Chapitre 21 pdv Lucie
Lucie sortit du bureau d'Ombrage en courant les larmes aux yeux. Ses chaînes cliquetaient à chacun de ses pas, lui rappelant son horrible punition. Elle passa devant quelques groupes d'élèves qui la regardèrent avec stupéfaction. Lucie ne s'arrêta pas une seconde mais mit ce qui lui sembla être une éternité avant d'atteindre sa salle commune. Elle récita le mot de passe d'une voix tremblotante, tout le monde à l'intérieur la fixa dès qu'elle entra dans la pièce.
— Luce ! s'enquit immédiatement Fred en voyant la détresse sur son visage.
Mais elle n'avait pas la moindre envie de parler et secoua sa tête de droite à gauche. Des larmes s'écrasèrent par terre. Tout le monde sembla alors remarquer ses horribles entraves.
— Ce sont des bracelets de contrôle ? bredouilla Alicia avec effroi.
Lucie ne put qu'acquiescer, pas un seul son n'osait sortir de sa bouche. Fred s'avança vers elle mais celle-ci fila dans son dortoir avant qu'il n'ait eu le temps de faire quoi que ce soit. Elle ignora tous ceux qui l'appelaient et tentaient de la retenir. Une fois dans sa chambre, elle fut rejointe par Angelina et le reste des filles de son dortoir. Angelina prit grand soin de fermer la porte avant de dire quoi que ce soit et jeta également un sort de silence sur la pièce.
— Ça a marché ? s'enquit la capitaine immédiatement sous l'incompréhension des autres Gryffondor.
Avec un sourire amusé, Lucie écarta ses poignets se libérant d'un geste de ses chaînes.
— Oui, ça a marché, révéla-t-elle radieuse.
— Comment... ? s'étonna Gwenda.
— Pourquoi ? renchérit Alicia en restant hébété.
— Il fallait que le plus de monde possible voit ça, expliqua Lucie, d'ici demain ça fera le tour du château et ça finira par arriver aux oreilles d'Ombrages qui pensera qu'elle a réussi à me mettre hors d'état de nuire, alors que... pas du tout !
— Alors elle ne t'a pas...
— Non, s'amusa-t-elle, grâce à Angelina elle n'a pas eu connaissance de la bonne manière de faire ces chaînes, donc elles n'ont aucun effet.
Les bijoux étaient effectivement faits d'os de dragons et non pas de vulgaire métal comme le pensait Ombrage et ce grâce à Angelina qui avait communiqué la fausse information.
— Par Merlin ! J'ai eu si peur ! Ne refais plus jamais ça ! ou alors préviens-nous avant, s'exclama Alicia.
— C'était essentiel que vous y croyiez aussi, contredit-elle, il va d'ailleurs falloir que vous fassiez comme si c'était toujours le cas, sinon ça ne sert à rien.
A ce moment-là, Lucie reçut un appel de Fred et alla immédiatement lui ouvrir la porte.
— Tu es une incroyable comédienne, lança-t-il en venant immédiatement la prendre dans ses bras.
— Eux aussi ils étaient au courant ? s'étonna Alicia.
— Naturellement, répliqua George immédiatement. Le timing était parfait ! assura-t-il. Harry était justement en train de se demander ce qui allait pouvoir t'arriver, Hermione a répliqué en disant « un truc horrible » et là BAM tu ouvres la porte en larmes !
Lucie se mit à rire devant tant d'enthousiasme.
— Ça va pour Harry ?
— Je lui ai dit que je m'occupais de tout, rassura Fred.
— Il faut que je lui dise que c'était pour de faux...
— Attend la prochaine réunion de L'AD, freina George, c'est ce qu'on avait dit...
Lucie fit une moue peinée qui fit rire les jumeaux et se souvint alors de leur punition.
— Interdit à vie... souffla-t-elle estomaquée, Minerva allait juste nous donnait des heures de retenues...
— Ne m'en parle pas, gronda Angelina, je m'étais préparée à ne plus t'avoir dans l'équipe, comme tu l'avais dit on est encore trois poursuiveuses, mais là ! Plus de batteur ni d'attrapeur, le cauchemar de tout capitaine !
— Plus de Quidditch c'est ça le cauchemar de tout joueur, reprit Alicia.
— C'était la seule chose encore bien à Poudlard, marmonna George et Fred acquiesça sombrement.
— Merci bien ! s'exclama Angelina en faisant rire tout le monde.
— L'une des seules choses, se reprit George en tentant d'embrasser sa compagne qui se déroba et ne lui présenta que sa joue.
— Si toi et Harry ne vous étiez pas battus, déclara Lucie, cela ne serait pas arrivé.
— Il a insulté ma mère et la tienne aussi ! répliqua George. Je n'allais certainement pas le laisser s'en sortir !
— J'aurais fait la même chose si vous ne m'aviez pas retenu, lança Fred tendu.
Lucie constata alors que la lèvre de George avait souffert durant l'affrontement et qu'un bleu commençait à apparaître sur sa peau. D'un geste souple, elle s'empara de son menton avec deux de ses doigts et ce contact lui permit de guérir cette petite contusion.
— Ombrage ne va pas se rendre compte que tu peux toujours utiliser la magie si tu fais ça ? s'interrogea Gwenda.
— Elle ne sait pas que je peux guérir les autres et, de toute façon, il aurait suffi d'un simple baume à l'infirmerie pour faire tout disparaitre.
— Comment on doit se comporter avec Ombrage maintenant ? s'enquit Alicia.
— Comme avant, du moins dans votre comportement. L'idéal serait que vous ne parliez pas de moi devant les autres élèves de Poudlard ou alors seulement en disant que je suis triste et malheureuse.
— Et toi qu'est-ce que tu vas faire ? se questionna Gwenda.
— Je vais rester dans ma chambre et leur faire croire que je suis triste et malheureuse.
— Mais il va bien falloir que tu sortes un jour ?
— Je sortirai, mais pas aux yeux de tous, contredit Lucie.
— On a pensé qu'il vaudrait mieux qu'elle soit visible uniquement pour moi et George, expliqua Fred.
— On sera plus à même de faire semblant ou d'inventer un truc si quelqu'un se met à douter de quelque chose.
— Ça se tient, conclut Alicia.
C'est ainsi que le lendemain, Lucie descendit prendre son petit déjeuner à la seule vue des jumeaux. Sur leur passage, ils entendirent bon nombre de rumeurs qui circulaient déjà à l'intérieur de tout le château. Non seulement sur le renvoi des quatre joueurs de Gryffondor mais aussi sur la punition d'Ombrage. Elle entendit distinctement un Serpentard dire que c'était trop beau pour être vrai et Fred lui lança un sortilège informulé qui lui donna la plus grande frayeur de sa vie.
— Qui a bien pu faire ça ? lança George faussement.
— De nos jours les gens sont mal élevés, rétorqua Fred d'un air désinvolte.
Dès l'instant qu'ils furent au prochain tournant dans un couloir dénué de toute présence, ils s'esclaffèrent dans un même rire. Puis, Fred et George aperçurent des Poufsouffle jouant dans la neige et cela leur donna la même idée.
— Georgie et si on allait faire une bataille de boules de neige dehors ? proposa Fred.
— En voilà une bonne idée, approuva Lucie.
— Dis Freddie, et si le dernier arrivé payait la prochaine tournée de bièraubeurre ?
Les deux garçons partirent en courant sans attendre la réponse de Lucie. Ils avaient trouvé un moyen de communiquer sans mentionner la présence de Lucie. Si Fred appelait George : Georgie, il s'adressait en réalité à Lucie. De même, lorsque George disait Freddie, il parlait à la Sol.
— Ce n'est pas juste attendez-moi !
— Plus vite Freddie ! railla George.
Lucie se força à ne pas utiliser ses pouvoirs contre eux pour une fois, mais il s'avéra qu'elle était incapable de les battre sans faire usage de magie. Ce sera donc elle qui devra payer leur prochaine tournée lorsqu'ils se rendront à Pré-au-Lard. Elle regarda pendant un temps les garçons se lancer des boules de neige ensorcelées sans pouvoir participer avec eux. Ils auraient été étonnant de voir ses boules de neige sortir de nulle part.
— Si vous arrivez à toucher la fenêtre de la salle commune de Gryffondor, annonça la Sol, je paye toutes les prochaines tournées.
— Facile, déclara immédiatement George en observant la tour.
— On va te ruiner Luce, poursuivit Fred après avoir vérifié qu'il n'y avait personne.
— Touchez d'abord la fenêtre avant, rétorqua-t-elle.
Ils commencèrent immédiatement à lancer leur munition. Parfois deux en même temps mais ils n'arrivaient jamais à toucher la fenêtre que Lucie leur avait annoncée.
— Pas si facile hein ? nargua-t-elle, je suis sûr que je pourrais faire mieux.
— Celle-là c'est la bonne ! affirma Fred.
Tous trois regardèrent avec attention la boule s'élever dans les airs dans une trajectoire parfaite et tous trois aperçurent la fenêtre s'ouvrir sur Ron.
— Ohé ! hurla-t-il, je suis préfet et, si jamais quelqu'un envoie encore une seule boule de neige...
Il ne put finir sa phrase, la boule de neige de Fred venait de s'écraser sur sa tête. Ron referma la fenêtre avec un bruit sourd. Fred commença à exulter d'avoir réussi mais Lucie le contredit.
— Ça ne compte pas, affirma-t-elle, ça n'a pas touché la fenêtre.
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Question n°21 : Combien de temps a duré le plus court des matchs de Quidditch ?
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