— Comment on fait pour inviter une fille au bal ? se lamenta Harry.

— Je sais, s'exclama George, tu vas vers une fille et tu l'invites. C'est ce que j'ai fait avec Angelina.

— Exactement, approuva Lucie, il n'y a rien de plus facile.

— Pour toi c'est simple, la contredit-il, tu as juste à dire oui, il n'y a rien de compliqué.

— Oh, détrompe-toi, depuis le match de Quidditch j'ai reçu tellement d'invitations que je ne sais toujours pas laquelle accepté. Il y a beaucoup d'élèves de Beauxbâtons, quelques-uns de Durmstrang, des amis de Victor et même un de Poudlard ! J'hésite assez à vrais dire, je pense qu'il vaut mieux accepter la demande des autres écoles.

Elle ne s'arrêta pas de parler même quand le bruit d'un couvert qui tombait retentit dans la salle. Fred, juste à côté d'elle, dont la cuillère venait de chuter dans son bol de soupe, répandant un peu du liquide sur la table. Harry la regardait comme quelqu'un qui ne comprenait pas et les jumeaux non plus apparemment.

— Luce ? appela Fred.

La Sol se retourna délicatement vers lui, un sourire innocent sur les lèvres.

— Oui, Fred ?

— Je croyais qu'on y allait ensemble.

— Ou ça ?

— Au bal, révéla-t-il.

Le visage de George s'éclaira, signe qu'il comprenait le manège de la jeune sorcière. Elle se concentra pour ne pas lui sourire et rester sérieuse.

— Oh ! s'étonna-t-elle faussement. Mais comme tu ne me l'as pas proposé, j'ai supposé que je pouvais accepter une autre invitation, il y en a temps !

— Viens au bal avec moi ! s'alarma-t-il.

— C'est un ordre ? Ou une proposition ?

— Est-ce que tu veux venir au bal avec moi ? reprit-il.

— Je vais y réfléchir, annonça-t-elle dans un sourire.

Elle se retourna vers Harry, en croisant de nouveau le regard hilare de George. Son petit frère aussi s'amusait de son manège.

— Un bon conseil Harry, si tu veux inviter une fille au bal, dis-lui avant que quelqu'un d'autre ne le fasse.

Puis elle se leva théâtralement de la table et se dirigea vers la sortie de la grande salle. Après quelques secondes d'hébètement, Fred la suivit. Il la rattrapa dans le couloir en la prenant dans ses bras. Deux élèves de premières années gloussèrent devant cet élan d'affection.

— C'est vrai que d'autres personnes t'ont demandé d'y aller avec toi ? demanda-t-il jalousement.

— Oui c'est la vérité, sourit-elle malicieusement.

Elle se mit à compter ostensiblement sur ses doigts le nombre de prétendants. Elle aurait fini par manquer de main si Fred n'avait pas immobilisé ses poignets avec les siennes.

— Qui t'a demandé à Poudlard ?

— Matthew ! répondit-elle immédiatement. Le Serpentard, celui qui a joué avec nous au Quidditch.

— Et qu'est-ce que tu lui as répondu ?

— La même chose qu'aux autres, fit-elle comme si c'était une évidence.

— C'est-à-dire ?

— Que j'attendais l'invitation de quelqu'un d'autre, révéla-t-elle dans un souffle complice.

— Tu veux bien aller au bal de Noël avec moi ?

— Oh... je suis vraiment désolée, fit-elle sincèrement, mais j'attends l'invitation de quelqu'un d'autre... Je plaisante ! ajouta-t-elle en voyant son visage se décomposer. Par Merlin, on ne peut jamais s'amuser avec toi !

Elle commença à s'éloigner mais il la ramena d'une main, il posa l'autre sur son visage et l'embrassa rapidement sur le bout des lèvres. Tout en la fixant dans les yeux, il demanda :

— Combien de fois faut-il que je te le demande avant que tu ne répondes oui ?

Il l'embrassa un peu moins rapidement.

— Oh..., souffla-t-elle indécise, tu devrais peut-être me poser la question encore une dernière fois.

Cette fois-ci le baiser dura quelques délicieuses secondes.

— Veux-tu bien venir au bal avec moi ?

Il n'attendit pas sa réponse et l'embrassa jusqu'à ce qu'ils n'aient presque plus de souffle.

— Oui, répondit-elle une fois qu'elle s'était remise de ce fougueux baiser.

Le sujet du partenaire était maintenant réglé pour Lucie mais ce n'était pas encore le cas pour Ron et Harry. Quelques jours plus tard, après un refus magistral, Ron eut une idée de génie qui mit Ginny dans le plus effroyable des états.

— J'aurai pu aller au bal avec Harry, ragea-t-elle.

— Ça aurait été la pire chose qu'il puisse t'arriver, contredit Lucie.

— Non, ça aurait été la meilleure, rétorqua-t-elle.

Mme Pince vint gentiment leur demander de faire moins de bruit, en précisant qu'il s'agissait d'un lieu de travail et non de discussion. Ginny s'excusa en lui offrant le plus faux de ses sourires d'élève modèle mais retrouva bien vite son air rageur dès lors que la bibliothécaire eut le dos tourné.

— Vous y serez allés en tant que frère et sœur ! poursuivit Lucie en chuchotant. Alors que là, en y allant avec Neville, il s'est rendu compte que tu n'étais pas qu'une sœur. La jalousie c'est la clef de tout, tu aurais vu la réaction de Fred quand je lui ai parlé de ceux qui m'avaient invité au bal.

— Oui et bien je suis jalouse qu'il ait souhaité demander à Cho !

— Ce n'est pas un drame, Cho a refusé d'y aller avec lui.

— Et il a dû être déçu, évidemment, tu as vu comme il la regarde quand il la croise ?

— Non, je ne l'observe pas assez pour savoir ça, avoua Lucie.

Ginny rougit, elle, elle l'observait assez pour le savoir de toute évidence.

— Il va aller au bal avec Parvati.

— En ami, coupa Lucie, il lui a demandé en dernier recours, parce qu'il lui fallait absolument une cavalière pour ouvrir le bal. Le voir avec d'autres filles te rend super jalouse, Gin, donc il faut que tu fasses la même chose. Détache-toi un peu, profite.

— Tu es en train de me dire que je dois sortir avec des garçons.

— C'est exactement ce que je te conseille. Tu sais, poursuit-elle, Hermione a tout compris elle, en acceptant l'invitation de Victor.

— Si j'ai accepté, rétorqua Hermione qui faisait ses devoirs à côté d'elles, c'est parce qu'il est très sympathique et pas parce que je cherche à attirer l'attention de Ron.

— Comment tu sais que je parlais de Ron ? s'amusa Lucie.

Le visage de la Gryffondor se couvrit d'un rouge ahurissant. Elle n'avait encore jamais avoué son attirance envers le rouquin mais les deux autres jeunes filles s'en étaient bien rendu compte.

— De toute façon, rétorqua Hermione, on avait dit qu'on travaillait et qu'ensuite on parlait, je n'arrive pas à me concentrer avec vos bavardages.

Lucie sourit et se pencha vers Ginny, en chuchotant mais assez fort pour que Hermione entende.

— Parlons donc du fait que Ron aille au bal avec Padma.

— Travaillez ! ordonna Hermione vivement.

— Je n'ai pas besoin de travailler, rétorqua Ginny allègrement.

— Ne me dis pas que tu lui as prédit ses examens ? s'effraya Hermione en regardant Lucie.

Lucie ne répondit pas, feignant la parfaite innocence, ce qui répondit parfaitement à la question. 

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bravo à Alienor08 !

question n°22 : dans quelles boutiques peut-on se désaltérer à Pré-au-Lard ?