moi dans ton emploi du temps surchargé.
— Prenons rendez-vous dans deux semaines, plaisanta-t-elle, je pense pouvoir te consacrer cinq minutes de mon temps précieux en fin de semaine.
— Quelle heure ? S'interrogea-t-il en faisant semblant de sortir un agenda.
La rouquine fit semblant de réfléchir très sérieusement et annonça :
— Vendredi entre 15h47 et 15h52.
— Merci pour tant de gratitude, tu pourrais m'accorder plus ?
— Moi aussi, intervint George, je sais que je ne suis pas ton petit ami hein ? Mais si on pouvait passer un moment rien que nous trois ce serait sympa.
— Dans ce cas, disons de 15h47 à 15h50 pour toi et de 15h50 à 15h52 pour vous deux ?
— Haha j'ai toujours plus de temps avec Luce que toi, remarqua fièrement Fred.
— Et nous tu nous oublie dans tes calculs, rétorqua Gwenda, tu ne rentres même plus au dortoir, on ne te voit plus c'est fou !
— Quand je serais médicomage vous me verrez encore moins, éluda l'autre Lucie habilement, j'aurai des opérations imprévues tout le temps, je n'aurai même plus le temps de dormir !
— Il faut toujours trouver le temps pour les amis, contredit Angelina.
— Et les petits amis, toussota Fred distraitement.
Le groupe ne put s'empêcher de rire devant cette petite intervention. La vraie Lucie se pencha vers lui pour l'embrasser avec envie, elle avait vraiment besoin d'être avec lui, rien qu'avec lui. Mais c'était quelque chose dont elle ne pouvait se permettre. Parce que le jour où ils pourront de nouveau être ensemble ce sera lorsqu'elle redeviendra elle-même. En attendant, elle ne pouvait que l'éviter.
— Il faut que je file, chuchota-elle tout près de ses lèvres. J'ai une séance de Quidditch avec Matthew. Révisez votre devoir d'histoire de la magie, annonça-t-elle à tout le monde, le prof nous interrogera dessus au prochain cours.
Elle partit ensuite directement dans sa chambre personnelle ou elle s'enferma à grand renfort de magie. Maugrey avait arrêté de l'interroger tous les soirs, pas parce qu'il renonçait mais parce que les malaises à répétitions de la jeune fille commençaient à attirer les regards. Donc la Sol pouvait aisément rester là jusqu'au lendemain matin, heure à laquelle elle irait déjeuner avec tout le monde.
Ce soir, elle avait essayé une nouvelle stratégie avec ses camarades, mettre des mensonges dans ses mensonges... La plupart du temps, elle y arrivait sans trop de difficulté. De fait, elle n'avait jamais promis à Matthew de lui donner des cours de Quidditch et ne lui en avait donné aucun, malgré le fait qu'elle ait affirmé le contraire plusieurs fois à Fred. Donc, s'ils venaient à en parler entre eux ils sauront qu'elle mentait.
De plus si jamais ce sort venait, malheureusement, à survivre dans la durée, ses amis se rendraient compte également que ce chapitre d'histoire ne serait pas aux examens des sixièmes années. Ou peut-être que si. Lucie avait du mal à faire la moindre prédiction depuis le bal de Noël, tout ce qu'elle voyait était flou et incohérent.
Anya hulula sur son perchoir, signifiant sa présence à sa maîtresse. Lucie poussa un profond soupir.
— Est-ce qu'à toi aussi, je vais devoir mentir ? questionna-t-elle à voix haute. Bonne nuit Anya, lui répondit sa voix.
La chouette poussa un dernier cri, dupée comme les autres et Lucie tenta de s'endormir. En ne réussissant toutefois qu'à le faire pendant une heure ou deux et cela se constata lors du petit déjeuner.
— Tu as vraiment une sale tête ! grommela Harry en baillant.
— Tu ne t'es pas regardé, rétorqua l'aînée en copiant son bâillement.
— Vous êtes tous les deux en piteux état, déclara Hermione tout en lisant la gazette du sorcier.
— J'ai passé toute la nuit à réfléchir à l'énigme de l'œuf, marmonna Harry, et toi c'est quoi ton excuse ?
— Me suis couchée trop tard, plaida l'autre Lucie.
— Tu ne devrais pas être en cours ? remarqua Hermione. Fred et George sont déjà partis.
— Je vais à Beauxbâtons aujourd'hui, expliqua-t-elle.
— On a reçu ça de la part de maman, fit Ginny en montrant un paquet, Fred a dit de te le donner quand tu viendrais déjeuner.
La Sol se saisit du petit paquet et l'ouvrit délicatement. Elle y découvrit un flacon ainsi qu'un mot, écrit de la main de la mère des Weasley : « Fred m'a parlé de tes saignements de nez, Charlie aussi était sujet à cela dans son enfance, j'avais l'habitude de lui préparer cette mixture, Prend soin de toi. Molly »
— C'est... hésita-t-elle sans trouver les mots.
Lucie était touchée par cette attention, très touchée même. Molly Weasley ne la détestait peut-être pas finalement.
— Waouh ! s'exclama Ginny, maman vient d'apparaître sur ton bras !
La Sol tourna la tête vers son bras gauche, où le nom de Molly Weasley venait de se graver. Depuis noël, elle avait pris l'habitude de montrer ses marques en permanence, en dépit des récents évènements.
— Je pensais... s'étonna Lucie.
— Que c'était elle qui ne voulait pas être ton amie ? termina Hermione. Peut-être qu'inconsciemment c'était l'inverse, tu opposais une sorte de « résistance »...
— Mais pourquoi ? s'enquit Ginny étonnée. Ma mère est géniale !
— Justement, murmura Harry.
Toutes les têtes se tournèrent vers lui et il se sentit obligé de s'expliquer.
— C'est parce que c'est une « maman » et que nous...
Lucie fixa son petit frère, stupéfaite et un sourire mélancolique éclaira ses lèvres. Harry avait mieux compris qu'elle ce qui se passait dans sa tête. Elle n'avait pas de vraie maman, pas de maman vivante du moins. Le souvenir de sa mère était toujours présent dans sa tête et personne ne pouvait la remplacer. Mais Molly... Molly avait toujours été gentille avec Lucie, tout comme avec Harry. Elle n'agissait pas comme McGonagall, elle était différente. Elle était une maman.
— J'imagine que je peux lui répondre que ça t'a fait plaisir ? commenta Ginny désinvolte.
— Je vais lui dire moi-même, refusa la Sol.
Elle se leva et entendit distinctement Ginny dire que ce n'était pas juste qu'elle puisse sortir du château à sa guise. Lucie lui fit un grand sourire pas du tout coupable et s'échappa discrètement du château.
Elle ouvrit une porte en direction du jardin du Terrier, atterrit dehors en refermant la porte puis toqua.
— Lucie chérie que fais-tu là ? Mais entre, entre ne reste pas dehors par ce froid ! ordonna-t-elle en l'attirant vivement à l'intérieur.
En quelques secondes, un chocolat chaud, fumant, se retrouva dans les mains de Lucie et celle-ci fut installée à la table de la cuisine.
— Oh mais de rien ma chérie ! C'est normal voyons, affirma Molly une fois que Lucie l'eut remerciée pour son colis. Comment vont les garçons ? Et Harry ? J'étais mortifiée quand j'ai appris qu'il avait été choisi comme champion pour le Tournois.
Elle constata soudainement qu'elle avait réussi à tout oublier du sort pendant quelques instants. Ça avait été un moment incroyablement apaisant. Malheureusement, la réalité revint plus brutalement que jamais.
— Fred et George auraient bien aimé être à sa place, plaisanta l'autre Lucie tandis que la vraie restait muette.
— Ces deux-là m'auront tout fait !
— Harry va être tué pendant le tournois, essaya-t-elle de révéler. Ils peuvent encore vous étonner, rassura-t-elle sur le ton de la plaisanterie.
— Voilà que ton nez se remet à saigner !
Je suis incorrigible j'ai oublié de publier toute cette semaine ! à partir d'ici je marquerai le gagnant dans les commentaire, ce sera plus simple et sans doute plus rapide
Question n°26: avant de devenir un loup qu'elle était le patronus de Tonks ?
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